Zwielicht a écrit :dedale : penses-tu que les climatologues ne sont pas au courant de ce qu'implique de faire des moyennes de température globale ?
dedale a écrit :Admettons qu'il existe une seule région sur terre où la température s'élève (ex : pacifique el nino) alors qu'il n'existe aucune augmentation dans les autres régions : la moyenne donnera quand même une température globale en élévation.
Oui mais de tellement peu qu'on ne pourra pas s'inquiéter. Supposons qu'on découpe la surface terrestre en 648000 "carrés" de représentativité égale et qu'un seul voit sa température augmenter de 10ºC (ce qui est énorme) tandis que les autres restent identiques.. la moyenne aura augmenté de .000015ºC.
Et de plus, ils se rendront compte qu'elle n'augmente pas ailleurs. Ils ne sont pas cons. Il suffira alors d'expliquer l'augmentation en ce lieu.
Et en passant, el nino a une fréquence et une durée légèrement variables mais quand même connus. On ne peut pas avoir 20 ans de el nino continu..
Sans vouloir repartir dans une jouxte ridicule avec toi, c'est très exactement ça que je reproche : une analyse purement arithmétique.
Bien sûr : Si l'une des zone d'un quadrillage voit sa température augmenter, et qu'on doit diviser cet écart par 648 000 pour en estimer son influence sur la courbe globale, le résultat ne montrera rien de déterminant. Si j'en reste à ton raisonnement, je suis entièrement d'accord.
Mais le problème, c'est que ce genre de raisonnement n'a aucune consistance dans la réalité. Pourquoi?
Les phénomènes clilmatiques n'obéissent pas à des principes géométriques mais à des principes physiques. Autrement dit, El NIno a une influence directe dans toute la partie pacifique tropicale orientale. Je ne sais pas exactement à quoi correspond cette zone mais elle est énorme. Tous les scientifiques s'accordent sur le fait que l'influence d'El Nino est planétaire et qu'il interagit avec un autre phénomène climatique majeur désigné comme l'Oscillation Australe qui, lui aussi, a une influence sur le climat planétaire.
Mon raisonnement est que, de toute évidence, un phénomène climatique étant par nature interactif, il peut avoir une énorme influence sur la globalité du système.
Le quadrillage est utile pour le recueil des paramètres (648 000 points de mesure/planète), si sa structure reflète réellement cela - : un réseau d'observation. Mais si c'est pour faire des théories globales, ça n'a plus aucune valeur.
Sache dedale que les erreurs que tu fais indiquent que ce sur quoi même tu te bases est erroné. Il ne s'agit pas de dire "j'ai fait une erreur", mais de revoir toutes les conclusions que tu as tirées de faits erronés et de les retirer s'il y a lieu (souvent). Tu ne le fais pas.
Tu extrapoles. Les erreurs que j'ai fait n'ont strictement aucun rapport avec la base de mon raisonnement. Maintenant que le débat se calme, je vais les corriger. Mais l'analyse reste la même : des courbes moyennes globales ne peuvent produire qu'un résultat global. Comment savoir donc, sur la base de cette méthodologie, si le réchauffement est autre chose que global? (par exemple un phénomène climatique régional majeur)
Dans les sciences, ce ne sont pas les lois qui déterminent les faits, mais le contraire, les faits qui déterminent les lois.
Pas du tout, ça permet de ne pas débattre sur des incompréhensions de la part d'un interlocuteur. Comme par exemple ton 0.2ºC par année.
Ca n'a aucun rapport. Tu n'as pas à juger. Je n'ai rien préparé. Pour moi ce sont des erreurs, pour toi ce sont des pianos yoyotisant ou des avions dont on doit prophétiser l'altitude. Chacun sa jambe de bois. On va pas y rester toute nôtre vie.
J'admet avoir fait des erreurs sur des exemples, pas sur le fond.
Tu as écrit que l'effet de serre pourrait engendrer un refroidissement. C'est "énorme" et tu ne peux pas le nier.
- l'effet de serre pourrait
finalement engendrer un refroidissement. (petite nuance)
Non seulement je le nie mais cette énormité, tu vas devoir me l'expliquer en détail dans son fonctionnement. Autant te dire que là, ce n'est plus de l'arithmétique et des courbes moyennes.
Ce sont des notions élémentaires de la physique atmosphérique. Les différentes simulations se contredisent, c'est pour ça que je précise "pourrais finalement" - je n'affirme rien. Personne ne détient la panacée dans ce domaine, donc tu en fais beaucoup trop en parlant "d'énormité", ou alors tu vas discuter avec des experts comme Richard Lindzen - convectivité des masses atmo dans l'effet de serre : refroidissement de la tropo, réchauffement et perte d'énergie thermique dans la basse atmosphère, pour résumer très simplement -> la bulle troposphérique absorbe l'énergie thermique et provoque un effet réverse de glaciation. C'est le scénario le plus catastrophique si l'on en considère ses effets car plus le réchauffement est brutal, plus la glaciation est violente. (là je brode et je m'inspire de diverses théories. mais attention ce n'est pas du tout irréaliste. ).
Contrairement aux simulations du GIEC qui prennent comme référence la bulle chaude dans la tropo qui est le modèle de la physique de base. Ce scénario tend à homogénéiser l'effet de serre. Mais le problème est que le caractère homogénique du modèle n'est que le résultat de la globalisation des paramètres. Rien n'est moins probable que le système climatique puisse être considéré comme une seule entité. Au contraire, les masses atmosphériques créent naturellement de fortes variations.
Voilà pourquoi également, la notion de
réchauffement global est trompeuse, et avec elle, les fameuses courbes moyennes.
Il y a réchauffement global parce qu'il existe une population de faits disséminés sur toute la planète, qui
tendent à le démontrer. Mai il faut savoir que cette population de faits n'est pas homogène, que sa répartition, même si elle est globale, n'est pas égale, que les uns présentent des variations par rapport aux autres. Mais ces variations sont cependant concomitantes, ce qui permet de déduire par concordance de certains critères (périodiques par exemple) un phénomène global dans son envergure.
Global oui, mais pas homogène, pas uniforme, pas forcément répartissable en équivalences sur toute la planète. Même si la cause est anthropogénique, ce que je ne nie pas pour de nombreuses raisons, l'effet ne peut pas être uniforme, ne tendra pas forcément non plus vers un effet de serre classique ou un effet de réversion global, ça c'est de la spéculation. En réalité, ce qui se passe, c'est qu'un
dérèglement (pour être plus juste) nous pend au nez et qu'on en contrôle pas le schéma prévisionnel : ce fameux réchauffement que l'on globalise peut se traduire par des phénomènes parfaitement imprévisibles et multiples, voire protéïformes (c'est à dire qui se manifestent sous des aspects inattendus).
Maintenant à propos du CO2 :
Je n'ai pas très bien compris vos remarques équivoques. Je n'ose pas penser que vous imaginez que les émissions de CO2 n'ont pas d'effet sur les températures? entre autre. J'espère avoir mal compris.
L'expérimentation de l'effet de serre date du 19° siècle, et la mesure du PR (potentiel de réchauffement) se mesure par équivalence des GES avec le CO2, d'où le PRG (1) du GIEC. Le CO2 est le paramètre influent en climatologie qui permet d'étudier le
forçage radiatif (2) par les équivalences en teneur GES/CO2. D'autres méthodes existent (mesure spectro-submillimétrique), mais celle là, c'est la base.
(1) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Potentiel_ ... ent_global
(2) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%A7age_radiatif
Le seul problème est de savoir si réellement, le réchauffement global correspond à une équivalence PRG, et que c'est bien les GES qui provoquent ce réchauffement. Mais on ne peut pas nier les bases expérimentales de la physique : ça, ça serait vraiment une énormité. Surtout quand c'est aussi élémentaire;