Pakete a écrit :Rolland a écrit :Je pense que nos lecteurs, eux, seront suffisamment malins pour avoir compris que je parle de l'article de 1989 dans Nature...
Ah, et ça t'embêtait de préciser ?
Serait-il possible d'avoir un lien sur cet article ?
http://www.shroud.com/nature.htm
Pakete a écrit :
Rolland a écrit :Ouh là. Tu n'arrives pas à comprendre que publier dans une peer-reviewed internationale "mainstream", c'est très différent de publier dans la "revue scientifique internationale du créationnisme astrologique"
"
Mainstream", la 18ème revue d'optique en terme d'impact factor dans son domaine spécialisé et un petit journal (le JIST) d'une université ?
Je suis impressionné

!
"
Mainstream is, generally, the common current of thought of the majority".
Pour Applied Optics, c'est une des revues les plus considérées dans son domaine, l'optique appliquée. Elle est 18ème en optique, mais elle ne s'intéresse pas à la recherche fondamentale en optique. L'impact factor ne fait pas tout. Ou de la difficulté de comparer des chèvres et des melons.
Le Jist n'est pas une publication d'une université, c'est une publication de la
Society for Imaging Science and Technology, fondée en 1947. Tu aurais dû le savoir, depuis trois semaines qu'on s'intéresse au problème.
Pakete a écrit :
Rolland a écrit :
Quant au STURP, ils n'ont pas été nommés par l'Eglise mais autorisés. Ils n'étaient pas payés par elle, leurs labos n'avaient aucun lien avec elle, ils étaient de toute confession (Adler, Schwortz étaient juifs) et pour certains tout à fait réticents à examiner l'objet (Rogers pensait qu'on l'avait envoyé là-bas pour couler sa carrière de chimiste à Los Alamos).
Jouer sur les mots ne tempèrera pas le fait que tout le STURP était partisan de son authenticité avant même de l'analyser.
Ben justement non, je viens de te montrer le contraire. D'ailleurs il me semble que c'est Schwortz qui a raconté que la seule raison pour laquelle il avait accepté d'en faire partie, c'est qu'il pensait que ça serait réglé en deux heures et qu'il aurait l'occasion d'aller dix jours en Italie.
Pakete a écrit :Même MacCrone. Sauf que lui (et d'autres) ont eu un minimum de rigueur scientifique et ce sont dit "on ne peut pas faire dire à la science ce qu'elle ne peut pas dire" et "on ne peut contredire l'évidence des analyses scientifiques".
Mac Crone n'a pas eu "un minimum de rigueur scientifique", c'est même pour ça qu'il n'a pas pris part aux résultats. Le STURP avait exigé que ses membres publient dans des revues internationales de haut niveau ; Mac Crone lui ne voulait (et ne pouvait) pas. Il s'est donc retrouvé à publier dans le journal de son propre institut ("Microscope" de Mac Crone Institute) ses propres articles, ce qui est très clairement contraire au "minimum de rigueur scientifique" que tu évoquais.
Pakete a écrit :Rolland a écrit :La science ne se fait pas par communiqué de presse. Aussi simple que ça. Fanti lui publie dans des revues internationales, ce qui lui donne une légitimité bien plus élevée que Nickell, Broch, Garlaschelli ou Blanrue dont on attend toujours le premier article dans une revue (plus sérieuse que Science et Vie).
Si tu le dis.
Cela dit, la science ne se fait pas non plus en essayant de prouver l'improuvable...
"L'improuvable" évolue en science.
"L'improuvable" de 1900 n'a rien à voir avec "l'improuvable" des physiciens quantiques de 2010.
Pakete a écrit :
Rolland a écrit :Baisse la tête si le maître te salue
C'était ironique. Je ne te prends pas pour un "scientifique". Mais bon, c'est pas bien grave.

Tu m'as pas compris. Pas grave. Je ferai moins subtil la prochaine fois.
Pakete a écrit :
Rolland a écrit :Mais pas sans préjugé !!! Comment sais-tu que l'article est biaisé si non seulement tu ne l'as pas lu, mais qu'en plus tu n'as pas les compétences pour l'évaluer, puisque tu m'as dit vouloir travailler dans l'audiovisuel...
Comme te l'expliquait Bruno, c'est là toute l'utilité des peer-reviewed !
T'as toujours pas compris le principe de fond du Rédico.
Je te laisse découvrir, ce sera d'autant plus amusant.
Sinon, le Rédico fonctionne aussi selon
notre opinion: une proposition, un avis. Rien de plus, rien de moins. Si je considère que je ne peux pas me faire une idée via les choses présentées, je ne peux pas me faire une idée via ce qui est présenté.
J'essaie de faire du mieux que je peux avec ce que j'ai (exemple l'article de la "double-superficialité" de Fanti). Si vraiment je ne peux pas, je ne peux pas. Je n'ai pas peur de me remettre en question, ni de me mouiller.
Si le Redico consiste à patauger dans le double standard sous prétexte d'opinion, ce n'est il est vrai pas comme ça que je l'envisageais.
Pour la double superficialité, ce n'est pas si compliqué. As-tu lu
ceci ?
="Pakete"
Rolland a écrit :D'abord il n'y a pas un pair mais deux.
Ensuite je n'ai pas les diplômes pour examiner les découvertes d'un Alan Adler, qui fut professeur de chimie à la Western Connectitut State University ou de celui qui fut sûrement le meilleur spécialiste en thermochimie. Je n'ai pas cette prétention, et je m'en vante
Tiens, revoilà l'argument d'autorité: Adler est un l'un des meilleurs professeurs de chimie, alors son article est forcément juste. Ton humilité sonne faux.
Non tu confonds avec ton argumentaire : "Mc Crone est un des meilleurs analystes au microscope, donc son analyse est juste."
Ce que je dis, c'est que je ne suis pas en mesure d'examiner en profondeur les articles parce que je ne suis pas chimiste ou spécialiste d'optique.
Pakete a écrit :
Rolland a écrit :Je parlais de l'hypotèse de vraisemblance maximale concernant l'absence d'image sous les traces de sang.
Quand tu sors mes propos de leur contexte, pourrais-tu le faire un peu plus habilement ? Merci d'avance.
Ah désolé.
Comme tu en parlais sans préciser exactement à quel niveau, j'ai cru que tu en parlais de façon générale.
Mais dis moi, c'est un détail ça non ?
Non. L'hypothèse de vraisemblance maximale est de façon indéniable qu'il n'y a pas d'image sous les traces de sang. Et comme un peintre ne peut pas avoir tracé ces coulées avant de peindre le reste du corps (ce serait profondément absurde, non seulement d'un point de vue artistique, mais aussi au niveau du résultat anatomique réaliste obtenu), il faut en déduire que la proposition Garlaschelli-Mc Cronienne de la peinture sur un corps doit partir à la poubelle.
Pakete a écrit :
P49 : Si les tenants de l'authenticité avaient de véritables arguments scientifiques dans leur besace, ils publieraient dans une revue bien plus connue que JIST ou Applied Optics, ou (c'est la même chose mais en plus technique) avec un "impact factor" plus important.
Rolland : % | Pakete : 100% | Denis : 99%** | Bruno : abst*
* quelles revues plus connues ?
** Le "si" est important. En l'état actuel du dossier, ils ne traverseraient probablement pas l'étape du peer review.
Bruno, dans cette proposition je parle des revues qui ont un véritable public ET qui "peer reviewed": Nature, Science, Pour la Recherche... etc...
Je ne vais pas tous les citer, mais il y a de quoi de faire d'un point de vue des revues bien plus accessibles et connues du grand public... Ne serait ce que la première de la liste des revues de l'optique, loin d'avant Applied Optics.

Je ne pense pas qu'Applied Optics, une revue de l'Optical Society of America, ou Journal of Optics, de l'Institute of Physics de Londres, ou Analytica Chimica acta, ou Thermochimica Acta soient des revues mineures.
Par ailleurs, on voit bien que le bateau est en train de changer de cap dans les revues scientifiques majeures depuis le papier de Rogers, puis les déclarations de Ramsey, qui cherche à se couvrir. Que quelqu'un d'aussi renommé que Philipp Ball publie un éditorial dans Nature en est le signe évident.
Mais le saut est trop important pour qu'il puisse se faire en un seul coup. Les "grandes revues" exigent d'abord que la multitude de preuves soit passée au crible des revues spécialisées. C'est logique, puisque les constatations sur le suaire amènent un bouleversement historico-scientifique et que c'est le suaire qui met au défi la science traditionnelle, et non l'inverse. Il a fallu des dizaines d'années pour accepter la dérive des continents, l'exploration systématique du suaire ayant commencé dans les années 70, le consensus (hors spécialistes) viendra peut-être dans dix ou vingt ans.
Désormais, MC Crone mort, il ne reste plus que les sceptiques militants pour croire (je dis bien croire, c'est un acte de foi) à la présence de pigments connus en nombre suffisant pour avoir formé l'image. Ils sont obligés, c'en est amusant ou pathétique, d'aller à l'encontre de la méthodologie scientifique dont ils se veulent les hérauts en ne publiant pas leurs recherches et en se contentant de communiqués de presse ou d'articles dans des revues grand-public pour le coup ouvertement complaisantes.
Sur le court terme, ils gagnent, et encore... Mais cela dure un an, grand-maximum. Le pauvre Garlaschelli a fait long feu tout récemment dans une tentative médiatique de contrer l'ostension qui allait venir.
Quant à la datation carbone, c'est le dernier rempart. Mais au vu du nombre d'études et de publications qui s'accumulent depuis cinq ans, chacun a bien compris qu'elle était morte et enterrée dans l'esprit de tous les spécialistes.
Quant à savoir si une autre datation aura lieu, difficile à dire. La datation absolument non officielle qui avait été opérée au début des années 80 par une université californienne (dit-on) a donné pour résultat "200 et 1000 après Jésus-Christ". Toujours le charme discret de la cohérence, par ailleurs je ne sais pas où les échantillons ont été prélevés (zone Raes sûrement).
"It's fair to say that, despite the seemingly definitive tests in 1988, the status of the Shroud of Turin is murkier than ever. Not least, the nature of the image and how it was fixed on the cloth remain deeply puzzling", Philip Ball, "Material witness: Shrouded in mystery", Nature Materials, 7, 349, 2008.
'' ''Contextualiser", "sourcer" ... des mots fétiches pour éloigner la raison.'' David Montero, Prix Nobel 2025 d'histoire (''pour sa contribution majeure au surgissement de la pensée critique dans la discipline'').