Stanislaw Petrow, l'homme qui sauva l'homme

[lhommealacigarette]

Retenez bien son nom, grâce à cet homme, ce militaire Russe, notre monde ne vit pas dans un enfer irradié et vos enfants peuvent courir à l'air libre.


Ce qui s'est passé avec une reconstitution vidéo ( reportage Chanel 4 )

http://www.youtube.com/watch?v=DRXzl34u ... r_embedded

Durant L'opération Able Archer 83 qui amena les forces nucléaires soviétiques en état d'alerte maximum (par plusieurs évènements n'ayant aucun rapport l'un avec l'autre) faisant penser aux russe que l'OTAN lancerait des missiles nucléaires sur la Russie, un évènement gardé longtemps secret à été dévoilé au grand public.

le 26 Septembre 1983 le lieutenant colonel Stanislaw Petrow était chargé de surveiller au Serpuchov-15 un bunker militaire russe, les analyses d'un satellite militaire chargé de détecter le lancement des missiles nucléaires par les Américains.

Peu aprés minuit une sirène s'alluma dans le bunker "TIR DE MISSILES" en rouge sur un fond blanc avec une sonnerie stridente

Stanislaw Petrow décida de vérifier les images satellites immédiatement, mais les états unis étant dans la partie de l'hémisphère plongée dans le noir il lui fut impossible de vérifier par image si tir il y'avait eu. Au mépris des règles militaires il décida de relancer l'ordinateur et de couper l'alarme.

Quelques minutes aprés la sirène retentis à nouveaux ".. 2 .. 3 ...4 ...5 ATTAQUE DE MISSILES"

Il faut savoir qu'un missile Américain balistique nucléaire met environ 12 minutes pour atteindre l'espace aérien Russe, vingt minutes pour atteindre Moscou ... la crise dans le Bunker ayant duré 20 minutes au total

Stanislaw Petrow durant son entrainement militaire avait apprit qu'une attaque nucléaire serait une attaque MASSIVE et pas de seulement 5 missiles, c'est cette pertinence qui décida l'homme à ignorer la machine et de ne pas affirmer au QG de Moscou qu'il s'agissait d'une attaque nucléaire, de suivre son instinct.

Stanislaw Petrow dira par aprés qu'à ce moment la tout son corps dégoulinait de sueurs et il ne sentait plus ces jambes, néanmoins quand il prenait une décision il ne revenait pas sur celle ci.

En fait de missiles il s'agissait de nuages d'altitudes reflétant la luminosité solaire sur les détecteurs infrarouges du satellite militaire Russe.



Cordialement

[_Bruno_]

ça fait froid dans le dos

[Pardalis]

ça fait froid dans le dos

C'est probablement pour ça qu'on l'appellait la guerre froide...

Ça me fait penser à Dr Strangelove.

[Rotor]

c'est cette pertinence qui décida l'homme à ignorer la machine et de ne pas affirmer au QG de Moscou qu'il s'agissait d'une attaque nucléaire, de suivre son instinct

Salut lhommealacigarette,
faut-il comprendre que l'instinct est "meilleur" que la réflexion ? Est-ce la "morale" de cette histoire ?

[Denis]

Salut Rotor.

Tu demandes :

faut-il comprendre que l'instinct est "meilleur" que la réflexion ?

Pas toujours.

Ça dépend du contexte.

Denis

[Rotor]

Ça dépend du contexte.

En étant plus concis, il n'est pas question d'instinct mais d'intuition dans le cas de Mr S.Petrow.
L'instinct il me semble n'a rien à voir.

L'instinct fait partie des choses selon moi qui empêchent l'homme de s'arrêter de faire la guerre, c'est un vestige animal, loin de toute forme de culture humaine.

[BeetleJuice]

L'instinct fait partie des choses selon moi qui empêchent l'homme de s'arrêter de faire la guerre, c'est un vestige animal, loin de toute forme de culture humaine.

Si on met de coté le fait qu'une immense proportion des fondements des cultures, des sociétés, des politiques, des législations, des mode de gouvernement des humains sont dérivés de considération liée de près ou de loin à la guerre, en effet, vous avez raison

J'espère que vous avez une définition très restreinte de ce qu'est la culture humaine pour pouvoir en exclure cette immense proportion...

Pour ce qui est de la morale de l'histoire, c'est moins l'instinct du type que son esprit critique qui est en cause dans cette histoire.
C'est parce qu'il a réfléchi au fait qu'une attaque avec 5 missiles nucléaires face à l'URSS, qui pouvait riposter avec plusieurs milliers d'armes, n'avait pas de sens, qu'il a décidé d'ignorer.
En clair, il a décidé de se fier à sa raison et à sa logique plutôt qu'à ce que ces yeux lui disait, parce que l'interprétation première des faits n'avaient pas de sens, alors que la thèse d'un dysfonctionnement était plus crédible.

En tout ça, pour me lancer aussi dans les jeux de mots vaseux à base de température, ce type a eu un sacré sang-froid durant la guerre froide, pour avoir ainsi analyser la situation plutôt que d'avoir appliqué bêtement la procédure.

[lhommealacigarette]

Justement il a été sanctionné par sa hiérarchie militaire et démis de ces fonctions, il ne faut pas oublier que 26 jours avant la crise au Bunker, donc le 1er septembre 1983 un avion de chasse Russe abat le Boing 747 du vol KAL 007 tuant 267 passagers civils l'ayant "confondu" avec un Boeing RC-135 militaire de reconnaissance.

A l'époque le président Américain avait publiquement parlé de «crime contre l'humanité» «massacre de la Korean Airlines » «d'acte de barbarie… d'une brutalité inhumaine.» et désignant L'URSS «D'empire du mal».

Une chance que Stanislaw Petrow ne fut pas un "cowboy".



Iouri Andropov aurait t'il lancé une contre attaque si Petrow avait donné un avis positif ? honnêtement je ne saurais le dire, à l'époque Andropov avait déclaré que L'URSS ne ferait feu qu'en dernier recours si elle était touchée la première par les bombes.

Mais qui sait cette nuit la dans un "coup de sang" on ne peut savoir ce qui se serait réellement passé ?

[Rotor]

Si on met de coté le fait qu'une immense proportion des fondements des cultures, des sociétés, des politiques, des législations, des mode de gouvernement des humains sont dérivés de considération liée de près ou de loin à la guerre, en effet, vous avez raison

J'espère que vous avez une définition très restreinte de ce qu'est la culture humaine pour pouvoir en exclure cette immense proportion...

Vous me faites dire ce que je n'ai pas dit :

s'arrêter de faire la guerre, c'est un vestige animal, loin de toute forme de culture humaine

Les circonstances s'accordent avec "vestige animal", donc instinct, et non la guerre.

L'instinct, qui lui ne serait pas acquis serait loin de toute forme de culture, qui elle serait tout ce qui ne serait pas inné, il me semble que je ne suis pas si éloigné des définitions.

Je serais d'accord pour affirmer que l'instinct comme la culture pourraient bien constituer des sources de conflits.

J'opposais l'instinct à la culture, l'inné et l'acquis; c'est surement une vision trop manichéenne qui mériterait plus de développement et de réflexion celle que j'en ai eu.

Je remarque qu'il y aurait une propension notoire à faire des déductions hâtives, est-ce pour provoquer de la réaction ?

Ne laissez-vous pas la possibilité aux interlocuteurs d'être "à peu prêtistes" ou de se tromper ?

rotor.

[BeetleJuice]

Ne laissez-vous pas la possibilité aux interlocuteurs d'être "à peu prêtistes" ou de se tromper ?

La possibilité, si, comme tout le monde. Mais si vous êtes "à peu prêtiste" ou que vous vous trompez il est normal que quelqu'un vous reprenne, non?

Vous me faites dire ce que je n'ai pas dit :

Vous dites: l'instinct est un facteur de guerre et est loin de toute culture humaine. Or, la guerre est toujours, fondamentalement une notion lié à la culture de près ou de loin, donc si l'instinct est vecteur de guerre, il est forcement aussi vecteur de la culture qui est influencé par cette guerre.
Donc non, l'instinct n'est pas éloigné de la culture humaine, il l'influence grandement en réalité et en est un des fondements.

Par exemple, c'est parce que l'on a un instinct de conservation fort que l'on se regroupe en société et qu'on mutualise les productions de ressources, qu'on mutualise le terrain et que l'on édicte des règles et une morale (ce n'est évidement pas le seul facteur, mais c'est un facteur important). De fait, toute guerre qui visera à prendre les ressources d'un ennemi est forcement influencé par cette mutualisation de l'instinct de conservation au sein d'une société, instinct qui s'exprimera aussi par la culture de cette société.

Ce n'est qu'un exemple, mais d'une manière générale, la culture n'est pas distinct de l'instinct. L'acquis, que vous différenciez, n'existe en réalité que parce que l'humain à une capacité innée à la curiosité et à l'expérimentation, ainsi qu'à la conservation de connaissance. C'est l'instinct de l'humain qui le pousse à être un animal social et culturel.

Evidement, quand on a dit ça, on n'a rien dit, vu que c'est comme dire que l'évolution influence la culture ou le social...c'est une évidence, puisque le comportement découle des capacités du corps humain qui découle de son génotype (par contre, faire un raccourci entre le génotype et son expression culturelle ou sociale, comme on voulu le faire certain scientifique cherchant le gène de la criminalité, est idiot)

[Rotor]

Merci pour ce commentaire BJ.

[mauricemaltais]

Bonjour

Ce type est du genre d'athlète qui sont victorieux qu'aux jeux olympiques. C'est le cas de dire que seule un bombe atomique pourrait les énerver. Il a le chanteur Perry Como qui au contraire des autres chanteus le trac lui il ne le connaissait pas. Un de mes frères avait ce caractère. Je ne l'ai jamais vu se facher saut en boisson là il pouvait tuer.

Quand on parle de l'avion coréen abattu par les russes à cette période j'étais dans un avion qui allait derrière le rideau de fer. Et le guide communiste dit en premier," qui vient de l'Angleterre puis qui vient de l'Australie "mais il ne demande pas qui vient des États-Unis. Durant ce vol une américaine avait chanté la Marseilaise en Français et après, je lui ai demandé si elle voulait chanté l'hymne américaine ce qu'elle a fait avec plaisir. La froideur était de rigueur.
Maurice