Simon a écrit :on n’a jamais observé un poisson se changer en chat, ni un chat en humain, en 4.5 milliards d’années!
Bien que tout le débat m'échappe, cette phrase a le mérite d'être vraie
Non, elle n'est pas vraie: d'une part, vous négligez le contexte qui fait que cette phrase est un artifice rhétorique sorti par quelqu'un qui ne comprend pas l'évolution et cherche à faire croire (fallacieusement, par mauvaise foi et/ou stupidité) qu'il n'existe pas d'arguments scientifiques la soutenant. D'autre part, pouvez-vous me citer
un seul scientifique qui dit que l'évolution parle d'un chat qui se soit changé en humain? J'en doute.
Si vous ne le pouvez pas, c'est parce que cette phrase est une représentation caricaturale de l'évolution. Un épouvantail ("homme de paille" ou "strawman"). LBDLM ne parle pas de l'évolution, il parle de la caricature qu'il s'en fait.
Elle met au moins en évidence que la démarche des scientifiques par rapport à la théorie de l'évolution ne peut pas cadrer dans une science empirique solide (l'humanité n'existait pas il y a 4,5 milliards d'années).
Vous vous trompez à au moins deux niveaux:
- non seulement les fossiles, les comparaisons anatomiques et génétiques, etc. sont des arguments empiriques en faveur de l'évolution mais
- on peut tester l'évolution - ou différents mécanismes évolutifs - expérimentalement.
Je vous ai cité des articles montrant que l'évolution repose sur des bases empiriques. Vous en voulez d'autres (
ici, par exemple)?
Simon a écrit :Denis a écrit :Admets-tu les preuves par l'absurde?
Si on ne peut prouver l'existence de a macro-évolution et des ancêtres communs autrement que par l'absurde
La remarque de Denis est humoristique. Le problème est le contexte: Denis s'adresse à quelqu'un de très mauvaise foi, qui fait semblant de s'intéresser à ce que les "évolutionnistes" lui disent mais qui s'active pour ne pas avoir à répondre aux questions qu'on lui pose, ne pas voir les arguments qu'on lui propose, ne pas admettre qu'il parle souvent de chose qu'il ne comprend pas, etc.
Des preuves empiriques de l'évolution, il en existe (
pas mal, merci). Mais, pour le comprendre, il faut:
- ne pas privilégier le "deux poids, deux mesures": ne pas considérer comme équivalentes une théorie scientifique reposant sur de très nombreuses découvertes et expériences, et un assemblage hétérogène d'hypothèse non-testées (car non-testables) reposant essentiellement sur l'interprétation d'un texte sacré ou l'adhésion préalable à l'existence d'une entité surnaturelle);
- ne pas "voir la paille dans l'oeil du voisin en ignorant la poutre qui est dans le sien": accepter ses limites de connaissances.
Je m'étonne que ces méthodes ne soient pas plus fiables mais on les utilise faute de mieux
Elles existent, c'est déjà beaucoup non? Vous pouvez dénigrez la "faillibilité" des techniques scientifiques mais elles ont été conçues et testées, elles ont été améliorées, et le seront certainement encore.
Vous pouvez me donner un exemple de technique reconnue qui ait été développée dans un cadre créationniste? (Une technique empirique, hein, pas rhétorique.)
Peut-être que l'inverse est vrai aussi pour le sceptique athée. Peut-être que ça l'arrange qu'on puisse arriver à la conclusion que Dieu n'existe pas...
Oui, c'est possible. Sauf qu'il existe un monde de différence entre employer des sophismes* pour défendre un point et faire un effort réel - et honnête - pour comprendre la position divergente et structurer un discours critique reposant sur des arguments valides. Une phrase comme celle que vous trouvez vraie n'est pas un argument et ne montre pas d'effort ni de compréhension.
Jean-François
* Et le copier-coller systématique.