Ça ne se mesure pas... ça s'affirme pifométriquement. En fait, il n'y a même pas de définition stricte de "complexité irréductible" même si la plus utilisée est quelque chose comme "un truc tellement complexe que si on en enlève une partie, l'ensemble ne fonctionne plus". Le problème est que pour démontrer que quelque chose est "irréductiblement complexe" selon cette définition, il faudrait faire quelque chose de presque impossible: tester (honnêtement, en plus) toutes les possibilités d'arriver à cette structure par des moyens moins complexes. La tâche est tellement grande qu'il est tentant de prendre des raccourcis, approximatifs. D'ailleurs, tous les exemples de "complexité irréductible" avancés par les IDéistes ont fini par être démontés.HarryCauvert a écrit :Ce que j'ai vraiment du mal à saisir (sans même parler de ce qui se cache derrière le concept de complexité irréductible, comment ça se mesure, comment prouve-t-on que ceci ou cela est bel et bien irréductible, etc)
Pour un croyant tel que LBDLM, elle doit être satisfaisante: elle le rassure que son papa-dieu veille sur lui et qu'il ne croit pas en vain. C'est très compréhensible, pour ne pas dire presque normal.En quoi une intelligence dont on ne sait rien et ne peut rien savoir serait-elle une meilleure explication que des phénomènes qui eux sont bien réels à savoir les mutations, la sélection naturelle et/ou artificielle, la sélection sexuelle, la dérive génétique, etc.?
Mais là où il erre franchement, c'est quand il cherche à faire de cette thèse invérifiable un modèle scientifique. Comme mettre de l'"Intelligence" derrière toute chose revient à ne rien expliquer - et à ne rien découvrir -, ça demeure une hypothèse passablement stérile. Et la science fonctionne avec les fertiles.
Jean-François