Questions pour les croyants chrétiens

Ici, on discute de sujets variés...
Avatar de l’utilisateur
zarmagh
Messages : 18
Inscription : 08 août 2009, 16:54

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#126

Message par zarmagh » 29 août 2010, 14:24

ovide a écrit :Bonjour

Beetlejuice , tu dis ;
En fait, la seule véritable explication cohérente qui ne nécessite pas de rajouter des éléments sortis de nulle part, c'est de considéré que la Bible est un récit écrit par des humains qui ont été influencé par la culture de leur époque. Le problème pour les croyants c'est que cette idée se passe parfaitement de l'existence de Dieu, elle explique même d'autant mieux les faits si on suppose que Dieu est une invention humaine.
Je suis d'accord avec ça .

Mais en lisant cette article fraichement écrit ;

http://fr.news.yahoo.com/79/20100628/ts ... 0b1cf.html

Cet article dit tout simplement que jésus ne serait pas mort crucifier??? il y aurait eu erreur d'interprètation en traduisant la bible ?

Les scientifiques n,ont trouver aucunes traces de ce supplice dans le temps des romains ?

Ovide
Il est juridiquement impossible de prouver l'existence de Jésus. Idem pour Mahomet ! Ils ne sont peut-être tout les deux que légende.
http://www.pvr-zone.ca/legende_mahomet.htm
:shock:

Avatar de l’utilisateur
Ildefonse
Messages : 4522
Inscription : 21 déc. 2008, 22:11

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#127

Message par Ildefonse » 29 août 2010, 16:33

C'est une possibilité. Mais, un bon historien sait trouver l'autre dent de la fourchette.
La crainte des dieux est la fin de la sagesse.

Avatar de l’utilisateur
Jordan
Messages : 1542
Inscription : 24 oct. 2009, 17:07

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#128

Message par Jordan » 30 août 2010, 01:32

Pour ma part, le personnage de Jésus est un amalgamme construit à partir de plusieurs personnes appelée Jésus ayant vécu entre l'an 0 et 100 et à partir de la mythologie ancienne. Lui ont été ajouté ensuite un paquet d'informations, miracles, réalisations, légendes etc...

J'adhère à la thèse de Kenneth Humphreys sur le sujet...

http://www.jesusneverexisted.com/
Lighthouses are more helpful then churches.

Benjamin Franklin

Zwielicht
Messages : 4347
Inscription : 05 avr. 2004, 16:57

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#129

Message par Zwielicht » 30 août 2010, 16:30

Jordan a écrit :Pour ma part, le personnage de Jésus est un amalgamme construit à partir de plusieurs personnes appelée Jésus ayant vécu entre l'an 0 et 100 et à partir de la mythologie ancienne. Lui ont été ajouté ensuite un paquet d'informations, miracles, réalisations, légendes etc...
Je pense que la plupart des gens s'entendent pour dire que les miracles et autres exploits sont impossibles. Ce qui est litigieux, c'est de se prononcer sur si une personne apparentée à quelques faits décrits de l'histoire de Jésus (dont la source la plus vieille semble être les évangiles), pour servir de base à la légende, a déjà existée ou non.

Selon certains, Jésus est une réification de la parole de Dieu sans aucun support humain. Ce support humain aurait été inventé de toutes pièces a posteriori (20, 30, 50 ou 100 ans après la supposée mort de celui-ci) pour rendre le tout plus crédible.
anybody in the creation/evolution debate area knows that this is basically a spiritual war. The root of the problem is not a question of what is science or what is truth. [Laurence Tisdall]

janic
Messages : 43
Inscription : 18 sept. 2010, 09:57

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#130

Message par janic » 18 sept. 2010, 15:09

Concerne les questions de Patapouffe du 1 juillet 2010 où il dit:
J'ai commencé à feuilleter la bible pour passer le temps. Je comprend pourquoi certaines personnes ont besoin de croire, mais je ne comprend pas comment ils peuvent fermer les yeux sur certains problèmes qui ne sont pas nécessairement liés avec un manque de réalisme (facilement observable dans l'Ancien testament), mais la morale enseignée elle-même. J'ai demandé à quelques amis croyants ce qu'ils en pensaient et franchement, je n'ai jamais eu de réponses satisfaisantes.
-Si le Dieu de Jésus Christ est un dieu d'amour, pourquoi celui de Josué lui ordonne de massacrer tous les Cananéens (sauf une prostituée) ? Est-ce que cet amour est exclusif au peuple juif ? En plus, Dieu lui demande de piller la ville et donc tuer pour voler. Y-a t-il vraiment une morale la dedans ? Sinon, faut-il rejeter un des deux testaments ?
Sur cette question on m'a dit d'interpréter cela comme un message dans un ordre supérieur. Comment je fais pour tirer leçon de ce récit ?
En second lieu, parlons de ceci : Dieu a créé l'homme. L'homme a croqué un fruit interdit dans le jardin d'Éden à cause de la femme et du serpent. À partir de là tout a mal fonctionné.
1-Pourquoi Dieu à-t-il fait pousser cet arbre sachant qu'il est néfaste ?
2-L'homme trahit Dieu... commet toutes sortes de péchés. Il est tellement moche que Dieu décide que dans 2000 ans il veut faire sauter toute la planète ! Ayant créé l'homme, brebis sans jugement, la femme, trop curieuse, le serpent, un animal totalement maléfique et néfaste et même Satan, un ange que Dieu pensait être parfait mais avait en réalisé disons...quelques défauts de fabrications. Est-ce que Dieu est un piètre créateur ?
Finalement,-Est-ce que Dieu connait l'avenir ? Plus particulièrement, est-ce que son existence serait simultanée à la notre où est-elle omniprésente dans le temps ?
merci,

Patapouffe

Nouvel internaute, je surfe sur le Web à la recherche de sujets m’intéressant et donc de vague en vague j’amerris sur votre site. Chouette le scepticisme, c’est mon truc aussi ! Je surfe donc de nouveau à l’intérieur du site, de sujets en sujets, et là je doute brutalement. : « Ce n’est pas du scepticisme, ça ! Ce sont des prises de positions catégoriques » me dis-je. Au secours, monsieur Larousse, (le dico) m’égarerais-je ? Que dit-il ?
« Scepticisme : Etat d’esprit de toute personne qui refuse son adhésion à des croyances où des affirmations généralement admises. »
Hé bien apparemment, je m’étais planté. Je croyais que le scepticisme était la caractéristique du doute, c'est-à-dire être en attente de… « Etre dans l’incertitude sur la réalité d’un fait, l’exactitude d’une déclaration, la conduite à adopter » Donc être sceptique et douter ne sont pas des homonymies.
D’où la question : quel est l’utilité d’un forum qui part d’un refus. Le but supposé d’un forum, c’est le dialogue. Non ? Or bien des forums que j’ai visité et sur des sujets variés ressemblent plus à des monologues où chacun s’efforce de faire changer l’autre d’avis. Ce qui ne risque pas d’arriver puisque chacun, de son coté, refuse (A PRIORI) toute adhésion au point de vue de l’autre. Certaines fois ces monologues utilisent la dérision, d’autres vont jusqu’à l’insulte. Le Web est-il un défouloir ou un moyen de communiquer ? Peut-être est-ce dû à la particularité de ce moyen de « communication » qui contrairement aux moyens traditionnels fait que l’on ne choisit pas son interlocuteur, pas d’approche prudente, pas de « ballon d’essai », on entre directement dans le vif du sujet. C’est comme faire l’amour sans préliminaire avec une personne que l’on ne connait pas ; ça peut être plutôt sec, irritant et ne pas donner l’envie de recommencer.

Mais venons-en au sujet du billet ci-dessus.
La Bible dont vous faites mention a un double usage :
1. Historique comme n’importe quel livre d’Histoire avec ses tribulations dans lesquelles il ne faut pas chercher une morale quelconque.
2. Une relation entre ce monde physique et un autre dit métaphysique (auquel nul n’est obligé d’y croire) mais qui structure cet ouvrage.
3. Les deux dimensions se superposant et fournissant des clés d’interprétations mutuelles. D’où la difficulté de s’y retrouver.
En voici un exemple concernant le fruit de la connaissance qui n’a rien à voir avec la pomme traditionnelle.

1-Pourquoi Dieu à-t-il fait pousser cet arbre sachant qu'il est néfaste ?

Arbre de la connaissance du bien et du mal : qu’est-ce que cela peut bien signifier ? Même un lecteur occasionnel aura pût se rendre compte de l’anthropomorphisation du dieu biblique. Pourquoi ?
Il est plus facile de comprendre un phénomène en le comparant avec quelque chose qui nous est familier. Donc présenter dieu comme le « père » (dans le sens de géniteur) de la race humaine nous l’humanise et devient donc à notre portée. Continuons donc. Dieu interdit quelque chose (en l’occurrence le fruit d’un arbre particulier). En tant qu’humain, moi qui suis un père, une mère, j’interdis aussi à mes enfants certaines choses : ne touche pas au feu, ne traverse pas la rue en courant, ne monte pas à cet arbre, etc.. Le nombre d’interdits que nous énonçons est quasi illimité.
D’où la question : pourquoi interdisons-nous certaines choses à nos enfants ? Parce que nous supposons qu’ils ne se rendent pas compte du danger « parce qu’ils n’ont pas la connaissance du mal » que cela peut leur faire. De la même façon que nous leurs autorisons certaines choses « pour leur bien ». Ensuite, lorsqu’ils prennent de l’âge, ils devront assumer leurs choix car ils sauront faire la différence entre le bien et le mal,(enfin on peut l’espérer).
Donc dans ce texte à 3 axes, le géniteur (dieu) interdit aux humains de devenir adultes (psychiquement) avant l’heure. Mais sous influence extérieure (le fameux serpent ou la méchante sorcière de Blanche Neige) la femme cède à la tentation. Vous savez le copain, la copine qui vous dit : « Envoie chier tes parents, ils veulent t’empêcher de vivre, bois un coup, prends un joint, baises un coup… » Et quelques années plus tard, vous vous retrouver hors de ce paradis familial où il n’y a ni ronces, ni épines, ni métro, boulot, dodo, pas de cure de désintoxication, pas d’accident en sortie de boite, pas d’overdose, pas de polichinelle dans le tiroir. C’est une comparaison, bien sûr qu’il faut utiliser avec précaution, mais qui peut nous fournir cette clé de lecture nécessaire.
Maintenant quelques réponses lapidaires qui ne sont pas des dogmes, mais des pistes de réflexion :
« -Si le Dieu de Jésus Christ est un dieu d'amour, pourquoi celui de Josué lui ordonne de massacrer tous les Cananéens (sauf une prostituée) ? »
Notre notion d’amour est essentiellement faite d’un sentimentalisme largement alimenté par les religions, mais la notion d’amour biblique est surtout synonyme de justice. Faire ce qui est juste. Pour comprendre cela une autre comparaison. Supposez que vous vous êtes blessé et que l’infection s’installe, la septicémie vous guette, aucun médicament n’est efficace : que faudra-t-il faire ? L aisser s’infecter jusqu’à la mort ou couper le membre infecté ? Votre chirurgien vous dira : « Faut couper pour préserver le reste de l’organisme ! » Couper un bras, une jambe, un appendice, une glande, un poumon et cela ne nous choque pas !!! Les Cananéens sont coupés mais assortis de cette mise en garde : « Si vous faites comme eux, le même sort vous sera réservé »
. Est-ce que Dieu est un piètre créateur ?

Vu par l’œil humain, ce dieu passe pour un piètre créateur, c’est évident. Sauf que si nos « créations » ont une portée limitée (malgré nos âneries comme la pollution, le réchauffement planétaire, etc..), celles de dieu sont supposées non limitées par le temps et il n’a donc pas intérêt à se tromper car les conséquences en seraient dramatiques pour tous les êtres vivants. Si on regarde la Vie, cette création là est pas mal réussie et en tout cas elle dure depuis pas mal de temps (quelques milliers ou quelques millions d’années selon les croyances de chacun). Donc piètre n’est certainement pas l’adjectif le mieux adapté.
Finalement,

-Est-ce que Dieu connait l'avenir ? Plus particulièrement, est-ce que son existence serait simultanée à la notre où est-elle omniprésente dans le temps ?
Connaitre l’avenir n’est pas, là non plus, l’adjectif le plus adapté. Connaitre l’avenir, au sens humain de ce terme, c’est savoir ce qui va se passer sans pouvoir y changer quoi que ce soit. Mais pour dieu, ayant la possibilité absolue de modifier le temps et les événements qui s’y déroulent sans intervenir, ce serait démystifier ce fameux dieu d’amour et en faire un potentat cruel et indifférent à sa création. Nous avons tous entendu ou dit : « Si dieu existait, il ne permettrait pas des choses pareilles ! » Mais accepterions-nous qu’il se mêle de nos petites affaires ? Ne revendiquerions-nous pas le droit à la liberté, de pensée et d’actes ? Comme « père », il n’est responsable de nous que jusqu’à notre majorité, au-delà nous devons assumer nos choix qu’ils soient individuels ou collectifs.

Avatar de l’utilisateur
Jonathan l
Messages : 2332
Inscription : 19 juil. 2007, 03:02

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#131

Message par Jonathan l » 19 sept. 2010, 05:06

La question est simple en fait.

Si ce Dieu est omniscient, pourquoi créer l'arbre? Pour nous laissez la chance de nous planter ou pas?
Faux! Il savait d'avance que nous allions nous planter. Alors pourquoi? Car il n'est pas bon.

S'il est omniscient, est-il bon? Non! Du tout même. Il savait que l'homme allait manquer. Il savait qu'il allait le punir.
C'est comme si je laisse trainer une seringue avec un "hit" d'héroine devant un junkie, c'est certain qu'il vas sauté dessus dès que j'ai le dos tourné. Et je devrais le punir après? Les américains ont un terme précis pour ça en justice, "l'entrapment", qui est une méthode d'enquête illégale.

S'il été bon, juste, punirait'il les enfants d'Adam et Eve? Non et pourtant c'est ce qu'il fait. Sur plusieurs génération. Il n'y a aucune société humaine qui punisse les enfants d'un parent coupable de crime (à part p-être quelque rare dictature et encore c'est pas généralisé).


en résumé, ce Dieu ne mérite pas nôtre attention.

Image
Cartaphilus a écrit : A propos de la "très grande majorité des gens qui croient en dieu" : 100 milliards de mouches ne peuvent se tromper ; la m...., c'est forcément bon.

Avatar de l’utilisateur
Ildefonse
Messages : 4522
Inscription : 21 déc. 2008, 22:11

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#132

Message par Ildefonse » 19 sept. 2010, 10:22

Ayant fait une partie de mon éducation chez les jésuites, je pourrai vous répondre. Mais comme je ne suis pas un croyant chrétien... :mrgreen:
La crainte des dieux est la fin de la sagesse.

Avatar de l’utilisateur
BeetleJuice
Messages : 6568
Inscription : 22 oct. 2008, 22:38

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#133

Message par BeetleJuice » 19 sept. 2010, 11:41

Il n'y a aucune société humaine qui punisse les enfants d'un parent coupable de crime
Bien sur que si, il y en a eu.

Le concept de bâtard est, par exemple, clairement une forme de punition des enfants pour les crimes de leurs parents, considérant que l'action des parents rejailli sur l'enfant, qui n'a donc aucun droit de revendiquer sa filiation (et par la même, l'éventuel héritage). C'est une forme de contrainte juridique sur les enfants pour un crime dont ils ne sont pas responsables.

On a également le report des dettes sur les héritiers, qui punit ceux qui ne sont pas responsables de la dette au nom du respect d'un contrat. En soit, ce n'est pas vraiment une punition, mais on transmet quand même aux héritiers le fardeaux de l'ancêtre.

Et on pourrait multiplier les exemples de report des contraintes juridiques sur les descendants, l'histoire en est pleine.

Pour le cas de la Bible, c'est à comprendre dans le cadre de la société de l'époque et ça ne fait pas de Dieu un être méchant. Les sociétés antiques avaient la fâcheuse tendance de considérer que l'hérédité était une partie essentiel de l'identité de la personne. En gros, on héritait de la condition de son père (ou de sa mère, selon les cultures), ainsi que de sa réputation et cela nous définissait pour une grande part, en tant que personne.
En clair, un fils d'esclave était esclave et ne pouvait pas échapper à sa condition, à moins d'en être libéré par quelqu'un de plus haut placé que lui dans la hiérarchie de la société, et uniquement si les lois considérait que la condition pouvait être modifiée.
Donc ça n'a rien d'étonnant que le dieu des juifs anciens suive la même logique en considérant que les enfants d'un couple impur reste impur jusqu'à ce qu'un être plus élevé les affranchissent de cela (ce que fera ce dieu via Jésus, qui se sacrifie pour les péchés des hommes)
Ca parait inacceptable pour nous, actuellement, mais à l'époque de rédaction de la Bible, ça n'a rien de choquant.

Cela dit, c'est une preuve de plus du caractère résolument humain de la Bible, étant donné l'anthropomorphisme évident de la divinité et son évocation proche des canons de la société de l'époque.

On s'en rend compte en lisant la Bible: Dieu n'est pas intemporel, il est résolument ancré dans le présent, mais ce présent à actuellement plusieurs milliers d'années et est complètement périmé.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.

(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)

janic
Messages : 43
Inscription : 18 sept. 2010, 09:57

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#134

Message par janic » 19 sept. 2010, 12:20

« Si ce Dieu est omniscient, pourquoi créer l'arbre? Pour nous laissez la chance de nous planter ou pas?
Faux! Il savait d'avance que nous allions nous planter. Alors pourquoi? Car il n'est pas bon. »

Cette notion de « bon Dieu » est un concept religieux surtout hérité des christianismes qui versent abondamment dans le sentimentalisme. Cette notion de bonté s’harmoniserait difficilement avec les lois de la nature où la survie des uns dépend de la mort des autres.
En reprenant la comparaison (qui n’est pas forcément raison !) avec notre paternité humaine : sommes-nous omniscients vis-à-vis de nos enfants ? D’une certaine façon, oui ? En fonction de leur « obéissance » nous savons ce QUI RISQUE de se passer (et non de savoir ce QUI VA se passer). Si nous intervenons directement, il ne se passera rien. Toujours par comparaison le dieu de la bible pouvait-il intervenir ? Oui bien sur ! Devait-il intervenir ? A chacun de répondre selon sa conscience. Certains diront : oui ; d’autres diront : non.
Toujours par comparaison : jusqu’où et surtout jusqu’à QUAND pouvons-nous et devons-nous être interventionnistes chez ceux que nous avons « créés »?

« comme si je laisse trainer une seringue avec un "hit" d'héroine devant un junkie, c'est certain qu'il vas sauté dessus dès que j'ai le dos tourné. »

dites-vous et l’exemple est excellent car vous écrivez : « Dès que j’ai le dos tourné » et la clé est bien là. En tant que père je peux interdire, mais je ne peux empêcher dès que j’ai le dos tourné, sous entendu sans mon consentement. L’on retrouve ici cette notion de liberté et de responsabilité inhérente à la nature humaine.

« S'il été bon, juste, punirait'il les enfants d'Adam et Eve? Non et pourtant c'est ce qu'il fait. Sur plusieurs génération. Il n'y a aucune société humaine qui punisse les enfants d'un parent coupable de crime (à part p-être quelque rare dictature et encore c'est pas généralisé). »

La encore cette notion de punition a fait les choux gras des religions avec leur notion culpabilisatrice de péché. Je reprends l’exemple du feu : si mon enfant se brûle la main, dois-je lui laisser celle-ci dans ce feu jusqu’à ce qu’il ait compris que le feu brûle ? Pendant 10 minutes, 3 jours, l’éternité (la fameuse punition de l’enfer et de la rôtissoire éternelle pour ceux qui auront traversé la route au feu rouge !!!) Ou bien dois-je voler à son secours pour limiter la casse ? Mais même si je fais vite, la brûlure (plus ou moins importante) sera présente. Et que disent les parents, après consolation et pansements nécessaire : « Te voilà bien puni pour m’avoir désobéi » Je ne connais guère de parents disant : « Voilà, JE t’ai bien puni quand tu t’es brulé ».
Donc pourquoi voir ce dieu pire que nous les humains ? Sauf si cela nous arrange de le voir ainsi. Il est plus facile d’accuser autrui (dieu, le voisin, le frère ou la sœur, la météo), mais surtout pas soi.

. « Sur plusieurs génération. Il n'y a aucune société humaine qui punisse les enfants d'un parent coupable de crime »

Peut-être pas, je ne suis pas sociologue. Mais pourquoi sur plusieurs générations ? Actuellement nous appelons cela tantôt l’hérédité, tantôt la culture. Les enfants des riches sont riches, les enfants de pauvres sont pauvres, les parents diabétiques ont des enfants (souvent) diabétiques eux-mêmes, car on parle de plus en plus des maladies génétiques qui « punissent » les enfants pour les erreurs de leurs parents. Et dieu dans tout ça, devrait-il intervenir dans les cultures humaines ? Devrait-il empêcher les maladies (en général) et génétiques plus particulièrement ? Ou bien ayant la connaissance de ce qui est bien et de ce qui est mal, cela ressort-il de la responsabilité des humains ? En effet, nous nous prenons généralement pour des victimes, mais rarement pour des « coupables » dans le sens de responsables de nos actes ?

en résumé, ce Dieu ne mérite pas nôtre attention.

S’il existait un dieu tel que vous le décrivez, vous auriez raison, il ne mériterait pas notre attention, ni même qu’on en parle !!!!!

Avatar de l’utilisateur
HarryCauvert
Messages : 1188
Inscription : 26 juin 2010, 15:57

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#135

Message par HarryCauvert » 19 sept. 2010, 15:37

janic a écrit :Cette notion de « bon Dieu » est un concept religieux surtout hérité des christianismes qui versent abondamment dans le sentimentalisme (...) La encore cette notion de punition a fait les choux gras des religions avec leur notion culpabilisatrice de péché
Bonjour Janic.
En matière de divinité suprême, les discours des trois monothéismes (et surtout le christianisme pour ce qui est de la France ou du Canada) peuvent difficilement être écartés d'un revers de la manche.
Or tous les trois se retrouvent pour affirmer que 1) dieu est bon, compatissant, juste 2) dieu est omniscient et omnipotent.
janic a écrit :Cette notion de bonté s’harmoniserait difficilement avec les lois de la nature où la survie des uns dépend de la mort des autres (...) Toujours par comparaison : jusqu’où et surtout jusqu’à QUAND pouvons-nous et devons-nous être interventionnistes chez ceux que nous avons « créés »? (...) Et dieu dans tout ça, devrait-il intervenir dans les cultures humaines ? Devrait-il empêcher les maladies (en général) et génétiques plus particulièrement ? Ou bien ayant la connaissance de ce qui est bien et de ce qui est mal, cela ressort-il de la responsabilité des humains ?
Donc, afin d'assurer le libre arbitre des humains, dieu s'abstiendrait d'intervenir?
C'est un bien bel argument (pas nouveau toutefois) mais le problème c'est qu'il entre en contradiction avec l'enseignement des trois monothéismes eux-mêmes (miracles, prophéties, annonciation, résurrections...)
Dans le cas du christianisme par exemple, ses adeptes enseignent que pour être sauvé il faut croire à Jésus, la marche sur l'eau, la résurrection etc., mais ils nous disent aussi qu'il faut croire sans preuve, car dieu préserve notre liberté de choix et d'action. Comme c'est pratique!

Deuxième remarque, si dieu n'intervient pas et que la nature se suffit à elle-même pour expliquer la maladie aussi bien que le remède, à quoi sert encore le concept de dieu? (en dehors du rôle de "soutien psychologique pour affronter l'existence" bien sûr) Et comment un croyant pourra-t-il savoir si son dieu très bien caché existe vraiment ou bien s'il est un simple produit de son désir?
Juste pour le fun: Fitz And The Tantrums, The Walker

janic
Messages : 43
Inscription : 18 sept. 2010, 09:57

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#136

Message par janic » 19 sept. 2010, 20:07

bonsoir Harry
Vous écrivez:« En matière de divinité suprême, les discours des trois monothéismes (et surtout le christianisme pour ce qui est de la France ou du Canada) peuvent difficilement être écartés d'un revers de la manche. »

La question n’est pas d’écarter ces trois monothéismes puisqu’ils ont structuré les pensées et les actes de nos sociétés et les structurent encore. Il n’est pas non plus question d’éliminer la notion de dieu « bon », mais seulement de savoir ce que ce terme peut signifier dans les différents contextes où il est utilisé. On retrouve fréquemment cette phrase : « Il est bon, sa miséricorde dure à toujours » La miséricorde suit et non précède un acte répréhensible.
Toujours pour reprendre l’exemple des parents leur BONTE se manifeste par le PARDON (ou miséricorde, j’évite ce mot car il a une connotation trop religieuse) APRES que leur enfant ait fait une « bétise ».

« Donc, afin d'assurer le libre arbitre des humains, dieu s'abstiendrait d'intervenir? »

Pas exactement ; dieu peut et doit intervenir quand on le sollicite et non lorsqu’on ne sollicite pas son intervention ; là toujours comme le font les parents avec leur enfant lorsqu’il à l’âge d’être responsable de SES actes. Mais généralement, si nous ne sommes pas les parents d’un enfant, nous ne devons pas intervenir, n’étant pas leur éducateur . Pour le reste la société civile a son propre système légal d’intervention.

« Dans le cas du christianisme par exemple, ses adeptes enseignent que pour être sauvé il faut croire à Jésus »

D’abord on ne peut pas dire LE christianisme vu la diversité de croyances en SON sein. Ensuite cette affirmation qu’ « il faut croire en Jésus pour être sauvé » est une phrase extraite de son contexte et dont les différents sens ont été détournés. Croire en Jésus pour être sauvé (hors contexte) c’est comme croire au père noël pour avoir des jouets ; que l’enfant ait été « sage » ou pas, il s’attend à recevoir ses jouets malgré tout (et les aura). De même l’enfant devenu adulte remplace le père Noel (qui est déjà un substitut de dieu lui-même) par Jésus et s’attend à recevoir son jouet : la vie éternelle. Je vous épargnerai tous ces textes sur le fait d’être sauvés avec les différents aspects que cela recouvre et je n’en retiendrai qu’un seul que peu de chrétiens s’aventurent à citer : « …car ils n’ont pas accueilli l’amour de la vérité pour être sauvés.. »2 Thessaloniciens 2-10 (attention ce texte isolé ne suffit pas à rendre le contexte de cette phrase) mais on peut en retenir une partie « l’amour de la vérité » qui sous entend que le salut en question dépend de cet amour de la vérité. Combien de chrétiens et autres pensent pouvoir être sauvés dans leurs mensonges (ce terme mensonge pouvant être interprété comme malhonnêteté). Prenez l’exemple du scandale des prêtres pédosexuels qui croient en Jésus, c’est leur job, seront-ils sauvés pour autant ? Bibliquement : non puisque le pardon SUIT un changement non seulement extérieur mais aussi intérieur et surtout réclame réparation auprès de la victime.
Un des christianismes a dévié cet impératif en inventant les confessionnaux (permettant de rentrer dans l’intimité de la conscience) et donnant l’absolution avec quelques avé et pater à la clé. C’est de l’hypocrisie manifeste et donc l’inverse de l’amour de la vérité.

Deuxième remarque, si dieu n'intervient pas et que la nature se suffit à elle-même pour expliquer la maladie aussi bien que le remède, à quoi sert encore le concept de dieu? (en dehors du rôle de "soutien psychologique pour affronter l'existence" bien sûr) Et comment un croyant pourra-t-il savoir si son dieu très bien caché existe vraiment ou bien s'il est un simple produit de son désir?

Dieu (pour autant qu’il existe en tant que père) ne peut intervenir « contre » ou « malgré ». Si vous avez des enfants majeurs : pensez-vous pouvoir intervenir dans leur vie contre leur gré. Je ne pense pas ! La nature ne se suffit pas à elle-même. Pourquoi ? Grâce aux découvertes scientifiques, nous savons que le mode de vie est déterminant quant à la santé ou la maladie des gens. Notre corps obéit à des lois précises et rigoureuses. Leurs transgressions génèrent la maladie (cholestérol, anti oxydants, hygiène de vie, etc…) les infopub de la télé nous submergent de ces messages et, effectivement, il n’y a pas besoin d’un dieu quelconque pour nous inciter à la sagesse. Mais cette sagesse n’est-elle pas justement cette reconnaissance du père. Vous connaissez cette maxime : « Ah, mon père avait raison ! » Peut-être est-ce là justement ce « rôle de soutien psychologique dont les enfants ont besoin » On pourrait donc dire: "Ah, dieu avait raison!"

Et comment un croyant pourra-t-il savoir si son dieu très bien caché existe vraiment ou bien s'il est un simple produit de son désir?

Vous mettez le doigt sur la partie sensible de ceux qui croient en un (ou des) dieu (x).
Dans les exemples précédents je comparais dieu au père humain. Supposons que je sois né de père inconnu ou le résultat d’une insémination artificielle de père inconnu toujours : pourrais-je affirmer que je ne peux pas avoir eu de géniteur puisque, à MES yeux, j’ai le droit légitime de douter de son existence ? Affectivement, oui. Biologiquement, non ! Croyants comme incroyants ont une même origine due à l’apparition de la vie. Les uns désirent que cela vienne de dieu, les autres du hasard. Dans les deux cas le choix est fonction du DESIR d’exister par un moyen ou un autre.
On se trouve donc surtout dans un discours sémantique (se bouffer le nez pour des mots ) plutôt que de constater une réalité, celle à laquelle nous sommes tous confrontés chaque jour : La vie qu’elle vienne de dieu ou du hasard.
Et ceci est un clin d’œil : Qu’est-ce que cela donnerait si je reprenais votre phrase en la modifiant ainsi : « Et comment un incroyant pourra-t-il savoir si son hasard très bien caché existe vraiment ou bien s’il est un simple produit de son désir ». En effet le hasard n’est qu’un concept abstrait pas plus démontrable qu’un dieu.
Pour terminer ce billet, je précise que je suis croyant de façon atypique et antireligions ou, pour être plus précis, contre tous les « ismes » qui sont des systèmes s’opposant à la liberté de pensée : judaïsme, christianisme, islamisme, bouddhisme, confucianisme, athéisme, etc… et scepticisme aussi. Ah, autre détail, le mot dieu n’est pas un nom propre mais un nom commun, c’est un qualificatif comme monsieur pour monsieur Dupont.
Cordialement.

Avatar de l’utilisateur
Raphaël
Messages : 8533
Inscription : 21 mai 2004, 03:42

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#137

Message par Raphaël » 20 sept. 2010, 02:03

janic a écrit :Je vous épargnerai tous ces textes sur le fait d’être sauvés avec les différents aspects que cela recouvre et je n’en retiendrai qu’un seul que peu de chrétiens s’aventurent à citer : « …car ils n’ont pas accueilli l’amour de la vérité pour être sauvés.. »2 Thessaloniciens 2-10 (attention ce texte isolé ne suffit pas à rendre le contexte de cette phrase) mais on peut en retenir une partie « l’amour de la vérité » qui sous entend que le salut en question dépend de cet amour de la vérité.
Cette citation du 2e épître aux Thessaloniciens est fréquemment utilisée par les Adventistes du 7e jour et les Évangélistes Baptistes. La vérité pour eux c'est l'intégralité des écrits bibliques, peu importe les énormités qu'on peut y trouver. C'est facile d'interpréter les textes bibliques à notre avantages et de se proclamer les vrais détenteurs de la Vérité, et c'est exactement ce qu'ils font avec cette citation.

En ce qui me concerne l'amour de la vérité c'est être capable de faire la part des choses et de rejeter les histoires et préceptes bibliques insencés (à commencer par ceux de cet halluciné délirant qu'on appelait Paul de Tarse). La Bible pour moi ce n'est rien de plus qu'un ramassis de textes anciens plus ou moins inspirés et plus ou moins intéressants. Même s'il y en a quelques-uns qui font preuve d'intelligence et sont très bien rédigés, dans l'ensemble ça reste quand même très loin de ce qu'on pourrait appeler La Vérité.

Avatar de l’utilisateur
Patapouffe
Messages : 438
Inscription : 02 avr. 2010, 19:40

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#138

Message par Patapouffe » 20 sept. 2010, 03:49

Salut janic,

Tu dis:
janic a écrit : Pour terminer ce billet, je précise que je suis croyant de façon atypique et antireligions ou, pour être plus précis, contre tous les « ismes » qui sont des systèmes s’opposant à la liberté de pensée : judaïsme, christianisme, islamisme, bouddhisme, confucianisme, athéisme, etc… et scepticisme aussi. Ah, autre détail, le mot dieu n’est pas un nom propre mais un nom commun, c’est un qualificatif comme monsieur pour monsieur Dupont.
Cordialement.
Mais en quoi crois-tu ? Je suis curieux puisque tu rejettes les qualités "omniscient" et "omnipotent" d'un Dieu. Alors... Raélien ? Scientologie ? Où le Dieu de Spinoza ?
"Ce qui fait la vraie valeur d'un être humain, c'est de s'être délivré de son petit moi." A. Einstein

Avatar de l’utilisateur
Jonathan l
Messages : 2332
Inscription : 19 juil. 2007, 03:02

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#139

Message par Jonathan l » 20 sept. 2010, 04:44

C'est le bout que tu manque justement dans ton raisonnement Janic. Les Chrétiens, car il s'agit de Chrétiens dont on parle, croient que leur Dieu est omnipotent, omniscient et miséricordieux.

Pour ce qui est de l'expression "de génération en génération" que j'ai utilisé, c'est simplement que Dieu à dit à Adam et Eve, maintenant, vous allez souffrir, vous allez mourrir, et vos enfants aussi. Ce serait l'histoire de la pomme qui est la cause de toutes la souffrance aujourd'hui. Donc si ce Dieu est omniscient, il savait qu'Adam allaient en mangé. Ce qui fait qu'il n'est pas miséricordieux. S'il ne le savait pas (d'ou l'histoire du libre arbitre), il n'est pas omniscient.
Cartaphilus a écrit : A propos de la "très grande majorité des gens qui croient en dieu" : 100 milliards de mouches ne peuvent se tromper ; la m...., c'est forcément bon.

Avatar de l’utilisateur
HarryCauvert
Messages : 1188
Inscription : 26 juin 2010, 15:57

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#140

Message par HarryCauvert » 20 sept. 2010, 13:33

janic a écrit :La miséricorde suit et non précède un acte répréhensible.
Toujours pour reprendre l’exemple des parents leur BONTE se manifeste par le PARDON (ou miséricorde, j’évite ce mot car il a une connotation trop religieuse) APRES que leur enfant ait fait une « bétise ».
Mais les parents ne sont ni omniscients ni omnipotents. Punition et récompense font sens lorsqu'on est incapable d'éviter le mal (au sens large) dans le monde, ce qui est le cas des parents humains qui doivent éduquer leur progéniture.
Les objections d'Épicure rappelées par Jonathan sont tout à fait pertinentes.
janic a écrit :dieu peut et doit intervenir quand on le sollicite et non lorsqu’on ne sollicite pas son intervention
Je l'ai rarement vu intervenir, il ne manque pourtant pas d'adeptes qui le supplient nuit et jour.
janic a écrit :D’abord on ne peut pas dire LE christianisme vu la diversité de croyances en SON sein
On peut parfaitement parler DU christianisme. Toutes les sectes chrétiennes se réfèrent à Jésus, dit Christ, d'où LE christianisme. On dit également l'islam, le bouddhisme, etc. indépendamment du nombre d'écoles et de courants qui les composent.
janic a écrit :Dieu (pour autant qu’il existe en tant que père) ne peut intervenir « contre » ou « malgré ».
S'il ne peut pas, c'est qu'il n'est pas omnipotent. Dans ce cas est-ce bien de dieu dont on parle? L'analogie avec les parents humains a ses limites: soit dieu est un super-humain, et il n'est pas dieu, soit il est dieu et les limitations des parents humains ne s'appliquent pas à lui.
janic a écrit :effectivement, il n’y a pas besoin d’un dieu quelconque pour nous inciter à la sagesse. Mais cette sagesse n’est-elle pas justement cette reconnaissance du père. Vous connaissez cette maxime : « Ah, mon père avait raison ! » Peut-être est-ce là justement ce « rôle de soutien psychologique dont les enfants ont besoin » On pourrait donc dire: "Ah, dieu avait raison!"
Mais comment saurait-on ce que dit dieu? S'il ne faut pas se fier aux religions monothéistes organisées, quelle serait la source? Notre imagination? Notre intuition? Les vedas? Lovecraft? (ïa! shub niggurath!)
janic a écrit :Supposons que je sois né de père inconnu ou le résultat d’une insémination artificielle de père inconnu toujours : pourrais-je affirmer que je ne peux pas avoir eu de géniteur puisque, à MES yeux, j’ai le droit légitime de douter de son existence ?
Mauvaise analogie: tout humain a nécessairement un père, même s'il ne le connait pas.
janic a écrit :Et ceci est un clin d’œil : Qu’est-ce que cela donnerait si je reprenais votre phrase en la modifiant ainsi : « Et comment un incroyant pourra-t-il savoir si son hasard très bien caché existe vraiment ou bien s’il est un simple produit de son désir ». En effet le hasard n’est qu’un concept abstrait pas plus démontrable qu’un dieu.
Parlez-en à Loto Québec ou la Française des jeux, je crois que pour eux le hasard est une excellente source de revenus. Le hasard ne me semble guère abstrait.
En fait, s'il était possible de produire un discours sur dieu qui soit aussi cohérent que des probabilités, très peu de sceptiques seraient athées.
janic a écrit :judaïsme, christianisme, islamisme, bouddhisme, confucianisme, athéisme, etc…
L'athéisme n'est pas une religion: pas de texte sacré, pas de mythe fondateur, pas de clergé, et évidemment pas de panthéon divin.
Juste pour le fun: Fitz And The Tantrums, The Walker

janic
Messages : 43
Inscription : 18 sept. 2010, 09:57

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#141

Message par janic » 20 sept. 2010, 16:00

Raphaël: "Cette citation du 2e épître aux Thessaloniciens est fréquemment utilisée par les Adventistes du 7e jour et les Évangélistes Baptistes. La vérité pour eux c'est l'intégralité des écrits bibliques, peu importe les énormités qu'on peut y trouver. C'est facile d'interpréter les textes bibliques à notre avantages et de se proclamer les vrais détenteurs de la Vérité, et c'est exactement ce qu'ils font avec cette citation.
En ce qui me concerne l'amour de la vérité c'est être capable de faire la part des choses et de rejeter les histoires et préceptes bibliques insencés (à commencer par ceux de cet halluciné délirant qu'on appelait Paul de Tarse). La Bible pour moi ce n'est rien de plus qu'un ramassis de textes anciens plus ou moins inspirés et plus ou moins intéressants. Même s'il y en a quelques-uns qui font preuve d'intelligence et sont très bien rédigés, dans l'ensemble ça reste quand même très loin de ce qu'on pourrait appeler La Vérité."

Quand vous écrivez « En ce qui me concerne l'amour de la vérité c'est être capable de faire la part des choses » Je suis d’accord avec vous. La Vérité, en tant que concept absolu, n’est la propriété privée de personne ; ni des croyants, ni des incroyants. Mais quels sont les critères incontestables de cette Vérité, j’avoue que je n’en sais rien. Une conviction, une croyance ne sont pas des critères suffisants. A défaut, je considère que la Vérité est le contraire du mensonge (dans le sens de malhonnêteté). J’ai d’ailleurs écrit un ouvrage intitulé : « Erreurs ou mensonges des christianismes »
Que je mettrai progressivement sur mon blog ouvert depuis peu : bibleetsanté.Overblog (c’est de l’autopromotion bien sur !!!)
La bible peut donc effectivement être considérée comme inintéressante. Lorsque je l’ai LUE je l’ai même trouvée chiante et trop violente à mon goût. Puis je l’ai ETUDIEE comme étant le témoignage historique d’une certaine culture en un temps et des lieux qui me sont inconnus. Pour autant ces ouvrages ne peuvent être considérés comme des polars ou des bestsellers étant donné l’influence que ces ouvrages (bible hébraïque, évangiles, coran) ont eu sur nos sociétés. Mais peut-on aussi croire nos livres d’histoire avec Vercingétorix, Jeanne d’Arc ou l’épée Durandale qui fendit le rocher ?
Quant à Saul de Tarse (qui deviendra Paul ensuite) ses discours sont conformes à la culture et au lieu de ses enseignements et ils peuvent choquer et désorienter lorsque l’on veut en faire un copier/ coller pour notre époque (ce que nombre de christianismes font).


Jonathan l" C'est le bout que tu manque justement dans ton raisonnement Janic. Les Chrétiens, car il s'agit de Chrétiens dont on parle, croient que leur Dieu est omnipotent, omniscient et miséricordieux.

Pour ce qui est de l'expression "de génération en génération" que j'ai utilisé, c'est simplement que Dieu à dit à Adam et Eve, maintenant, vous allez souffrir, vous allez mourrir, et vos enfants aussi. Ce serait l'histoire de la pomme qui est la cause de toutes la souffrance aujourd'hui. Donc si ce Dieu est omniscient, il savait qu'Adam allaient en mangé. Ce qui fait qu'il n'est pas miséricordieux. S'il ne le savait pas (d'ou l'histoire du libre arbitre), il n'est pas omniscient."

Il n’y a pas LES chrétiens mais DES chrétiens ou, pour être plus précis, il y a des gens qui adhèrent au discours d’une forme particulière de christianisme (les catholiques romains n’ont pas les mêmes dogmes que les catholiques orthodoxes, ni ceux des protestants et chaque religion se subdivise en une multitude de minorité de croyants « hérétiques » dont les prétentions à détenir LA Vérité ne sont pas moindres que celles des grandes dénominations). Et il ne s’agit ici que du monothéisme « chrétien » ! Donc à quels chrétiens faites-vous référence ?
Quant à la pomme, ce n’était pas une pomme, j’en parle précédemment. Vous présentez ce passage comme une condamnation : « dieu savait, il n’a rien fait donc il est méchant ! (je pastiche)». Sortons de ces schémas enfantins propagés par les religions. Dans ces schémas religieux on trouve d’un coté dieu, bon miséricordieux et de l’autre le méchant Satan qui ne veut que faire du mal. C’est absurde car si dieu est créateur, il est créateur de toutes choses et donc autant du bien que du mal sauf, sauf que le bien comme le mal n’ont de sens que pour nous les êtres vivants.
De plus ce sens du bien comme du mal est généralement assorti d’une dimension dite « morale ». « C’est bien de …, c’est mal de… » et donc particulièrement réductrice puisque souvent d’ordre culturel. Dans certaines cultures la monogamie est de mise, dans d’autres c’est la polygamie ; ici l’alcool est prohibé, là il est autorisé ; ailleurs l’esclavagisme est légal, là il est interdit ! Plus loin l’homosexualité est rejetée, ici acceptée. Hier, en France l’avortement était interdit et ses pratiquants susceptibles des foudres de la loi et d’un seul coup ça s’inverse : le mal d’hier devient le bien d’aujourd’hui ! Où sont le bien et le mal ? Une poule n’y retrouverait pas ses petits !
En clair ne confondons pas le concept dieu et les religions qui ne sont que des interprétations de ce que pourrait cette divinité.

Patapouffe: " Mais en quoi crois-tu ? Je suis curieux puisque tu rejettes les qualités "omniscient" et "omnipotent" d'un Dieu. Alors... Raélien ? Scientologie ? Où le Dieu de Spinoza ?"

Nous avons une sale habitude qui est de classer les individus dans des petites boites hermétiquement closes. On doit être juif ou chrétien ou musulman, on doit être de droite ou de gauche ou du centre, on doit se soigner par allopathie ou par homéopathie ou par acupuncture comme si chacune de ces boites renfermait cette fameuse Vérité. Et du même coup empêcher la liberté de penser, de croire, de faire selon MA conscience et non selon un dogme, un conditionnement particulier. Je ne suis donc ni réalien, ni scientologue, ni spinoza..ien ?!!! ni rien d’autre d’ailleurs, je garde l’esprit ouvert aux autres sans adhérer, ni rejeter à priori un point de vue différent du mien.
Je crois par déformation professionnelle (toute ma carrière en bureau d’étude). « Créateur » moi-même, j’ai du mal à concevoir quoi que ce soit s’auto-créant même sur le temps prêché par la théorie de l’évolution et par rationalité, par logique, il me semble plus crédible qu’une intelligence ait pensé et réalisé ces univers que nous connaissons de mieux en mieux. Maintenant que cette intelligence soit ce qu’en disent les religions…c’est une autre histoire. 

Je pensais avoir précisé que comparaison n’est pas raison. J’utilise des comparaisons car une vision totalement abstraite des choses est moins explicite. Dans le langage biblique cela s’appelle une parabole et Jean de la Fontaine utilisait aussi ces paraboles en mettant en scène des animaux. Qui serait assez naïf pour croire que cela concernait les animaux ? J’utilise donc ces comparaisons pour faciliter la compréhension d’un texte pour le moins difficile à prendre au premier degré. Il est vrai que les parents ne sont pas des dieux, mais comme vous le dites « les parents humains doivent éduquer leurs progéniture » Dans le texte lapidaire de la genèse dieu éduque « sa progéniture »avec des autorisés et des interdits. Je ne vois pas la différence. Plus loin, à la sortie de l’Egypte, il leur donne les 10 lois plus 603 autres commandements. Il éduque encore avec des « tu peux et tu ne peux pas », mais il ne peut rien faire A LA PLACE des individus concernés (qui s’en ficherons d’ailleurs pour certains d’entre eux comme peuvent le faire nos enfants).
Harry dit : « Je l'ai rarement vu intervenir, il ne manque pourtant pas d'adeptes qui le supplient nuit et jour. »
Pourquoi rarement, l’avez-vous déjà vu intervenir ?
Dans la bible à chaque fois que les hébreux faisaient une grosse « connerie », ils revenaient chialer auprès de ce dieu qu’ils avaient précédemment envoyé sur les roses (les épines surtout). Les tribunaux et les prisons sont remplis d’adeptes repentis qui n’attendent qu’une chose : sortir pour recommencer. S’il suffisait de supplier nuit et jour pour être pardonné (la grâce présidentielle par exemple ou la remise de peine) le monde serait un nouveau paradis, mais ce n’est pas le cas. Bibliquement il ne suffit pas de prier, de supplier, il faut agir pour modifier un comportement inadéquat. Ainsi Jésus guéri un homme malade depuis 38 ans et il termine son intervention par : « Voici tu es devenu sain, ne pêche plus afin que quelque chose de pire ne t’arrive »Jean 5-14.
Le mot péché en hébreux signifie faire une erreur, manquer son objectif. Jésus fait donc le lien entre maladie et comportement ; l’un suivant l’autre. Il aurait pu se contenter de guérir et basta. Non, il rappelle qu’il y a lien entre effet et cause. Combien de croyants supplient pour faire disparaitre des effets mais ne sont pas disposés à modifier les causes ? (c’est valable pour les incroyants aussi qui se précipitent chez le psy ou le toubib quand ça va mal).

Harry dit : "On peut parfaitement parler DU christianisme. Toutes les sectes chrétiennes se réfèrent à Jésus, dit Christ, d'où LE christianisme"
Désolé de vous contredire.
On peut parler DU quand il y a unité, ce qui n’est pas le cas des christianismes qui se sont combattus au long de l’histoire et dont l’œcuménisme actuel n’est qu’un faux semblant, chacun s’arqueboutant sur ses convictions, ses dogmes.
Mais théoriquement c’est vrai tout comme les politiciens se recommandent de la politique, les syndicalistes de syndicat, les médecins de médecine, etc… sauf que le christ Jésus dira : « c’est à cela que l’on reconnaitra mes disciples » s’il suffisait de se recommander de quelque chose pour l’être alors peut-être que si je me recommande d’être le président de la république, on me croira ? Certainement pas, il faudrait que j’en apporte les preuves. De même chaque religion peut se recommander de quelque chose qu’elle serait bien en peine de prouver. Aucun dirigeant religieux n’a jamais fait les miracles de Jésus et de ses disciples seules preuves indiscutables de leur légitimité. Donc les religions et leurs dirigeants sont des « ….. »(Quelque chose de pas gentil du tout à leur encontre). Par ailleurs le christianisme est une invention tardive. Les disciples de Jésus étaient soit des Judéens, soit des païens convertis au judaïsme et ne justifiant aucunement la création d’une nouvelle religion.

Harry dit : "Mais comment saurait-on ce que dit dieu?"

Tout à fait d’accord, comment saurait-on ce que dit dieu ? Déjà que personne ne sait ce que peut être dieu.

Harry a dit : "S'il ne faut pas se fier aux religions monothéistes organisées, quelle serait la source? Notre imagination? Notre intuition?"

Les religions monothéistes ont, plus ou moins, interprété selon leurs besoins de puissance et de domination ces textes normatifs pour chaque religion (bible, évangiles, coran). Ce n’est donc pas la source qui est remise en question (elle ne vaut que l’intérêt que nous lui portons) mais l’interprétation qui en est faite. Si l’on vous dit : « aimez vous les uns les autres » vous n’avez pas besoins d’être juif, chrétiens, musulman, bouddhiste, etc… pour le comprendre et même l’appliquer. Est-ce de l’intuition, de la culture ou un sens des valeurs morales universelles ? Peu importe, ce qui compte ce n’est pas ce que l’on dit mais ce que l’on fait. A partir de là, appelez cela comme vous voulez.

Harry dit : « S'il ne peut pas, c'est qu'il n'est pas omnipotent. »

Quand je dis : « - il ne peut pas » ce n’est pas dans le sens de l’impossibilité de le faire, mais dans le sens que l’interventionnisme n’est efficace que lorsqu’il est souhaité.

Harry dit :« Dans ce cas est-ce bien de dieu dont on parle? L'analogie avec les parents humains a ses limites: soit dieu est un super-humain, et il n'est pas dieu, soit il est dieu et les limitations des parents humains ne s'appliquent pas à lui. »

Bien sur que l’analogie a ses limites, ce n’est qu’une comparaison avec ses insuffisances et ses défauts.
Si dieu existait et s’il était vraiment un dieu omnipotent qu’attendriez-vous de lui ? Qu’il change la face du monde ? Qu’il empêche, les guerres, qu’il empêche les catastrophes naturelles ou pas, qu’il guérisse les malades ? Pardon : qu’il empêche la maladie d’exister? Et plus qu’il empêche même la mort d’exister ! Et que sais-je encore ? Dieu serait alors une sorte d’assurance tous risques prenant en charge (sans franchise) toutes nos erreurs ? Pourquoi pas ! Mais je doute du résultat, nous ne serions que des clones de nous-mêmes, des sortes de robots tous uniformes.

Harry dit : « En fait, s'il était possible de produire un discours sur dieu qui soit aussi cohérent que des probabilités, très peu de sceptiques seraient athées. »

Pas certain, la croyance comme l’incroyance ressortent plus d’une philosophie que de faits. Car quelles preuves pourraient convaincre ceux qui se refusent à croire que dieu existe ? Et quelles preuves pourraient convaincre ceux qui veulent croire que dieu existe ? Aucune ! Peut-on prouver les ondes qui saturent notre monde (sonores, lumineuses, magnétiques) ? Non ! Nous pouvons seulement en montrer les manifestations : une lampe qui s’allume, une radio ou une télé que l’on peut voir et entendre, un moteur qui tourne, etc… nous voyons les effets pas les causes. Dans le discours spirituel dieu est considéré comme la cause et le monde visible comme les effets. Ces effets, visibles, sont chaque jour sous nos yeux. Cela convainc-t-il les sceptiques ? Non, bien sur ! Pourquoi ? Parce qu’au delà de l’existence ou de l’inexistence d’un dieu, il y a la culture qui nous rappelle que les religions ont fait tellement de mal qu’il est difficile de séparer ce monde de l’autre. De séparer la matière de l’esprit (ou du sens des choses si vous préférez).

Harry dit : « L'athéisme n'est pas une religion: pas de texte sacré, pas de mythe fondateur, pas de clergé, et évidemment pas de panthéon divin. »

Je n’ai pas dit que c’était une religion (même si elle en a toutes les caractéristiques) mais UN SYSTEME en « isme », une grosse machine qui conditionne le penser légitimement correct comme les systèmes de toutes sortes qu’ils soient religieux ou politique ou n’importe quoi d’autre.

janic
Messages : 43
Inscription : 18 sept. 2010, 09:57

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#142

Message par janic » 20 sept. 2010, 16:00

Raphaël: "Cette citation du 2e épître aux Thessaloniciens est fréquemment utilisée par les Adventistes du 7e jour et les Évangélistes Baptistes. La vérité pour eux c'est l'intégralité des écrits bibliques, peu importe les énormités qu'on peut y trouver. C'est facile d'interpréter les textes bibliques à notre avantages et de se proclamer les vrais détenteurs de la Vérité, et c'est exactement ce qu'ils font avec cette citation.
En ce qui me concerne l'amour de la vérité c'est être capable de faire la part des choses et de rejeter les histoires et préceptes bibliques insencés (à commencer par ceux de cet halluciné délirant qu'on appelait Paul de Tarse). La Bible pour moi ce n'est rien de plus qu'un ramassis de textes anciens plus ou moins inspirés et plus ou moins intéressants. Même s'il y en a quelques-uns qui font preuve d'intelligence et sont très bien rédigés, dans l'ensemble ça reste quand même très loin de ce qu'on pourrait appeler La Vérité."

Quand vous écrivez « En ce qui me concerne l'amour de la vérité c'est être capable de faire la part des choses » Je suis d’accord avec vous. La Vérité, en tant que concept absolu, n’est la propriété privée de personne ; ni des croyants, ni des incroyants. Mais quels sont les critères incontestables de cette Vérité, j’avoue que je n’en sais rien. Une conviction, une croyance ne sont pas des critères suffisants. A défaut, je considère que la Vérité est le contraire du mensonge (dans le sens de malhonnêteté). J’ai d’ailleurs écrit un ouvrage intitulé : « Erreurs ou mensonges des christianismes »
Que je mettrai progressivement sur mon blog ouvert depuis peu : bibleetsanté.Overblog (c’est de l’autopromotion bien sur !!!)
La bible peut donc effectivement être considérée comme inintéressante. Lorsque je l’ai LUE je l’ai même trouvée chiante et trop violente à mon goût. Puis je l’ai ETUDIEE comme étant le témoignage historique d’une certaine culture en un temps et des lieux qui me sont inconnus. Pour autant ces ouvrages ne peuvent être considérés comme des polars ou des bestsellers étant donné l’influence que ces ouvrages (bible hébraïque, évangiles, coran) ont eu sur nos sociétés. Mais peut-on aussi croire nos livres d’histoire avec Vercingétorix, Jeanne d’Arc ou l’épée Durandale qui fendit le rocher ?
Quant à Saul de Tarse (qui deviendra Paul ensuite) ses discours sont conformes à la culture et au lieu de ses enseignements et ils peuvent choquer et désorienter lorsque l’on veut en faire un copier/ coller pour notre époque (ce que nombre de christianismes font).


Jonathan l" C'est le bout que tu manque justement dans ton raisonnement Janic. Les Chrétiens, car il s'agit de Chrétiens dont on parle, croient que leur Dieu est omnipotent, omniscient et miséricordieux.

Pour ce qui est de l'expression "de génération en génération" que j'ai utilisé, c'est simplement que Dieu à dit à Adam et Eve, maintenant, vous allez souffrir, vous allez mourrir, et vos enfants aussi. Ce serait l'histoire de la pomme qui est la cause de toutes la souffrance aujourd'hui. Donc si ce Dieu est omniscient, il savait qu'Adam allaient en mangé. Ce qui fait qu'il n'est pas miséricordieux. S'il ne le savait pas (d'ou l'histoire du libre arbitre), il n'est pas omniscient."

Il n’y a pas LES chrétiens mais DES chrétiens ou, pour être plus précis, il y a des gens qui adhèrent au discours d’une forme particulière de christianisme (les catholiques romains n’ont pas les mêmes dogmes que les catholiques orthodoxes, ni ceux des protestants et chaque religion se subdivise en une multitude de minorité de croyants « hérétiques » dont les prétentions à détenir LA Vérité ne sont pas moindres que celles des grandes dénominations). Et il ne s’agit ici que du monothéisme « chrétien » ! Donc à quels chrétiens faites-vous référence ?
Quant à la pomme, ce n’était pas une pomme, j’en parle précédemment. Vous présentez ce passage comme une condamnation : « dieu savait, il n’a rien fait donc il est méchant ! (je pastiche)». Sortons de ces schémas enfantins propagés par les religions. Dans ces schémas religieux on trouve d’un coté dieu, bon miséricordieux et de l’autre le méchant Satan qui ne veut que faire du mal. C’est absurde car si dieu est créateur, il est créateur de toutes choses et donc autant du bien que du mal sauf, sauf que le bien comme le mal n’ont de sens que pour nous les êtres vivants.
De plus ce sens du bien comme du mal est généralement assorti d’une dimension dite « morale ». « C’est bien de …, c’est mal de… » et donc particulièrement réductrice puisque souvent d’ordre culturel. Dans certaines cultures la monogamie est de mise, dans d’autres c’est la polygamie ; ici l’alcool est prohibé, là il est autorisé ; ailleurs l’esclavagisme est légal, là il est interdit ! Plus loin l’homosexualité est rejetée, ici acceptée. Hier, en France l’avortement était interdit et ses pratiquants susceptibles des foudres de la loi et d’un seul coup ça s’inverse : le mal d’hier devient le bien d’aujourd’hui ! Où sont le bien et le mal ? Une poule n’y retrouverait pas ses petits !
En clair ne confondons pas le concept dieu et les religions qui ne sont que des interprétations de ce que pourrait cette divinité.

Patapouffe: " Mais en quoi crois-tu ? Je suis curieux puisque tu rejettes les qualités "omniscient" et "omnipotent" d'un Dieu. Alors... Raélien ? Scientologie ? Où le Dieu de Spinoza ?"

Nous avons une sale habitude qui est de classer les individus dans des petites boites hermétiquement closes. On doit être juif ou chrétien ou musulman, on doit être de droite ou de gauche ou du centre, on doit se soigner par allopathie ou par homéopathie ou par acupuncture comme si chacune de ces boites renfermait cette fameuse Vérité. Et du même coup empêcher la liberté de penser, de croire, de faire selon MA conscience et non selon un dogme, un conditionnement particulier. Je ne suis donc ni réalien, ni scientologue, ni spinoza..ien ?!!! ni rien d’autre d’ailleurs, je garde l’esprit ouvert aux autres sans adhérer, ni rejeter à priori un point de vue différent du mien.
Je crois par déformation professionnelle (toute ma carrière en bureau d’étude). « Créateur » moi-même, j’ai du mal à concevoir quoi que ce soit s’auto-créant même sur le temps prêché par la théorie de l’évolution et par rationalité, par logique, il me semble plus crédible qu’une intelligence ait pensé et réalisé ces univers que nous connaissons de mieux en mieux. Maintenant que cette intelligence soit ce qu’en disent les religions…c’est une autre histoire. 

Je pensais avoir précisé que comparaison n’est pas raison. J’utilise des comparaisons car une vision totalement abstraite des choses est moins explicite. Dans le langage biblique cela s’appelle une parabole et Jean de la Fontaine utilisait aussi ces paraboles en mettant en scène des animaux. Qui serait assez naïf pour croire que cela concernait les animaux ? J’utilise donc ces comparaisons pour faciliter la compréhension d’un texte pour le moins difficile à prendre au premier degré. Il est vrai que les parents ne sont pas des dieux, mais comme vous le dites « les parents humains doivent éduquer leurs progéniture » Dans le texte lapidaire de la genèse dieu éduque « sa progéniture »avec des autorisés et des interdits. Je ne vois pas la différence. Plus loin, à la sortie de l’Egypte, il leur donne les 10 lois plus 603 autres commandements. Il éduque encore avec des « tu peux et tu ne peux pas », mais il ne peut rien faire A LA PLACE des individus concernés (qui s’en ficherons d’ailleurs pour certains d’entre eux comme peuvent le faire nos enfants).
Harry dit : « Je l'ai rarement vu intervenir, il ne manque pourtant pas d'adeptes qui le supplient nuit et jour. »
Pourquoi rarement, l’avez-vous déjà vu intervenir ?
Dans la bible à chaque fois que les hébreux faisaient une grosse « connerie », ils revenaient chialer auprès de ce dieu qu’ils avaient précédemment envoyé sur les roses (les épines surtout). Les tribunaux et les prisons sont remplis d’adeptes repentis qui n’attendent qu’une chose : sortir pour recommencer. S’il suffisait de supplier nuit et jour pour être pardonné (la grâce présidentielle par exemple ou la remise de peine) le monde serait un nouveau paradis, mais ce n’est pas le cas. Bibliquement il ne suffit pas de prier, de supplier, il faut agir pour modifier un comportement inadéquat. Ainsi Jésus guéri un homme malade depuis 38 ans et il termine son intervention par : « Voici tu es devenu sain, ne pêche plus afin que quelque chose de pire ne t’arrive »Jean 5-14.
Le mot péché en hébreux signifie faire une erreur, manquer son objectif. Jésus fait donc le lien entre maladie et comportement ; l’un suivant l’autre. Il aurait pu se contenter de guérir et basta. Non, il rappelle qu’il y a lien entre effet et cause. Combien de croyants supplient pour faire disparaitre des effets mais ne sont pas disposés à modifier les causes ? (c’est valable pour les incroyants aussi qui se précipitent chez le psy ou le toubib quand ça va mal).

Harry dit : "On peut parfaitement parler DU christianisme. Toutes les sectes chrétiennes se réfèrent à Jésus, dit Christ, d'où LE christianisme"
Désolé de vous contredire.
On peut parler DU quand il y a unité, ce qui n’est pas le cas des christianismes qui se sont combattus au long de l’histoire et dont l’œcuménisme actuel n’est qu’un faux semblant, chacun s’arqueboutant sur ses convictions, ses dogmes.
Mais théoriquement c’est vrai tout comme les politiciens se recommandent de la politique, les syndicalistes de syndicat, les médecins de médecine, etc… sauf que le christ Jésus dira : « c’est à cela que l’on reconnaitra mes disciples » s’il suffisait de se recommander de quelque chose pour l’être alors peut-être que si je me recommande d’être le président de la république, on me croira ? Certainement pas, il faudrait que j’en apporte les preuves. De même chaque religion peut se recommander de quelque chose qu’elle serait bien en peine de prouver. Aucun dirigeant religieux n’a jamais fait les miracles de Jésus et de ses disciples seules preuves indiscutables de leur légitimité. Donc les religions et leurs dirigeants sont des « ….. »(Quelque chose de pas gentil du tout à leur encontre). Par ailleurs le christianisme est une invention tardive. Les disciples de Jésus étaient soit des Judéens, soit des païens convertis au judaïsme et ne justifiant aucunement la création d’une nouvelle religion.

Harry dit : "Mais comment saurait-on ce que dit dieu?"

Tout à fait d’accord, comment saurait-on ce que dit dieu ? Déjà que personne ne sait ce que peut être dieu.

Harry a dit : "S'il ne faut pas se fier aux religions monothéistes organisées, quelle serait la source? Notre imagination? Notre intuition?"

Les religions monothéistes ont, plus ou moins, interprété selon leurs besoins de puissance et de domination ces textes normatifs pour chaque religion (bible, évangiles, coran). Ce n’est donc pas la source qui est remise en question (elle ne vaut que l’intérêt que nous lui portons) mais l’interprétation qui en est faite. Si l’on vous dit : « aimez vous les uns les autres » vous n’avez pas besoins d’être juif, chrétiens, musulman, bouddhiste, etc… pour le comprendre et même l’appliquer. Est-ce de l’intuition, de la culture ou un sens des valeurs morales universelles ? Peu importe, ce qui compte ce n’est pas ce que l’on dit mais ce que l’on fait. A partir de là, appelez cela comme vous voulez.

Harry dit : « S'il ne peut pas, c'est qu'il n'est pas omnipotent. »

Quand je dis : « - il ne peut pas » ce n’est pas dans le sens de l’impossibilité de le faire, mais dans le sens que l’interventionnisme n’est efficace que lorsqu’il est souhaité.

Harry dit :« Dans ce cas est-ce bien de dieu dont on parle? L'analogie avec les parents humains a ses limites: soit dieu est un super-humain, et il n'est pas dieu, soit il est dieu et les limitations des parents humains ne s'appliquent pas à lui. »

Bien sur que l’analogie a ses limites, ce n’est qu’une comparaison avec ses insuffisances et ses défauts.
Si dieu existait et s’il était vraiment un dieu omnipotent qu’attendriez-vous de lui ? Qu’il change la face du monde ? Qu’il empêche, les guerres, qu’il empêche les catastrophes naturelles ou pas, qu’il guérisse les malades ? Pardon : qu’il empêche la maladie d’exister? Et plus qu’il empêche même la mort d’exister ! Et que sais-je encore ? Dieu serait alors une sorte d’assurance tous risques prenant en charge (sans franchise) toutes nos erreurs ? Pourquoi pas ! Mais je doute du résultat, nous ne serions que des clones de nous-mêmes, des sortes de robots tous uniformes.

Harry dit : « En fait, s'il était possible de produire un discours sur dieu qui soit aussi cohérent que des probabilités, très peu de sceptiques seraient athées. »

Pas certain, la croyance comme l’incroyance ressortent plus d’une philosophie que de faits. Car quelles preuves pourraient convaincre ceux qui se refusent à croire que dieu existe ? Et quelles preuves pourraient convaincre ceux qui veulent croire que dieu existe ? Aucune ! Peut-on prouver les ondes qui saturent notre monde (sonores, lumineuses, magnétiques) ? Non ! Nous pouvons seulement en montrer les manifestations : une lampe qui s’allume, une radio ou une télé que l’on peut voir et entendre, un moteur qui tourne, etc… nous voyons les effets pas les causes. Dans le discours spirituel dieu est considéré comme la cause et le monde visible comme les effets. Ces effets, visibles, sont chaque jour sous nos yeux. Cela convainc-t-il les sceptiques ? Non, bien sur ! Pourquoi ? Parce qu’au delà de l’existence ou de l’inexistence d’un dieu, il y a la culture qui nous rappelle que les religions ont fait tellement de mal qu’il est difficile de séparer ce monde de l’autre. De séparer la matière de l’esprit (ou du sens des choses si vous préférez).

Harry dit : « L'athéisme n'est pas une religion: pas de texte sacré, pas de mythe fondateur, pas de clergé, et évidemment pas de panthéon divin. »

Je n’ai pas dit que c’était une religion (même si elle en a toutes les caractéristiques) mais UN SYSTEME en « isme », une grosse machine qui conditionne le penser légitimement correct comme les systèmes de toutes sortes qu’ils soient religieux ou politique ou n’importe quoi d’autre.

Avatar de l’utilisateur
Patapouffe
Messages : 438
Inscription : 02 avr. 2010, 19:40

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#143

Message par Patapouffe » 20 sept. 2010, 17:16

Double wall of text !!!

Je lirai ça ce soir à tête reposée. :a6:
"Ce qui fait la vraie valeur d'un être humain, c'est de s'être délivré de son petit moi." A. Einstein

Avatar de l’utilisateur
Ildefonse
Messages : 4522
Inscription : 21 déc. 2008, 22:11

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#144

Message par Ildefonse » 20 sept. 2010, 18:52

Janic, tous ces textes sont préparés à l'avance ?
La crainte des dieux est la fin de la sagesse.

janic
Messages : 43
Inscription : 18 sept. 2010, 09:57

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#145

Message par janic » 20 sept. 2010, 19:48

réponse à Ildéfonce :
Non, je ne prépare rien. L’avantage d’être « âgé » fait que j’ai presque tout entendu autant chez les croyants que chez les incroyants Ma vie s’est partagée en deux ; d’abord incroyant ou athée ou agnostique, sceptique ou plus simplement indifférent et peut-être tous à la fois et l’autre moitié comme croyant ou crédule ou conditionné (n’est-ce pas ainsi que l’on catalogue les croyants). Pour prendre une comparaison (dont je fais un large usage par ailleurs) c’est comme si j’avais gravi une montagne par un coté et ensuite gravi la même montagne par sa face opposée. Malgré la différence entre les deux faces, c’est toujours la même montagne. Finalement, je n’en suis ni pire, ni meilleur, seulement différent.
Ce qui me « dérange » c’est que bien des alpinistes de la vie se contentent non seulement d’une seule face mais en plus considèrent que cette montagne n’a qu’un seul coté. Mais c’est aussi cette différence qui fait le sel de la vie.
Pour le père noël, c’est effectivement un substitut à un dieu qui n’intéresse pas certains.

PS: si vous en avez ras le bol de ma littérature, n'hésitez pas à le dire, je décrocherai!

Avatar de l’utilisateur
Jonathan l
Messages : 2332
Inscription : 19 juil. 2007, 03:02

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#146

Message par Jonathan l » 20 sept. 2010, 20:36

Il n’y a pas LES chrétiens mais DES chrétiens ou, pour être plus précis, il y a des gens qui adhèrent au discours d’une forme particulière de christianisme (les catholiques romains n’ont pas les mêmes dogmes que les catholiques orthodoxes, ni ceux des protestants et chaque religion se subdivise en une multitude de minorité de croyants « hérétiques » dont les prétentions à détenir LA Vérité ne sont pas moindres que celles des grandes dénominations). Et il ne s’agit ici que du monothéisme « chrétien » ! Donc à quels chrétiens faites-vous référence ?
On peut dire les chrétiens. Car tous les chrétiens ont un point en commun. C'est la description d'un Dieu, omnipotent, omniscient et miséricordieux.


J'ai été moi aussi des deux côté de la clôture. De 3 même :P . Né catholique, très fervents étant jeune, je disais toujours vouloir devenir prêtre, j'avais l'appel. Ensuite vers 8 ans, mes parents sont devenu Témoins de Jéhovah. Quelques années après ma sortie des TJ's, j'ai commencé à recherché le phénomène sectaire et religieux. J'en connais un grand bout sur le sujet.


P.S. Il y a une fonction "quote" lorsque vous tapez un texte. Vous cliqué dessus et apparait "quote" "/quote" dans la zone d'écriture. Vous insérez vôtre copier/coller entre les deux. Et voilà ça rend le texte plus facile à lire.
Cartaphilus a écrit : A propos de la "très grande majorité des gens qui croient en dieu" : 100 milliards de mouches ne peuvent se tromper ; la m...., c'est forcément bon.

Avatar de l’utilisateur
Ildefonse
Messages : 4522
Inscription : 21 déc. 2008, 22:11

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#147

Message par Ildefonse » 20 sept. 2010, 20:46

janic a écrit :réponse à Ildéfonce :
Non, je ne prépare rien. L’avantage d’être « âgé » fait que j’ai presque tout entendu autant chez les croyants que chez les incroyants Ma vie s’est partagée en deux ; d’abord incroyant ou athée ou agnostique, sceptique ou plus simplement indifférent et peut-être tous à la fois et l’autre moitié comme croyant ou crédule ou conditionné (n’est-ce pas ainsi que l’on catalogue les croyants). Pour prendre une comparaison (dont je fais un large usage par ailleurs) c’est comme si j’avais gravi une montagne par un coté et ensuite gravi la même montagne par sa face opposée. Malgré la différence entre les deux faces, c’est toujours la même montagne. Finalement, je n’en suis ni pire, ni meilleur, seulement différent.
Ce qui me « dérange » c’est que bien des alpinistes de la vie se contentent non seulement d’une seule face mais en plus considèrent que cette montagne n’a qu’un seul coté. Mais c’est aussi cette différence qui fait le sel de la vie.
Pour le père noël, c’est effectivement un substitut à un dieu qui n’intéresse pas certains.

PS: si vous en avez ras le bol de ma littérature, n'hésitez pas à le dire, je décrocherai!
Non non, continuez. J'avais l'impression d'un copier-coller au regard de la taille de vos interventions. Félicitations pour votre implication.
La crainte des dieux est la fin de la sagesse.

Avatar de l’utilisateur
HarryCauvert
Messages : 1188
Inscription : 26 juin 2010, 15:57

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#148

Message par HarryCauvert » 21 sept. 2010, 01:38

janic a écrit :En clair ne confondons pas le concept dieu et les religions qui ne sont que des interprétations de ce que pourrait cette divinité (...)
janic a écrit :
HarryCauvert a écrit :Mais comment saurait-on ce que dit dieu?
Tout à fait d’accord, comment saurait-on ce que dit dieu ? Déjà que personne ne sait ce que peut être dieu.
Ça me semble être un problème assez majeur...
On peut toujours tenir une réflexion très théorique sur le "concept dieu(x)", mais ensuite? Comment connaître une chose qui ne se montre pas? (en supposant qu'elle existe)
L'argument selon lequel dieu se cache parce que nous avons besoin de mûrir et d'apprendre par nous même est très, très faible. Je préfère encore l'hypothèse selon laquelle une divinité totalement inconnaissable a initié l'étincelle du big bang mais sans intervenir ensuite au sein de l'univers créé.
Mais une autre hypothèse, bien plus simple, est qu'une telle entité n'existe tout bonnement pas puisque ce n'est qu'au travers de notre littérature sacrée ou des légendes traditionnelles que nous pouvons la "connaître".
janic a écrit :Plus loin, à la sortie de l’Egypte, il leur donne les 10 lois plus 603 autres commandements. Il éduque encore avec des « tu peux et tu ne peux pas », mais il ne peut rien faire A LA PLACE des individus concernés
Ce qui est certain dans cet exemple, comme dans tous les cas de "morales/lois religieuses" c'est que des humains disent à d'autres humains ce qui est licite, encouragé, déconseillé ou carrément illicite. Des humains transmettent un enseignement oral ou écrit, des humains apprennent des textes et des interprétations.

Un croyant mettra dieu à l'origine de la chaîne (se pose ici le problème du mode de transmission de cette connaissance initiale). Un athée n'en voit nullement l'intérêt.
janic a écrit :Si l’on vous dit : « aimez vous les uns les autres » vous n’avez pas besoins d’être juif, chrétiens, musulman, bouddhiste, etc… pour le comprendre et même l’appliquer.
Exact, il suffit d'être humain. Pourquoi serait-il nécessaire d'être un dieu pour inventer une telle maxime? Quelle raison aurait-on de croire que ce conseil est divinement inspiré?
janic a écrit :Bibliquement il ne suffit pas de prier, de supplier, il faut agir pour modifier un comportement inadéquat.
Encore exact, pour ne pas se brûler il faut éviter de mettre sa main dans le feu. C'est un conseil de bon sens parfaitement humain que l'on retrouve partout, depuis les sutras bouddhiques jusqu'à la bible en passant par les philosophes grecs. Des humains, encore des humains, je ne vois toujours que des humains...
janic a écrit :Harry dit : "On peut parfaitement parler DU christianisme. Toutes les sectes chrétiennes se réfèrent à Jésus, dit Christ, d'où LE christianisme"
Désolé de vous contredire. On peut parler DU quand il y a unité, ce qui n’est pas le cas des christianismes (...)
Si on ne devait utiliser le singulier que lorsqu'il y a unité et absence d'opposition ou de conflit, on pourrait se contenter du pluriel pour un très grand nombre de termes (exemple: il ne faudrait pas parler de LA philosophie mais DES philosophies etc, ce qui pousserait vraiment loin le coupage de cheveux en quatre; même les philosophes ne vont pas jusque là!)
janic a écrit :Si dieu existait et s’il était vraiment un dieu omnipotent qu’attendriez-vous de lui ? Qu’il change la face du monde ?
Si dieu existait et voulait qu'on le sache, on le saurait.
S'il existe et ne veut pas ou ne peut pas se montrer, alors il ne sert à rien de croire en lui.
S'il existe, ne veut pas qu'on le sache mais s'attend à ce que l'on croie en lui quand même, alors c'est un vicelard et il faut être maso pour croire en un truc pareil.
L'hypothèse la plus simple, la plus humaine, me semble plus convaincante: comme dans le cas des fées, des centaures ou des gorgones, l'Homme invente, crée, se raconte des histoires plus ou moins belles, plus ou moins inspirantes.
Juste pour le fun: Fitz And The Tantrums, The Walker

janic
Messages : 43
Inscription : 18 sept. 2010, 09:57

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#149

Message par janic » 21 sept. 2010, 14:13

réponse à Ildéfonce :

Non, je ne prépare rien. L’avantage d’être « âgé » fait que j’ai presque tout entendu autant chez les croyants que chez les incroyants Ma vie s’est partagée en deux ; d’abord incroyant ou athée ou agnostique, sceptique ou plus simplement indifférent et peut-être tous à la fois et l’autre moitié comme croyant ou crédule ou conditionné (n’est-ce pas ainsi que l’on catalogue les croyants). Pour prendre une comparaison (dont je fais un large usage par ailleurs) c’est comme si j’avais gravi une montagne par un coté et ensuite gravi la même montagne par sa face opposée. Malgré la différence entre les deux faces, c’est toujours la même montagne. Finalement, je n’en suis ni pire, ni meilleur, seulement différent.
Ce qui me « dérange » c’est que bien des alpinistes de la vie se contentent non seulement d’une seule face mais en plus considèrent que cette montagne n’a qu’un seul coté. Mais c’est aussi cette différence qui fait le sel de la vie.
Pour le père noël, c’est effectivement un substitut à un dieu qui n’intéresse pas certains.




Harry dit : « Ça me semble être un problème assez majeur...
On peut toujours tenir une réflexion très théorique sur le "concept dieu(x)", mais ensuite? Comment connaître une chose qui ne se montre pas? (en supposant qu'elle existe)
L'argument selon lequel dieu se cache… »

D’où vient cette idée que dieu se cache ? N’y a-t-il pas confusion entre visible et perceptible ? L’œil humain a la perception d’une partie du spectre lumineux : cela veut-il dire que le reste du spectre se cache ? (selon notre perception des choses : oui). L’oreille humaine ne perçoit qu’une partie du spectre sonore : cela veut-il dire que le reste se cache ? De même pour la perception des odeurs, de la température, etc…

Harry dit : « Je préfère encore l'hypothèse selon laquelle une divinité totalement inconnaissable a initié l'étincelle du big bang mais sans intervenir ensuite au sein de l'univers créé.
Mais une autre hypothèse, bien plus simple, est qu'une telle entité n'existe tout bonnement pas puisque ce n'est qu'au travers de notre littérature sacrée ou des légendes traditionnelles que nous pouvons la "connaître". »

Ces deux hypothèses sont valables, il n’y a aucune hypothèse plus valable qu’une autre, de même d’autres hypothèses peuvent être avancées telles celles des orientaux dans leur conception du monde ou d’autres hypothèses dites tribales.

Harry a écrit :
« Ce qui est certain dans cet exemple, comme dans tous les cas de "morales/lois religieuses" c'est que des humains disent à d'autres humains ce qui est licite, encouragé, déconseillé ou carrément illicite. Des humains transmettent un enseignement oral ou écrit, des humains apprennent des textes et des interprétations.

Là encore vous avez, sous un certain angle, raison. Nous avons tendance à rattacher les mots morale et religion, ne serait-ce que parce que les sociétés religieuses se sont accaparé cet aspect de la vie (il faut bien qu’elles croient servir à quelque chose, sinon cela va faire encore des chômeurs). Nos lois ont d’ailleurs été fortement influencées par ces religions comme le mariage « chrétien » (en réalité catholique !) ou la monogamie, l’adultère. Un médecin, peu orthodoxe, écrivait que l’on a tendance à confondre la morale (qui n’est qu’une forme de culture sociale) et le sens moral (que l’on désigne sous le terme d’éthique, mais qui veut dire la même chose). La première évolue avec la culture du moment, l’autre est permanente.

harry écrit : « Un croyant mettra dieu à l'origine de la chaîne (se pose ici le problème du mode de transmission de cette connaissance initiale). Un athée n'en voit nullement l'intérêt. »

Vous y répondez vous-même ci-dessous

« Exact, il suffit d'être humain. Pourquoi serait-il nécessaire d'être un dieu pour inventer une telle maxime? Quelle raison aurait-on de croire que ce conseil est divinement inspiré? »

Harry écrit : « Encore exact, pour ne pas se brûler il faut éviter de mettre sa main dans le feu. C'est un conseil de bon sens parfaitement humain que l'on retrouve partout, depuis les sutras bouddhiques jusqu'à la bible en passant par les philosophes grecs. Des humains, encore des humains, je ne vois toujours que des humains... »
Bien sur que cela passe par des humains ! Là où il y a probablement confusion c’est confondre moyen et origine. Exemple : les mots qui s’écrivent sur cette page d’ordinateur passent par…l’ordinateur. L’ordinateur est un canal par lequel passe une pensée, la votre, la mienne. L’humain est un canal par lequel passe une pensée, un message. Il n’est pas le message lui-même tout comme le sont les courriers, les SMS, les conversations téléphoniques ou télévisuelles.
Or je pense que ni vous ni moi ne confondons ces moyens utilisés avec celui ou celle qui utilise ces moyens. Maintenant on peut se poser la question : est-ce que ces hommes ou ces femmes qui se disent être le bon canal par laquel dieu pourrait s’exprimer lle sont réellement ? C’est une autre affaire !

Harry écrit : « Si on ne devait utiliser le singulier que lorsqu'il y a unité et absence d'opposition ou de conflit, on pourrait se contenter du pluriel pour un très grand nombre de termes (exemple: il ne faudrait pas parler de LA philosophie mais DES philosophies etc, ce qui pousserait vraiment loin le coupage de cheveux en quatre; même les philosophes ne vont pas jusque là!) »

Bien sur, mais lorsque l’on dit LA philosophie (avec majuscule) ont fait référence au concept, pas aux philosophies elles-mêmes et encore moins aux philosophes tant la disparité est grande entre chacune et chacun. De la même façon que le mot dieu est souvent écrit avec des majuscules ou encore lorsque l’on parle religion, on dit LA religion ; mais tout de suite après les mêmes personnes disent LES religions car on ne peut les mettre toutes dans le même sac. Le pluriel est donc à chaque fois justifié que ce soit en religion, en philosophie, en politique comme je l’ai précisé dans mon billet.

janic a écrit:
Si dieu existait et s’il était vraiment un dieu omnipotent qu’attendriez-vous de lui ? Qu’il change la face du monde ?
Harry écrit : « Si dieu existait et voulait qu'on le sache, on le saurait »

Cette réaction est compréhensible. Si je devais dénombrer le nombre de fois où cette réflexion m’a été faite (sur d’autres sujets que celui de la croyance) j’aurai presque de quoi en faire un livre. Mais de façon plus lapidaire, voici la réponse que je fais à chaque fois : « Pour que cela se sache, il faut que cela soit dit (ou écrit) : qui va le dire ? Lorsque cela a été dit, il faut que cela soit entendu et compris : qui le comprend ? Lorsque cela a été entendu et compris, il faut que cela soit cru : qui le croira ? » Mais rares sont ceux qui franchisent la troisième étape et ce, je le répète, dans n’importe quel domaine.
Je vais faire un petit aparté avant de revenir au sujet.
Sur « votre » site, il y a une partie concernant l’homéopathie. Le principal intervenant n’y croit pas, c’est son droit ! Et c’est, comme ici, arguments et contre arguments se succédant. La seule chose qui n’apparait pas c’est : A-t-il expérimenté lui-même cette thérapeutique ? Si, oui, cela s’est peut-être traduit par un échec ( la médecine officielle a aussi à son actif de nombreux échecs sans, pour autant, qu’elle soit remise ne question) ; si, non, alors il parle sans savoir et là quel crédit peut-on alors lui accorder ? Par ailleurs, il semble tenir les utilisateurs pour des débiles mentaux qui ne se rendraient pas compte qu’on leur donnerait des placébos.
Si l’homéopathie n’était que placebos, cette technique aurait déjà disparu depuis longtemps, or c’est le contraire qui se passe. Malgré les efforts des laboratoires et des médecins allopathes (qui craignent pour leur business probablement) discréditant cette thérapeutique, de plus en plus de médecins et de patients s’en servent avec des résultats bénéfiques à la clé et sans risque d’intoxication. Un grand sage disait : « La vérité ne triomphe jamais, mais ses adversaires finissent toujours par mourir »

Pour en revenir au sujet :
Il ne suffit donc pas d’exister et vouloir que cela se sache, encore faut-il vouloir le savoir ! Je vous ai donné mon point de vue précédemment relisez le : « Pas certain, la croyance comme l’incroyance ressortent plus d’une philosophie que de faits. Car…. » mais ce n’est qu’un point de vue, pas un dogme.

Harry dit : « S'il existe et ne veut pas ou ne peut pas se montrer, alors il ne sert à rien de croire en lui. »

Comment savoir si une chose existe (le mot chose pour dieu n’est pas le plus adapté, mais faisons avec) ?
Je crois que la chaise sur laquelle je suis assis existe parce que j’ai les fesses dessus, j’en sens la dureté du bois. Je crois que l’ordinateur qui est devant moi existe parce que je peux le toucher, je peux lire ce qui y est écrit. Mais vous, je ne peux pas vous toucher, je ne peux pas vérifier que vous existez réellement. Est-ce que c’est un logiciel qui me répond ou une personne réelle ? Mais malgré le doute, je veux bien croire que vous existez ; c’est un simple postulat. Par contre si ce lien que représente internet n’existait pas, je pourrais contester votre existence.
La question est donc : est-ce que je souhaite me brancher sur l’internet « spirituel » pour communiquer et donc savoir s’il y a quelqu’un à l’autre bout ? (Personnellement, je zappe de nombreux sites parce que ceux-ci ne m’intéressent pas, tout comme je zappe des chaines de télévision). Si l’athéisme n’est pas intéressé par dieu, il est donc compréhensible qu’il zappe ce site là. En tirer la conclusion qu’il n’y a personne à l’autre bout, c’est illogique !

Harry dit : « S'il existe, ne veut pas qu'on le sache mais s'attend à ce que l'on croie en lui quand même, alors c'est un vicelard et il faut être maso pour croire en un truc pareil. »

Ca c’est ce que l’on appelle une vision anthropomorphique de dieu, lequel aurait nos défauts. C’est l’image d’Epinal du gros bonhomme barbu qui punit les méchants en les envoyant se faire rôtir dans les flammes de l’enfer (les fameuses carotte et bâton !). Si c’est ainsi que vous supposez que pourrait exister ce dieu ; je suis d’accord : mieux vaut ne pas y croire. Vous pourriez y ajouter l’inquisition ou les attentats terroristes faisant l’actualité et se recommandant du nom de Yaweh, de Jésus ou d’Allah et que ce grand patron n’est pas capable de driver !

Harry dit : « L'hypothèse la plus simple, la plus humaine, me semble plus convaincante: comme dans le cas des fées, des centaures ou des gorgones, l'Homme invente, crée, se raconte des histoires plus ou moins belles, plus ou moins inspirantes. »

Vous n’avez pas tort de réagir ainsi. Le mensonge colle à l’humain mieux que la cyanocrylate. Cela commence avec les parents qui racontent ces histoires de fées, centaures et gorgones qui sont supposées nourrir l’imagination de l’enfant. A cela s’ajoute l’histoire du père Noël qui récompense les enfants des riches avec de somptueux cadeaux, et les enfants de pauvres de façon chiche et quelques fois pas du tout (ce que l’enfant n’arrive pas à comprendre) et par-dessus on raconte l’histoire d’un dieu bon qui aime tellement ses enfants qu’il les laisse mourir de maladie, d’accident, de guerre, de viol, d’assassinat. A qui faire confiance quand ses propres parents sont des menteurs et que croire ensuite de leurs dires ? Surtout quand ces parents rabâchent à longueur de journée qu’il ne faut pas mentir !
Mais c'est la nature humaine dans toute sa complexité!!!

Avatar de l’utilisateur
Hallucigenia
Modérateur
Modérateur
Messages : 5193
Inscription : 02 févr. 2006, 10:24

Re: Questions pour les croyants chrétiens

#150

Message par Hallucigenia » 21 sept. 2010, 15:14

Salut janic,

Lorsque tu cites des passages d'un autre membre du forum, tes messages gagneraient en clarté si tu utilisais les boîtes de citation.

Exemple :

Code : Tout sélectionner

[quote="Toto"]Le message de toto[/quote]
... donnera...
Toto a écrit :Le message de toto
Voici dans le détail comment ça fonctionne : explication 1, explication 2.

(et :bienvenue: sur le forum !)

Amicalement,
Hallucigenia

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit