Sylvain a écrit :ça remettrait en cause toutes les légendes de cette époque. Par exemple Pétain arrivant en 1940 "par hasard"
Ce qui n'a rien d'une légende, personne n'ayant prétendu qu'il était arrivé là par hasard. Il a d'ailleurs bien oeuvré pour en arrivé là ou il était et avait une carrière politique remplie à ce moment là.
L'or de la banque Espagnole déposé en France que l'on a bloqué jusqu'à la victoire de Franco. Puis qui a été débloqué dès qu'il a gagné, pour qu'il puisse payer les allemands qui l'avaient aidé qui eux ont pu acheter les minerais de fer et de bauxite aux industriels français...
Et? Ca non plus ça n'est pas une surprise, le fait que certain, en France, n'ait rien fait pour soutenir l'Espagne républicaine, voir même, ait supporté Franco. Dans un contexte où beaucoup en sont à "mieux vaut le fascisme que les communistes", ça n'a rien de surprenant et ça n'est pas une nouveauté.
Ca ne prouve pas pour autant une espèce de conspiration des industriels et des riches pour laisser gagner Hitler.
Cette époque montre aussi que la légende de ce salaud de peuple français qui ne veut plus se battre est fausse puisque beaucoup voulaient aller combattre au côté des républicains espagnols.
Ca non plus, ça n'est pas franchement une nouveauté. Le fait que la France, entre 1919 et 1939 ait été fortement influencé par un courant pacifiste important ne veut pas pour autant dire que celle-ci avait renoncer à toute bataille et que sa population dans son ensemble avait déposé les armes.
Donc la légende, c'est vous qui la faite, pour quelqu'un qui connait un peut la période, ça n'est pas une nouveauté que le soutien important qu'on pu avoir les républicain en lutte contre Franco, ainsi que le fait que l'Etat français (mais aussi Anglais) ait freiné autant que possible ce type de manifestation de soutien.
D'autre part l'idée que l'on ne savait pas et que personne ne pensait au réarmement aux avions...
La encore, c'est une légende urbaine que les historiens ont battu en brêche bien avant que votre idôle n'y pose ses yeux. Ca fait bien longtemps que l'historiographie de la période ne soutient plus que la France était sous armée et sans aviations. L'année dernière, j'avais même une collègue de master qui a travaillé sur un terrain d'aviation de la région parisienne qui a eut une commande de l'état en 1934 pour la construction d'une école de pilotage et de mécanique en vue d'un réarmement.
Puis, au final, le projet a avorté d'après ce qu'elle a pu trouvée, peut-être à cause de l'instabilité ministérielle de l'époque.
Idem, la France a commencé son réarmement dès les années 1935, mais le gros de l'effort a été portée aux alentours de 1938, si je me souviens bien, c'est à dire trop tardivement, après plusieurs années de dispute entre les chefs militaires sur la stratégie de réarmement (lutte entre ceux qui pensait qu'on allait ravoir une guerre de tranchée et donc qu'il fallait modernisé les tactiques de celle-ci et ceux qui pensait que les véhicules jouerait un rôle prépondérant désormais et qui demandait une adaptation des tactiques de blindés et de l'aviation, qui était au niveau techniquement, mais pas tactiquement.)
Jusque là, rien qui viennent justifier le génie de Lacroix-Riz, ni son sujet sur la cabale des riches pour la victoire allemande. D'ailleurs, Pétain, qui a récupéré le pouvoir, était de ceux qui prônait un réarmement important et une évolution de l'utilisation des avions et blindés sur je ne me trompe pas. Il aurait fait ça pour donner le change en attendant que tonton Adolf le mette au pouvoir?
Globalement les autres voyaient l’Allemagne comme un bon client et un gros débiteur qu'il ne fallait pas fâcher.
C'était aussi le cas avant 1918 et ça n'a pas empêcher les entreprises françaises de faire preuve de "patriotisme" lorsqu'elles se sont vu refiler les commandes militaires de l'Etat. L'Allemagne avait d'ailleurs, à l'époque, un rôle industriel autrement plus conséquent en Europe (c'était l'un des premiers en terme d'industrie lourde, ce qui lui a permit de faire jeu égale en terme de puissance avec la France et l'Angleterre, malgré un empire coloniale très réduit) alors que l'Allemagne Nazie commençait à peiner en terme d'économie, en 1939, parce qu'il était impossible de faire tenir celle-ci sur la perspective d'une guerre sans la faire.
De plus, le fait qu'il y ait des partenariats commerciaux entre Allemagne et France ne prouve absolument pas que la défaite de l'un a été voulu. Que cela ait pu jouer dans le report systématique de l'entrée en guerre et dans la complaisance à l'égard d'Hitler, c'est possible (encore que j'accuserais plus volontiers la réticence envers une nouvelle guerre que l'on savait d'avance mondiale), mais c'est bien tout ce qu'on peut en dire.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)