poète mineur a écrit :Si vous avez à faire des réflexions concernant ma personne, faites-les moi directement, sans passer par un faire-valoir, ou alors déversez votre bile en mon absence.
Heu, quelle bile? Ma remarque se justifie, je pense: vous défendez quoi, clairement? Au départ, vous demandiez l'avis des sceptiques, en avouant ne pas connaître grand chose au dossier, et maintenant vous voilà sindologiste confirmé (et passablement chatouilleux sur le sujet). Ce que vous faites, principalement, c'est critiquer notre scepticisme mais vous n'établissez pas votre point car vous laissez trop de question sans réponse (en quoi la présence de sang rendrait le suaire authentique? ...).
Je n'ai pas lu Marion et Courage, je ne peux donc m'étendre sur le sujet. Mais, faut croire qu'ils n'ont pas bien lu McCrone:
http://www.mcri.org/Shroud.html.
poète mineur a écrit :Par ailleurs l'exploit serait exceptionnel puisqu'on ne l'on ne distingue l'image qu'à plus deux mètres, et que celle-ci n'a aucun contour (elle se perd dans le tissu)
Ah, et quel miracle (banal?) expliquerait l'image si c'était celle du Christ? Il a saigné de partout, au point de laisser une trace en forme d'icône parfaite, et a été déposé dans le suaire sans aucun lavage mortuaire aussi minime soit-il?
J'imagine que, par exemple, "badigeonner un homme de peinture avant de l'envelopper dans un tissu"
demande des moyens exceptionnels, hors de la portée d'un artiste médiéval? D'autres procédés peuvent avoir été utilisés.
Ajout: je note que mon "badigeonner..." est probablement faux, il vaudrait mieux dire "badigeonner le tissu après avoir recouvert la personne (ou le moule)". Quant aux autres procédés,
celui-ci mérite une mention particulière même s'il ne semble pas correspondre aux analyses chimiques.
Ah, vous pouvez commenter
ce point:
"Historiquement, il apparaît à la moitié du XVIème siècle lorsqu'on l'expose à la vénération des fidèles à la Collégiale de Lirey près de Troyes. Pierre d'Arcis, évêque de Troyes, exhume un texte de son prédécesseur Henri de Poitiers qui explique comment le suaire avait été peint, l'artisan qui l'avait produit s'en étant confessé à lui. A la suite d'un empressement excessif des fidèles, le pape d'Avignon Clément VII, par une bulle de 1389, défend qu'on l'expose sans proclamer "à haute et intelligible voix que cette image ou représentation n'est pas le suaire de N-S-Jésus-Christ mais seulement une peinture, un tableau qui le figure".
En 1449, le cistercien Thomas, abbé d'Aulne et Maître Henri Beckel, chanoine de la cathédrale de Liège, déclarent que "sur le tissu ont été peints avec beaucoup d'art, les linéaments des membres du Christ"."
Ainsi que, sur les autres suaires existant:
"À cette occasion de nombreuses reliques enrichissent les autels, accroissant ainsi la renommée de l'abbaye (un des quatre Saints Suaires du Christ connus en Occident, des reliques du Saint-Sépulcre, de sainte Marthe...).". Quatre suaires pour trois jours, ça fait beaucoup pour un seul homme-dieu*.
Bon suaire.
Jean-François
* Sans discuter de savoir s'il a réellement existé ou si c'est une erreur issu d'un procédé narratif.