hibou a écrit :Encore une fois, j'ai l'impression que le capitalisme est un système "naturel", dans le sens où il fonctionne comme la dure loi de la nature: il faut être parfaitement adapté à son environnement pour pouvoir survivre.
Vision bien naïve basée sur une mauvaise interprétation du Darwinisme qu'on retrouve développée dans le Darwinisme social.
La dure "Loi de la Nature" n'existe pas. Ce ne sont que des conditions contingentes qui sélectionnent ceux qui sont le mieux adaptés et non pas les meilleurs comme il est souvent dit.
L'Humanité ne fonctionne pas ainsi. Elle consacre une grande partie de son énergie à
modifier son environnement. Les mieux adaptés deviennent donc ceux qui profitent le mieux des conditions qu'ils peuvent eux même créer.
Faire référence au système naturel où les conditions sont les mêmes pour tout le monde n'a donc pas de sens.
Les êtres vivants ne choisissent pas les règles qui vont les sélectionner : ils les subissent entièrement. Les possibilités de tricher dans un système totalement libéral sont trop nombreuses pour que toute comparaison avec l'évolution des êtres vivants esoit totalement fallacieuse.
Il est évident que les règles du jeu sont locales, changeantes et très fortement inspirées par ceux qui ont le pouvoir et n'ont donc rien à voir avec les prétendues "dures lois de la Nature".
Une propriété émergente de l'Homme est qu'il peut se projeter dans le futur. Il a donc une tendance à pérenniser un avantage ponctuel pour lui et les siens. Dans la nature, par exemple, aucun individu ne peut capitaliser ses succès précédents : chaque individu est soumis à chaque instant à la compétition. Un chef de meute est remis en cause en permanence. Dans le système social libéral, même les enfants d'un dominant sont protégés.
L'exemple de l'Aristocratie est très parlant : combien de générations de crétins arrogants ont profité du simple fait qu'un de leur lointain ancêtre s'est bien battu pour le mâle dominant du moment.
Quel est le libéral avancé qui remet en cause l'héritabilité des biens et du pouvoir ? Aucun, à ma connaissance.
Comme l'a souligné Poulpeman, la solidarité est un composant essentiel du succès de l'espèce humaine. Ton schéma l'ignore complètement. Il est simple à comprendre : c'est à peu près tout ce qu'il a pour lui !
Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. Marcel Proust
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu