Rolland a écrit :Effectivement, le principal problème pour les sceptiques tels que nous en croisons beaucoup ici, c'est que leur système correspond à une conception de la science selon laquelle celle-ci permettrait de trouver toujours une explication "rationnelle" à des phénomènes perçus de prime abord comme en dehors des lois de la nature telles que nous les connaissons. En soi, la preuve de la vérité absolue de ce point de départ ne peut absolument pas être démontrée par la méthode qu'ils soutiennent. Il s'agit donc là aussi d'un dogme, pratique, rassurant voire indispensable dans la vie de tous les jours, mais dont nul ne peut être certain qu'il pourra toujours tout expliquer même dans 10000 ans.
Le fait que le suaire soit intéressant, comme vous le soulignez, vient du fait que les éléments présents sur ce tissu constituent un renversement de l'esprit scientifique tel qu'il a commencé à se généraliser en Occident depuis Hume disons. La science conçue par nombre de philosophes des Lumières comme une arme de guerre contre le divin pourrait être forcée de l'admettre, d'où la tension que le suaire cristallise autour de lui : l'enjeu n'est pas mince.
Un beaux paragraphe. Et terriblement confus.
Pour commencer il y a deux différents sujets : "sceptiques tels que nous en croisons beaucoup ici" et "l'esprit scientifique tel qu'il à commencé à généraliser dans Occident depuis Hume". En abrégeant : des sceptiques et Hume. Sont-ils le même sujet ?
Ce serait une erreur de croire une telle chose. Hume n'admettrait pas que la science peut donner une réponse à tout, comme Rolland attribue à la pensée sceptique. Justement son scepticisme sert de base à une conception regulatirice de la science que Kant poursuit à la
"Critique de la Raison Pure". En plus, presque aucun illustré prétendrait que la science puisse répondre à tout. Le monde dans lequel la science peut rendre compte de tous les mystères est simplement contemplé comme un horizon utopique. Il fau lire d'Alembert pour s'adonner de ça. Car il sait très bien que dissoudre un mystère est de donner pas à des nouveaux mystères: "Une nouvelle lumière sur quelques objets, une nouvelle obscurité sur plusieurs, a été le fruit ou la suite de cette effervescence générale des esprits, comme le flux et reflux de l'Ocean est d'aporter sur le rivage quelques matières, et d'en éloigner les autres". (
"Essai sur les éléments de philosophie"). C'est bien dit ça, non?
Mais encore plus. Je n'ai pas vu qu'aucun sceptique en ce forum (ni partout) pense que la science peut donner une réponse à tout. Par ce que je vois, les sceptiques croient que la science a ses limites. Mais ils pensent que l'on tombera dans lobscurantisme si on prend les actuelles limites de la science comme lignes infranchissables et on se met à chercher des explications surnaturelles qui, en réalité, n'expliquent rien, des quon a en vue un mystere encore pas résolu. Et c'est ça, justement, que font les sindonistes.
Et je crois que la science illustrée n'est pas construite pour combattre la religion, comme il prétend notre cher Rolland, qui se laisse emporter presque toujours par ses fermes convictions. Selon l'aphorisme fameux, la science illustrée trouve que l'hypothèse de dieu est superflue pour son système. C'est tout.