En fait, c'était pas ça du tout dont il était question. J'aurais du m'en douter... Désolé.LePterodactyle a écrit :Salut Moreski,
Si vous avez vu l'émission, vous en avez tirez quoi ?

En fait, c'était pas ça du tout dont il était question. J'aurais du m'en douter... Désolé.LePterodactyle a écrit :Salut Moreski,
Si vous avez vu l'émission, vous en avez tirez quoi ?
Qu'est-ce qui vous pousse à croire que l'expérience subjective est inutile au bon fonctionnement du sujet?LePterodactyle a écrit :Merci pour votre participation isquemvis,
Je reformule donc, quelle est la nature et la fonction de l'information sous forme de sensation ou emotion pour le sujet alors quelle est inutile à son bon fonctionnement ?
J'attends le dénouement heureux et inattendu, mais visiblement vous n'avez pas le temps de répondre aux questions légitimes qui se posent sur cette autre discussions alors je ne vais pas vous accaparer dans celle ci. Je trouve très grave ce que vous faites, j'attends le dénouement pour voir.LePterodactyle a écrit :Premièrement, tenons à l'écart l'affaire Venkman-Nikoteen tant qu'à faire se peut, elle trouvera son dénouement inattendu et heureux je l'espère sous peu et continuons cet échange que personnellement j'apprécie.
La plupart des gens n'ont pas de définition claire du libre arbitre. Pour eux ce concept signifie juste "ce qui nous fait agir, notre capacité à faire des choix". Une croyance très courante veut qu'il s'agisse d'une propriété quasi-magique et inexplicable. Ceci dit, je n'ai jamais vu personne fournir d'argument convaincant pour démontrer que cette propriété doive dépendre d'autre chose que des phénomènes physiques connus survenant dans notre cerveau et soit donc totalement déterministe.LePterodactyle a écrit :Par libre-arbitre je parlais bien de celui dont nous étions peut-être l'illusion. Dan Dennett a cette superbe phrase pour définir l'être humain, "un automate dôté de l'illusion du libre-arbitre".
Quand je dis,"'tiens ! Ce lézard est allé à gauche plutôt qu'à droite", je semble dire que le lézard a choisi alors que j'aurais du dire, "les processus cognitifs de ce lézard l'ont amené à aller à gauche". Cette definition du libre-arbitre n'est pas celle à laquelle la plupart des gens se rapportent.
Bah, qu'est ce que ça veut dire avoir une prise sur son déroulement ? Est ce qu'un pilote automatique a une prise sur le déroulement du vol ? Le pilote automatique ne "souhaite"-t-il pas arriver à destination et ne prend-il pas de "décisions" pour l'atteindre ? Ça ne change au final pas grand chose. Comme je le disais, nous avons des biais qui nous poussent à agir. Savoir que ce sont des biais, en vilains sceptiques que nous sommes, nous incite à lutter contre et à tenter de le contrebalancer. Personnellement ça m'a envoyé pendant plusieurs semaines dans une phase très inactive, où j'ai tenté de rationaliser le fait d'aller de l'avant, de trouver une "bonne" raison. Je n'en ai pas trouvé, au bout d'un moment je me suis dit, "eh merde ! J'ai quand même envie de faire des choses, c'est un biais, ok, j'assume et je fais comme si le libre arbitre existait."LePterodactyle a écrit :Ce que je veux dire par conscience démunie de libre-arbitre comme aboutissant à la réalité la plus sinistre, c'est l'hypothèse que l'être humain reflète son existence qu'une fois qu'elle a eu lieue sans avoir jamais aucune prise sur son déroulement. Un modèle serait celui d'un conte de Poe dans lequel un individu est condamné à ce réveiller pour constater qu'il est mort et se rendormir, et se reveiller pour constater....
Il y a quelque chose de tragique là-dedans que j'aime bien malgé tout.
Comme dirait l'autre, "j'ai mal à ma science !"Gabriel C a écrit :La différence entre l’Homme, l'Animal et l’Intéligence Artificielle
Tout s'explique (ou presque).Gabriel C a écrit : A lire, la Réflexions sur la métaphysique du calcul infinitésimal de Lazare Carnot
(...)
je sais pas si tu te rappelles mais on s'était un peu pris la boule à ce sujet, pour aller au bout de la discussion - et bien comprendre ton point de vue - je me permets de te demander ce que tu entends exactement par "totalement déterministe", je veux dire dans quel sens est utilisé ce terme ici?yquemener a écrit : Ceci dit, je n'ai jamais vu personne fournir d'argument convaincant pour démontrer que cette propriété doive dépendre d'autre chose que des phénomènes physiques connus survenant dans notre cerveau et soit donc totalement déterministe.
(les soulignés sont de moi)Que seul l'Homme pour l'instant semble apte à raisonner par métaphore est un fait.
Il semble que ça soit un peu réciproque.Ca fait plaisir de te retrouver !
Que signifie "la chose" ?c'était pour me prémunir des coupeurs de cheveux en 4 qui risqueraient de débarquer avec, "mais qu'est-ce-qui te fait dire que les chiens ne raisonnent pas ?". C'est evidemment impossible à prouver, comme son contraire.
Comme toi visiblement, je prends la chose comme un fait acquis.
Pour moi a est vrai et b est faux...
Un degré au-dessus (i.e. un "higher order"), ce n'est pas une dichotomie, c'est un continuum.Alors que l'Homme manipule les representations à un degré au-dessus, higher order of cognition.
Je devine que ce que tu appelles ton axiome, c'est ton critère "raisonner métaphoriquement".Je maintiens que a est vrai et b est faux selon mon axiome qui définit la raison.
Non. Je ne suis pas d'accord. Je pense qu'il y a continuité entre le non-vivant et le vivant.Tu vas être d'accord avec moi que de passer d'un objet inorganique à un organisme vivant se définit par des propriétés que le premier n'a pas alors que le second en temoigne même si les deux sont fait de même substance commune.
Bon, ok, je suis allé un peu vite en besogne. Ce que j'aurais du dire, c'est que les phénomènes physiques connus permettent d'expliquer tout ce que l'on a observé à ce jour dans le cerveau. Pas besoin d'inventer, comme à une certaine époque, des "atomes d'âme" ou des "champs de conscience".vivazavata a écrit :Tu dis "phénomènes physiques... donc totalement déterministe", le lien entre ces deux objets ne me semble pas si évident, est-ce que ça implique pour toi que l'aléatoire ne peut exister, ou alors que s'il existe il ne peut surgir que de causes non physiques?
Euh... Écrire un algorithme pour faire cette tâche est trivial, et oui, clairement, on a un algorithme dans la tête pour "tirer un nombre au hasard" il est d'ailleurs assez mauvais. Pour info, les humains normaux se font battre au "papier-caillou-ciseau" d'une façon assez impressionnante par des algos simples (il me semble que c'est de l'ordre de 65% de réussite pour l'ordi contre 50% au hasard) qui parviennent à apprendre nos biais dans nos choix aléatoires.vivazavata a écrit :Tant que j'y suis j'ai une petite devinette à te proposer:
Imagine un logiciel qui tire deux nombres au "hasard" allant de 0 à l'infini, à chaque tirage tu as 3 secondes pour choisir un nombre situé dans l'intervalle, par ex entre 1548768748654454564 et 4546546545478977778787, selon toi ta réponse est déterminée par quels "phénomènes physiques connus survenant dans notre cerveau", est-ce un algorithme? est-ce une réponse déterminée à l'avance et stockée de longue date dans une partie du cerveau dédiée à l'anticipation des questions idiotes? autre chose?
Je suis mauvais en pronostics technologiques, y compris dans mon domaine, mais je peux donner quelques éléments de réflexion :LePterodactyle a écrit :peux-tu me dire ce qu'il en est des avancées en matière de puissance brute de calcul, ordi quantique et tout le toutim ? Sachant qu'elle devrait simuler quelques centaines de millions de neurones (sans parler des dendrytes), tu as un prognostic sur à quand la possibilité d'une telle modélisation ?
C'est un sujet passionnant, quel outil tu utilises ? et quelles sont tes approches ?LePterodactyle a écrit : Le graal d'un algorithme de l'apprentissage est exactement sur quoi je bûche et mise, mais je gamberge sur la modélisation par la Logique appliquée à des systèmes formels de représentations.
Tu veux dire que tu développe tout à parti de zéro ? C'est une tâche colossale.LePterodactyle a écrit : Je n'ai pas les compétences en programmation pour transcrire en langage informatique et pondre un algorithme décent. Je m'y attaque mais je n'avance pas assez vite, je reste une brêle malgré mes efforts, je vais laisser ça aux super Geeks.
Eh, c'est mon passe-temps favori, et c'est vrai qu'établir une représentation du monde permettant de modéliser d'une façon satisfaisante des actions, leurs conséquences sur l'état du monde et faire apprendre une telle représentation à un algo n'est pas une tâche aisée.LePterodactyle a écrit :Le graal d'un algorithme de l'apprentissage est exactement sur quoi je bûche et mise, mais je gamberge sur la modélisation par la Logique appliquée à des systèmes formels de représentations. Je n'ai pas les compétences en programmation pour transcrire en langage informatique et pondre un algorithme décent. Je m'y attaque mais je n'avance pas assez vite, je reste une brêle malgré mes efforts, je vais laisser ça aux super Geeks.
En fait Godël n'a pas grand chose à dire. L'intelligence fonctionne et est possible, nos cerveaux en sont la preuve. Ce serait quand même surprenant que l'on ne réussisse pas à dupliquer un mécanisme qui semble bien ne faire appel à aucune astuce computationelle.LePterodactyle a écrit :Ce qui m'inquiète, c'est que je commence à me demander si Godël n'a pas quelque chose à dire sur le sujet. Si l'intelligence n'est pas transcriptible sous forme algorithmique, il ne restera plus que la force brute de reproduire bit par bit la fonctionnement du cerveau en esperant logiquement que malgré tout la machine sera sentiante sans toujours comprendre ce qui se passe.
L'idée de l'informatique quantique est que n qbits peuvent coder 2^n états binaires et que l'on peut en une opération effectuer un calcul sur ces 2^n états. Autrement dit, un ordi quantique fonctionnant à n-qbits devrait être équivalent à un ordinateur classique à 2^n bits. Je ne suis pas très sur de la physique qu'il y a derrière, je me base principalement sur cet article. Il y a un problème théorique pour déterminer le résultat correct une fois qu'il est calculé qui semble voir sa difficulté croître exponentiellement avec le nombre de qbits, rendant le gain de calcul nul ou négatif.LePterodactyle a écrit :Concernant les bestioles à qbits, tu veux dire que pour traduire les informations computationées via 3 états possible en lecture classique binaire, il y a une perte de données ou de puissance ?
Vi vi, si j'ai laissé pensé le contraire c'est vraiment à l'insu de mon plein gré, je réagissais juste à la phrase "ça ne peut venir que du cerveau donc c'est forcément déterministe" (déterministe compris au sens fort), Yquemener reconnait la possibilité d'erreur sur ce point donc c'est ok.LePterodactyle a écrit : Mais tu dois bien admettre que cette faculté cognitive est bien le résultat de processus du cerveau et non pas du pied !
Très joli, cependant ce que je "défends" ne s'applique pas aux thermomètres - en tous cas pas les modèles actuels - mais plutôt aux systèmes nerveux (humains ou pas) capables dans certains contextes d'opérer des choix + ou - libres, le degré de liberté dépendant de la capacité à recevoir et traiter de l'info ainsi que des possibilités d'action de ce même système.Ton message passionnant m'a rappelé l'affirmation de Chalmers, que si on définit par intelligent tout object dont l'état change suite à une information, il va peut-être falloir considérer qu'un thermomètre a une forme de proto-conscience.
Gatti !!! Au secours !!! z'avez vu ce qu'il dit le pas gentil YquemenerCeci étant, rien dans nos observations du cerveau ne nous amène à penser qu'il y existe un mécanisme capable d'amplifier les phénomènes quantiques aléatoires à une échelle macroscopique. Au contraire, tout semble fait pour les rendre négligeables : à l'échelle quantique, une synapse est énorme, une dendrite également.
Un intervenant - qui a effacé son message - me faisait remarquer que des structures apparaissaient dans les nombres que j'avais choisi, et en effet ça tient certainement à la position de ma main sur le pad numérique, elle était calée de telle sorte que la partie supérieure était plus accessible, ce qui explique qu'il y ait plus de 4 5 6 etc, mais ça c'est une tendance globale ça n'explique pas le choix de cette suite de chiffres précisément, idem pour le papier-caillou-ciseau, on peut dégager des tendances et ainsi augmenter les stats, mais aucun programme au monde ne peut - et je prends le risque de dire ne pourra jamais - faire du 100%.Euh... Écrire un algorithme pour faire cette tâche est trivial, et oui, clairement, on a un algorithme dans la tête pour "tirer un nombre au hasard" il est d'ailleurs assez mauvais. Pour info, les humains normaux se font battre au "papier-caillou-ciseau" d'une façon assez impressionnante par des algos simples (il me semble que c'est de l'ordre de 65% de réussite pour l'ordi contre 50% au hasard) qui parviennent à apprendre nos biais dans nos choix aléatoires.
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