LE SCEPTICISME
LE SCEPTICISME
Qu'en pensent les sceptiques de ce texte..
Le doute est, nous l'avons vu, le contraire de la certitude. On appelle dogmatisme toute doctrine d'après laquelle la certitude est l'état normal de l'esprit humain. Le scepticisme fait du doute l'état régulier, logiquement nécessaire de l'esprit humain. Le scepticisme tient nos facultés en suspicion; le dogmatisme les croit véraces. Le premier veut que nous nous tenions dans un état d'équilibre, sans adhérer à aucune opinion; le second croit que nous pouvons en choisir une et nous y tenir.
Le probabilisme se place entre deux et s'en tient à égale distance en disant: il y a des vérités probables. D'après lui, nous n'avons pas le droit d'affirmer, pas le droit de nier, mais nous ne pouvons pas douter: pratiquement, il faut que nous ayons des opinions. Celles que nous suivons ne sont ni absolument vraies, ni absolument fausses; elles présentent seulement une probabilité plus grande que les autres. Telle était la doctrine d'Arcésilas et de Carnéade, philosophes de la nouvelle Académie.
Nous éliminerons d'abord la doctrine probabiliste. Cet état d'esprit qui n'est ni l'affirmation, ni le doute, est inintelligible, partout ailleurs que dans la certitude. Dire qu'une chose est plus probable qu'une autre, c'est dire qu'on en est plus certain que d'une autre. Supprimer la certitude, les probabilités disparaissent. Pour dire qu'une chose est plus vraie qu'une autre, il faudrait avoir déjà un critérium de vérité. Si donc on ne peut connaître la vérité, s'il n'y a pas de certitude, le probabilisme n'a pas de raison d'être; et si la certitude peut exister, il n'a pas encore droit d'exister lui-même.
Le probabilisme écarté, examinons le scepticisme.
Trois faits servent de fondement à l'argumentation sceptique: l'ignorance des hommes; leurs erreurs et leurs contradictions; l'impuissance de la raison à se prouver elle-même.
Ignorance des hommes. On peut dire avec Pascal que nous ne savons le tout de rien; qu'il n'est pas un objet, pas même une propriété, dont nous ayons une science complète. Cela ne prouve-t-il pas que nous ne pouvons atteindre la vérité?
Erreurs et contradictions. Comment espérer arriver à la vérité quand on voit sur toutes questions les hommes divisés? Comment croire que la vérité soit accessible à l'esprit quand on voit les erreurs et contradictions continuelles des hommes? Tous les efforts tentés pour découvrir l'universelle vérité sont restés sans résultat. Là où toutes les générations passées ont échoué, pourquoi réussirions-nous? Un insuccès si prolongé est une preuve manifeste d'impuissance radicale. Et en vérité, l'étonnante diversité des jugements peut fournir un frappant argument aux sceptiques en faveur de leur thèse. Il semble qu'à mesure se fait le progrès, le désaccord est de plus en plus grand entre les esprits. Le présent confirme le passé, et nous montre la raison incapable d'arriver à conquérir la vérité.
Impuissance de la raison à se prouver elle-même. Après des faits, le scepticisme montre un vice radical de notre entendement. Au moyen de la raison, disent ses philosophes, on prouve toute la science, mais on ne peut la prouver elle-même, établir sa légitimité. Qui nous dit qu'elle ne nous trompe pas? Pour être sûr que la raison n'est pas destinée à nous induire en erreur, il faudrait le prouver; mais on ne le ferait qu'au moyen de la raison: cercle vicieux. On ne peut croire à la raison si on ne la prouve pas, et on ne peut la prouver.
Tels sont les trois arguments essentiels du scepticisme.
Le premier n'a pas grande importance. Nous ignorons bien des choses, mais il suffit que nous en connaissions quelques-unes pour avoir le droit de ne pas nous décourager, et de renoncer à la perfectibilité de notre raison.
Le second argument est plus fort. Que les opinions humaines soient diverses, contradictoires, nous le reconnaissons. Mais ce fait implique-t-il une condamnation radicale de la raison humaine? Oui, si la certitude ne venait que de l'entendement, car ce dernier ne donnerait pas chez tous les mêmes réponses aux mêmes problèmes. Il semblerait qu'il fut un instrument faux naturellement auquel on ne pourrait accorder de crédit. Mais si l'on accepte notre explication de la certitude, l'entendement n'a plus la responsabilité de ces contradictions, il est juste naturellement, n'est faussé que par la sensibilité et la volonté. Si les jugements des hommes ne sont pas les mêmes, cela tient à la sensibilité, à la volonté, non à l'entendement. Nous connaissons maintenant la cause de ces contradictions, et nous savons que nous pouvons y porter remède, en limitant la place que doivent occuper dans la certitude les facultés autres que l'entendement. La sensibilité est nécessaire à l'acquisition d'idées nouvelles; mais une fois produites, l'entendement est seul maître pour les juger, les apprécier, les contrôler. Son seul défaut est de rester trop souvent sous le joug des autres facultés. Or, il y a un moyen de l'en affranchir: la discussion. Par elle, les jugements deviennent de plus en plus universels et objectifs; on se soustrait ainsi, au moins dans ce qu'il a de nuisible, à l'empire de la sensibilité et de la volonté.
Mais ce vice radical de l'entendement, le diallèle des sceptiques prétend nous le montrer. Il consiste, nous l'avons vu, à montrer que la raison, qui prouve tout, ne peut prouver son point de départ, elle-même, que toute démonstration en ce sens sera une pétition de principe, employant la faculté suspecte à se démontrer.
On a souvent répondu que si la raison ne peut pas se prouver vraie, elle ne peut pas se prouver fausse, et que le sceptique doit ainsi douter son doute même; sinon, il tient une vérité pour certaine, qui est la nécessité de douter, et la raison est par là même réintégrée dans sa légitimité.
Cet argument n'est pas péremptoire. Les sceptiques convaincus n'hésiteront pas à douter de leur doute, à admettre que l'existence même de l'incertitude n'est pas certaine. Mais une pareille doctrine n'est plus philosophique; c'est une défaillance, un anéantissement complet de l'esprit qu'on ne saurait admettre.
Mais examinons en lui-même l'argument sceptique: de ce que la raison ne peut se prouver on n'a pas le droit de la croire. Mais qui établit que cela seul doit être cru qui est prouvé? Il faudrait que le scepticisme commençât par prouver cette vérité.
En second lieu, pour refuser tout crédit à la raison, il ne suffit pas de montrer qu'elle ne peut se prouver: il faudrait encore avoir des motifs suffisants de la tenir en suspicion, et ceux que donnent les sceptiques, et que nous avons examinés plus haut, ne le sont pas.
Sinon cette défiance ne pourra avoir lieu qu'à l'égard de certains usages de nos facultés. Le scepticisme absolu est aussi illogique que le dogmatisme absolu. Celui-ci part de cet acte de foi, que nos facultés sont véraces. Il pose en principe que notre raison ne peut nous tromper, que ses lois régissent les choses aussi bien que l'esprit, sans démontrer cette assertion. Inversement, le scepticisme nous ordonne de douter de toute la raison, sans se demander s'il en a le droit, sans regarder si ses arguments portent contre tout l'entendement, ou seulement contre un mode spécial de raisonnement.
Entre deux il y a place pour une doctrine qui sans s'astreindre à aucune affirmation a priori soumette à la critique les raisons que nous avons de croire à notre esprit et d'en douter, et se décide suivant les résultats de cet examen. Elle étudie l'une après l'autre nos diverses facultés, cherche le domaine propre où chacune d'elles est chez soi et a droit à la créance; elle déterminera ainsi les conditions auxquelles nos facultés peuvent être crues. En un mot, elle critiquera l'esprit et se décidera d'après cette critique.
C'est le Criticisme.
Le doute est, nous l'avons vu, le contraire de la certitude. On appelle dogmatisme toute doctrine d'après laquelle la certitude est l'état normal de l'esprit humain. Le scepticisme fait du doute l'état régulier, logiquement nécessaire de l'esprit humain. Le scepticisme tient nos facultés en suspicion; le dogmatisme les croit véraces. Le premier veut que nous nous tenions dans un état d'équilibre, sans adhérer à aucune opinion; le second croit que nous pouvons en choisir une et nous y tenir.
Le probabilisme se place entre deux et s'en tient à égale distance en disant: il y a des vérités probables. D'après lui, nous n'avons pas le droit d'affirmer, pas le droit de nier, mais nous ne pouvons pas douter: pratiquement, il faut que nous ayons des opinions. Celles que nous suivons ne sont ni absolument vraies, ni absolument fausses; elles présentent seulement une probabilité plus grande que les autres. Telle était la doctrine d'Arcésilas et de Carnéade, philosophes de la nouvelle Académie.
Nous éliminerons d'abord la doctrine probabiliste. Cet état d'esprit qui n'est ni l'affirmation, ni le doute, est inintelligible, partout ailleurs que dans la certitude. Dire qu'une chose est plus probable qu'une autre, c'est dire qu'on en est plus certain que d'une autre. Supprimer la certitude, les probabilités disparaissent. Pour dire qu'une chose est plus vraie qu'une autre, il faudrait avoir déjà un critérium de vérité. Si donc on ne peut connaître la vérité, s'il n'y a pas de certitude, le probabilisme n'a pas de raison d'être; et si la certitude peut exister, il n'a pas encore droit d'exister lui-même.
Le probabilisme écarté, examinons le scepticisme.
Trois faits servent de fondement à l'argumentation sceptique: l'ignorance des hommes; leurs erreurs et leurs contradictions; l'impuissance de la raison à se prouver elle-même.
Ignorance des hommes. On peut dire avec Pascal que nous ne savons le tout de rien; qu'il n'est pas un objet, pas même une propriété, dont nous ayons une science complète. Cela ne prouve-t-il pas que nous ne pouvons atteindre la vérité?
Erreurs et contradictions. Comment espérer arriver à la vérité quand on voit sur toutes questions les hommes divisés? Comment croire que la vérité soit accessible à l'esprit quand on voit les erreurs et contradictions continuelles des hommes? Tous les efforts tentés pour découvrir l'universelle vérité sont restés sans résultat. Là où toutes les générations passées ont échoué, pourquoi réussirions-nous? Un insuccès si prolongé est une preuve manifeste d'impuissance radicale. Et en vérité, l'étonnante diversité des jugements peut fournir un frappant argument aux sceptiques en faveur de leur thèse. Il semble qu'à mesure se fait le progrès, le désaccord est de plus en plus grand entre les esprits. Le présent confirme le passé, et nous montre la raison incapable d'arriver à conquérir la vérité.
Impuissance de la raison à se prouver elle-même. Après des faits, le scepticisme montre un vice radical de notre entendement. Au moyen de la raison, disent ses philosophes, on prouve toute la science, mais on ne peut la prouver elle-même, établir sa légitimité. Qui nous dit qu'elle ne nous trompe pas? Pour être sûr que la raison n'est pas destinée à nous induire en erreur, il faudrait le prouver; mais on ne le ferait qu'au moyen de la raison: cercle vicieux. On ne peut croire à la raison si on ne la prouve pas, et on ne peut la prouver.
Tels sont les trois arguments essentiels du scepticisme.
Le premier n'a pas grande importance. Nous ignorons bien des choses, mais il suffit que nous en connaissions quelques-unes pour avoir le droit de ne pas nous décourager, et de renoncer à la perfectibilité de notre raison.
Le second argument est plus fort. Que les opinions humaines soient diverses, contradictoires, nous le reconnaissons. Mais ce fait implique-t-il une condamnation radicale de la raison humaine? Oui, si la certitude ne venait que de l'entendement, car ce dernier ne donnerait pas chez tous les mêmes réponses aux mêmes problèmes. Il semblerait qu'il fut un instrument faux naturellement auquel on ne pourrait accorder de crédit. Mais si l'on accepte notre explication de la certitude, l'entendement n'a plus la responsabilité de ces contradictions, il est juste naturellement, n'est faussé que par la sensibilité et la volonté. Si les jugements des hommes ne sont pas les mêmes, cela tient à la sensibilité, à la volonté, non à l'entendement. Nous connaissons maintenant la cause de ces contradictions, et nous savons que nous pouvons y porter remède, en limitant la place que doivent occuper dans la certitude les facultés autres que l'entendement. La sensibilité est nécessaire à l'acquisition d'idées nouvelles; mais une fois produites, l'entendement est seul maître pour les juger, les apprécier, les contrôler. Son seul défaut est de rester trop souvent sous le joug des autres facultés. Or, il y a un moyen de l'en affranchir: la discussion. Par elle, les jugements deviennent de plus en plus universels et objectifs; on se soustrait ainsi, au moins dans ce qu'il a de nuisible, à l'empire de la sensibilité et de la volonté.
Mais ce vice radical de l'entendement, le diallèle des sceptiques prétend nous le montrer. Il consiste, nous l'avons vu, à montrer que la raison, qui prouve tout, ne peut prouver son point de départ, elle-même, que toute démonstration en ce sens sera une pétition de principe, employant la faculté suspecte à se démontrer.
On a souvent répondu que si la raison ne peut pas se prouver vraie, elle ne peut pas se prouver fausse, et que le sceptique doit ainsi douter son doute même; sinon, il tient une vérité pour certaine, qui est la nécessité de douter, et la raison est par là même réintégrée dans sa légitimité.
Cet argument n'est pas péremptoire. Les sceptiques convaincus n'hésiteront pas à douter de leur doute, à admettre que l'existence même de l'incertitude n'est pas certaine. Mais une pareille doctrine n'est plus philosophique; c'est une défaillance, un anéantissement complet de l'esprit qu'on ne saurait admettre.
Mais examinons en lui-même l'argument sceptique: de ce que la raison ne peut se prouver on n'a pas le droit de la croire. Mais qui établit que cela seul doit être cru qui est prouvé? Il faudrait que le scepticisme commençât par prouver cette vérité.
En second lieu, pour refuser tout crédit à la raison, il ne suffit pas de montrer qu'elle ne peut se prouver: il faudrait encore avoir des motifs suffisants de la tenir en suspicion, et ceux que donnent les sceptiques, et que nous avons examinés plus haut, ne le sont pas.
Sinon cette défiance ne pourra avoir lieu qu'à l'égard de certains usages de nos facultés. Le scepticisme absolu est aussi illogique que le dogmatisme absolu. Celui-ci part de cet acte de foi, que nos facultés sont véraces. Il pose en principe que notre raison ne peut nous tromper, que ses lois régissent les choses aussi bien que l'esprit, sans démontrer cette assertion. Inversement, le scepticisme nous ordonne de douter de toute la raison, sans se demander s'il en a le droit, sans regarder si ses arguments portent contre tout l'entendement, ou seulement contre un mode spécial de raisonnement.
Entre deux il y a place pour une doctrine qui sans s'astreindre à aucune affirmation a priori soumette à la critique les raisons que nous avons de croire à notre esprit et d'en douter, et se décide suivant les résultats de cet examen. Elle étudie l'une après l'autre nos diverses facultés, cherche le domaine propre où chacune d'elles est chez soi et a droit à la créance; elle déterminera ainsi les conditions auxquelles nos facultés peuvent être crues. En un mot, elle critiquera l'esprit et se décidera d'après cette critique.
C'est le Criticisme.
Re: LE SCEPTICISME
D'après Google ce serait un texte de Emile Durkheim, et en le lisant j'ai bien l'impression que ça parle du scepticisme philosophique de l'époque, qui ne me semble pas être la même chose que le scepticisme scientifique contemporain.
Bref je ne sais pas quel était le but de cette citation, mais il est possible que ce soit loupé.
Bref je ne sais pas quel était le but de cette citation, mais il est possible que ce soit loupé.
- Wooden Ali
- Messages : 5070
- Inscription : 09 déc. 2006, 21:31
Re: LE SCEPTICISME
Tu es sûr ? Moi qui croyait avoir reconnu le style limpide de mataraes !yvesTr a écrit :D'après Google ce serait un texte de Emile Durkheim

Apparemment, le Dieu d'Amour n'empêche pas de piquer des textes ! Son Dieu serait mieux qualifié par : "pas vu, pas pris", un des sommets de la morale.
Heureusement il y a yvesTr et Google pour rétablir un peu de vérité dans ce bas monde.
Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. Marcel Proust
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu
- Cartaphilus
- Modérateur
- Messages : 7587
- Inscription : 23 sept. 2008, 20:54
Re: LE SCEPTICISME
Salut à tous.
Et vous ?
Exact ; voici la source : Cours de philosophie fait au Lycée de Sens, 1884 ; le texte cité par mataraes est le paragraphe XLII.yvesTr a écrit :D'après Google ce serait un texte de Emile Durkheim [...]
mataraes a écrit :Qu'en pensent les sceptiques de ce texte..
Et vous ?
Le sommeil de la raison engendre des monstres. Francisco de Goya.
Re: LE SCEPTICISME
"Aujourd'hui la plupart des filles de mon âge sont nées et ont connu seulement cette société féminisée, et il en résulte que les filles d'aujourd'hui agissent vraiment comme des garçons."@Catho...
- BeetleJuice
- Messages : 6568
- Inscription : 22 oct. 2008, 22:38
Re: LE SCEPTICISME
Qu'il est probablement hors contexte, ce qui nuit pas mal à sa compréhension.Mataraes a écrit :Qu'en pensent les sceptiques de ce texte..
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)
Re: LE SCEPTICISME
Justement
Je n'est pas dis que je l'avais pondu loin de moi ces pratiques
Effectivement sur Google j'avais trouvé intéressant de débattre justement ce texte philosophique par rapport au scepticisme moderne .
C'est un peu la base de toute critique.
On ne refait le monde.
Woodenali toujours la pour la bêtise .
Je n'est pas dis que je l'avais pondu loin de moi ces pratiques
Effectivement sur Google j'avais trouvé intéressant de débattre justement ce texte philosophique par rapport au scepticisme moderne .
C'est un peu la base de toute critique.
On ne refait le monde.
Woodenali toujours la pour la bêtise .
- Wooden Ali
- Messages : 5070
- Inscription : 09 déc. 2006, 21:31
Re: LE SCEPTICISME
Merci pour ces paroles pleines de l'amour dont tu es tellement plein qu'il doit te ressortir par les oreilles.mataraes a écrit :Woodenali toujours la pour la bêtise .
En dehors de cette qualité évangélique, tu montres aussi que le respect des règles du jeu, de tes interlocuteurs et la simple politesse ce n'est pas pour toi.
Quand on ouvre une enfilade sur un texte, la moindre des choses est de dire de qui est ce texte et ce qu'on en pense. Cela indique un minimum d'implication, d'honnêteté et que l'on a autre chose en tête que de commenter des commentaires en se gaussant de ceux qui n'ont même pas reconnu l'auteur. Ta façon de procéder n'est pas rare sur les forums et n'est pas à l'honneur de celui qui la commet.
Avant de parler d'amour universel commence par manifester un peu de respect. Ça sera un début ! Pour l'instant, tu n'as pas marqué beaucoup de points concernant tes qualités de débatteur honnête et efficient.
Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. Marcel Proust
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu
Re: LE SCEPTICISME
Bonsoir
matares , tu demandes ;
voilà la réponse....
Ovide
matares , tu demandes ;
Qu'en pensent les sceptiques de ce texte..




Ovide
La plupart des zozos ont un mode d'argumentation qui ne méritent que des coups de la légendaire massue de la rationalité transfixée du clou du sarcasme ...
REF; un sceptique de ce forum....!
REF; un sceptique de ce forum....!
- Feel O'Zof
- Messages : 1186
- Inscription : 21 juil. 2006, 19:05
Re: LE SCEPTICISME
Ça me semble une très bonne critique contre le scepticisme philosophique tel que le défendait younisos dans cette autre enfilade.mataraes a écrit :Qu'en pensent les sceptiques de ce texte..
Ces deux parties montrent que c'est bel et bien contre ce type de scepticisme que Durkheim s'oppose:
À la fin, il conclue par:Émile Durkheim a écrit :Impuissance de la raison à se prouver elle-même. Après des faits, le scepticisme montre un vice radical de notre entendement. Au moyen de la raison, disent ses philosophes, on prouve toute la science, mais on ne peut la prouver elle-même, établir sa légitimité. Qui nous dit qu'elle ne nous trompe pas? Pour être sûr que la raison n'est pas destinée à nous induire en erreur, il faudrait le prouver; mais on ne le ferait qu'au moyen de la raison: cercle vicieux. On ne peut croire à la raison si on ne la prouve pas, et on ne peut la prouver.
(...)
la raison, qui prouve tout, ne peut prouver son point de départ, elle-même, que toute démonstration en ce sens sera une pétition de principe, employant la faculté suspecte à se démontrer.
On a souvent répondu que si la raison ne peut pas se prouver vraie, elle ne peut pas se prouver fausse, et que le sceptique doit ainsi douter son doute même; sinon, il tient une vérité pour certaine, qui est la nécessité de douter, et la raison est par là même réintégrée dans sa légitimité.
Cet argument n'est pas péremptoire. Les sceptiques convaincus n'hésiteront pas à douter de leur doute, à admettre que l'existence même de l'incertitude n'est pas certaine. Mais une pareille doctrine n'est plus philosophique; c'est une défaillance, un anéantissement complet de l'esprit qu'on ne saurait admettre.
Ce qu'il appelle ici «criticisme» me semble très parent de ce que nous appelons «scepticisme scientifique».Durkheim a écrit :Entre deux il y a place pour une doctrine qui sans s'astreindre à aucune affirmation a priori soumette à la critique les raisons que nous avons de croire à notre esprit et d'en douter, et se décide suivant les résultats de cet examen. Elle étudie l'une après l'autre nos diverses facultés, cherche le domaine propre où chacune d'elles est chez soi et a droit à la créance; elle déterminera ainsi les conditions auxquelles nos facultés peuvent être crues. En un mot, elle critiquera l'esprit et se décidera d'après cette critique.
C'est le Criticisme.
Pour plus de détails sur mes opinions, consultez mon blogue philosophique et laissez-y vos commentaires.
- Wooden Ali
- Messages : 5070
- Inscription : 09 déc. 2006, 21:31
Re: LE SCEPTICISME
Comment, Feel O'Zof, tu voudrais nous faire croire que le remède au Scepticisme est est un de ces sous-ensembles, celui que les affreux sceptiques s'efforcent de pratiquer et qui se nomme aussi Scepticisme ? Quelle horreur !
J'ai bien l'impression que ce n'est pas ce que le fumeux Mataraes voulait démontrer par philosophe interposé !
J'ai bien l'impression que ce n'est pas ce que le fumeux Mataraes voulait démontrer par philosophe interposé !

Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. Marcel Proust
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu
Re: LE SCEPTICISME
Scepticisme ne doit pas rimer avec rejet systématique de l'idée ou de sa genèse .
Nous ne devons pas considérer ou développer ce scepticisme scientifique ou moderne comme un dogme absolu.
Ce scepticisme contemporain ne peut et ne pourra se détacher de ces outils philosophiques qui est une composante essentielle au raisonnement même simpliste ,sinon a mon avis il aboutira a un criticisme que je nommerai dogmatique et réducteur à la pensée unique non universelle .
L'ouverture est un outil historiquement nécessaire et non réducteur pour tout raisonnement.
L'outil scientifique cultive plutôt le doute permanent.
Nous ne devons pas considérer ou développer ce scepticisme scientifique ou moderne comme un dogme absolu.
Ce scepticisme contemporain ne peut et ne pourra se détacher de ces outils philosophiques qui est une composante essentielle au raisonnement même simpliste ,sinon a mon avis il aboutira a un criticisme que je nommerai dogmatique et réducteur à la pensée unique non universelle .
L'ouverture est un outil historiquement nécessaire et non réducteur pour tout raisonnement.
L'outil scientifique cultive plutôt le doute permanent.
Re: LE SCEPTICISME
Votre propos signifie juste de vider le scepticisme scientifique de sa substance.
La crainte des dieux est la fin de la sagesse.
Re: LE SCEPTICISME
L'un ne doit pas aller sans l'autre ..
La substance est dans le philosophique et le raisonnement est dans le contemporain .
Ça me semble évident .
La substance est dans le philosophique et le raisonnement est dans le contemporain .
Ça me semble évident .
Un dessin ?
Salut mataraes,
Tu dis :
Pas tout à fait.La substance est dans le philosophique et le raisonnement est dans le contemporain .
Ça me semble évident .
Pourrais-tu nous faire un dessin ?

Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.
Re: LE SCEPTICISME
Bonjour Matares,
tu as écrit:
Par exemple (hypothétique, de niveau lycée):
Soit la fonction réelle d'une variable réelle qui à x associe f(x)=(x^2-1)/x, on souhaite savoir combien de solutions a l'équation f(x)=0.
Benoit croit que cette fonction est continue, il calcule les limites en +infini et -infini, et obtient respectivement -infini et +infini, ensuite il calcule la dérivée en x,
f'(x)=(x^2+1)/x^2 qui est strictement positive pour tout réel x. Il en déduit que la fonction est strictement croissante.
Comme selon lui elle est continue, il conclut de son étude qu'elle doit couper l'axe des abscisses une seule fois, ce qui signifierait que f(x)=0 n'aurait qu'une solution.
Pourtant une résolution directe donne f(x)=0 équivaut à x^2-1=0 ce qui équivaut à x=-1 ou x=1 (j'ai choisi l'exemple pour que ce soit facile de vérifier).
Bref Benoit s'est planté parce qu'il a cru que la fonction était continue, alors qu'elle ne l'est pas.
Et cet exemple hypothétique est assez proche de ce qui peut se passer dans la réalité, des élèves de lycée font ce genre d'erreur.
a+
tu as écrit:
Qui parle de dogme absolu? C'est un fait que lorsqu'on croit des choses sans avoir de bonnes raisons d'y croire alors on risque de se planter, et qu'il est donc plus prudent de se méfier et de douter un minimum. Je me demande ce que tu entends par scepticisme scientifique, je suis peut-être très naïf mais pour moi c'est quelque chose de très concret.Scepticisme ne doit pas rimer avec rejet systématique de l'idée ou de sa genèse .
Nous ne devons pas considérer ou développer ce scepticisme scientifique ou moderne comme un dogme absolu.
Par exemple (hypothétique, de niveau lycée):
Soit la fonction réelle d'une variable réelle qui à x associe f(x)=(x^2-1)/x, on souhaite savoir combien de solutions a l'équation f(x)=0.
Benoit croit que cette fonction est continue, il calcule les limites en +infini et -infini, et obtient respectivement -infini et +infini, ensuite il calcule la dérivée en x,
f'(x)=(x^2+1)/x^2 qui est strictement positive pour tout réel x. Il en déduit que la fonction est strictement croissante.
Comme selon lui elle est continue, il conclut de son étude qu'elle doit couper l'axe des abscisses une seule fois, ce qui signifierait que f(x)=0 n'aurait qu'une solution.
Pourtant une résolution directe donne f(x)=0 équivaut à x^2-1=0 ce qui équivaut à x=-1 ou x=1 (j'ai choisi l'exemple pour que ce soit facile de vérifier).
Bref Benoit s'est planté parce qu'il a cru que la fonction était continue, alors qu'elle ne l'est pas.
Et cet exemple hypothétique est assez proche de ce qui peut se passer dans la réalité, des élèves de lycée font ce genre d'erreur.
a+
Re: Un dessin ?
Je dirai plutôt un dessein qu’un dessin.Denis a écrit :Salut mataraes,
Tu dis :Pas tout à fait.La substance est dans le philosophique et le raisonnement est dans le contemporain .
Ça me semble évident .
Pourrais-tu nous faire un dessin ?
Denis
La base philosophique du scepticisme nait ou apparaît dès lors que l’on demande du discernement dans l’élaboration d’un raisonnement face à telle ou telle affirmation à telle ou telle idée ou telle ou telle pratique ou découverte ou autre choses de notre segment de vie.
Tout preuve de discernement dans la démonstration de ce que l’on veut émettre pour affirmer ou infirmer un fait ou une attitude ou un comportement ou bien un mode de vie doit passer par une case que je nommerai « monadiforme » qui génère une espèce de catalyseur d’idées pour ensuite atteindre une seconde case que je nommerai « formalisateur » et qui demandera de l’élaboration intellectuelle et verbale et là intervient ce que j’appelle le « consentement intrinsèque d’idée » qui lui est le fait du raisonnement scientifique et contemporain et dans le quel va puiser le dogmatisme et la vérité scientifique pure.
Il y a une autre notion que j’appellerai « vécu » qui puise simplement dans le formalisateur et mettra ainsi un frein ou accélérera plutôt la décision du consentement d’idée.
En dernière partie interviennent trois choses : le « relationnel réel ou virtuel » « l’échange psycho intellectuel » ainsi que le « sentiment », ces derniers apparaissent plutôt dans la phase de la critique .
Pas souvent
Salut mataraes,
J'ai déjà lu pire.
Mais pas souvent.

Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.
Re: LE SCEPTICISME
Peux tu détailler sceptiquement .
Une sorte d'évaluation globale
Salut mataraes,
Tu demandes :
Non. Désolé. Je ne peux pas.Peux tu détailler sceptiquement .
Pas plus que je ne peux faire une analyse musicale de la bande sonore de 50 poubelles déboulant dans un escalier de métal.
Disons que c'est une sorte d'évaluation globale.

Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.
Re: LE SCEPTICISME
Le conformisme est omniprésent ,un pollueur du scepticisme.
- ServerError503
- Messages : 675
- Inscription : 22 oct. 2010, 20:14
Re: LE SCEPTICISME
mataraes a écrit :Tout preuve de discernement dans la démonstration de ce que l’on veut émettre pour affirmer ou infirmer un fait ou une attitude ou un comportement ou bien un mode de vie doit passer par une case que je nommerai « monadiforme » qui génère une espèce de catalyseur d’idées pour ensuite atteindre une seconde case que je nommerai « formalisateur » et qui demandera de l’élaboration intellectuelle et verbale et là intervient ce que j’appelle le « consentement intrinsèque d’idée » qui lui est le fait du raisonnement scientifique et contemporain et dans le quel va puiser le dogmatisme et la vérité scientifique pure.

Bravo ! Vous venez de remporter le grand prix (mondial!) d'inintelligibilité ! Pour votre peine, j'aimerais vous convier à un grand bal qui aura lieu à l'académie du Verbe Décomposé et du Grand Néologisme Insignifiant. Encore une fois bravo ! La langue française, torturée et humiliée, se fourche et bégaye sous les assauts de votre plume frénétique et disjonctée !
P.S.: Au fait, où, diable, avez-vous appris à ne pas faire de phrase ? Quel génie vous a enseigné, cet art noble, d'être au-delà de la compréhension et à abuser, au détriment du bon goût et de la cohérence, de la conjonction de coordination?
Le texte ci-haut concerne seulement les exemples et sujets qui y sont traitées, l'auteur n'a aucunement l'intention de salir la réputation de quiconque ne serait pas mentionnée explicitement dans ce texte, ou omis pour des raisons de lisibilité-commodité-paresse. L'auteur présente d'avance toutes ses excuses à toute personne qui serait offusquées par le texte ou ce qu'il n'y est pas dit ou encore ce que l'auteur a jugé implicite mais qui n'aurait pas été compris comme tel par le lecteur. Le tout sans préjudice.
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit