Est ce que le bien et le mal sont universels?

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Tania
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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#51

Message par Tania » 13 févr. 2011, 11:05

BeetleJuice a écrit :-Que la notion universelle de l'humain n'est pas spécifiquement le bien et le mal, mais l'interdit et l'autorisé et plus largement, la balance entre l'individu et le groupe.

-Que la notion de bien et de mal est spécifique à chaque humain, en fonction des groupes dont il fait partie et de l'importance qu'il attache à chaque groupe.

-Que si elle se ressemble d'un groupe à l'autre, c'est avant tout parce que tous les groupes sont constitués d'humains, avec un cerveau qui fonctionne globalement de la même façon que leurs voisins et qui tireront des conclusions à peu près similaires quand à ce qu'est un comportement socialement inacceptable pour un groupe (sans cette proximité dans la manière de pensée, non seulement les sociétés humaines ne s'interpénètrerait pas, mais ne se comprendrait pas et la sociologie ne pourrait pas exister comme elle existe maintenant, ce qui serait regrettable.)

-Qu'elle n'est donc absolument pas liée à une quelconque transcendance métaphysique ou issue d'un démiurge établissant la loi de l'univers. D'ailleurs, l'univers, lui, se moque parfaitement du bien et du mal pour l'essentiel de ses constituants….

…je doute me tromper en disant que le bien et le mal ne sont en rien des éléments intangibles au dessus de l'humain et transcendant, mais sont une partie de sa version à lui de la cohésion sociale.
On ne sait pas trop quelle est la question de Hibou, mais je trouve cette vision du bien et du mal fort incomplète et la conclusion plutôt hâtive. Ce n’est pas une question de constitution de cerveau et de réflexion. En règle générale, pour l’homme, ce qui est bien c’est le plaisir et la joie et ce qui est mal c’est la souffrance. Il existe deux formes de plaisir et de souffrance : celle physique et celle morale. Les formes physiques sont faciles à déterminer, c’est moins évident pour les formes morales.

Examinons donc la forme morale :
Penser que la joie et la souffrance soient subjectives ou dépendantes d’une culture n’est qu’une illusion. Si c’était le cas on n’assisterait pas à cette incessante évolution vers une toujours plus grande liberté et un toujours plus grand respect de son prochain. On a actuellement des exemples frappants sous les yeux avec l’émancipation de certains pays arabes. Il est incontestable que liberté, fraternité, respect et tolérance sont source de joie et sérénité. Cela signifie que certaines sociétés sont dans l’erreur et qu’il existe bel et bien au dessus de toutes cultures des notions universelles. Limiter l’analyse à la sociologie est donc forcément réductionniste.

L’univers se moque peut-être parfaitement du bien et du mal mais son existence dépend de lois physiques bien précises. Si la souffrance physique n’existait pas il n’y aurait pas d’évolution biologique possible, on pourrait s’arracher un œil ou un doigt par mégarde sans même s’en apercevoir et on ne soignerait pas des maladies bénignes pouvant entrainer la mort. Ainsi, même si l’on suppose que l’esprit et la conscience sont les produits de la matière, il n’empêche que la loi de l’évolution de l’esprit par l’intermédiaire de la souffrance morale est également bel et bien présente. C’est en réfléchissant sur l’évolution de l’esprit et sur les causes de sa souffrance que l’on peut déterminer ce qui est universellement bien ou mal pour lui. Certaines doctrines philosophiques ou religieuses ont compris que l’Amour (avec un grand A, c'est-à-dire s’accompagnant du respect, de l’altruisme et de la tolérance d’autrui) était la notion universelle du bien par excellence.

De là à prêter ces lois physiques et morales à un Dieu pensant et décidant quelconque, c’est une autre histoire. Tout ce que l'on peut dire c'est que ces lois existent et qu'il aura bien fallu qu'elles viennent de quelque part.

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Hibou
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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#52

Message par Hibou » 13 févr. 2011, 11:30

Tania a écrit :De là à prêter ces lois physiques et morales à un Dieu pensant et décidant quelconque, c’est une autre histoire. Tout ce que l'on peut dire c'est que ces lois existent et qu'il aura bien fallu qu'elles viennent de quelque part.Tania
Oui Tania, mais on peut comprendre l'existence de ces lois, sans que ce soit un Dieu qui les aurait créé. Ces lois sont celles de la matière, et donc celles de la vie.

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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#53

Message par Tania » 13 févr. 2011, 12:30

Hibou a écrit :
Tania a écrit :De là à prêter ces lois physiques et morales à un Dieu pensant et décidant quelconque, c’est une autre histoire. Tout ce que l'on peut dire c'est que ces lois existent et qu'il aura bien fallu qu'elles viennent de quelque part.Tania
Oui Tania, mais on peut comprendre l'existence de ces lois, sans que ce soit un Dieu qui les aurait créé. Ces lois sont celles de la matière, et donc celles de la vie.
ben oui... :) Si l'univers matériel et la vie dépendent de lois précises c'est que ces lois ont toujours existé. S'il existe des lois éternelles et immuables nous ne sommes plus très loin d'une source éternelle et immuable que certains appellent Dieu. :) Ce qui rend "Dieu" ridicule et improbable c'est de l'anthropomorphiser.

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#54

Message par Greem » 13 févr. 2011, 12:54

Hibou a écrit :Justement, c'est le but de ce débat: est ce qu'il y a des actes qui soient bons ou mauvais de façon universelle, quel que soit le contexte.
D'abord, la notion de bon ou mauvais est relatif aux individus et de leur environnement, donc à moins de vivre dans un monde de clones sans différences culturelles, non, il est impossible de dire qu'un acte est bon ou mauvais de façon universelle quel que soit le contexte.

Ensuite, c'est quoi pour vous un acte ? Est-ce qu'on est d'accord pour dire que "voler" en est un, mais que "voler pour nourrir sa famille" en est un autre aussi ? Est-ce qu'on est d'accord pour dire que considérer généralement comme mauvais ou bien l'acte de "voler" implique une plus grande marge d'erreur que de considérer généralement comme mauvais ou bien l'acte de "voler pour nourrir sa famille" ? Plus un acte est défini précisément et plus on pourra dire s'il est généralement bon ou mauvais (pas de façon universelle mais relatif à sa conception de la morale) mais on peut difficilement être précis sans considérer la finalité de l'acte ou le contexte...

Vous cherchez l'absolu dans un monde ou les situations, les individus et ce qu'on définit comme étant un "acte" sont aussi divers qu'infinies, et j'ai l'impression aussi que vous accordez trop d'importance aux mots, comme s'ils définissaient précisément la réalité.
Tania a écrit :Ce qui rend "Dieu" ridicule et improbable c'est de l'anthropomorphiser.
Ce qui est ridicule c'est de s'entêter à utiliser un mot dans un sens qui n'a plus rien à voir avec ce qu'on entend habituellement (et en contradiction avec des millénaires d'histoire) pour en faire quelque chose de totalement incompréhensible et qui, en fin de compte, n'a plus aucun intérêt si ce n'est de rassurer par je ne sais quel biais psychologique les gens du simple fait qu'ils appellent cela "Dieu". Le côté rassurant du terme en somme, un peu comme un enfant qui appellerait sa peluche du nom de son défunt poisson rouge pour avoir l'impression d'être toujours en sa compagnie...
"Ils terribles ce ses sceptiquo-maniaques-sionisto-propagandum."

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BeetleJuice
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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#55

Message par BeetleJuice » 13 févr. 2011, 13:01

Hibou a écrit : Je n'essaye pas d'envisager un système ideal. Je cherche juste à savoir s'il y a une universalité dans les comportements humains et quels sont ils.
Du point de vue matériel, on peut affirmer sans se tromper que tous les humains respirent, que tous les humains ont besoin de se nourrir, ont besoin d'eau etc...
C'est plus difficile si on se place du point de vue des actes.
Pour la simple raison qu'à ce niveau, il n'y a pas d'universalité.

Les actes d'un humains, peut importe lesquels, sont définit soit de manière réflexe, soit de manière réfléchi. Le réflexe dépend de sa survie immédiate le plus souvent et de sa capacité à vivre et à perpétuer la vie. Le réfléchi dépend de la survie à plus long terme, passant souvent par le groupe (ce qui ne veut pas dire que chaque comportement a un but de survie, mais chaque comportement réfléchi obéi à une logique que l'on peut, in fine, au bout du bout du bout de la chaine des causalités, ramener à un comportement instinctif lié à la survie de l'individu et/ou de son groupe et/ou de l'espèce et cela même si, au final, l'action produit le contraire...)

Donc tous les actes réfléchis (et même une partie des actes réflexes) sont à considérer dans le cadre d'un groupe humain, dont il faut considérer les normes pour comprendre la valeur que le groupe donne à l'acte.
Je ne crois pas que comme vous le dites, qualifier l'acte de bon ou mauvais, dépend du côté où on se place.
Si on analyse l'acte de voler, vu de l'extérieur: le volé subit un préjudice, le voleur en tire une satisfaction. Mais ce qui me dérange c'est que d'une part que le voleur n'apprécierait pas être lui même volé, d'autre part il vit toujours avec l'inquiétude d'être pris.
Uniquement au sein de son groupe social et uniquement s'il en accepte les codes.
Le vol est prohibé dans la plupart des cultures parce que c'est un comportement qui nuit à la bonne marche du groupe. Mais un vol d'un individu envers un individu considéré comme ennemi du groupe en question ne sera pas forcement puni et le voleur n'aura pas forcement mauvaise conscience, si sa culture indique que c'est bien de voler les gens de l'autre groupe.

Idem pour le meurtre, qui n'est souvent pas toléré dans le groupe, mais qui est acceptable dès lors que c'est l'autorité désignée au sein du groupe qui en a le monopole et qu'elle l'exerce contre ceux qui sont jugés dangereux par le groupe ou contre d'autres groupes. (Et on a le cas dans absolument tous les groupes sociaux qui codifie le meurtre. Celui-ci n'est jamais mal vu quand il est au service de la communauté contre une autre communauté. Les gangs, par exemple, se font la guerre entre eux mais n'accepte pas le meurtre entre membre. C'est une reproduction à l'échelle d'un groupe restreint de ce qui se passe dans les groupes plus large que sont les Etats, qui ont quasiment le monopole du meurtre légal par la justice ou la guerre.)
Si on analyse maintenant l'acte de donner, vu de l'extérieur: le receveur tire une satisfaction du don reçu et le donneur tire aussi une satisfaction d'avoir donné.
Pas nécéssairement. Si le donneur est altruiste, effectivement, il en retire une satisfaction, mais on ne donne pas forcement par altruisme.
On peut le faire de façon contrainte, si l'Etat ou la justice nous y amène, on peut le faire aussi par culpabilité, si le receveur a su touché notre mauvaise conscience et on n'en retire pas forcement une satisfaction que d'avoir donné.

Idem, le receveur peut prendre le don comme une insulte, quand bien même il en aurait besoin, si ça culture l'amène à considérer le don comme quelque chose de néfaste parce que dépréciant son statut social, par exemple.
Il peut aussi voir ça comme une faiblesse du donneur et ne pas vouloir le côtoyer d'avantage par mépris de la pitié.

C'est typiquement le cas des pot-de-vin, qui ne sont pas forcement bien vu par le receveur, qui a parfois conscience de sa faiblesse à accepter d'être corrompu, mais estime n'avoir pas les moyens de s'opposer à son corrupteur, quand bien même celui-ci ne demande rien pour le moment.
Je ne parle pas du tout de morale, je ne parle que du bien ou du mal qu'on peut retirer de certains actes. D'ailleurs dans la nature les animaux peuvent aussi avoir des comportements bons ou mauvais, ce qui les amène à de la souffrance ou de la "satisfaction".
Là encore la notion de souffrance dépend grandement du point de vue où on se place. Ildefonse a tout à fait raison quand il dit qu'il y a une dichotomie dans l'acte de voler, par exemple, parce que la souffrance n'est pas partager, seul le volé la ressent.
De plus, vous parlez nécéssairement de morale si vous qualifiez de bien ou de mal un acte, même si vous rattacher ça à une notion de souffrance crée.
Le fait de rattacher ça à la souffrance n'est qu'une manière de lier la morale à quelque chose de plus tangible que, par exemple, une morale religieuse, qui ne s'attache pas totalement à quelque chose de réel. Ca n'enlève pas le caractère moral de la distinction bénéfique/maléfique dans votre cas.
Tania a écrit :Ce n’est pas une question de constitution de cerveau et de réflexion.
Bien sur que si.
Le bien, le mal, le mauvais, le bon n'existe que dans l'appréciation de l'individu, orientée par sa culture, son vécu et sa capacité de raisonnement. Ca n'a rien d'universel.
En règle générale, pour l’homme, ce qui est bien c’est le plaisir et la joie et ce qui est mal c’est la souffrance.
Pas nécéssairement. La souffrance d'un criminel en repentir de ses crimes est vu comme bénéfique dans l'essentiel des groupes humains. Pourtant ça reste de la souffrance.
Idem, certain groupe religieux glorifie le martyr et le repentir par le châtiment corporel et les adeptes qui s'y adonnent sont consentent et heureux de s'infliger une souffrance au nom de leur religion.

La souffrance, si elle est majoritairement considéré comme mauvaise dans les société humaine (encore que ça n'a rien d'un absolue, un certain nombre de souffrance son jugé nécessaire, voir bénéfique pour la construction de l'individu. Beaucoup de rituel de passage à un statut social particulier passe justement par la souffrance et sont vu comme un bien.).
Mais c'est uniquement parce que la souffrance gène en général la bonne marche du groupe. Un groupe humain, pour fonctionner, doit trouver un consensus entre ses membres accepter par le plus grand nombre. Or, la majorité des humains cherchant autant que possible à éviter les souffrances qu'ils jugent inutiles (mais pas toute les souffrances pour autant) le consensus portent généralement en grande partie sur une manière de vivre sans que chacun dérange trop son voisin (ça dépendra évidement des rapports de force des individus et des sous-groupes au sein du groupe social, la définition de "déranger le voisin" n'étant pas la même partout, sinon il ne serait pas possible d'avoir de dictature, par exemple)
Si c’était le cas on n’assisterait pas à cette incessante évolution vers une toujours plus grande liberté et un toujours plus grand respect de son prochain.
N'importe quoi. Il n'y a pas d'incessante évolution vers toujours plus de liberté. La liberté change surtout souvent de définition au cours de l'histoire, de même que les aspirations populaires.
En réalité, la liberté est une notion culturelle qui fait des va et vient selon les moments. Elle est actuellement au coeur d'un certain nombre de société, mais c'est une évolution récente et qui n'a strictement rien de pérenne et n'avait rien d'inévitable non plus.

Quand au respect de son prochain...idem, la période du XIXème, XXème a été fortement marqué par le nationalisme et le racisme, et ce n'est que récemment qu'il y a eu rejet. Avant le XIXème, paradoxalement, on était moins raciste et moins haineux de l'autre, même si on ne l'appréciait pas forcement. C'est précisément l'idéal de liberté et de peuple souverain au sein de la nation qui a engendré le nationalisme haineux... donc pour l'inévitable évolution du respect de l'autre et de la liberté...
On a actuellement des exemples frappants sous les yeux avec l’émancipation de certains pays arabes. Il est incontestable que liberté, fraternité, respect et tolérance sont source de joie et sérénité.
N'importe quoi à nouveau.
Les révoltes Arabes n'ont rien d'émancipation libertaire bisounours adepte de l'Amour Altruiste et ça serait un miracle si ça finissait en démocratie exemplaire, d'ailleurs.
Les révoltes des pays du maghreb sont des révoltes de la jeunesse et de la classe moyenne essentiellement, contre un gouvernement rapia qui fossilise la société et verrouille du même coup l'ascenseur social.
La liberté n'est pas la chose demandée en soi, c'est un moyen pour obtenir la qualité de vie que les manifestants estiment avoir le droit d'avoir au regard de leur éducation et notamment un moyen pour obtenir une place dans la politique. Ce ne sont jamais les paysans opprimés et écrasés par une dictature qui font les vraies révolution, c'est toujours des gens éduqués qui estiment avoir leur mot à dire en politique et avoir le droit de changer la situation économique du pays.
S'ils se tournent vers une demande de démocratie, c'est par mimétisme avec les démocraties occidentales, dont l'image reste celle de pays prospères, où il est possible d'améliorer son quotidien.

Ca ne veut pas dire que les pays arabes font une réplique par manque d'imagination, mais clairement, l'avènement de la démocratie en occident a frappé les esprits durablement et résonnent toujours dans l'imaginaire collectif (entretenu par l'occident qui en a fait un mythe glorieux à but de propagande, d'ailleurs) et trouve donc un écho dans un certain nombre de revendication, qui ont pourtant des causes et des volontés de changement très diverse.
Cela signifie que certaines sociétés sont dans l’erreur et qu’il existe bel et bien au dessus de toutes cultures des notions universelles.
Non, ça signifie surtout que vous avez une vision du monde très égocentrique et surtout très "occidentocentrée".
L'idée de valeur universelle est une notion occidentale qui n'est pas partagée par une partie du monde et est même une vision récente du monde.
Limiter l’analyse à la sociologie est donc forcément réductionniste.
Mais au moins, ça évite de raconter n'importe quoi.
S'en tenir à la science permet d'éviter ce que vous faites allégrement, à savoir ne s'en tenir qu'à son intime conviction et étudier le monde au travers du prisme de son égocentrique vision de celui-ci.
Regarder son nombril et penser que tout le monde à le même n'a jamais été une bonne façon de comprendre la complexité de l'univers....
Si la souffrance physique n’existait pas il n’y aurait pas d’évolution biologique possible
Pourtant, l'immense majorité de la biomasse sur terre ne ressent pas la souffrance... Il n'y a, à ce qu'on sait, que les vertébré doté d'un cerveau qui la ressente vraiment et ce n'est qu'une manière parmi d'autre de prévenir les dégâts infligés, on pourrait en imaginer d'autres.
Certaines doctrines philosophiques ou religieuses ont compris que l’Amour (avec un grand A, c'est-à-dire s’accompagnant du respect, de l’altruisme et de la tolérance d’autrui) était la notion universelle du bien par excellence.
Certaine pense aussi que les humains viennent de la masturbation d'un dieu à tête de bouc...comme quoi...
Tout ce que l'on peut dire c'est que ces lois existent et qu'il aura bien fallu qu'elles viennent de quelque part.
Si le triangle n'existait pas, Pythagore aurait été vendeur de crêpes...

C'est aussi simple que ça, les lois physiques viennent de la structure même de l'univers et n'existent pas en dehors de lui, au même titre que le carré de l'hypoténuse sera toujours égal à la somme du carré des deux autres cotés d'un triangle rectangle, peu importe que Pythagore le trouve ou pas et peu importe qu'on invente la notion d'hypoténuse ou pas.

Ca ne vient de personne, c'est une propriété de l'univers et si l'univers n'existait pas, les lois ne seraient pas là. Elles existent à partir du moment où il existe, au même titre que s'il n'y avait jamais eu de triangle, il n'y aurait jamais eu de théorème de Pythagore et des milliards d'écoliers ne s'en serait pas portés plus mal.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.

(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)

Tania
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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#56

Message par Tania » 13 févr. 2011, 14:09

BeetleJuice a écrit :...raisonnements matérialistes classiques...
Cher beetlejuice, vous ne comprenez rien à ce que j'écris et vous défendez avec beaucoup de mots ce qui s'explique en 2 lignes. Vous insistez à expliquer les différences entre les cultures alors que la seule manière de définir des lois universelles est de les inclure dans un système évolutif global. Vous ne pouvez ignorer l'évolution spirituelle même si vous l'appelez évolution sociale. S'il y a évolution vers un mieux c'est qu'on vient d'un pire ( :mrgreen: ) et, s'il y avait un pire, c'est qu'il y avait erreur d'appréciation concernant ce qui était bien ou mal dans le système socioculturel qu'on vient de quitter.

Concernant votre exemple sur le criminel, la souffrance est justement là pour permettre d'évoluer, qu'elle soit imposée ou que l'on se la soit créée PAR IGNORANCE (la souffrance gratuite qui ne "semble servir à rien" est un autre sujet plus complexe à traiter). Voilà, la clé de tout ça s'appelle ÉVOLUTION. Votre erreur est de la limiter à celle de la matière.

Vous dites: "Ca ne vient de personne, c'est une propriété de l'univers et si l'univers n'existait pas, les lois ne seraient pas là."

Oui, mais l'univers existe! ;) Pourquoi ne serait-il pas le fruit d'énergie et de lois immuables immatérielles? Est-ce l'oeuf qui sort de la poule ou le contraire? :)

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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#57

Message par Ildefonse » 13 févr. 2011, 15:04

Je vois là une preuve que ces valeurs ne sont pas universelles. Si un élément du passé peut être considéré comme pire que ce qu'on a maintenant, c'est peut-être que notre point de vue à changé. Notre situation d'aujourd'hui aurait tout aussi bien pu être considérée comme néfaste pour des gens du passé. Il n'y a qu'à regarder les différences de vision du monde entre des gens de générations différentes pour concevoir que les évolutions ne se font pas dans le bon sens de tout le monde.
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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#58

Message par DarthDevilKing » 13 févr. 2011, 15:07

Une petite parenthèse sur ce qui a été dit : le racisme n'est pas à la base une idée de supériorité/infériorité, mais instinctif, car il renvoie à la notion d'appartenance (il découle indirectement de la protection de la famille, cf.Science & Vie), c'est comme beaucoup l'ont dit une crainte de l'autre. Donc l'explication est presque biologique-géographique (cela s'explique par l'isolement entre familles, clans, tribus et les différences entre elles). Il existe toujours car il reste dans l'instinct (ce n° de S&V traitait de l'"âge du cerveau", comparé à l'avancement de la technologie et de la société : par exemple notre instinct n'est pas adapté pour prendre (et organiser) le métro à Paris facilement, tout le monde se bouscule ! :D. Mais bon cela est contrecarré par la plasticité cérébrale qui développe des zones spécialisées aux nouvelles choses.).

Pour le bien et le mal, ça se complique. Nous jugeons en bien et en mal selon nos valeurs, valeurs fondées sur ce que l'on a vécu. Comme je le disais dans un autre sujet, juger en bien et en mal, c'est faire un jugement de valeur.
(Exemple : juger que 2+2=4, c'est un jugement fait et non un jugement de valeur).
Ils ne sont pas universels même s'ils en ont l'air.

En parcourant Wikipedia, j'étais justement tombé sur un article, qui parlé d'un peuple des îles du Pacifique me semble-t-il, très isolé, où les mères ne punissaient jamais leurs enfants et où l'oncle avait autorité sur l'enfant.
Donc s'ils n'étaient jamais punis, les notions de bien et mal ont même pu varier selon les populations humaines, donc elles ne sont pas universelles.

Si l'inceste par exemple est partout interdit sauf pour le familles royales, c'est pour favoriser les échanges avec d'autres clans (et éventuellement faire varier le programme génétique, afin d'éviter quelques désagréments ...). Mais ce n'est pas forcément universel, puisque les rois se le sont permis au nom du sang pur ...

Le bien et le mal sont question de point de vue et d'expérience. L'un comme l'autre sont souvent justifiés différemment.
« Si vous priez Dieu, c'est que vous êtes croyant.
S'il vous répond, c'est que vous êtes schizophrène. »

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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#59

Message par Tania » 13 févr. 2011, 15:28

DarthDevilKing a écrit :...Si l'inceste par exemple est partout interdit sauf pour le familles royales, c'est pour favoriser les échanges avec d'autres clans (et éventuellement faire varier le programme génétique, afin d'éviter quelques désagréments ...). Mais ce n'est pas forcément universel, puisque les rois se le sont permis au nom du sang pur ...

...Le bien et le mal sont question de point de vue et d'expérience. L'un comme l'autre sont souvent justifiés différemment.
Quelles que soient les cultures, s'il y a souffrance, il y a problème. Tôt ou tard il y aura une réaction de la part de celui ou ceux qui souffrent. L'inceste fait souffrir l'enfant ou la mère, ou les deux. Un inceste sans souffrance, avec l'adhésion totale de tous ceux qui sont impliqués, me paraît peu probable. La preuve est là, le temps des incestes des rois est révolu.

Si vous ne pensez pas évolution des consciences ou évolution sociale, vous ne pourrez jamais comprendre ce qui est universel.

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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#60

Message par BeetleJuice » 13 févr. 2011, 15:31

Tania a écrit :Cher beetlejuice, vous ne comprenez rien à ce que j'écris
Si, je comprends très bien. C'est même un discours tout à fait typique d'universaliste ethnocentrique, persuadé que sa conception du monde à une valeur universelle, sans se rendent compte qu'elle reflète en réalité une tendance très connotée culturellement et qui contredit de fait le principe même de ce qu'elle défend.

Défendre une notion de valeur universelle est précisément un principe occidental, qui prouve par son existence le caractère relatif des valeurs. C'est un caractère relatif à l'occident que de défendre l'universalité, si vous voulez. Après, je ne sais pas si vous êtes spécifiquement occidentale, je pense que oui, vu vos influences, qui correspondent franchement aux tendances new-age sur la spiritualité qu'on a pu rencontré en Europe et qui a crée artificiellement une passion pour les philosophie asiatique.

C'est d'ailleurs parce que votre discours est au final très classique et connoté que je me permets de le qualifier d'ethnocentrique et d'égocentrique.
Mais ça ne me surprend pas que votre première réaction face à ça soit de dire que je ne comprends rien, ça aussi c'est un immense classique du new-age spiritualiste, qui a une tendance à amener à croire qu'on a une connaissance particulière du monde au travers de valeurs transcendant l'humain.
Ca n'a rien d'original, j'ai déjà vu ça à de mainte reprise. C'est aussi pour ça que je pense qu'on ne s'entendra pas, au final dans la mesure où les croyances spiritualistes offre un confort à l'égo en amenant à croire que l'on possède une connaissance du monde via des philosophies et des croyances spirituels et que l'on est savant sans faire grand chose.
C'est une position trop commode pour que vous en sortiez, à mon avis, et que vous vous frottiez à la difficulté réelle qu'il a dans la compréhension du fonctionnement du monde (difficulté si immense que personne ne le comprend d'ailleurs entièrement, moi le premier, vu mes connaissances très relatives des sciences qui s'y attèlent.)
Vous insistez à expliquer les différences entre les cultures alors que la seule manière de définir des lois universelles est de les inclure dans un système évolutif global.
Mais ce n'est pas possible de définir des universelles en matière de jugement et de morale, parce que justement, ils sont, par leur nature même, culturellement dépendant.
Justement, la loi universelle en terme de morale et de jugement, c'est celle là: le fait qu'ils dépendent du groupe social dont ils sont issus.
Vous ne pouvez ignorer l'évolution spirituelle même si vous l'appelez évolution sociale.
Mais je n'appelle pas ça évolution social, du moins pas au sens où vous l'entendez et si, je peux parfaitement ignorez la notion de progrès spirituel de l'humanité (ça aussi c'est un lieu commun du new-age spirituel).
Tel qu'on peut le voir:
-d'un, la notion de progrès et de mieux est culturellement connoté. Pour vous, ça passe par plus de liberté et d'amour, mais ça n'a rien d'un absolu.

-de deux, il n'y a pas vraiment de progrès social ou spirituel, seulement des changements qui s'adapte au modification des tendances au sein du groupe social et en dehors du groupe social.
Le développement de la démocratie, par exemple, n'a rien d'un progrès inéluctable de l'humanité qui sera un passage obligatoire sur le chemin de l'humain supérieur. C'est une réponse à une tendance au sein du groupe et à une situation extérieure du groupe favorable à l'évolution de cette tendance.
Si la tendance change, le fonctionnement du groupe changera aussi.
Par exemple, si un peuple est majoritairement démocratique et libertaire un jour, rien n'empêche qu'il devienne adepte de la monarchie absolu le jour suivant si la majorité de ses membres changent d'avis.

Ce n'est qu'un exemple, mais c'est pour montrer le caractère relatif des valeurs. Il n'y a rien d'universel. Chaque valeur, chaque spiritualité, chaque mode de fonctionnement de la société est circonstancié aux temps et à l'espace dont il est issus.
S'il y a évolution vers un mieux c'est qu'on vient d'un pire ( :mrgreen: ) et, s'il y avait un pire, c'est qu'il y avait erreur d'appréciation concernant ce qui était bien ou mal dans le système socioculturel qu'on vient de quitter.
Encore une fois, le mieux est une question de culture. Le mieux du peuple tunisien, pour le reprendre lui, n'est pas le mieux du peuple chinois, ni le mieux du peuple colombien.
Concernant votre exemple sur le criminel, la souffrance est justement là pour permettre d'évoluer, qu'elle soit imposée ou que l'on se la soit créée PAR IGNORANCE (la souffrance gratuite qui ne "semble servir à rien" est un autre sujet plus complexe à traiter). Voilà, la clé de tout ça s'appelle ÉVOLUTION. Votre erreur est de la limiter à celle de la matière.
L'écrire en gros ne changera pas le fait que:
-l'évolution des sociétés ne va pas vers le progrès puisque le progrès dépend de la perception de la société, justement. Le progrès étant relatif, il n'y a pas d'universalité de l'évolution des sociétés vers un mieux.
Elles vont dans aucun sens particulier. Quand elles vont vers le mieux, c'est qu'elle réponde aux aspirations du plus grand nombre et quand elle n'y vont pas, c'est qu'elle ne réponde pas aux aspirations du plus grand nombre, mais ces aspirations sont multiples et dépendent des sociétés.

-la souffrance est une donné matérielle, même quand elle est psychique. Rien dans la souffrance n'est autre chose qu'un signal d'alarme pour indiquer un problème. on peut très bien imaginer d'autre système pour le faire.
Le fait que l'humain ressente des souffrances qui ne soient pas physique n'amène rien de spirituel, simplement le fait que sa capacité à penser lui permet d'avoir aussi ce type de souffrance, puisque sa capacité à penser plus développer que les autres animaux a un revers importants: elle peut mener à des comportements non standards au sein de l'espèce et potentiellement dangereux (folie, dépression...)
C'est le revers de la médaille de la conscience, en quelque sorte.
Ca n'a rien de transcendant.
Oui, mais l'univers existe! ;) Pourquoi ne serait-il pas le fruit d'énergie et de lois immuables immatérielles? Est-ce l'oeuf qui sort de la poule ou le contraire? :)
Peut-être qu'il est le fruit de loi immuable, mais ce ne sont pas celle que l'on connait actuellement, ça c'est quasiment une certitude.
Les lois physique, telles qu'on les connait, cesse de marcher dès lors qu'on s'approche du Big Bang (le fameux temps de Plank, par exemple, définit ce moment où la loi de la physique n'est plus valable.)
Et c'est normal, ces lois étant intrinsèque à la forme de l'univers, elles n'existent que quand l'espace-temps et la matière commence à agir tels qu'on les connait.

Avant ça ou après ça (donc au début de l'univers et à sa fin) de telles lois n'existent plus. Ce ne sont donc pas elles qui ont crée l'univers, elles en sont une composantes.
Elles sont effectivement à l'origine de l'univers tel qu'on le connait, mais pas de l'univers tout court.

Au delà, faute de pouvoir le tester, on ne sait pas et effectivement, à ce niveau, on peut imaginer un démiurge, ou autre chose, tout est possible. Mais c'est un peu vain de chercher à savoir, la question n'ayant pas beaucoup de sens, car si tout est possible, tout est faux et tout est vrai à ce niveau, faute de connaissance.


Sinon, je vous redis ce que j'ai dit dans un autre topic:
est-ce que vous avez plus interessant à dire que votre intime conviction, qui n'est en fait même pas la votre, puisque c'est un lieu commun assez classique du new-age spiritualiste et autres tendances mi-philo, mi-religeuses ?
Parce que j'ai déjà lu et entendu ce type de discours des dizaines de fois et ça tourne en rond assez vite, donc c'est pas la peine d'en faire un de plus si vous n'avez rien de plus à dire que tout les autres convaincu de "savoir".
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.

(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)

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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#61

Message par Hibou » 13 févr. 2011, 18:17

Tania a écrit :ben oui... :) Si l'univers matériel et la vie dépendent de lois précises c'est que ces lois ont toujours existé. S'il existe des lois éternelles et immuables nous ne sommes plus très loin d'une source éternelle et immuable que certains appellent Dieu. :) Ce qui rend "Dieu" ridicule et improbable c'est de l'anthropomorphiser.Tania
Ton erreur est de dire que ces lois ont toujours existé/ qu'en sais tu? Il se peut que d'abord il n'y avait aucune loi, c'était le chaos total. Puis ces lois ce sont créées petit à petit, sur des périodes très longues.
Tania a écrit :Quelles que soient les cultures, s'il y a souffrance, il y a problème. Tôt ou tard il y aura une réaction de la part de celui ou ceux qui souffrent. Tania
Bien d'accord avec toi.
Souvent sur ce débat, les participants confondent la notion de bien et de mal avec la morale et je ne parle pas du tout de morale.
j'ai demandé s'il existait pour tous les humains des actes qui les feraient souffrir et d'autres actes qui leur ferait du bien.

On a parlé de l'acte de voler, cela fait du bien au voleur et du mal au volé. Cependant tôt ou tard le voleur subira la conséquence de son acte et donc en souffrira. Donc le vol est un acte mauvais pour l'humain.
Beetlejuice a écrit :Défendre une notion de valeur universelle est précisément un principe occidental, qui prouve par son existence le caractère relatif des valeurs. C'est un caractère relatif à l'occident que de défendre l'universalité, si vous voulez.
Mais non: allez voler en Afrique, vous aurez des problèmes. Allez voler en Amérique du sud, vous aurez des problèmes. Partout dans le monde, si vous volez vous aurez des problèmes, donc de la souffrance. Donc voler est un acte mauvais pour l'humain, quelle que soit sa culture.

Je rajoute ce que j'ai écrit plusieurs fois avant: la preuve est que même les voleurs n'acceptent pas d'être volés.
Dernière modification par Hibou le 13 févr. 2011, 18:38, modifié 1 fois.

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#62

Message par Tania » 13 févr. 2011, 18:34

BeetleJuice a écrit : ...Défendre une notion de valeur universelle est précisément un principe occidental, qui prouve par son existence le caractère relatif des valeurs. C'est un caractère relatif à l'occident que de défendre l'universalité, si vous voulez.
Les valeurs ont des degrés qui sont certes impossible à définir avec précision, mais qui existent. La souffrance est là pour indiquer où est l'erreur. Vous le dites vous-même, je vous cite: "Rien dans la souffrance n'est autre chose qu'un signal d'alarme pour indiquer un problème". Ce que vous dites ensuite sur la souffrance morale (qu'on l'appelle spirituelle ou psychique, c'est égal) démontre votre méconnaissance totale sur le sujet. Il ne s'agit pas de comportements "non standards" (selon vos propres termes), mais bien d'un manque de maturité mentale correspondant à la notion de non-évolution spirituelle. L'équilibre psychique et le bonheur qui peut en découler n'ont rien à voir avec un quelconque standard social.

Tiens, essayez de me définir ce que vous pensez être standard ou non standard.
BeetleJuice a écrit :Mais ce n'est pas possible de définir des universelles en matière de jugement et de morale, parce que justement, ils sont, par leur nature même, culturellement dépendant.
Justement, la loi universelle en terme de morale et de jugement, c'est celle là: le fait qu'ils dépendent du groupe social dont ils sont issus.

:) Ce n'est pas parce que vous allez me le répéter sans arrêt que cela se transformera en vérité. Moi je vous donne un argument massue qui contre le vôtre: C'est la souffrance morale qui fait évoluer le groupe vers une meilleure morale et qui le fera se rapprocher d'autres groupes moralement plus évolués. L'évolution est lente et cela ne se fait bien sûr pas en quelques années.
BeetleJuice a écrit : ...Et c'est normal, ces lois étant intrinsèque à la forme de l'univers, elles n'existent que quand l'espace-temps et la matière commence à agir tels qu'on les connait.

Avant ça ou après ça (donc au début de l'univers et à sa fin) de telles lois n'existent plus. Ce ne sont donc pas elles qui ont crée l'univers, elles en sont une composantes.
Elles sont effectivement à l'origine de l'univers tel qu'on le connait, mais pas de l'univers tout court.
Encore une fois vous limitez votre raisonnement à une vision matérialiste de l'univers. Une loi c'est une loi, ça n'a rien de matériel. Elles peuvent très bien exister avant l'apparition de la matière qui, pourquoi pas, pourrait être issu d'un univers sans espace ni temps.
BeetleJuice a écrit : Sinon, je vous redis ce que j'ai dit dans un autre topic:
est-ce que vous avez plus interessant à dire que votre intime conviction, qui n'est en fait même pas la votre, puisque c'est un lieu commun assez classique du new-age spiritualiste et autres tendances mi-philo, mi-religeuses ?
Parce que j'ai déjà lu et entendu ce type de discours des dizaines de fois et ça tourne en rond assez vite, donc c'est pas la peine d'en faire un de plus si vous n'avez rien de plus à dire que tout les autres convaincu de "savoir".
Oui, ben, en guise d'égocentrisme, vous me battez d'une sacrée longueur. Je vous parle de la souffrance morale qui est un fait observable. Je ne vois pas d'intime conviction à ce niveau si ce n'est la vôtre.

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#63

Message par Ildefonse » 13 févr. 2011, 19:30

Sur la souffrance, il y aurait quelque chose à dire. Chez les chrétiens, les catholiques en particulier, la souffrance est une bonne chose. Donc, si vous placez la souffrance comme base de réflexion, que faites vous des catholiques ?
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#64

Message par Jean-Francois » 13 févr. 2011, 19:44

Hibou a écrit :Ton erreur est de dire que ces lois ont toujours existé/ qu'en sais tu?
Un erreur bien plus criante est ce saut assez zozo des lois de la Physique à de supposées "lois" qui agiraient "spirituellement". A force de vouloir tout expliquer par une seule explication, Tania m'explique rien.
Souvent sur ce débat, les participants confondent la notion de bien et de mal avec la morale et je ne parle pas du tout de morale
Avant de porter le blâme sur vos interlocuteurs, remettez-vous en question:
il est assez contradictoire de prétendre parler de "bien et de mal" tout prétendant ne pas vouloir aborder des questions de morale ou d'éthique. Ces termes réfèrent principalement à des notions arbitraires, qui n'ont de valeur qu'à l'intérieur d'un système de conventions sociales. La question du "vol" sur laquelle vous insistez est une question morale, c'est une question de valeur accordée aux possessions matérielles au sein d'un groupe. Si vous voulez réellement ne pas aborder la question de ce point de vue, definissez strictement ce que vous entendez par "bien" et par "mal", parce que les termes sont beaucoup plus polysémiques que vous ne semblez le croire. "Mal" n'est pas exactement synonyme de "souffrance", et "bien" n'est pas forcément synonyme de "pas de souffrance".

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#65

Message par Hibou » 13 févr. 2011, 19:45

Ildefonse a écrit :Sur la souffrance, il y aurait quelque chose à dire. Chez les chrétiens, les catholiques en particulier, la souffrance est une bonne chose. Donc, si vous placez la souffrance comme base de réflexion, que faites vous des catholiques ?
Pas seulement les catholiques, pour les musulmans aussi, le martyr est la porte sûre vers le paradis, les indiens d'Amérique pratiquent la danse du soleil où ils s'accrochent des hameçons dans le dos puis se suspendent à un arbre jusqu'à ce que les chairs lâchent.
Mais (ça déplace le débat sur un autre thème), est ce que le martyr est une autre chose?
Puisqu'on parle de la souffrance délibéremment choisie, alors je me demande à quoi arrivent les humains scatophages, les humains anthropophages. Cette pratique maintenant disparue occasionait de graves maladies chez les Papous de Nouvelle Guinée.

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#66

Message par Greem » 13 févr. 2011, 19:49

Tania a écrit :Il ne s'agit pas de comportements "non standards" (selon vos propres termes), mais bien d'un manque de maturité mentale correspondant à la notion de non-évolution spirituelle.
Après la race supérieur, la spiritualité supérieur...
"Ils terribles ce ses sceptiquo-maniaques-sionisto-propagandum."

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#67

Message par Hibou » 13 févr. 2011, 19:53

Jean-Francois a écrit :. definisez strictement ce que vous entendez par "bien" et par "mal", parce que les termes sont beaucoup plus polysémiques que vous ne semblez le croire. "Mal" n'est pas exactement synonyme de "souffrance", et "bien" n'est pas forcément synonyme de "pas de souffrance". Jean-François
Je suis entièrement d'accord avec vous, il faut être rigoureux.
Dans le cadre de ce débat, j'ai posé la question de savoir s'il existe des actes qui amènent de la souffrance pour tous les humains. Et s'il existe des actes qui amènent du bonheur pour tous les humains. En dehors de toutes convention sociale, de culture etc...
J'ai pris l'exemple du vol, ce n'est peut être pas le meilleur. Mais il me semble que partout dans le monde une personne qui vole subira tôt ou tard des représailles. Et une personne qui donne de façon sincère, éprouve du plaisir à le faire et fait plaisir à une autre personne.

Maintenant je trouve étonnant que certains fassent l'apologie du vol, en disant que c'est normal, qu'il n'y a rien de mal etc...

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#68

Message par Greem » 13 févr. 2011, 20:14

Hibou a écrit :J'ai posé la question de savoir s'il existe des actes qui amènent de la souffrance pour tous les humains.
Non, vous avez utilisé le terme de "mauvais".

Maintenant pour répondre à votre (nouvelle) question : Oui, il existe des actes qui peuvent faire souffrir n'importe quel être humain normalement constitué comme, par exemple, coudre tous les orifices du corps humain avec une aiguille et une ficelle, prendre un bain dans une baignoire remplie d'acide sulfurique, retirer son cœur encore palpitant par la bouche, mastiquer des clous, etc.

Alors, heureuse ?
"Ils terribles ce ses sceptiquo-maniaques-sionisto-propagandum."

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#69

Message par Hibou » 13 févr. 2011, 20:22

Greem a écrit :Maintenant pour répondre à votre (nouvelle) question : Oui, il existe des actes qui peuvent faire souffrir n'importe quel être humain normalement constitué comme, par exemple, coudre tous les orifices du corps humain avec une aiguille et une ficelle, prendre un bain dans une baignoire remplie d'acide sulfurique, retirer son cœur encore palpitant par la bouche, mastiquer des clous, etc.Alors, heureuse ?
:a2: Excellent!
Bon, ça on le savait, mais je parlais des actes entre les humains. (C'est vrai que je ne l'ai pas indiqué dans la question initiale)

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#70

Message par Jean-Francois » 13 févr. 2011, 21:47

Hibou a écrit :Dans le cadre de ce débat, j'ai posé la question de savoir s'il existe des actes qui amènent de la souffrance pour tous les humains. Et s'il existe des actes qui amènent du bonheur pour tous les humains. En dehors de toutes convention sociale, de culture etc.
Je doute fortement qu'il existe quoi que ce soit de réellement universel sur ces plans-là même s'il existe certainement des comportements qui sont, en moyenne, source de souffrance (un traitement de canal à vif :mrgreen: ) ou de bonheur (manger des choses qu'on apprécie). Mais la question est très complexe car vous mélangez ce qui tiendrait de la biologie (neurologie) avec ce qui tient du social.
Mais il me semble que partout dans le monde une personne qui vole subira tôt ou tard des représailles
Il serait certainement possible d'amener des exemples de voleurs qui s'en tirent passablement bien. De plus, c'est laisser de côté que le vol peut être une source de plaisir du point de vue du voleur.
Et une personne qui donne de façon sincère, éprouve du plaisir à le faire et fait plaisir à une autre personne
En quoi est-ce un universel? Vous supposez que "de façon sincère" est tout le temps partagé par tous?
Maintenant je trouve étonnant que certains fassent l'apologie du vol, en disant que c'est normal, qu'il n'y a rien de mal etc.
Je n'ai vu personne faire l'apologie du vol. Ce que certains vous ont signalé, c'est que le vol est connoté moralement et que ce n'est donc pas un de ces actes universels que vous cherchez. Prenez robins des bois, archétype du voleur mais dont les vols ne sont pas tenus pour tels car on considère qu'il volait d'autres voleurs (ce qui reste à démontrer) et redistribuait le fruit de ses larcins (ibid).

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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#71

Message par Tania » 13 févr. 2011, 21:52

Ildefonse a écrit :Sur la souffrance, il y aurait quelque chose à dire. Chez les chrétiens, les catholiques en particulier, la souffrance est une bonne chose. Donc, si vous placez la souffrance comme base de réflexion, que faites vous des catholiques ?
C'est parce que vous connaissez mal la religion catholique. Il n'est pas question pour les catholiques de considérer la souffrance comme une bonne chose, mais plutôt comme une chose nécessaire pour permettre l'accession à l'humilité, ce qui est différent. Lorsque la capacité à aimer et l'humilité sont acquises, la souffrance disparait et les portes du paradis s'ouvrent. Cela rejoint donc parfaitement la notion d'évolution spirituelle (ou de la conscience).

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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#72

Message par Ildefonse » 13 févr. 2011, 22:03

Tania a écrit :
Ildefonse a écrit :Sur la souffrance, il y aurait quelque chose à dire. Chez les chrétiens, les catholiques en particulier, la souffrance est une bonne chose. Donc, si vous placez la souffrance comme base de réflexion, que faites vous des catholiques ?
C'est parce que vous connaissez mal la religion catholique. Il n'est pas question pour les catholiques de considérer la souffrance comme une bonne chose, mais plutôt comme une chose nécessaire pour permettre l'accession à l'humilité, ce qui est différent. Lorsque la capacité à aimer et l'humilité sont acquises, la souffrance disparait et les portes du paradis s'ouvrent. Cela rejoint donc parfaitement la notion d'évolution spirituelle (ou de la conscience).

Tania
Vous supposez mal, et vous connaissez aussi mal cette religion. Pour le catholique (fervent +++), parce que la souffrance mène à dieu, elle est bonne. Il n'y a pas de séparation entre ces deux qualités.

Après, la notion d'évolution spirituelle est tellement irrationnelle (comme je le disais auparavant) que je vous la laisse.
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#73

Message par BeetleJuice » 13 févr. 2011, 22:05

Tania a écrit :Les valeurs ont des degrés qui sont certes impossible à définir avec précision, mais qui existent. La souffrance est là pour indiquer où est l'erreur. Vous le dites vous-même, je vous cite: "Rien dans la souffrance n'est autre chose qu'un signal d'alarme pour indiquer un problème"
J'ai parlé de problème, pas d'erreur. C'est en ça que vous ne comprenez pas ce que je dis. Je ne mets aucune considération morale dans ce que je dis, je m'en tiens à des faits.
Vous, vous ne cessez de mettre des considérations morales dans votre discours, en les considérant comme universelle et transcendante, quand ces considérations sont en fait tout à fait lié à votre passif culturelle, donc culturellement connotées, non universelles.
Ce que vous dites ensuite sur la souffrance morale (qu'on l'appelle spirituelle ou psychique, c'est égal) démontre votre méconnaissance totale sur le sujet.
C'est facile de dire ça, mais ça ne prouve rien. moi aussi je peux dire que vous ne connaissez strictement rien, par exemple, à la géopolitique et à l'évolution des flux et des biens dans le monde, comme vous l'avez montré quand vous nous avez fait une redite à votre sauce du "péril jaune" de la Chine.
Mais une fois qu'on l'a dit, à part votre crédiblité auprès de l'assemblée des lecteurs, rien ne vient soutenir cette version et sans vouloir vous offenser, ni me glorifier, pour ce que je sais des intervenants de ce topic, je pense que si moi même je dis que vous n'avez aucune connaissance sur le présent sujet, j'aurais plus de crédibilité que vous auprès d'eux (ne serait-ce que parce qu'il me connaisse de plus longue date...)

En plus, un propos ne démontre une méconnaissance que si on montre où est la méconnaissance et donc qu'on met en doute ou contre-argumente contre le propos en question. Or vous ne le faite pas, vous vous contentez ici d'un Ad Hominem (ce qui n'arrange pas votre crédibilité...) et d'une assertion sans explication sur la valeur morale et l'évolution spirituelle.

Vous n'avez rien démontré, là.
Il ne s'agit pas de comportements "non standards" (selon vos propres termes), mais bien d'un manque de maturité mentale correspondant à la notion de non-évolution spirituelle. L'équilibre psychique et le bonheur qui peut en découler n'ont rien à voir avec un quelconque standard social.
Comme dit, ça reste à démontrer ou au moins à expliciter...
Pour le coup, je vous en sais incapable. Votre argumentaire est celui typique du new-age, plein de mot comme énergie, psychisme, spirituelle, mais rien de concret au final autre que des concepts assez vide de sens.

Quand au comportement standard que j'évoque, il ne s'agit pas de comportement en référence à une norme social, j'ai bien précisé que la souffrance est un signal de problème pour l'individu. Je parle ici de comportement standard et non standard par rapport au comportement type d'un individu vivant quel qu'il soit, à savoir: la survie de l'individu et la survie de l'espèce.

La souffrance, physique ou psychique est un signal qui indique un comportement qui ne répond pas à cette volonté de survie, donc potentiellement dangereux pour l'individu et sert d'alarme pour l'amener à en sortir. Ca peut avoir des formes très diverse, les liens entre le comportement primaire de survie de l'individu et son expression sous forme de comportement instinctif ou réfléchi sont innombrables.

Cela dit, ça n'a rien d'un absolu non plus. Si la souffrance a pour fonction première l'alarme, son statut de sensation et les rapports complexe entre sensation et raisonnement chez l'humain font que la souffrance est aussi vécu de manière diverse chez l'humain, pas nécéssairement comme une alarme, bien que ça soit sa fonction première.
Comme quoi, rien n'est parfait et c'est aussi pour ça que j'ai dit que la folie, la dépression sont autant de facette néfaste de la capacité à être conscient de lui même de l'humain, au même titre que le détournement de la souffrance de son statut d'alarme est un revers de la capacité de l'humain à comprendre ses sensations pour en extrapoler des sentiments.
Tiens, essayez de me définir ce que vous pensez être standard ou non standard.
Fait au dessus:
Le comportement standard d'un être vivant, c'est la survie, de l'individu et de son espèce.

Un comportement non standard est un comportement dangereux pour la survie de l'individu qui peut donc entrainer une souffrance (agression par l'environnement menaçant l'homéostasie du corps, agression par l'environnement social menaçant l'équilibre entre le groupe et l'individu.)
Ce n'est pas parce que vous allez me le répéter sans arrêt que cela se transformera en vérité. Moi je vous donne un argument massue qui contre le vôtre: C'est la souffrance morale qui fait évoluer le groupe vers une meilleure morale et qui le fera se rapprocher d'autres groupes moralement plus évolués.
Je ne vois pas ce que ça a de "massue" comme argument. C'est même carrément une trotinette comme dirait Denis et mon relativisme morale est plutôt un buldozer, sachant qu'il se vérifie expérimentalement.
Déjà, le "mieux" et le "progrès" sont culturellement dépendant.
A l'origine, la notion de progrès et d'évolution vers le progrès, qui donne aujourd'hui la notion économique et sociale de développement, est une idée purement européenne et est très récente à l'échelle de l'histoire.
Pendant des siècles, la notion centrale des sociétés européenne a plus été la stabilité de l'ordre moral que l'évolution et le progrès de celui-ci. C'est très lié à la religion, qui revendique la possession d'un code moral parfait donc aucune évolution de celui-ci.
Le mieux, je l'ai déjà dit au dessus, mais vous ne retenez que ce qui vous arrange, visiblement, est une notion relative à chaque culture. le mieux d'un chinois, dans tout les domaines, n'est pas le mieux d'un occidental.

Je prend pour exemple l'homosexualité par exemple, dont la reconnaissance est vu comme une évolution positive des moeurs au sein des libéraux d'un certain nombre de pays européen, mais comme une horrible pervertion de la morale par les conservateur les plus intransigeants de ces mêmes pays.
Au sein même d'un pays, la notion de progrès social n'est pas la même, alors trouver un universel là dedans.

Là encore, vous plaquez votre notion du progrès social sur le monde, comme si elle était universelle. C'est égocentrique comme point de vue et ethnocentrique, dans la mesure où c'est une vision occidentale que de prôner que le progrès social est forcement le même partout et forcement le même que celui qu'on pense connaître en occident (à noter qu'en tant qu'occidental moi même, je suis le premier à défendre ce modèle pour qu'il se développe dans le monde et à penser que le monde irait mieux s'il le suivait, mais je suis aussi conscient du caractère très relatif de ma position et de la limite d'un tel raisonnement.)
L'évolution est lente et cela ne se fait bien sûr pas en quelques années.
Justement, vous devriez peut-être étudier plus ce temps d'évolution, ça vous permettrait de voir que vous racontez pas mal n'importe quoi, en contradiction assez flagrante avec les travaux sur l'histoire des sociétés de ces 50 dernières années (les travaux, pas les sociétés)
Encore une fois vous limitez votre raisonnement à une vision matérialiste de l'univers. Une loi c'est une loi, ça n'a rien de matériel. Elles peuvent très bien exister avant l'apparition de la matière qui, pourquoi pas, pourrait être issu d'un univers sans espace ni temps.
Non, elles ne peuvent pas.
Une loi physique n'est que l'explicitation par l'humain d'une observation de notre univers. Ces lois n'existent donc pas sans l'univers, dont elles ne sont que l'explication par l'humain, au même titre que le théorème de Pythagore ne peut pas exister sans triangle.
Les lois de l'univers ne sont pas comme les lois humaines. La loi humaine codifie un comportement jugé nécessaire et socialement acceptable et est donc à l'origine de ce comportement.
Une loi physique ou de biologie n'invente pas le comportement en question, elle ne fait qu'expliquer une observation qui existerait sans elle, au même titre que l'hypoténuse d'un triangle rectangle est égale à la somme des deux autres cotés même si personne ne s'en aperçoit.

Vous confondez la loi et le phénomène qu'elle explique pour justifier un rapprochement qui sémantique avec la notion de loi en droit. Mais en réalité, les deux notions ne se recoupe absolument pas. En réalité, les lois physiques sont plus une jurisprudence de l'univers, à savoir l'interprétation des humains quand il juge les phénomènes de l'univers qu'un processus législatif.

Quand au comportement eux même, tous sont observés en rapport avec la structure de la matière et de l'espace-temps, donc ne peuvent exister sans eux (comme pour l'hypoténuse et son carré qui n'existe pas sans le triangle.)
Oui, ben, en guise d'égocentrisme, vous me battez d'une sacrée longueur. Je vous parle de la souffrance morale qui est un fait observable. Je ne vois pas d'intime conviction à ce niveau si ce n'est la vôtre.
Vous savez parfaitement que je ne conteste pas la notion de souffrance, mais la conclusion spiritualiste new-age que vous en tirez, qui là, est issue de votre intime conviction.
Quand à la notion d'égocentrisme, je le prends au sens premier (centré sur soi), c'est à dire que votre vision du monde est centré sur votre modèle à vous, votre imaginaire que vous plaquer au reste de l'humanité comme si vos valeurs et votre manière de voir le monde était universelle. Mais les valeurs n'ayant rien d'universel, c'est évidement un raisonnement qui ne tient pas.

Sinon, vous me confirmez, là, que vous n'avez pas de chose plus intéressante à dire que votre conviction à tendance new-age...
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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#74

Message par Tania » 13 févr. 2011, 22:58

Ildefonse a écrit :
Tania a écrit :
Ildefonse a écrit :Sur la souffrance, il y aurait quelque chose à dire. Chez les chrétiens, les catholiques en particulier, la souffrance est une bonne chose. Donc, si vous placez la souffrance comme base de réflexion, que faites vous des catholiques ?
C'est parce que vous connaissez mal la religion catholique. Il n'est pas question pour les catholiques de considérer la souffrance comme une bonne chose, mais plutôt comme une chose nécessaire pour permettre l'accession à l'humilité, ce qui est différent. Lorsque la capacité à aimer et l'humilité sont acquises, la souffrance disparait et les portes du paradis s'ouvrent. Cela rejoint donc parfaitement la notion d'évolution spirituelle (ou de la conscience).

Tania
Vous supposez mal, et vous connaissez aussi mal cette religion. Pour le catholique (fervent +++), parce que la souffrance mène à dieu, elle est bonne. Il n'y a pas de séparation entre ces deux qualités.

Après, la notion d'évolution spirituelle est tellement irrationnelle (comme je le disais auparavant) que je vous la laisse.
Les catholiques ne savent pas trop comment faire accepter la souffrance (surtout la souffrance gratuite) tout en prônant un Dieu tout Amour. Ce n'est pas parce que la souffrance "est bonne" pour aller à Dieu qu'elle est source de bonheur. C'est pour cette raison que les catholiques plus avertis parlent de souffrance nécessaire. Le dolorisme religieux a nettement perdu du terrain ces dernières décennies. Même le catholicisme évolue...

Tania

Tania
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Re: Est ce que le bien et le mal sont universels?

#75

Message par Tania » 13 févr. 2011, 23:38

Bonsoir Beetlejuice,

La fraternité est source de bonheur et se joue de toutes les cultures. Si vous n'êtes pas du même avis, pas de problème, je n'ai pas l'intention d'y passer la nuit.

Si jamais j'ai un peu de temps cette semaine je reprendrai quelques points importants.
Sur ce, bonne nuit.

Tania

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