Ce type de situation ne concerne pas l'altruisme
Bien sur que si. Il ne s'agit pas ici de savoir si c'est juste de donner des coups ou pas et ce n'est pas la question que je vous pose. La question c'est: qu'est-ce que vous, vous faites?
Aidez vous le garçon, aidez vous le père, est-ce que vous ne faites rien?
Comme vous avez préféré, mais ça ne me surprend pas venant de vous, éviter de répondre et tenter de contourner le problème, sentant bien qu'il y avait un piège (que je n'ai d'ailleurs pas caché) je vais prendre votre "quelqu'un de normalement constitué interviendrait" comme une marque du fait que vous seriez intervenu, secourant le garçon et essayant de désamorcer la crise.
Il s'agit bien ici d'altruisme, puisque vous venez en aide au garçon et ce serait faire preuve d'égoïsme que de passer son chemin.
Pourtant, si vous aviez vécu 2000 ans en arrière environ et que vous vous trouviez dans une région autour de la méditerranée, une majorité de gens vous aurait regardé de travers, voir avec mépris si vous vous étiez permis d'intervenir, et il est même probable que le garçon ne vous aurait pas remercié.
Pourquoi ? parce qu'il y a 2000 ans, dans la plupart des sociétés antiques autour de la méditerranée, le père d'un enfant avait quasiment tout pouvoir sur lui (pour exemple, le pater familias romain avait quasiment droit de vie et de mort sur ses enfants et cela légalement).
Intervenir ne serait donc pas vu comme altruiste, mais comme insultant envers l'autorité du père, ce qui est vu comme quelque chose d'assez grave dans ce type de société et peut-être même que l'enfant lui même ne vous en serait pas reconnaissant, à moins que son père ne soit réellement une telle brute qu'il estime sa vie en danger.
D'ailleurs, si vous aviez vécu à cette époque, il ne vous serait probablement pas venu à l'idée de contester le châtiment d'un père sur son enfant.
Comme quoi, l'altruisme aussi, est culturellement dépendant, puisqu'un acte altruiste aujourd'hui ne l'aurait pas forcement été hier.
De la même manière, le fait de faire un don à quelqu'un pour la même période, n'aurait pas été forcement vu comme un acte d'altruisme, mais comme un acte intéressé et la personne recevant le don aurait probablement mal vécu la chose si on lui expliquait que le don n'était pas intéressé, estimant être désormais débiteur du donateur.
(je prends cette période exprès parce qu'elle n'est pas imprégné de christianisme et de notion d'altruisme justement et est donc pas mal représentative du caractère culturel de la définition de ce qui est altruiste ou pas.)
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)