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Message
par ADNdrixc » 11 mars 2011, 18:12
Salut Hibou et les autres, d'abord j'avoue ne pas avoir lu les 28 pages de commentaires qui alimentent ce débat, je les ai parcourues et crois comprendre ce que tu cherches.
Cette question est importante parce qu'à mon sens elle détermine une certaine vision du sentiment religieux.
Pour parler franchement, c'est la base des religions du livre, le fondement des notions de paradis et d'enfer, l'instrument des cultes pour justifier leur pratique.
Je pense comme d'autres qu'il n'existe ni mal ni bien universels, absolus, que l'on pourrait appliquer à tout les êtres humains ou même vivants.
A mon avis il faut faire le lien avec la conscience. Retire les hommes de la terre, et toute notion de bien ou de mal devient superflu: qui peut dire qu'un lion qui bouffe une jeune gazelle, qu'un feu qui dévaste une forêt, qu'un microbe qui décime une espèce, c'est mal??
C'est parce que nous sommes des hommes avec un grand H c'est à dire conscients, que les notions de bien et de mal ont un sens.
Je n'ai donc aucun exemple à t'apporter qui puisse se révéler bon ou mauvais de façon absolue car je pense que tout argument de ce type est forcément démontable, et assez facilement dailleurs.
Si tu as des exemples je suis curieux de les connaitre, en parcourant les pages précédentes je lisais des exemples de consanguinité qui pourraient paraître forcément mauvaises.
Mais n'oublions pas qu'un acte (ici en l'occurrence sexuel) qui serait universellement et absolument mauvais , devrait alors l'être à travers le temps, et dans n'importe quel cas de figure, sinon il n'est pas absolu.
Dans le cas de cette relation incestueuse, on peut très bien imaginer que dans une humanité réduite à quelques individus, la reproduction incestueuse devienne une nécessité pour perpétuer l'espèce. Ainsi même un viol incestueux pourrait être considéré comme un acte fondamentalement bon, dès l'instant que les conditions, les circonstances et les enjeux le prédisposent.
(notez tous que j'ai conscience de la teneur extrêmement délicate de cet exemple plus que border line.... évidemment loin de moi l'idée de cautionner le viol ou l'inceste selon certaines conditions, mais il se trouve que c'est un des exemples les plus pertinents, donc il me serait malhonnête de l'esquiver. Je pourrais aussi répondre c'est l'exception qui fait la règle, mais dans le cas de notions et de valeurs qu'on qualifie d' "absolues" , il ne peut y avoir d'exception.)
Au contraire d'absolu , il est facile de voir à quel point le bien et le mal sont relatifs. Relatifs à un peuple, à une époque, à des enjeux.
A titre personnel c'est un débat que j'ai tenté d'avoir avec des religieux, mais qui se révèle assez ardu tant ces notions de bien et de mal, d'enfer et de paradis, de récompense et de chatiment, sont ancrées dans leurs esprits.
Expliquez à un religieux que Dieu n'existe pas passe encore, mais lui ajouter qu'en plus le bien et le mal ne sont que des notions humaines relève du miracle......
salut
"Cest creux ... jusqu'à l'infini... et... Oh! Mon dieu! C'est plein d'étoiles!"