Ça me déboussole un peu de voir qu'on propose de moduler les frais de scolarité universitaire en fonction des revenus espérés.
Deux raisons qui me viennent tout de suite à l'esprit :
-si on a plus de revenus, on va payer plus d'impôt. Donc, déjà, ces gens paient plus pour l'enseignement que les autres. Et on sait que l'effort fiscal n'est pas très bien équilibré au Québec, on en rajouterait.
-moins notre formation risque de générer des revenus, moins elle coûtera cher. N'incite-t-on pas les étudiants à opter pour des formations qui ne mènent à rien et leur offrant à rabais?
Je ne pense pas que ce soit une bonne piste pour régler les problèmes de financement des universités...
Moi, je commencerais par proposer qqch comme 1er bacc à bon prix, mais le 2e est plus cher.
Je ne sais pas si ça représente une portion importante de la clientèle universitaire, mais j'ai parfois l'impression que certains n'arrivent pas à passer à autre chose.
Frais de scolarité en fonction des revenus espérés
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Re: Frais de scolarité en fonction des revenus espérés
Sans compter qu'une personne ne réussissant pas a se trouver un emplois dans le lucratif domaine qu'il a étudié se retrouvera avec une dette plus importante que ce qu'il pourra rembourser. Donc en gros sa passe ou sa casse. Les études ne donnant pas obligatoirement accès a un poste dans le domaine choisis on risque de se retrouver avec un nombre de personne très endetté et qui devront vivre avec des moyens limité.
C'est un peu démotivant d'aller étudier dans ces conditions. Sa ajoute des pressions qui sont déjà assez grande.
C'est un peu démotivant d'aller étudier dans ces conditions. Sa ajoute des pressions qui sont déjà assez grande.
Re: Frais de scolarité en fonction des revenus espérés
On peut se demander le problème si la personne ne se trouve pas un travail payant...
Néanmoins, cette manie de moduler des prix un peu n'importe comment, j'ai de la misère avec ça. J'ai de la difficulté avec la modulation des prix, un point c'est tout.
Qu'on mette en place une redistribution de richesses efficiente et bien suivie plutôt que d'utiliser des moyens inadaptés comme ça.
En, bien que mes études sont finies depuis un bon bout et que je paie plus que ma part d'impôts, si j'étais persuadé qu'il n'y a pas de gaspillage, je serais en faveur des études gratuites. C'est, à mes yeux, un bon investissement.
Mais les universités ne me rassurent pas. Il suffit de voir les fautes qu'il y a dans les communications de l'école et le peu de méthode, de rigueur, etc. des enseignants pour avoir un sérieux doute sur la qualité de la production qui sort de celles-ci!
Et des sciences humaines pas de maths, ça espère quoi dans la vie?
Néanmoins, cette manie de moduler des prix un peu n'importe comment, j'ai de la misère avec ça. J'ai de la difficulté avec la modulation des prix, un point c'est tout.
Qu'on mette en place une redistribution de richesses efficiente et bien suivie plutôt que d'utiliser des moyens inadaptés comme ça.
En, bien que mes études sont finies depuis un bon bout et que je paie plus que ma part d'impôts, si j'étais persuadé qu'il n'y a pas de gaspillage, je serais en faveur des études gratuites. C'est, à mes yeux, un bon investissement.
Mais les universités ne me rassurent pas. Il suffit de voir les fautes qu'il y a dans les communications de l'école et le peu de méthode, de rigueur, etc. des enseignants pour avoir un sérieux doute sur la qualité de la production qui sort de celles-ci!
Et des sciences humaines pas de maths, ça espère quoi dans la vie?
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Re: Frais de scolarité en fonction des revenus espérés
Il y aurait une certaine logique dans tout ça si c'était l'université qui décidait de charger moins cher pour les programmes qui sont moins rentables financièrement pour l'étudiant. Il est légitime que quelque chose qui rapporte plus nous coûte plus cher que quelque chose qui rapporte moins. Donc de la perspective de l'étudiant, ça a du sens.DanB a écrit :Ça me déboussole un peu de voir qu'on propose de moduler les frais de scolarité universitaire en fonction des revenus espérés.
Mais de la façon dont fonctionne les frais de scolarité en ce moment, c'est sûr que ça n'a pas vraiment de sens... C'est comme si la société payait l'étudiant plus cher s'il choisissait de faire quelque chose de moins utile pour elle. C'est comme de pénaliser l'étudiant qui va ne médecine alors que l'on a justement besoin de médecins.
Dans tous les débats à propos des frais de scolarité, on dirait que les opinions sont toujours polarisées en deux positions auxquelles je n'adhère pas. J'ai mis ma position à propos des frais étudiants sur mon blog. En gros, je pense que l'on devrait fonctionner selon un système de bourses (plutôt que de frais de scolarité) et limiter le nombre de bourses par programmes en fonction des débouchés et de l'utilité de ce domaine pour la société.
Je pense que le fait que les personnes ayant un haut revenu payent plus d'impôts que les gens à faible revenu, est une mesure suffisante pour «niveler» les classes sociales. Il n'est pas nécessaire de faire payer plus cher les étudiants selon leur hypothétique revenu futur...
Pour plus de détails sur mes opinions, consultez mon blogue philosophique et laissez-y vos commentaires.
Re: Frais de scolarité en fonction des revenus espérés
DanB a écrit :Ça me déboussole un peu de voir qu'on propose de moduler les frais de scolarité universitaire en fonction des revenus espérés.
J'ai besoin de plus d'explications. Je ne vois pas la logique que tu sembles voir. Explique-la...Feel O'Zof a écrit :Il y aurait une certaine logique dans tout ça si c'était l'université qui décidait de charger moins cher pour les programmes qui sont moins rentables financièrement pour l'étudiant. Il est légitime que quelque chose qui rapporte plus nous coûte plus cher que quelque chose qui rapporte moins. Donc de la perspective de l'étudiant, ça a du sens.
Ça revient à notre redico à récompenser à l'effort plutôt qu'aux résultats.
Je ne vois pas pourquoi on devrait offrir les bacc inutiles à rabais. Ils resteront inutiles.
En ce moment, je crois que pour une année d'étude, le coût est le même, mais je me trompe peut-être? Qu'en est-il?Feel O'Zof a écrit :Mais de la façon dont fonctionne les frais de scolarité en ce moment, c'est sûr que ça n'a pas vraiment de sens... C'est comme si la société payait l'étudiant plus cher s'il choisissait de faire quelque chose de moins utile pour elle. C'est comme de pénaliser l'étudiant qui va ne médecine alors que l'on a justement besoin de médecins.
Ça peut faire du sens, j'y pense.Feel O'Zof a écrit :Dans tous les débats à propos des frais de scolarité, on dirait que les opinions sont toujours polarisées en deux positions auxquelles je n'adhère pas. J'ai mis ma position à propos des frais étudiants sur mon blog. En gros, je pense que l'on devrait fonctionner selon un système de bourses (plutôt que de frais de scolarité) et limiter le nombre de bourses par programmes en fonction des débouchés et de l'utilité de ce domaine pour la société.
Certains diront que c'est trop utilitariste, mais faut se rappeler que ce sont des dollars utilitaristes qui paient pour le système!
Je crois aussi.Feel O'Zof a écrit :Je pense que le fait que les personnes ayant un haut revenu payent plus d'impôts que les gens à faible revenu, est une mesure suffisante pour «niveler» les classes sociales. Il n'est pas nécessaire de faire payer plus cher les étudiants selon leur hypothétique revenu futur...
Les stats :
60% des contribuables paient 8% des impôts.
20% des contribuables paient 72% des impôts (ceux qui gagnent plus de 64 000$)
Toutes les modulations, tous les programmes en fonction du revenu, etc, ne font qu'accentuer ce clivage.
Je ne sais pas à partir de quand Françoise David considèrerais que les 20% ont suffisamment fait leur part!
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Re: Frais de scolarité en fonction des revenus espérés
Si, disons, c'était l'université qui se dirait «Ah plus personne ne va étudier en histoire de l'art parce que les gens trouvent que ça ne sert à rien... baissons les coûts de ce programme pour y attirer plus de monde!» Donc, si ça serait pour des raisons d'offre et de demande, ce serait légitime que l'université ne charge pas le même montant pour tous les programmes; de la même façon qu'un vendeur de voiture ne vent pas toutes ses voitures au même prix. Ce serait les lois «naturelles» de l'économie.DanB a écrit :J'ai besoin de plus d'explications. Je ne vois pas la logique que tu sembles voir. Explique-la...
Mais en ce moment, si j'ai bien compris comme ça marche, le prix que l'étudiant voit sur sa facture est celui que l'État impose à l'université en échange de subventions. Donc de mettre des prix différents selon le programme serait comme si le gouvernement donnait de l'argent à ceux qui s'achetait une voiture de mauvaise qualité pour compenser le fait que leur voiture va leur coûter plus cher en frais de garagistes. Ça n'aurait pas vraiment de sens.
Pour plus de détails sur mes opinions, consultez mon blogue philosophique et laissez-y vos commentaires.
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