Igor a écrit :C'est justement cette attitude du ''je ne sais pas'' plutôt que celle qui conciste à affirmer ou nier strictement quelque chose qui a fait exploser les connaissances scientifiques.
Pas du tout ! c'est la réflexion de ce qui constitue un savoir qui a fait exploser la connaissance. A savoir, essentiellement sa nature objective et naturelle et l'abandon strict de voir dans le surnaturel, l'intestable, le non prédictif et le non réfutable un moyen de trouver des explications.
De plus, ce Dieu ''je ne sais pas'' ne constitue même pas un frein puisqu'il se limite à n'être qu'une possibilité. (ce qui n'est pas le cas pour l'attitude que tu adopte même si elle exclu toute idée d'un Dieu)
Une "possibilité" parfaitement inutile au point d'en être nuisible puisqu'elle peut (et elle le fait dans bien des cas) se substituer à une explication rationnelle. Pourquoi chercher comment les espèces vivantes sont apparues, par exemple, si on a un Livre sacré qui décrit par le menu sa version de la chose à grand coups d'irrationnel et de fantastique. Avec ta position, Newton aurait dit : "C'est la nature divine de la pomme qui la fait tomber" et Darwin se serait replongé dans une millième lecture de la Genèse, toujours aussi stérile.
Il ne s'agit pas d'une réponse illusoire à notre ignorance non plus mais d'une possibilité. (ce qu'on ne peut nier strictement quand on ne sait pas)
Je suis d'accord que la réponse agnostique soit la seule logiquement valide. On ne peut, effectivement, nier la possibilité d'existence de produits de l'imagination.
A la condition expresse, toutefois que les attributs dont on les dote, soient réduits au strict minimum (l'idéal étant qu'il n'en n'y ait aucun

). Comme on l'a fait remarquer plus haut, plus on leurs donne de caractéristiques, plus leurs contradictions éclatent ... Par exemple, les Dieux uniques (ça commence !) des religions monothéistes sont des bouffonneries sans consistance, un pataquès innommable, qu'une simple analyse logique descend en flammes. Et ce n'est pas en les déclarant "inconnaissables" qu'on arrange les choses ... C'est, amha, une puérilité sémantique parfaitement indigne, un coup de pied de l'âne rhétorique qui affirme niaisement et sans honte : "Avec ça, j'aurais toujours raison !"
Le problème de la réponse agnostique est qu'elle n'est pas opérationnelle. Elle est par conséquent insuffisante pour celui qui doit faire plutôt que dire. S'y arrêter, c'est renoncer à prolonger la réflexion par l'action. C'est faire de la Philosophie (ou ce qui en reste) une discussion de comptoir, un jeu intellectuel sans conséquences. Beaucoup de philosophes s'y complaisent, pas tous, heureusement.
Au delà des mots qu'ils emploient pour le dire, le bien commun de tous les athées me semble être :" Les explications surnaturelles ne se sont jamais avérés comme produisant de la connaissance objective et partageable, donc je ne m'en occupe pas (au moins dans ce domaine)".
Ton : "Ça ne sert peut-être à rien mais pourquoi pas ?" constitue une forme de branlette intellectuelle, stérile et sans aucun intérêt.
Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. Marcel Proust
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu