Derrière le drame du Berger Blanc

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Charles Danten
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Derrière le drame du Berger Blanc

#1

Message par Charles Danten » 12 juin 2011, 14:56

Charles Danten
Ancien vétérinaire, l'auteur a publié «Un vétérinaire en colère» (VLB éditeur, 1999).

On a tout dit et son contraire à propos de l'épisode Berger Blanc, sauf le plus important. Les fourrières et les refuges sont débordés parce que derrière la consommation des animaux de compagnie se trouve des dizaines de groupes d'intérêt, comme les fabricants de moulée et de vaccins, les vétérinaires, les protecteurs des animaux, les zoothérapeutes, qui s'acharnent à faire croire au public que la vie sans un animal est impensable. Des groupes de psychologues
comme Zoothérapie Québec sont solidement implantés dans les petites écoles, à la façon des multinationales comme Coca-Cola, pour endoctriner non seulement les enfants, mais leurs parents. On leur fait croire que les animaux sont une solution à presque tous leurs problèmes, «une solution qu'il faudrait inventer si elle n'existait pas», aux dires de Michel Pépin, l'ancien président de l'Académie de médecine vétérinaire du Québec. Or, rien n'est moins vrai. Et les consommateurs vite désabusés par les pipis et les cacas de leur «bien durable dont ils attendent certains services» finissent, une fois passé l'attrait du nouveau, par jeter leur aspirine à poils, à plumes et en écailles dans l'une des nombreuses déchèteries mises à leur disposition.

Un exemple parmi 100. Les animaux étant généralement perçus comme des modulateurs de bonne conduite, les parents achètent des animaux à leurs enfants parce qu'on les a convaincus que ce contact les aiderait à devenir de meilleures personnes, plus responsables, plus compatissantes et généreuses, qu'ils apprendraient à mieux aimer et à mieux respecter les autres espèces et la nature.

Or, le rapport entre les animaux et les humains ne fait pas l'homme meilleur, comme en fait foi l'expérience nazie. Les penchants animaliers d'Hitler et de son entourage sont notoires, mais saviez-vous que les nazis avaient les lois de protection animale les plus progressistes jamais écrites? Ça ne les a pourtant pas empêcher de commettre les pires atrocités que le monde est connu.

Si vous pensez par ailleurs que le rapport aux animaux peut apprendre aux enfants à mieux aimer les autres espèces et la nature, détrompez-vous. Le problème se situe au cœur même du concept d'animal de compagnie. Ce qui est bon pour nous ne l'est pas d'office pour les animaux. Chaque espèce a en effet une nature profonde, un tel os, une spécificité, des besoins en nourriture et en espace, une série d'activités, qui lui sont propres. Ces prérogatives spécifiques aux espèces, qui se sont développées au cours de plusieurs millions d'années d'évolution, sont fixées dans leurs gènes. Or, par définition, un animal domestique ne peut en aucun cas s'épanouir et manifester sa nature profonde. Qu'il soit asservi par l'homme depuis plus ou moins longtemps, le chien sera toujours un loup dénaturé privé d'une grande partie de ses instincts; le chat domestique, un prédateur carnivore en état permanent d'inhibition; l'oiseau en cage, un être privé, comme les autres espèces domestiques, de ses besoins les plus fondamentaux: aller et venir librement, explorer son territoire, socialiser avec ses semblables, se reproduire et manger les aliments qui lui conviennent.

Un animal domestique est presque toujours en déséquilibre. Il développera obligatoirement une foule de comportements névrotiques dus non seulement au manque des différents facteurs dont il a besoin pour s'épanouir et incarner sa vraie nature, mais aux liens affectifs de dépendance totale auxquels il est soumis. Cette violation systématique de l'essence d'un être est la négation pure et simple du respect et de l'amour au sens propre. Et ce n'est pas en faisant vacciner son animal chaque année, en lui payant un hôtel cinq étoiles, une pierre tombale, en lui donnant des droits ou un nom humain que vous y changerait quelque chose.

Dans cette perspective, la relation avec les bêtes sert à entretenir de faux sentiments d'amour et d'amitié qui cachent, sous une apparente bienveillance, une volonté de contrôle et de domination qui se traduit par un sadisme parfois évident, mais le plus souvent d'une grande subtilité. Il suffit d'observer la façon dont certaines personnes se comportent avec leur chien. Regardez-les tirer sur la laisse, frapper et invectiver ceux qui font l'objet de leur affection. Regardez-les surtout leur imposer leur volonté. Les concours canins, hippiques et les cours d'obéissance à la télévision sont l'occasion rêvée de voir, sans censure, la banalisation de cette barbarie à visage souriant. Dès lors, ce qu'un enfant va plutôt apprendre au contact d'un animal, ce sont les règles de la domination et de la soumission. Il apprendra à confondre amour et respect avec possession, contrôle, plaisir, satisfaction et dépendance affective. Plus inquiétant encore, les leçons apprises au contact d'un animal se transposeront à autrui, car selon plusieurs ethnologues et sociologues, «les pratiques sur les animaux sont le moule, en creux ou en relief, ou le contretype, en positif ou en négatif, des relations entre les hommes».

Voir cet article sur Cyberpresse:
http://www.cyberpresse.ca/opinions/2011 ... -blanc.php

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Charles Danten
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Remise en question des soins vétérinaires

#2

Message par Charles Danten » 12 juin 2011, 22:42

Les animaux ne sont pas plus conscients d’être soignés qu’une voiture d’être réparée, à une différence près : les animaux étant des êtres sensibles sont parfaitement conscients des manipulations, interventions et complications souvent douloureuses qu’on leur impose pour des raisons qui dépassent leur entendement. Il n’existe pas un seul animal qui peut comprendre et apprécier ce qu’on lui fait subir dans un milieu hospitalier. Ils n’ont aucun moyen de faire la différence entre une fourrière comme le Berger Blanc et un hôpital vétérinaire. De leur point de vue, c’est du pareil au même. Les animaux malades qui séjournent dans une clinique vétérinaire sont en général peu coopératifs, et les incidents fâcheux sont nombreux. Les odeurs et les bruits non familiers, la silhouette et la voix des intervenants, la couleur de leur sarrau et la présence d’autres animaux leur font peur. La surexcitation, les aboiements et les hurlements de détresse, les mictions et les défécations émotives incontrôlables, la crainte et la soumission excessive, les manifestations de domination sont la norme dans ce genre d’environnement. La contention est de rigueur et les animaux de caractère dominateur ainsi que ceux qui sont mal socialisés ne coopèrent jamais. Le vétérinaire et son personnel de soutien sont exposés quotidiennement aux morsures, aux coups de griffes et à d’autres manifestations de la détresse des animaux.

Les animaux tolèrent mal les transplantations d’organes, les chimiothérapies et les dialyses, ils n’aiment pas qu’on les muselle, qu’on les attache, qu’on les enferme, qu’on les pique, qu’on leur mette des bandages, qu’on les gave de comprimés et qu’on leur lave les dents. Bien qu’il donne quelques résultats, « l’anthropomorphisme thérapeutique » est un abus additionnel à ajouter à une longue liste de sévices. Comment, quand on y pense bien, peuvent-ils interpréter autrement ces interventions médicales? C’est à se demander à qui ces soins font le plus plaisir. Comment peuvent-ils savoir que nous voulons les soigner et les guérir? Ces sentiments égocentriques donnent lieu, dans le cas des animaux très malades et des animaux âgés, à un acharnement thérapeutique totalement absurde du point de vue de l’animal.

D’une main, l’homme les rend malades tandis que de l’autre, il tire vanité à les soigner, comme si de rien n’était. Cette confusion des sentiments suggère que l’intérêt des humains pour la santé des animaux sous leur joug est une fin en soi qui ne sert qu’à remplir des besoins uniquement personnels. En d’autres mots, dans cette histoire, les animaux sont les dindons de la farce.

Les vétérinaires rationalisent cette abomination subtilement perverse, qui se cache sous le masque des bonnes intentions et des bons sentiments, avec l’argument du pédiatre qui consiste à dire : « les jeunes enfants aussi ne comprennent pas non plus, mais il faut bien les soigner! » Mais ils oublient bien trop facilement que les enfants dont il est question ne sont pas nos enfants, mais les descendants d’espèces que nous avons enlevées, non seulement de leur milieu biologique, mais de leurs parents, sans aucune arrière-pensée, comme si ça allait de soi. Ils oublient également que les besoins des autres espèces ne sont pas les mêmes que les nôtres, et qui plus est, que n’importe quel maître a l’option de faire détruire son enfant si les coûts pour le faire soigner sont trop élevés, une alternative impensable chez les humains.

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Re: Remise en question des soins vétérinaires

#3

Message par Jean-Francois » 12 juin 2011, 22:52

Bonjour M. Danten et bienvenue sur le forum.

Étant donnée leur parenté d'esprit, j'ai pris la liberté de joindre ces deux messages.

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#4

Message par Invité » 12 juin 2011, 23:01

Charles Danten a écrit :qui s'acharnent à faire croire au public que la vie sans un animal est impensable.
Bonjour.

J'ai un animal et personne ne m'a jamais fait croire ça. Au contraire on m'a dit de bien réfléchir avant d'en adopter un.
Charles Danten a écrit :Des groupes de psychologues comme Zoothérapie Québec sont solidement implantés dans les petites écoles, à la façon des multinationales comme Coca-Cola, pour endoctriner non seulement les enfants, mais leurs parents. On leur fait croire que les animaux sont une solution à presque tous leurs problèmes,
Vous avez des preuves de ce que vous avancez ?

Vous pouvez nous indiquer précisément ce qui cloche dans l'approche de Zoothérapie Québec ?

http://www.zootherapiequebec.ca/index.p ... &Itemid=46
Charles Danten a écrit :Ils n’ont aucun moyen de faire la différence entre une fourrière comme le Berger Blanc et un hôpital vétérinaire. De leur point de vue, c’est du pareil au même.
Qu'est-ce que vous savez de "leur point de vue" ?

Un animal ne se sentira pas mieux dans un environnement calme pour avoir des soins vétérinaires ?

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#5

Message par Ptoufle » 12 juin 2011, 23:31

Charles Danten a écrit :Or, le rapport entre les animaux et les humains ne fait pas l'homme meilleur, comme en fait foi l'expérience nazie. Les penchants animaliers d'Hitler et de son entourage sont notoires, mais saviez-vous que les nazis avaient les lois de protection animale les plus progressistes jamais écrites?
Wow, point Godwin dès le départ !

Pour le reste je crois qu'Invité pose de bonnes questions.
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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#6

Message par BeetleJuice » 12 juin 2011, 23:39

Charles Danten a écrit :Or, par définition, un animal domestique ne peut en aucun cas s'épanouir et manifester sa nature profonde. Qu'il soit asservi par l'homme depuis plus ou moins longtemps, le chien sera toujours un loup dénaturé privé d'une grande partie de ses instincts; le chat domestique, un prédateur carnivore en état permanent d'inhibition; l'oiseau en cage, un être privé, comme les autres espèces domestiques, de ses besoins les plus fondamentaux: aller et venir librement, explorer son territoire, socialiser avec ses semblables, se reproduire et manger les aliments qui lui conviennent.
Les animaux domestiques profitent quand même de notre tendance à l'affection et à la planification des besoins alimentaires pour occuper une niche écologique qui leur permet de survivre sans trop de problème et d'assurer leur descendance plus facilement que s'ils étaient sauvages.
Vu que la "nature profonde" d'un animal c'est avant tout sa propre survie et la survie de son espèce, on ne peut pas dire que les animaux domestiques sont plus bridés que d'autres, l'humain assurant la nourriture, la protection et une facilité de reproduction en échange de l'utilisation des animaux pour ses propres besoins (nourriture, besoin affectif, aide pour des travaux divers...).
Or, le rapport entre les animaux et les humains ne fait pas l'homme meilleur, comme en fait foi l'expérience nazie. Les penchants animaliers d'Hitler et de son entourage sont notoires, mais saviez-vous que les nazis avaient les lois de protection animale les plus progressistes jamais écrites? Ça ne les a pourtant pas empêcher de commettre les pires atrocités que le monde est connu.
Point Godwin...

En plus, c'est à nuancer. Le régime nazi a été un régime monstrueux pour les populations jugés inférieures par les nazis, mais très généreux en terme d'Etat providence pour les allemands. D'où une partie de son succès d'ailleurs, même quand il est devenu clairement dictatorial. Les allemands n'étaient pas tous des monstres, mais l'humain s'accommode et peu même encourager un régime barbare si celui-ci lui fourni un cadre économique et social généreux.
Ca c'est évidement fait au détriment du reste de l'Europe qui a été pillée, donc je ne dis pas ça pour le défendre, mais le rapport entre le traitement des animaux et le traitement de l'humain est biaisé par l'absence de prise en compte de la frontière idéologique que constituait à l'époque la race.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.

(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)

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Charles Danten
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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#7

Message par Charles Danten » 13 juin 2011, 01:30

Pour ceux qui douteraient de la promotion faite par l'industrie, voici quelques extraits d'un article publié par Le sceptique du Québec, [en ligne]. www.sceptiques.qc.ca/assets/docs/Qs68p22.pdf

Petite histoire de la zoothérapie

La zoothérapie est vieille comme le monde et, n’est pas uniquement cantonnée aux sociétés industrielles. Son importance est fixe dans le temps et suit une courbe parallèle à celle de notre propre ascension démographique, avec des excroissances ici et là, comme à la renaissance, au XIXe siècle, après la seconde guerre mondiale et dans les années quatre vingt . Ce qui est récent par contre, c’est son intronisation en science au milieu du XXe siècle.

Le psychiatre américain Boris Levinson, considéré comme le père moderne du concept de l’animal « médecin », a résumé l‘importance médicale et psychologique que pouvait jouer les animaux dans la vie des gens dans plusieurs articles phares publiés dans les années soixante et soixante-dix . Ces idées qui sont devenues le leitmotiv de l’industrie des animaux de compagnie ont contribuées à légétimiser la popularité des animaux de compagnie en lui donnant une patine scientifique.

Si bien qu’aujourd’hui, on prescrit un animal de compagnie avec autant de désinvolture qu’un cachet d’aspirine. L’idée voulant que le rapport à l’animal soit une intervention physiologique comparable à un médicament est tellement répandue qu’on assiste présentement à de nombreuses interventions officielles de personnes et d’organismes qui font une promotion tapageuse des bienfaits perçus de l’animal de compagnie dont voici quelques exemples tirés d’un dossier fort épais :

Verbaliser les émotions

« Devant les bienfaits qu'apportent les animaux, on peut se demander s'il ne faudrait pas que toutes les familles en aient un à la maison. Évidemment cela a des effets bénéfiques. Par exemple, cela responsabilise les enfants, les calme et les conduit à verbaliser leurs émotions », nous dit la zoothérapeute Valérie Gosselin du groupe Amis-maux dans un article publié par le journal La Presse du 03 février 2005 et intitulé « Les meilleurs amis de l'homme ».

Un analgésique

« La présence d’un animal a un effet sur la douleur. Tout comme les jeux vidéo. C’est prouvé, dit le Dr Pierre Déry. Lui non plus n’hésite pas aujourd’hui à recommander ce programme [la zoothérapie] à d’autres établissements [hospitaliers pour enfants]. Le Dr Déry, est-il utile de le rappeler est infectiologue », conclut un article du magazine québécois L’Actualité du 01 mars 2005 intitulé « La meute du bonheur ».

Un anti-dépresseur

Pour sa part, le psychiatre français David Servan-Schreiber, l’auteur du livre Guérir, ne tarit pas d'éloges: « Pour ce qui est de sa dépression, le plus bénéfique pour ce patient serait de se procurer un chien (un petit chien, cela va de soi, pour minimiser les risques de chute). Si cela lui semble toujours trop, un chat fera l'affaire, lequel n'a pas besoin d'être sorti. Si cela lui semble toujours trop, un oiseau, ou bien un poisson. Si le patient refuse toujours, alors une belle plante d'appartement. »

Un déclencheur de bonne conduite

« La présence valorisante et stimulante d’un animal, et plus particulièrement d’un chien, en milieu scolaire peut être un déclencheur de bonne conduite, mais aussi un modificateur comportemental pour les jeunes », écrit dans le quotidien La Presse du 23 août 2003, François Lubrina, le vétérinaire chroniqueur ni bête ni méchant, dans un article sur Zoothérapie Québec, un groupe de psychologues spécialisés en zoothérapie et solidement implantés dans les petites écoles pour endoctriner les jeunes dès le plus jeune âge, à la façon des multinationales comme Coca-Cola.

Une force vitale

Le vétérinaire Américain Marty Becker a résumé l’importance du rôle des animaux dans la vie des gens à l’occasion d’un symposium sur le bien-être des animaux: « La médecine vétérinaire reconnaît (et c’est ça le plus important! [sic]) que ce lien est une force vitale pour promouvoir le bonheur et la santé non seulement des animaux, mais des gens de tous les âges. »

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#8

Message par Charles Danten » 13 juin 2011, 01:34

BeetleJuice a écrit :
Charles Danten a écrit :Or, par définition, un animal domestique ne peut en aucun cas s'épanouir et manifester sa nature profonde. Qu'il soit asservi par l'homme depuis plus ou moins longtemps, le chien sera toujours un loup dénaturé privé d'une grande partie de ses instincts; le chat domestique, un prédateur carnivore en état permanent d'inhibition; l'oiseau en cage, un être privé, comme les autres espèces domestiques, de ses besoins les plus fondamentaux: aller et venir librement, explorer son territoire, socialiser avec ses semblables, se reproduire et manger les aliments qui lui conviennent.
Les animaux domestiques profitent quand même de notre tendance à l'affection et à la planification des besoins alimentaires pour occuper une niche écologique qui leur permet de survivre sans trop de problème et d'assurer leur descendance plus facilement que s'ils étaient sauvages.
Vu que la "nature profonde" d'un animal c'est avant tout sa propre survie et la survie de son espèce, on ne peut pas dire que les animaux domestiques sont plus bridés que d'autres, l'humain assurant la nourriture, la protection et une facilité de reproduction en échange de l'utilisation des animaux pour ses propres besoins (nourriture, besoin affectif, aide pour des travaux divers...).

En dépit de leur nombre faramineux et de leur distribution géographique fort étendue, les seize milliards d’animaux domestiques qui vivent présentement sur la Terre ont subi, selon le Dr Juliet Clutton-Brock, une spécialiste américaine de la domestication, « une perte irréversible de diversité génétique et d’autonomie biologique » . Une population de cette magnitude n’est nullement synonyme de succès. Une telle densité d’animaux domestiques épuise les ressources naturelles comme l’eau, pollue les rivières et les lacs, réduit la biodiversité ainsi que la quantité et la qualité des terres arables, mettant en danger non seulement la survie des espèces domestiques en question, mais celles, notamment nous les humains, qui se multiplient sur leur dos. La notion voulant qu’une population prolifique soit un signe de succès est probablement dérivée de l’injonction biblique « soyez prolifiques et multipliez–vous » — une bien mauvaise idée sur la durée compte tenu des problèmes démographiques, environnementaux, climatiques, géopolitiques et sociaux qui nous empoisonnent la vie.


Or, le rapport entre les animaux et les humains ne fait pas l'homme meilleur, comme en fait foi l'expérience nazie. Les penchants animaliers d'Hitler et de son entourage sont notoires, mais saviez-vous que les nazis avaient les lois de protection animale les plus progressistes jamais écrites? Ça ne les a pourtant pas empêcher de commettre les pires atrocités que le monde est connu.
Point Godwin...

En plus, c'est à nuancer. Le régime nazi a été un régime monstrueux pour les populations jugés inférieures par les nazis, mais très généreux en terme d'Etat providence pour les allemands. D'où une partie de son succès d'ailleurs, même quand il est devenu clairement dictatorial. Les allemands n'étaient pas tous des monstres, mais l'humain s'accommode et peu même encourager un régime barbare si celui-ci lui fourni un cadre économique et social généreux.
Ca c'est évidement fait au détriment du reste de l'Europe qui a été pillée, donc je ne dis pas ça pour le défendre, mais le rapport entre le traitement des animaux et le traitement de l'humain est biaisé par l'absence de prise en compte de la frontière idéologique que constituait à l'époque la race.

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#9

Message par Charles Danten » 13 juin 2011, 01:39

Invité a écrit :
Charles Danten a écrit :qui s'acharnent à faire croire au public que la vie sans un animal est impensable.
Bonjour.

J'ai un animal et personne ne m'a jamais fait croire ça. Au contraire on m'a dit de bien réfléchir avant d'en adopter un.
Charles Danten a écrit :Des groupes de psychologues comme Zoothérapie Québec sont solidement implantés dans les petites écoles, à la façon des multinationales comme Coca-Cola, pour endoctriner non seulement les enfants, mais leurs parents. On leur fait croire que les animaux sont une solution à presque tous leurs problèmes,
Vous avez des preuves de ce que vous avancez ?

Vous pouvez nous indiquer précisément ce qui cloche dans l'approche de Zoothérapie Québec ?

http://www.zootherapiequebec.ca/index.p ... &Itemid=46
Charles Danten a écrit :Ils n’ont aucun moyen de faire la différence entre une fourrière comme le Berger Blanc et un hôpital vétérinaire. De leur point de vue, c’est du pareil au même.
Qu'est-ce que vous savez de "leur point de vue" ?

Un animal ne se sentira pas mieux dans un environnement calme pour avoir des soins vétérinaires ?

Réponse:

Comment pensent les animaux?

Et bien, c’est simple, ils ne pensent pas, pas comme nous du moins, c’est-à-dire avec des mots et des symboles. Si les animaux ont des émotions et s’ils sont capables de souffrir, exactement comme nous, ils n’intellectualisent pas ses sensations comme nous sommes les seuls à pouvoir le faire. Il leur manque un langage symbolique comme le nôtre qui leur permettrait de nommer les émotions et de les catégoriser selon des conventions acquises. Le fameux postulat de Hume « sont-ils capables de souffrir? » n’est pas le seul critère à prendre en compte. « Est-ce qu’ils pensent comme nous? Est-ce qu’ils construisent des idéologies? » sont des questions cruciales que nous ne prenons jamais la peine de poser précisément parce que nous présupposons d’office que les animaux sont en tout point identiques à nous.

La mort

Tout comme les jeunes enfants humains qui n’ont pas encore appris à parler et qui n’ont pas par conséquent de langage symbolique, les animaux sont inconscients de leur mort éventuelle. La peur de mourir est un concept humain qui doit être enseigné. En d’autres mots, nous ne naissons pas avec cette peur. Pour craindre la mort, on doit d’abord en avoir une idée. Et sans un langage conceptuel, la mort ne peut être ni décrite ni appréhendée. Les animaux dans les fourrières et les cliniques vétérinaires qui attendent d’être mis à mort sont en général terrifiés, mais incapables d’envisager leur mort prochaine. Ils réagissent à une situation inhabituelle, qu’ils ne comprennent pas, mais ils n’ont aucun moyen de savoir si la personne qui se trouve à leur côté avec une seringue dans la main va les soigner ou les tuer. Autrement dit, sans un langage symbolique, les animaux sont incapables de faire la distinction entre un hôpital vétérinaire et une fourrière ou entre un vétérinaire et un employé de fourrière. De leur point de vue, pourvu qu’il n’en ait jamais fait l’expérience, la seringue que tient cette personne, et qui va servir à les tuer, peut aussi bien être un jouet quelconque. Lorsque je détruisais des animaux au cours de mes fonctions, les mieux socialisés ne ressentaient presque pas d’anxiété ou d’inconfort. J’aurais pu jouer à la balle avec certains chiens jusqu’à leur dernier souffle tellement ils étaient inconscients de leur sort.




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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#10

Message par Invité » 13 juin 2011, 01:49

Charles Danten a écrit :« La présence valorisante et stimulante d’un animal, et plus particulièrement d’un chien, en milieu scolaire peut être un déclencheur de bonne conduite, mais aussi un modificateur comportemental pour les jeunes », écrit dans le quotidien La Presse du 23 août 2003, François Lubrina, le vétérinaire chroniqueur ni bête ni méchant, dans un article sur Zoothérapie Québec, un groupe de psychologues spécialisés en zoothérapie et solidement implantés dans les petites écoles pour endoctriner les jeunes dès le plus jeune âge, à la façon des multinationales comme Coca-Cola.
Encore une fois, quels sont les éléments de l'endoctrinement ?

Vous nous citez une "opinion" d'un vétérinaire sur le présence de chiens en milieu scolaire publiée sur le site de ZootherapieQuébec.

Ça ressemble à une expérience pédagogique (qui n'est pas sans intérêt) plus que de la zoothérapie.

Je ne vois pas où dans ce que préconise Zoothérapie Québec, vous trouvez un élément qui justifie votre qualificatif d'endoctrinement ?
Charles Danten a écrit :De leur point de vue, pourvu qu’il n’en ait jamais fait l’expérience, la seringue que tient cette personne, et qui va servir à les tuer, peut aussi bien être un jouet quelconque.
Évidemment. Mais il reste qu'un chien qui est soigné ou euthanasié dans une clinique ou règne le calme et la compassion, se sentira mieux que s'il est euthanasié ou manipulé au Berger Blanc entouré d'autres animaux qui hurlent de douleur en agonisant, comme on a vu dans le reportage.

Pour ceux qui ne connaissent pas le dossier du Berger Blanc:

http://www.youtube.com/watch?v=K5NmSTakew4

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#11

Message par Charles Danten » 13 juin 2011, 02:21

Invité a écrit :
Charles Danten a écrit :« La présence valorisante et stimulante d’un animal, et plus particulièrement d’un chien, en milieu scolaire peut être un déclencheur de bonne conduite, mais aussi un modificateur comportemental pour les jeunes », écrit dans le quotidien La Presse du 23 août 2003, François Lubrina, le vétérinaire chroniqueur ni bête ni méchant, dans un article sur Zoothérapie Québec, un groupe de psychologues spécialisés en zoothérapie et solidement implantés dans les petites écoles pour endoctriner les jeunes dès le plus jeune âge, à la façon des multinationales comme Coca-Cola.
Encore une fois, quels sont les éléments de l'endoctrinement ?

Vous nous citez une "opinion" d'un vétérinaire sur le présence de chiens en milieu scolaire publiée sur le site de ZootherapieQuébec.

Ça ressemble à une expérience pédagogique (qui n'est pas sans intérêt) plus que de la zoothérapie.

Je ne vois pas où dans ce que préconise Zoothérapie Québec, vous trouvez un élément qui justifie votre qualificatif d'endoctrinement ?

L'information qui est transmise aux enfants est fausse et continue puisque ces groupes sont implantés dans les écoles pour de bon.
Charles Danten a écrit :De leur point de vue, pourvu qu’il n’en ait jamais fait l’expérience, la seringue que tient cette personne, et qui va servir à les tuer, peut aussi bien être un jouet quelconque.
Évidemment. Mais il reste qu'un chien qui est soigné ou euthanasié dans une clinique ou règne le calme et la compassion, se sentira mieux que s'il est euthanasié ou manipulé au Berger Blanc entouré d'autres animaux qui hurlent de douleur en agonisant, comme on a vu dans le reportage.

Un animal ne sait pas ce que veux dire le mot compassion. L'atmosphère d'un hôpital n'a rien de tranquille. Les animaux hurlent aussi de douleur dans un tel milieu. Ce n'est pas du tout ce que vous croyez. Ça ne se passe pas comme dans un hôpital humain où tout le monde comprend ce qui se passe

Pour ceux qui ne connaissent pas le dossier du Berger Blanc:

http://www.youtube.com/watch?v=K5NmSTakew4

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#12

Message par Invité » 13 juin 2011, 02:33

Charles Danten a écrit :Encore une fois, quels sont les éléments de l'endoctrinement ?
L'information qui est transmise aux enfants est fausse et continue puisque ces groupes sont implantés dans les écoles pour de bon.
Désolé mais ce n'est pas un argument.

Je vous demande de nous donner sur le site de ZoothérapieQuébec des éléments qui soutiennent vos affirmations d'endoctrinement. Vous n'avez rien de concret.

Vous dites que l'information transmise aux enfants est fausse, Encore une fois vous n'apportez de rien vérifiable pour soutenir ça.

C'est ce qu'on appelle des accusations gratuites.
Charles Danten a écrit :Un animal ne sait pas ce que veux dire le mot compassion. L'atmosphère d'un hôpital n'a rien de tranquille. Les animaux hurlent aussi de douleur dans un tel milieu.
Une euthanasie dans une clinique ou hopital vétérinaire qui se respecte se fait dans le calme. D'ailleurs comment en serait-il autrement si le propriétaire du chien est présent ? Mon chien a été opéré pour ses hanches à l'hopital vétérinaire de St-Hyacinthe dans de très bonne conditions. Ma clinique vétérinaire fait régulièrement des euthanasie qui se passent, elles aussi, dans de bonnes conditions.

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#13

Message par Charles Danten » 13 juin 2011, 03:31

Invité a écrit :
Charles Danten a écrit :Encore une fois, quels sont les éléments de l'endoctrinement ?
L'information qui est transmise aux enfants est fausse et continue puisque ces groupes sont implantés dans les écoles pour de bon.
Désolé mais ce n'est pas un argument.

Je vous demande de nous donner sur le site de ZoothérapieQuébec des éléments qui soutiennent vos affirmations d'endoctrinement. Vous n'avez rien de concret.

Vous dites que l'information transmise aux enfants est fausse, Encore une fois vous n'apportez de rien vérifiable pour soutenir ça.

C'est ce qu'on appelle des accusations gratuites.

Relisez l'article ci-dessus où j'explique pourquoi cette information est fausse. Je ne cite qu'un exemple ici mais lisez également l'article Remise en question de la zoothérapie que vous pouvez lire sur le web.
Charles Danten a écrit :Un animal ne sait pas ce que veux dire le mot compassion. L'atmosphère d'un hôpital n'a rien de tranquille. Les animaux hurlent aussi de douleur dans un tel milieu.
Une euthanasie dans une clinique ou hopital vétérinaire qui se respecte se fait dans le calme. D'ailleurs comment en serait-il autrement si le propriétaire du chien est présent ? Mon chien a été opéré pour ses hanches à l'hopital vétérinaire de St-Hyacinthe dans de très bonne conditions. Ma clinique vétérinaire fait régulièrement des euthanasie qui se passent, elles aussi, dans de bonnes conditions.

J'ai travaillé comme vétérinaire pendant près de vingt ans. Je connais bien le sujet. Certains chiens bien socialisés ne bronchent pas dans un tel milieu mais c'est loin d'être le cas de tous les animaux.

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#14

Message par Invité » 13 juin 2011, 04:13

Charles Danten a écrit : Certains chiens bien socialisés ne bronchent pas dans un tel milieu mais c'est loin d'être le cas de tous les animaux.
Charles Danten a écrit :Ils n’ont aucun moyen de faire la différence entre une fourrière comme le Berger Blanc et un hôpital vétérinaire. De leur point de vue, c’est du pareil au même.
Les animaux ne réagissent pas tous pareil bien sûr. Il reste qu'il peuvent faire la différence entre une manipulation qui se passe dans un quasi-abattoir avec des cris d'agonies d'autres animaux, comme chez le berger blanc d'un autre ou le tout se déroule dans un calme relatif. Un animal carrément en "crise" peut-être pas, mais un animal dans un état à peu près "normal," je pense que oui.
Charles Danten a écrit :Je ne cite qu'un exemple ici mais lisez également l'article Remise en question de la zoothérapie que vous pouvez lire sur le web.
J'ai pas le goût de me taper un article au complet. À quoi faites-vous référence précisément ?

C'est pas compliqué je ne vois rien qui se rapproche d'un quelconque "endoctrinement" pratiqué par Zoothérapie Québec. C'est peut-être votre "opinion", parce que c'est assez évident que vous avez une dent contre cette association, je vous demande seulement quelque chose de vérifiable. Àprès tout vous êtes sur un site sceptique.
Charles Danten a écrit :L'information qui est transmise aux enfants est fausse et continue puisque ces groupes sont implantés dans les écoles pour de bon.
Avec ce que vous avez fourni comme "preuve", votre affirmation n'est pas tellement différente de celles des anti-vaccinations qui disent que l'information transmise sur les vaccins est fausse et quand on leur demande des preuves, ils nous renvoient à des liens internets de sites anti-vaccination,

Vous êtes sur un site sceptique et c'est un bon endroit pour contester la zoothérapie (puisque vous affirmez que c'est une pseudo-science) . Vous êtes au bon endroit, mais ça prend des arguments qui ont un peu plus de poids que le simple fait de vous citer vous même. ;)
Charles Danten a écrit :...sont des questions cruciales que nous ne prenons jamais la peine de poser précisément parce que nous présupposons d’office que les animaux sont en tout point identiques à nous.
Méchant strawman.

Qui est assez idiot pour penser ça ?

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Dernière modification par Invité le 13 juin 2011, 06:30, modifié 1 fois.
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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#15

Message par Invité » 13 juin 2011, 05:44

Charles Danten a écrit :Les bienfaits allégués de cette fréquentation, autant pour les humains que pour les animaux, manquent cruellement de démonstrations probantes, alors que ses méfaits attestés sont totalement ignorés.
Google scholar donne un nombre important d'études qui montrent un effet bénéfique de la zoothérapie (pet therapy).

http://scholar.google.com/scholar?hl=en ... =&as_vis=0

Contestez-vous ces études, étant donné que vous dites que c'est une pseudo-science ?

I.
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Re: Remise en question des soins vétérinaires

#16

Message par richard » 13 juin 2011, 12:08

Charles Danten a écrit :Les animaux tolèrent mal les transplantations d’organes, les chimiothérapies et les dialyses, ils n’aiment pas qu’on les muselle, qu’on les attache, qu’on les enferme, qu’on les pique, qu’on leur mette des bandages, qu’on les gave de comprimés et qu’on leur lave les dents.
pareil pour moi! exactement pareil! comme dirait Denis; j'ai été attaché au cours d'une hospitalisation (à cause de la perfusion, je pense) hé bien je n'aimais pas ça du tout parait-il: "je déteste être entravé" ai-je dit. Contrairement aux animaux je pouvais m'exprimer mais ça n'a rien changer. Enfin si! un jour que je n'étais pas attaché je me suis levé arrachant ainsi le cathéter; ça pissait le sang! comme quoi m'attacher avait un avantage.

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#17

Message par Charles Danten » 13 juin 2011, 12:57

Invité a écrit :
Charles Danten a écrit :Les bienfaits allégués de cette fréquentation, autant pour les humains que pour les animaux, manquent cruellement de démonstrations probantes, alors que ses méfaits attestés sont totalement ignorés.
Google scholar donne un nombre important d'études qui montrent un effet bénéfique de la zoothérapie (pet therapy).

http://scholar.google.com/scholar?hl=en ... =&as_vis=0

Contestez-vous ces études, étant donné que vous dites que c'est une pseudo-science ?

I.
Je ne peux pas résumer un article de 6000 mots sur la zoothérapie en quelques phrases. Si le sujet vous intéresse lisez Remise en question de la zoothérapie:

www.sceptiques.qc.ca/assets/docs/Qs68p22.pdf

Et évitez de faire des attaques personnelles. L'ad hominem est une pelure de banane dont la fonction est de détourner l'attention dans une voie de garage.

Vous devriez relire les deux articles ci-dessus et celui que je viens de citer, car la plupart des réponses à vos questions s'y trouvent.

Les animaux ont un effet placebo indéniable mais de courte durée. C'est d'ailleurs pour cette raison en partie qu'il y a tant d'abandons. Tout ce qui se colportent au sujet de leurs bienfaits sont des fabrications sans fondement scientifique. Dans la logique marchande actuelle, tout sert à créer de la richesse et des emplois. Les bienfaits des produits qui sont mis sur le marché sont souvent exagérés par des gens parfois peu scrupuleux qui sont prêts à défendre leur gagne pain, quelles que soient les conséquences.

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#18

Message par Raphaël » 13 juin 2011, 15:10

Charles Danten a écrit :Or, par définition, un animal domestique ne peut en aucun cas s'épanouir et manifester sa nature profonde. Qu'il soit asservi par l'homme depuis plus ou moins longtemps, le chien sera toujours un loup dénaturé privé d'une grande partie de ses instincts
Les chiens sont parfaitement adaptés et heureux de vivre avec les humains. Je dirais même que certaines espèces ne pourraient probablement pas vivre autrement. Si on lâchait un caniche dans la nature, j'ai l'impression qu'il ne survivrait pas longtemps.
Les animaux ont un effet placebo indéniable mais de courte durée. C'est d'ailleurs pour cette raison en partie qu'il y a tant d'abandons. Tout ce qui se colportent au sujet de leurs bienfaits sont des fabrications sans fondement scientifique.
Ça c'est ce que j'appellerais des affirmations 100% gratuites.

Il y a aussi beaucoup de parents qui abandonnent leurs enfants. Est-ce la preuve que les enfants ont un effet placebo indéniable mais de courte durée ? Est-ce la preuve que tout ce qui se colporte au sujet de leurs bienfaits sont des fabrications sans fondement scientifique ?

Beaucoup d'enfants sont aussi maltraités. Est-ce que c'est la preuve que les enfants ne devraient pas vivre avec leurs parents ?

Il faudrait peut-être arrêter de généraliser à partir de cas particuliers.

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#19

Message par Invité » 13 juin 2011, 15:34

Invité a écrit :
Charles Danten a écrit :Google scholar donne un nombre important d'études qui montrent un effet bénéfique de la zoothérapie (pet therapy).

http://scholar.google.com/scholar?hl=en ... =&as_vis=0

Contestez-vous ces études, étant donné que vous dites que c'est une pseudo-science ?

I.
Vous devriez relire les deux articles ci-dessus et celui que je viens de citer, car la plupart des réponses à vos questions s'y trouvent.
Vous ne faites que des écrans de fumées pour ne pas répondre à des questions précises.
Charles Danten a écrit :Tout ce qui se colportent au sujet de leurs bienfaits sont des fabrications sans fondement scientifique.
Contestez-vous les effets bénéfiques de la zoothérapie chez les patients souffrants d'Alzheimer ? Sur le moral des enfants hospitalisés ? Chez les patients en phase terminale de cancer ? Chez les patients agée en soin de longue durée ? Chez les patients qui souffrent de déficiences cognitives ?

Ces effets bénéfiques sont-ils une invention des chercheurs cités dans le lien que j'ai donné plus haut ?

Avez-vous des études scientifiques qui prouvent que c'est inefficace ? À mon avis il y en a beaucoup plus qui prouvent que c'est bénéfique que nuisible, comme vous le prétendez.

C'est pas tout de dire que la zoothérapie c'est une pseudo-science, il faut apporter quelques éléments extérieurs à vos propres écrits.

Je veux bien que ce soit une pseudo-science... si c'en est une. Mais jusqu'à preuve du contraire vous semblez un des seuls à croire ça.

I.
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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#20

Message par Jean-Francois » 13 juin 2011, 17:07

Invité a écrit :Je veux bien que ce soit une pseudo-science... si c'en est une. Mais jusqu'à preuve du contraire vous semblez un des seuls à croire ça
En fait, on peut quand même constater que la zoothérapie n'est pas vraiment une science. Au mieux, c'est un amas d'études disparates sans véritable corpus. Le côté "thérapeutique" n'a jamais, à ma connaissance, été démontré sérieusement.

Mais, je trouve que M. Danten exagère pas mal dans sa diabolisation de la zoothérapie. Dans sa lettre à La Presse, il mêle différents aspects sociaux, économiques, biologiques, etc. des relations humain-animal de compagnie. Certains aspects négatifs sont parfaitement vrais (que le "besoin" est souvent entretenu par des formes de lobbies pour des raisons économiques*, que de nombreuses personnes n'ont pas besoin d'animal de compagnie (dont ils ne savent de toute façon pas s'occuper), etc.), d'autres m'apparaissent exagérés et c'est le cas de sa vindicte contre la zoothérapie. M. Danten ne démontre nulle part que la zoothérapie a un impact aussi grand et nocif sur la "consommation" d'animaux. (La zoothérapie vise souvent les gens qui ne peuvent avoir d'animaux chez eux, et les met en contact avec des chats ou chiens qui adorent le contact avec l'humain. Certains sont même de sacrées "guidounes" question caresses :lol: ) À mon avis cet impact est plutôt minimal par rapport à de nombreuses autres sources de déformation de la perception que l'on peut avoir des animaux (les oeuvres de Disney, par exemple, ou même des mythes comme le lapin de Pâques). Il ne fait qu'exprimer une opinion non étayée et émotive (nazis :roll: ) qui touche à la caricature à force de simplification. Ce qui nuit à son message.

Par ailleurs, sa volonté d'action et son expérience m'apparaitraient bien plus utiles s'il apprenait aux gens ce qu'est vraiment un animal et de montrer les défauts et qualités des relations humain-animal (sans compromis, comme le fait T. Grandin, pour ne prendre qu'un exemple). Ce n'est évidemment pas en achetant un animal à un enfant puis en lui disant "démerde-toi avec" qu'on apprend à l'enfant à être de "meilleures personnes, plus responsables, plus compatissantes et généreuses, [plus respectueuses d]es autres espèces et la nature". Mais ce n'est pas non plus en tenant un discours agressif, qui parait vouloir empêcher le contact entre humains (surtout jeunes) et animaux qu'on leur apprendra les caractéristiques et besoins propres à chaque animal. Au contraire, un tel discours fait beaucoup pour que les humains demeurent dans l'ignorance de la nature. Mais, je ne crois pas que ce soit le but visé.

Jean-François

* J'inclue là-dedans des machins pseudo-thérapeutiques comme la "delphinothérapie". Ça, ça m'apparait de la pure pseudo-science, basée sur des mythes et des métaphores (nouillageuses, souvent) plus que sur la nature réelle des choses. C'est pas efficace et à souvent des contre-coups négatifs pour les dauphins et leur environnement.
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Un autre truc encore plus efficace

#21

Message par Denis » 13 juin 2011, 18:19


Salut M. Danten,

À Invité, vous dites :
Et évitez de faire des attaques personnelles. L'ad hominem est une pelure de banane dont la fonction est de détourner l'attention dans une voie de garage.
Pour détourner l'attention dans une voie de garage, il y a un autre truc encore plus efficace que commettre un ad hominem.

C'est se plaindre d'être victime d'un ad hominem.

:) Denis
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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#22

Message par Invité » 13 juin 2011, 19:07

Jean-Francois a écrit :En fait, on peut quand même constater que la zoothérapie n'est pas vraiment une science. Au mieux, c'est un amas d'études disparates sans véritable corpus. Le côté "thérapeutique" n'a jamais, à ma connaissance, été démontré sérieusement.
C'est la même chose avec bien d'autres "thérapies". Il reste que des effets bénéfiques de la zoothérapie sont observés dans le cadre de soins de plusieurs maladies.

Guérir par la zoothérapie, certainement pas, aider à la guérison ou soulager les souffrances, je pense que oui.

Quand Charles Danten dit: "Pseudoscience is the right word for zootherapy" on connait le poids de ce mot dans le milieu des sceptiques et ça me semble une exagération assez mal fondée.

Pour le reste, bien sûr qu'on peut se poser de sérieuses questions sur la manière dont on traite nos animaux.

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#23

Message par Charles Danten » 13 juin 2011, 21:37

Je vois que j’ai beaucoup de pain sur la planche.

Je peux me tromper, mais je crois avoir touché un point ultra sensible. Ai-je raison ou je me fais des idées? Allez, n’ayez pas peur de me le dire, cher(e)s ami(e)s des bêtes, je suis capable d’en prendre. Je vous en conjure, impressionnez-moi avec la finesse de vos arguments. Montrez-moi que vous êtes des interlocuteurs de qualité.

Les amoureux des bêtes se sentent blessées et insultées par mon point de vue, et c’est compréhensible, tellement c’est dur pour l’amour propre de se faire dire, qu’on n’aime pas véritablement les animaux lorsqu’on prétend dur comme fer le contraire. Aussi bien se faire prendre la main dans le sac, comme on dit. Dans ce domaine, il n’y a pas de compromis à faire, du moins pas en ce qui me concerne. Et j’ai spécifié pourquoi on n’aimait pas les animaux. Et j’ai même répondu aux objections qui m’ont été formulées. Je ne reviendrai pas sur ce chapitre. Vous pouvez débattre entre vous tant que vous voulez, mais ne comptez pas sur moi.

Et dorénavant si vous voulez discuter avec moi, cessez de vous répéter ou de faire la sourde oreille. Voici les derniers points que je débattrais si toutefois vous me donnez vos arguments en réponse aux points spécifiques suivants en citant le numéro qui accompagne chaque point. J’insiste cher(e)s zoophiles, ne me faites pas monter encore une fois en beau maudit. Un livre, ça suffit, n’est-ce pas?

1) Ceux qui me demandent de faire de l’éducation à l’intérieur du statu quo, au lieu de dénoncer cette relation cannibale qui n’est ni plus ni moins qu’une forme d’esclavage adoucie par une forme ou une autre d’affection, ne souhaitent pas véritablement changer quoi que ce soit. L’enjeu est moins le changement que l’espoir ou l’idée du changement avec la sensation éphémère de bien-être qu’il procure à petit prix. Les moralistes du XVIIIe siècle comme La Rochefoucauld étaient fort conscients de cette machination qu’ils définissaient comme le tribut que le vice paie à la vertu.

2) Au sujet de la zoothérapie, j’adhère à l’acception de Mme Gaëlle Faure des bibliothèques de France qui a fait à ce sujet une étude terminologique :« la zoothérapie est un concept qui peut aussi bien désigner le fait de posséder un animal à la maison que des séances de thérapie institutionnalisées et encadrées par un professionnel de la santé ou un intervenant quelconque. L’appellation zoothérapie est donc un terme générique désignant l’impact positif des animaux sur les humains, et des humains sur les animaux, car il est communément admis que la zoothérapie est aussi bonne pour les animaux que les humains. Ce qui est totalement faux. La vie des animaux de compagnie s’apparente bien plus à un esclavage qu’au paradis familial qu’on nous renvoie en boucle fermée dans tous les médias occidentaux. Voir à ce sujet dans le prochain numéro du magazine des sceptiques du Québec, Le mythe de l’animal-roi.

3) Quant à savoir si la zoothérapie est une science, non, elle ne l’est pas. Et je suis catégorique à ce sujet et je ne suis pas seul à le penser, heureusement. Tout comme la psychothérapie et la psychanalyse d’ailleurs qui sont à ranger dans la catégorie des pseudosciences. Au-delà d‘un effet placebo de courte durée, les multiples bienfaits imputés aux animaux ne sont pas attestés par les faits. Dans la logique marchande actuelle, on se sert de tout et de rien pour créer de la richesse et des emplois. Dès qu’un créneau s’ouvre, il est tout de suite occupé par des gens qui sont prêts à le défendre, quelles que soient les conséquences. Faut bien gagner sa croute n’est-ce pas? Je n’ai rien contre en soi. Ce qui me dérange c’est toute l’hypocrisie qui entoure l’exploitation des animaux de compagnie. Qu’on prenne la peine de jouer cette comédie de l’innocence me porte à penser que la société se sent coupable d’agir ainsi et qu’elle se croit obligée pour pouvoir continuer de trouver toute sorte de moyens pour se donner bonne conscience. Ce qui indiquerait que nous avons une sympathie naturelle pour les animaux.

4) Je ne vois pas par ailleurs pourquoi un chien serait plus efficace qu’un dauphin. Le fait qu’un animal soit entrainé pour cette fonction n’est pas non plus un argument. L’équivalent serait de dire que la prostitution des enfants est légitime pourvu que les enfants en question soient entrainés pour cette fonction. Ce qui est absurde. Le fait d’être gentil avec sa victime, selon les propres critères de ceux qui dominent, n’est pas non plus un argument valide. Les pédophiles aussi plaident la gentillesse lorsqu’ils essaient de se disculper.

5) Quelle que soit l’espèce, les animaux n’ont pas la capacité de nous rendre foncièrement heureux. Si le bonheur n’est pas dans les prés, il n’est certainement pas dans un chien, comme en fait foi le nombre phénoménal d’abandons. Et ce n’est guère surprenant lorsqu’on sait que même les enfants, la cible préférée des zoothérapeutes, n’ont pas ce pouvoir. On ne va pas jusqu’à abandonner littéralement ses enfants, mais beaucoup les abandonnent symboliquement en les négligeant ou en les livrant à eux-mêmes, voire à un chien, une fois passés les balbutiements du nouveau.

6) La domestication n’est pas une finalité ayant eu lieu il y a environ 10 000 ans. Tous les jours on domestique les animaux si ce n’est en les nourrissant ou en les faisant obéir. Relâchez le moindrement votre emprise et votre chien bien civilisé reprendra au galop ses comportements naturels. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il pourrait survivre en liberté. Certains, les moins dénaturés, sont certes capables, mais pas la très grande majorité. Il serait donc absurde, de remettre en liberté par principe, un animal domestique. Ce n’est pas du tout ce que je préconise. De plus, cela créerait des problèmes environnementaux insurmontables pour notre espèce. Cela dit, la domestication est facile à renverser. Il s’agit tout simplement d’arrêter de la reproduire. C’est une simple question d’offre et de demande. Ainsi, pour y mettre fin, à la mort de son animal, ou avant de s’en procurer un, une personne peut décider, de son propre chef, en toute connaissance de cause, de ne plus prendre part à ce que je dénonce.

Pour terminer, l'appel à la tradition ou à la nature sont des sophismes.

Cordialement,

Charles Danten

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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#24

Message par Jean-Francois » 13 juin 2011, 23:57

Charles Danten a écrit :Je peux me tromper, mais je crois avoir touché un point ultra sensible. Ai-je raison ou je me fais des idées?
Peut-être est-ce ce que vous aimeriez: provoquer, toucher un "point ultra-sensible". Sauf que, d'après ce que je lis, ce n'est pas particulièrement le cas. Les messages les plus émotifs sont les vôtres. Au final, vos propos deviennent insignifiants. C'est dommage parce que le sujet que vous soulevez est, lui, intéressant.
Je vous en conjure, impressionnez-moi avec la finesse de vos arguments. Montrez-moi que vous êtes des interlocuteurs de qualité [...] cher(e)s zoophiles
Prenez-vous ce genre de commentaires pour un "argument de qualité"? Si oui, il va falloir que l'on baisse beaucoup pour arriver à votre niveau :mrgreen: Vous qui aimez relever les sophismes, vous devriez connaitre: on appelle ça "empoisonner le puit". C'est plus une manière de déclarer qu'on ne veut rien savoir de nos interlocuteurs qu'une ouverture de la discussion.
Et j’ai même répondu aux objections qui m’ont été formulées
À mon avis, non. Vous poursuivez un monologue dans lequel vous inventez les épouvantails que vous mettez à terre et ressassez votre indignation, mais vous ne tenez pas tellement compte des commentaires de vos interlocuteurs (ceux de ce forum).

Jean-François
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Re: Derrière le drame du Berger Blanc

#25

Message par amamelisse » 14 juin 2011, 00:39

Charles Danten: "...Les animaux ont un effet placebo indéniable mais de courte durée. C'est d'ailleurs pour cette raison en partie qu'il y a tant d'abandons. Tout ce qui se colportent au sujet de leurs bienfaits sont des fabrications sans fondement scientifique. Dans la logique marchande actuelle, tout sert à créer de la richesse et des emplois. Les bienfaits des produits qui sont mis sur le marché sont souvent exagérés par des gens parfois peu scrupuleux qui sont prêts à défendre leur gagne pain, quelles que soient les conséquences..."

"...5) Quelle que soit l’espèce, les animaux n’ont pas la capacité de nous rendre foncièrement heureux. Si le bonheur n’est pas dans les prés, il n’est certainement pas dans un chien, comme en fait foi le nombre phénoménal d’abandons. Et ce n’est guère surprenant lorsqu’on sait que même les enfants, la cible préférée des zoothérapeutes, n’ont pas ce pouvoir. On ne va pas jusqu’à abandonner littéralement ses enfants, mais beaucoup les abandonnent symboliquement en les négligeant ou en les livrant à eux-mêmes, voire à un chien, une fois passés les balbutiements du nouveau..."
-------------------------------

J'en suis à mon troisième chien, que j'ai eu un après l'autre. Que signifie être "foncièrement heureux"? Et en quoi un placebo peut-il nous rendre heureux? Placebo comme une barre de chocolat ou placebo comme un conjoint qui influent sur notre bonheur quotidien? Peut-être voulez-vous dire qu'une personne ne peut se rendre heureuse que par elle-même? Dans ce cas le chien, la barre chocolatée et le conjoint sont à mettre sur un pied d'égalité? Et "de courte durée" signifie combien de temps en moyenne?

Parce que si ce n'est qu'un effet placebo de courte durée, j'ai été heureuse avec ( ou malgré!) mes chiens durant 15 ans jusqu'à maintenant. Et je n'imagine pas ma vie sans chien. Et si mon chien était malheureux il l'exprimerait comme l'expriment les chiens: avec des problèmes de comportements.
« Heureux les croyants, mais je préfère mon angoisse et ses yeux grands ouverts. » François Cavanna

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