Andre a écrit :Le respect est un indispensable dans toute communication
Tout dépend de ce qu'on appelle respect. C'est un mot fourre-tout actuellement, comme démocratie ou liberté.
Expliquer ce que vous entendez par respect, on pourra dire s'il est indispensable.
Après, ça dépend grandement de la culture de l'individu.
Dans la majorité des sociétés, le respect le plus important est celui de la hiérarchie sociale qui détermine la valeur que chacun accorde à la parole de son interlocuteur et la différence de valeur que la société accorde aux deux paroles.
Cette hiérarchie est évidement relative à la conversation et aux interlocuteurs. Par exemple, dans une conversation entre enfant et parent, aussi triste que ça soit, la plupart des sociétés ont tendance à accorder une plus grande valeur à la parole de l'adulte sur l'enfant, considéré comme moins expérimenté ou inférieur à son parent.
Après, certains sociétés donnent plus ou moins d'importance à la valeur en eux même des arguments utilisés. Nos sociétés modernes occidentales, par exemple, en introduisant une plus forte notion d'égalité dans les rapports sociaux ont réduit la valeur de la place sociale au profit de la valeur des arguments utilisés (notamment au niveau de la justice où, idéalement, chacun est égal devant la loi et seul les faits et arguments comptent pour juger).
Mais je doute que ça soit cette forme de respect dont vous parler vu le coté moralisateur et éthéré du reste de votre prêche.
la véritable pédagogie consiste à amener les gens à réfléchir. Non à les convaincre.
Non, c'est faux.
La pédagogie est une notion qui s'inscrit dans le cadre d'un apprentissage, donc d'une transmission de savoir de quelqu'un qui le détient à quelqu'un qui l'obtient.
Ca peut passer par le don brut du savoir, l'orientation d'une recherche ou seule des indices menant au savoir sont transmit pour que l'élève trouve seul...
Mais dans tout les cas, le professeur est dans une position où il convainc l'élève de la justesse de son savoir, car même dans le cas où le professeur oriente l'élève pour qu'il trouve seul, il se donne le droit de rectifier sa pensée si elle n'arrive pas à l'obtention du savoir prévu.
La pédagogie est simplement l'ensemble des différentes manières d'adapter cette transmission et la manière de convaincre l'élève que le savoir en question est juste et qu'il l'a bien appris.
Le doute n'est pas un fin en soi, c'est le début de la réflexion.
Personne n'a dit le contraire, mais ça n'est pas une raison pour accepter n'importe quoi. Le doute est intrinsèque à une réflexion à une réflexion rationnelle, on ne peut pas passer à coté.
Personne ne peut être certain que le paradigme de notre société sera encore le même demain.
Ce qui n'est en aucun cas une raison pour remettre en cause les paradigme d'aujourd'hui s'ils sont jugés valables. Savoir remettre en cause ceux-ci quand une contradiction se présente est essentiel, avoir conscience que nos modèles sont imparfait aussi, utiliser cette imperfection pour justifier que chaque modèle aurait la même valeur et la même probabilité de disparaître, non.
Le futur, quand il est inconnu, n'a aucune raison d'impacter sur nos choix présents. On peut faire reposer ses choix sur une anticipation du futur à partir des faits présent, mais certainement pas sur l'inconnue, sans quoi il ne s'agit que d'un pari et d'un acte de foi, c'est à dire l'inverse d'un acte réfléchi et rationnel.
L'Humanité ne sera pas sauvée par les ignorants : ceux qui tiennent tout leur savoir de l'extérieur (universités...)... mais par les véritables savants : ceux qui pensent par eux-mêmes avant tout.
Déjà, il faudrait que l'humanité ait besoin d'être sauvé et que sauvé signifie quelque chose de clair, ensuite, c'est un contresens de l'histoire humaine.
Aucun savoir n'est jamais totalement obtenu par soit même, un savoir est toujours issu d'une réflexion sur des éléments extérieur enrichi ou non d'une nouveauté. Donc c'est impossible de savoir les choses par soit même, on obtient toujours notre connaissance de nos expériences, donc de l'extérieur. Ce qu'on fait de cet expérience est un autre problème.
De plus, c'est aller à contre-courant de toute l'histoire de l'humanité que de prôner une telle idiotie (je voulais dire c*nnerie, mais il faut respecter les autres parait-il).
L'humanité se distingue des autres grands primates par sa capacité bien plus accrue à la socialisation et donc, au partage de savoir et à la mutualisation des expériences. C'est par ce partage que ce crée la culture et grâce à lui que les sociétés humaines peuvent fonctionner, malgré le nombre d'humain qui en font partie et la complexité de ces groupes sociaux.
Chaque invention réduisant les temps de déplacement des gens, de l'information ou des biens concoure à cette mutualisation des expériences qui assurent la réussite évolutive de l'humain à un tel point que l'environnement devient incapable de freiner efficacement son développement et que, faute d'obstacle naturel, il se multiplie et rencontre les obstacles qu'il crée lui même (un peu comme tout animal mis dans un environnement qui ne possèdent pas les prédateurs adaptés à lui, rien ne stoppe sa progression à part l'épuisement de ses propres ressources.)
Une civilisation débute par le mythe, elle finit par le doute.
Vous pouvez donc citer quantité d'exemple défendant ce point de vue...
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)