Salut,
@ Invité :
Invité a écrit :La question de Raphaêl est peut-être mal formulé, mais elle me semble légitime.
Si une ours en détresse qui étouffe son petit pour ensuite se précipiter mortellement tête première dans un mur de béton ne vous convainc pas, quel genre de comportement accepteriez-vous de qualifier de "suicide animal" ?
Le premier problème, c'est que l'histoire est racontée de seconde main par un journaliste. Donc déjà, je ne crois pas que les faits relatés soient fiables (je serais moins sceptique s'il s'agissait d'observation rapportées par des scientifiques).
Après, même en supposant que l’histoire décrite soit proche de la réalité, je pense qu’un coup de folie de l’animal (à cause des traitements subits) est plus probable qu’un suicide.
@ Pan Pan :
Appeler ça un suicide se rapproche de l'anthropomorphisme à mon avis.
Je pense aussi.
C’est plutôt un état apathique qui provoque le décès de l’animal.
Les chiens étant des animaux très attachés aux humains, ce genre de comportement n’a rien d’étonnant.
@ Sélénite :
Non, c'est le contraire de l'anthropomorphisme ; je considère à la base que l'homme est un animal et à partir de là je me demande si certaines caractéristiques considérées comme uniquement humaines ne le sont pas à tort
Je vois ce que tu veux dire.
Tous nos comportements trouvent des bases dans des instincts forgés au cours de l’évolution. C’est pour ça que nous partageons bien des caractéristiques avec d’autres animaux, en particulier les mammifères supérieurs.
Il existe tout de même un écart significatif entre la lignée humaine et les autres mammifères supérieurs en termes de capacité cognitives, même s’il ne s’agit que d’une différence de degrés. Nous savons par exemple que certains primates peuvent utiliser des outils, tout comme nous, mais ça reste très rudimentaire. Et c’est le cas pour d’autres aspects de la cognition. Certains animaux ont développé une conscience de soi, certains comportements de deuil face à la mort de congénères, etc. Mais là encore, ces comportements sont rudimentaire comparés à leur équivalent humain.
Le suicide implique un degré développé de certaines capacités congnitives : conscience de soi, conscience de la mort, capacité à se projeter dans le futur, etc. Je pense (sans en être absolument certain) que l’humain est le seul à avoir ces capacités suffisamment développées pour décider de mettre fin à ses jours.
Je n’exclue pas complètement la possibilité du suicide animal, mais celle-ci me semble très peu probable.
Pars-tu du principe que les zoologues et ethnologues ont tout découvert et tout compris ? Je pense au contraire que suivant les époques les approches et les motifs des recherches sont différentes. Si le suicide animal est rare et particulièrement difficile à prouver, si de réelles recherches se faisaient sur ce sujet, alors on pourra s'affirmer un peu plus sur la question. Mais pour le moment je trouve présomptueux d'assurer quoi que ce soit. Je préfère m'interroger et laisser place au doute
Si je remplace « suicide animal » par « psi », j’ai l’impression d’entendre un parapsychologue
Je n’assure rien du tout. Je laisse la place au doute. Mais peu, autant pour des raisons théoriques (cf explication ci-dessus) que pratiques (absence d’observations).
Par contre je suis d’accord sur un point : si le suicide animal existe, alors ça doit être un phénomène particulièrement rare.
Poulpeman