C'est pour ça que je parle de réflexes/contraintes et non d'instinct (ce dernier a une forte connotation d'innée) lorsqu'il s'agit de décrire les actions à valeur morale de notre quotidien. C'est pour insister sur le fait que ce ne sont pas des comportement moralement réfléchis.Greem a écrit :Il y a le profond examen moral des conséquences, l'éducation moral qui s'en suit ou l'établissement de règles, puis les réflexes ou les craintes lié à cette éducation. Je ne pense pas qu'on puisse parler d'instinct, nous sommes trop éduqués, en quelque sorte.
Et ces réflexes sont le résultats de bases morales innées modulées par l'apprentissage, l'éducation, l'environnement social, etc.
Nous sommes bien d'accord là-dessus.Greem a écrit :On peut voir ça comme un continuum de teintes de gris (pour reprendre une expression de Denis, si je me plante pas) et il n'empêche qu'une conception morale ou éthique des choses est une conception métaphysique qui à mon avis, ne concerne pas les animaux (ni les bébés).
J'ai donc du mal avec l'idée que les animaux seraient eux aussi pourvu d'un sens moral.
Chez les animaux, les comportements d'entraide tiennent essentiellement de l'instinct (il est possible qu'il y ait un effet de l'apprentissage). Il s'agit de comportements développés au fil du temps car favorables à la survie de l'espèce, et non d'un sens moral.
Cependant, je suis à peu près sûr que les mammifères sociaux ressentent quelque chose qui doit ressembler au "sentiment d'avoir bien agit" que nous connaissons après avoir effectué un acte altruiste, les incitant ainsi à renouveler ce type de comportement. Ca ne veut pas dire qu'il ont un sens moral, mais que leurs actes altruistes sont guidés et renforcés par des facteurs émotionnels.
Poulpeman