yquemener a écrit :
Un texte qui dise ça. Qui dise soit que les seuls soins remboursés sont ceux fournis par une structure psychanalytique et que l'on ne peut pas choisir sa structure. J'essaie de comprendre si c'est une situation provoquée par une mauvaise loi disant que seuls les psychanalystes sont abilités à soignés l'autisme ou si c'est une situation de fait causée par le fait que les seules structures reconnue par l'État sont à mouvance psychanalytique mais que rien n'empêche d'autres structures d'exister avec le même statut.
Dans le premier cas, ça veut dire qu'il y a une loi à changer, dans le deuxième cas ça veut dire qu'il faut plus de médecins non psychanalystes dans les structures spécialisés envers l'autisme.
Salut,
Je vais essayer d'être clair (ce n'est pas une de mes qualités).
Malgré, que l'on sache que l'autisme est un trouble du cortex.(je résume)
L'autisme est classé en France dans les psychoses infantiles, contre l'avis de la communauté scientifique et de l'OMS.
A partir du moment on l'autisme est considéré comme une psychose, au ministère de la santé, il rentre dans la case psychiatrie.
Donc tout les crédits débloqués pour la lutte contre l'autisme passe par la psychiatrie.
L'autisme étant assez courant entre 1/1000 et 1/300 (selon les sources), il représente une somme importante pour la psychiatrie.
Il faut savoir que le gouvernement paye 600 Euros par demi journée pour un enfant autiste pris en charge en hôpital de jours.
On parle de somme astronomique.
Si la psychiatrie se désavoue, et retire l'autisme de la case psychose infantile, le manque a gagner pour cette dernière est énorme.
A partir du moment ou l'autisme est considéré comme une psychose, les soins apporté sont uniquement psychanalytique, donc la sécurité sociale ou les mutuelles ne remboursent que ce qui est censé être des soins, donc uniquement les prises en charge psychanalitique.
j’espère avoir été clair.
Bien sur les chose commence a changer, la situation a quand même évolué, je vais faire un petit historique:
Dans les années 90, l'autisme étant considéré comme uniquement lié à la "structure familiale pathogène", des enfants sont retiré de leurs familles (le plus souvent, la théorie veux que l'on éloigne l'enfant de la mère, c'est du freudisme poussé a l’extrême). Les victimes de cette théorie, sont souvent les parents isolés.
La méthode TEACCH venu des Etat Unis apparaît en France, la méthode est a l'opposé de la psychanalyse, l'une considère qu'il faut apprendre/éduqué l'enfant, lui apprendre l'autonomie, l'autre considère que l'enfant a un blocage psychologique, qu'il faut qu'il se débloque seul en détruisant l'anxiogène familiale, souvent la mère (je résume).
La psychiatrie attaque violemment ces nouvelles méthodes, malgré des résultats prouvés scientifiquement. il caricature ces méthodes en les traitent de dressage. Le TEACCH reste marginale et seul les associations/parents l'utilisent.
En 2002, sous les attaques violentent des familles (plaintes, conseil constitutionnel, rapport scientifique), le gouvernement est obligé de changer la lois, dorénavant, l'internement de force des enfants est interdite, les parent ont le droit de choisir les soins pour leurs enfants, les méthodes éducatives (TEEACH, PECS ) se démocratise dans les cercles privés. La psychiatrie garde les clés de la prise en charge officiel et donc des crédits pour l'autisme. Mais la brèche est ouverte, les professionnels mondial de l'autisme montre la France du doigt. L'OMS accuse la France de mauvais traitement de l'autisme. La vue médiatique de l'autisme change, on s'appercoit que l'autisme existe en France. les maisons de l'handicape commence a prendre au sérieux l'autisme, le nombre de cas explose en France.
Pour exemple, on est passé de 0 autiste (reconnu comme tel) dans ma région, a 300 en 2ans.
Mais la situation de la prise en charge n'évolue pas, la psychiatrie garde toujours la maîtrise des moyens. Les familles demandent de leur coté qu'un plan autisme soit mise en place (état des lieu, état des prises en charge, résultat de la psychiatrie).
Il faut attendre 2009, pour que le plan autisme commandé par le gouvernent, sous la pression des familles, sorte. La psychiatrie est mis a l'index. Le plan autisme parle d'une situation dramatique. Il demande une orientation rapide des prises en charge vers un coté éducatif (ABA, TEACCH Ecc..), l'intégration des enfants dans les structure scolaire, la mise en place de structure adapté et de centre diagnostique. Le gouvernement est obligé d'admettre que l'autisme n'est pas une psychose. Un moratoire sur le packing est voté. La psychiatrie se fait toute petite, elle ne conteste pas les conclusions. C'est une victoire sans égale des familles d'autistes.
Aujourd'hui, la victoire est amère, les crédits qui devait être débloqué, sont partis dans la psychiatrie, 50 ans de croyance des médecins ne s'évapore pas par magie. Le lobbying de la psychiatrie s'est emparé du plan autisme pour le mettre a sa sauce.L'autisme est toujours considéré comme une psychose infantile malgré les promesse du ministre de la santé de l'époque. Malgré tous des associations ont réussis a créer des structures, certain professionnel tel que les psychologues ont changé leur point de vue. Ils travail sur des méthodes éducatif (NON PRIS EN CHARGE). La mentalité de la population a changé. Mais la psychiatrie garde toujours une main d'acier sur les prises en charge.
La psychiatrie a changé de tactique, dorénavant, il refuse de posé un diagnostique "d'autisme", il parle de trouble du comportement, cela leur permet de garder leur part du gâteau. Le diagnostique est très important, elle permet au famille de mettre en place des prises en charge adaptés, sans diagnostique, les familles sont baladés dans les structures psychiatriques.
Face au changement de tactique de la psychiatrie, nous aussi nous avons changé de tactique:
Une prise en charge éducative coûte beaucoup moins chère pour la communauté qu'une prise en charge psychanalytique.
(pour un ordre d'idée une prise en charge éducative coûte ~1500 euros par mois, l'enferment des enfants en Hôpital de jours coûte 600 euros la demi-journée). Nous nous sommes réunit en collectif et on tente de saisir le conseil économique, si on arrive à réunir 500000 signature, le conseil économique sera saisie (modification de la lois 2009). Le conseil économique ne pourra que souligner l'absurdité des dépenses (surtout avec aucun résultat). On pense que se sera le cou fatal porté a la psychiatrie.
http://www.autistessansfrontieres.com/petition.php
De toute façon, les chose ne peuvent que changer. La France est totalement isolé sur la scène internationale. Les associations s'organisent en collectif, les médias prennent parti pour nous, des formations universitaires ABA s'ouvrent. Les chose vont changés, le problème reste le temps que cela va prendre , car pour nous la situation est urgente. On a besoin de crédit pour former les gens, on a besoin de structure. Puis on en a marre de ce battre contre la psychiatrie... On a d'autre chose a faire comme s'occuper de nos enfants.
Voila le résumée de l'historique de la prise en charge de l'autisme ces 20 dernières années en France. Ça semble hallucinant et pourtant c'est une réalité, ca ce passe dans un pays civilisé.
C'est un bonne exemple des conséquences quand une pseudo-science devient une institution.
Pour compléter un trés beau reportage passé sur France 5 au mois de mai, on retrouve en gros ce que je dit avec des témoignages et la réussite d'une prise en charge éducative:
http://videos.france5.fr/video/iLyROoafzAXo.html
Brève de comptoir a écrit :Il est question de l'autisme lourd, pas de celui de Rain man, ça a été précisé juste dans le post précédent...
Donc en gros rien à changé... C'est Francis Perrin qui essaye depuis des années que ça change également. Il était repassé à Envoyé spécial il y a peu et il disait que ça n'avait pas du tout changé...
Il utilise une pratique ABA peu suivi en France apparemment. Qu'est ce que tu peux en dire bati ?
Salut,
La véritable méthode ABA est inapplicable en France,
Il faut travailler 40 heures par semaines avec l'enfant (parent, éducateurs, psychologue formé), le coût de reviens mensuel a la charge de la famille est estimé à 2500 Euros. (Francis Perrin peu la mettre en place)
Donc pratiquement impossible dans ça mise en place, de plus le personnel formé a cette méthode est très faible (ou bien, la famille envois son propre éducateur en formation).
Leurs résultats sont impressionnant (ça en devient presque suspect), j'ai vu des autistes (syndrome d'asperger) parler normalement et poursuivre des haute-étude avec cette méthode.
J'utilise de l'ABA (je suis formé la dessus)avec mon fils mais je le mélange a d'autre méthode. Les Nord Américains sont plus pragmatique que nous, il mélange souvent eux aussi d'autre méthode, il ne reste pas fixé sur une seul méthode.
Maintenant en ce qui concerne les résultats de la méthode annoncés , je suis suspicieux, pour une raison simple, ABA fait une prés-sélection des gamins qu'ils prennent en charge. Il est certain qu'avec cette pré-sélection ils peuvent annoncé 80% de réussite.
Ca reste une très bonne méthode d'appoint (a compléter avec du TEACCH et du PECS pour les non-verbale), les gosses progressent bien.
De toute façon, il n'existe aucune méthode miracle. L'autisme ne se soigne pas, on peu atténué les comportements divergents, ou réussir a intégrer les enfants dans la société.
Mais au final un autiste aura toujours une interaction sociale déficiente.
Cordialement,