Cartaphilus a écrit :1 - Affirmer sur le même mode que celui du croyant « je crois que dieu n'existe pas », serait se placer, pour celui qui l'affirme, à un niveau de preuve équivalent à celui de la
foi [B.– 2],
croyance assurée à la vérité de quelque chose ;
Je suis d'accord! Mais c'est très important (comme tu viens de le faire) de préciser que c’est le
mode et donc
l'individu qui fait la différence à propos de savoir si « ne pas croire » est une croyance ou non!
C’est pour ça que, dans mon texte précédant, je dis que ce n'est pas tout à fait erroné de considérer certaines « non-croyances » comme des croyances, car tout dépend de
comment l'individu conçoit, gère et exprime la chose pour lui-même.
La façon d'ont la plupart des sceptiques traitent « ne pas croire en Dieu » n'est effectivement pas une croyance,
je suis d'accord, mais dire à M. et Mmme tout le monde que ne pas croire en Dieu n'est pas une croyance n'est souvent pas efficace, car ils sont portés à faire le même raisonnement que j'ai fait précédemment : où je dis que toute information acceptée comme étant vrai, ou non, devient un savoir personnelle, et donc une oppinion, une « croyance » ou une « conviction » en quelque sorte.
Je
crois pense que le mieux est de souligné (comme je l’ai fait) que ce n’est pas parce qu’on ne peux pas prouver qu’une chose existe ou non, qu’ils ont tous les deux la même chance d’exister. Autrement, les gens raisonnent comme suit :
- Qu'est-ce qu’une croyance? C’est un acte de foi parce qu’on ne peut prouver que ça existe! (heum, ouais, c'est logique !)
- Mais puisqu’on ne peut prouver que ça n’existe pas : accepter et considérer que ça n’existe pas est aussi un acte de foi, car il n’y a pas de preuve que ça n’existe pas! (heum, ouais, c'est logique !)
Le fait qu’il n’y ait pas de preuve, dans un sens comme dans l’autre, justifie (pour plusieurs) de considérer la non-croyance comme étant une croyance en elle-même. Dès qu’il n’y a pas de preuve de l’existence ou de la non-existence d’une chose, les gens lambda sont portés à mettre croire/ne pas croire sur un pied d’égalité! (C'est une erreur, mais c'est ce qui se passe.)
Je les comprends, je raisonnais moi-même comme ceci pendant ma période zozo!
Aussi, les analogies — pour ce sujet — ne sont pas de bons outils pour les aider à saisir la réelle différence entre croire/ne pas croire, car elles sont souvent mauvaises...
Ildefonse a écrit :Pensez vous qu'être chauve est une coiffure ?
Ce n’est pas une bonne analogie, car c’est effectivement un choix de « coiffure » (en quelque sorte) que l’on peut demander à notre coiffeuse (de nous raser la tête).
Hallucigenia a écrit :Il y a de très nombreux sujets dans lesquels on en parle, en répétant toujours les mêmes arguments, les mêmes images ("Si l'athéisme est une croyance comme les autres, alors non-fumeur est une marque de cigarettes comme les autres")
Mauvaise également, car si vous vous adressez à quelqu’un de brillant (comme moi

) il va vous répondre qu’un fumeur n’est pas plus une marque de cigarette qu’un non-fumeur.

(ce qui est exacte !)
Ce genre d’analogie ne fera que tourner en rond, car d'autres pourraient p. ex. vous sortir : « ne rien faire est une action, un acte ==> celui de ne rien faire! Lorsque je ne fais rien, je fais l’acte de ne rien faire! » Ou encore : « le
noir est peut-être une absence de couleur, mais ça demeure tout de même une couleur qu’on peut choisir et se servir, comme les autres couleurs.»
Fiez-vous sur moi, je suis un ancien zozo (modéré) et je vous assure que les analogies — pour cette question — ne sont pas efficaces avec les croyants ou les personnes lambda!
Poulpeman a écrit :Est-ce que ça marche aussi avec les lutins à trois jambes et deux têtes ?Suis-je un croyant si je crois qu'ils n'existent pas ?
Tu à raison Poulpeman mais ta réponse n’est peut-être pas assez développé pour les mettre sur la bonne piste. Ta
croyance conviction que les lutins n’existent pas n’est pas basée sur un acte de foi, mais sur les probabilités et sur la charge de la preuve !
Ce sont
ces deux notions qu’il faut impérativement tenter
de lier à ce sujet. Il faut les publiciser et les expliquer. Si vous débutez uniquement par dire au croyant que ne pas croire en Dieu n’est pas une croyance, ils auront tendance à se refermer et à considérer que vous êtes « bouché » (fermé d'esprit). Il n’est donc pas superflu de faire comme j’ai fait, c'est-à-dire de leur dire qu’effectivement certaine personne peuvent gérer le fait de ne pas croire comme étant une croyance, mais que ce qui fait toute la nuance ou la différence, c’est lorsqu’une opinion (devenue conviction) ne l’est pas, car basé sur un acte de foi, mais
à cause du pourcentage de probabilité et de la notion de la charge de la preuve!
Il faut impérativement nommer et expliquer ces deux aspects, à chaque fois, selon moi! En tout cas, moi, c'est lorsque j'ai découvert ces notions et que je les aie saisit que j'ai commencé à modifier mes façons de raisonner !