
J'ai dans ma famille qqn qui pense que l'existence d'êtres vivants comme certaines espèces de phasmes, dont le corps ressemble à s'y mépendre aux feuilles des arbres ne peut s'expliquer par le jeu du hasard et de la sélection naturelle.
Voici son raisonnement :
Comment puis-je lui montrer que son raisonnement ne tient pas ?J'ai du mal à croire qu'il n'y ait pas la manifestation d'une intelligence derrière la perfection dans l'art du camouflage dont les phasmes bénéficient : Les attitudes de ces arthropodes peuvent, certes,être issues d'une évolution type "Darwin", mais comment peut-on croire que c'est par un simple effet du hasard, associé à une sélection naturelle, que les corps de ces insectes ont fini par tant ressembler aux brindilles sur lesquels ils se déplacent ?
Certains phasmes macroptères (les Phyllies du Sud-Est asiatique) ont des ailes qui ressemblent presque parfaitement aux feuilles des végétaux environnants.
En remarquant qu'il n'existe pas de forme d'ailes intermédiaires (à mi-chemin entre les ailes "classiques" et les ailes "feuilles", on a du mal à imaginer la succession incroyable de hasards dont Dame Nature a eu besoin pour parvenir à ce chef d'oeuvre.
De plus, tant que la ressemblance n'a pas été atteinte, pourquoi la loi de Darwin n'a-t-elle pas conduit à la disparition d'une espèce d'insectes si mal équipés car encombrés par de grosses ailes aux conceptions si peu rationnelles et qui ne permettaient encore pas à leurs propriétaires de tirer profit d'un camouflage intéressant ?
D'ailleurs, on peut montrer par des calculs qu'il est très hautement improbable que, par la seule loi du hasard, il ait existé un seul de ces insectes :
L'aire des terres émergées n'a jamais dépassé 200 000 000 000 000 m². En supposant que, sur chaque m² de terre, il y ait eu en moyenne, en permanence, 500 insectes de ce type (ce qui est, bien entendu, grandement surévalué), on aboutit à un maximum de 200 000 000 000 000 x 500 = 100 000 000 000 000 000 insectes de ce type vivant de concert à la surface du globe. Sachant que les insectes existent depuis environ 400 000 000 années et que ce type d'insecte est assez gros, donc a une formation qui prend du temps, il ne peut guère y avoir eu que
1 000 000 000 renouvellements de ces insectes. Ainsi, depuis la création de la terre, le nombre d'insectes comparables n'a pas pu dépasser le nombre déjà astronomique de
100 000 000 000 000 000 x 1 000 000 000 =
100 000 000 000 000 000 000 000 000 (nombre qu'on peut lire 10 exposant 26).
Par ailleurs, en effectuant un dessin très grossier d'une feuille, il faudrait un minimum de 200 points noirs ou blancs (10 points sur 20 points, chacun de ces points pouvant prendre un parmi 2 aspects : blanc ou noir).
Le nombre de dessins différents pouvant être formés avec ces points, en changeant les aspects, est 2 exposant 200, soit à peu près 10 exposant 60, c'est à dire
1 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 dessins différents. Ainsi, même en supposant que les 10 exposant 26 insectes comparables aient été différents, la probabilité que le seul hasard ait pu conduire, ne serait-ce qu'une fois, à un aussi grossier dessin de feuille est de
(10 exposant 26) : (10 exposant 60) = 10 exposant (-34). Ce qui signifie que la probabilité que, dans tout l'univers, le hasard ait jamais produit une forme et une couleur aussi ressemblantes est quasiment nulle. Il me semble donc évident (avec une probabilité de plus de 99,99999999999999999999999999999999%) que toutes les modifications ne sont pas imputables au seul hasard.
Miky