Salut Poulpeman,
Poulpeman a écrit : Enlève les lois et tu verras que peu de gens changeront leur comportement, ou le changeront peu. Les normes sociales sont bien plus efficaces que les lois pour prévenir les comportements criminels.
D'ailleurs les lois n'ont pas toujours existé, et il n'y avait pas forcément plus de crimes à ces époques.
Comment se fait-il, alors, que nous en ayons un besoin impératif ? Sinon, en effet, à quoi bon, puisque nous serions si civilisés ?
HMS_Endeavour a écrit :L'humain est un mammifère social. Il a des instincts sociaux comme tous les mammifères sociaux. Ne pas y croire, c'est refuser de croire des pans entier de l'anthropologie, de la psychologie, de la sociologie et de la biologie.
Si tu ne crois pas à l'instinct social, tu devrais faire l'expérience d'aller vivre en ermite, coupé de tout contact humain. Tu verras que ça te manquera très vite
Pour reprendre ton exemple : il ne faut pas confondre, je crois, instinct social et besoin relationnel. A l’origine et très schématiquement, c’est au contact de l’autre, dans la confrontation (le conflit) de mon désir et du désir de l’autre, que « je » émerge dans la petite enfance. « Je» se structure par et à travers cette relation. Alors naturellement, l’autre devient la condition indispensable à sa sensation d’exister, à ce pauvre « je ». L’isolement est un deuil de l’autre et partant, de soi-même. C’est une sorte de mort. Cela appartient au domaine de la structuration mentale, du psychologique. Pas de l’instinct.
Certains font le choix de l’isolement (absolu parfois) et s’en portent très bien (j’en connais personnellement mais ça, on s’en fou). La sensation de vide qui en découle pour la plupart d’entre nous est (ou est devenue) étrangère à certains. La présence de l’autre n’est plus la condition de base pour se
« sentir être
» (je mets de gros guillemets). Un instinct étant commun à tous les membres d’une espèce donné, a priori, on ne peut y échapper. Ou alors, je ne sais vraiment pas ce qu’est un instinct. Comment font-ils ces gars là ? Un instinct, ça ne passe pas à la trappe comme ça. (genre une abeille un peu feignasse, qui ne veut plus "pistiller" et puis qui se loue, tranquille, un gros coléoptère, afin de faire le tour des jardins sans se fatiguer, histoire de voir si l'air y est meilleur). Ces types (et ces femmes d'ailleurs, il y en a), ce sont des mutants ? Ou bien peut-il y avoir une remise en question de l’instinct social ? Est-il impossible de réfléchir par soi-même en s'affranchissant un peu de certaines conclusions scientifiques ? L’être humain semble être bel et bien capable de transcender la condition (rhooo le lieu commun, le cliché !) que l’on s’évertue, à mon avis, à lui attribuer au prétexte que c’est le lot du plus grand nombre.
J’ai une autre question (fait braire avec toutes ses questions celui-là, y comprend rien ou quoi). Ha pis non ! Je suis encore trop long. J'en suis conscient.
Pour finir, je me laisse aller à une allégation, tiens ! De temps en temps, ça fait du bien.
Si on étudie « exclusivement » (j’ai bien dit exclusivement) l’Homme à l’aune de ce qu’est le plus grand nombre, on risque d’être méchamment déçu (par l’Homme)…
Reformulée de façon méprisante et prétentieuse, cela donne :
Est-ce en se bornant à l’étude du mouton que l’on peut prétendre comprendre le règne animal ?
Pas gentil ça. Tapez pas tous en même temps !
A ne pas prendre au pied de la lettre tout de même. C’est une idée générale. C’est tout.
Rappel :
« Instinct » (wiki ? pédia ! ) : «L’instinct est la totalité ou partie héréditaire et innée des comportements, tendances comportementales et mécanismes physiologiques sous-jacents
des animaux. Présent sous différentes formes chez toutes les espèces animales, son étude
intéresse nombre de sciences : biologie animale (éthologie et phylogénie), psychologie, psychiatrie, anthropologie, sociologie et philosophie.
Chez l'homme, il constitue la nature qui s'oppose
traditionnellement au concept de culture.»
Je relève : « Chez l'homme, il constitue la nature qui s'oppose traditionnellement au concept de culture. ». Qu’est-ce à dire ? Qu’il y a effectivement débat.
Cordialement, Jean-Alain
Fluctuat nec mergitur.