Je ne rejette pas totalement l'art contemporain, il y a des choses très intéressantes qui se font dans ce domaine, d'autres moins.
L'art québécois est trop dépendant du gouvernement, des fonctionnaires qui décident ce qui est bon ou pas à la place du public, et des dogmes universitaires.
Les dogmes universitaires imposent une sorte de "pensée unique", que les étudiants et artistes remettent rarement en question. C'est une sorte de secte qui fait un lavage de cerveau, et le public ne suit plus vraiment, tandis qu'un certain snobisme consiste à "faire semblant" d'aimer des choses très hermétiques.
Si j'en parle sur un forum de sceptiques, c'est que je crois qu'il y a une certaine supercherie derrière tout cela, qui mérite qu'on s'y arrête pour y réfléchir. Après tout, ce sont nos impôts qui financent cela.
D'ailleurs un des principaux DOGMES que la secte a créé pour faire taire toute critique est que le "beau" et le "laid" sont des critères inadéquats pour juger leur art.
Le beau et le laid seraient des constructions de la culture et de l'expérience personnelle du spectateur, et n'auraient par le fait même, rien qui puisse être universel. C'est vrai, mais en partie seulement...
Partie 1:
http://les7duquebec.com/2009/06/07/sida ... s-arts-14/
Partie 2:(...) Mais 1909 a vu la production de deux œuvres qui, par leurs explorations atonales, ont tout fait chavirer. Il s’agit d’Erwartung, d’Arnold Schoenberg, et des Six pièces pour orchestre, du disciple du précédent, Anton Webern. La brisure avec la tradition harmonique et mélodique était ici consommée, même si Schoenberg n’allait pas composer systématiquement avant une douzaine d’années selon sa théorie dodécaphonique où toute tonalité était définitivement abolie, les douze tons de la gamme étant traités sur un pied d’égalité.
Après Schoenberg, ce fut le tohu-bohu, les écoles, sectes, révolutions et contre-révolutions se multipliant à l’infini : sérialisme, musique concrète, musique aléatoire, néo-sérialisme, alouette. Elles ont ceci en commun : presque personne ne les écoute. Demandez au mélomane moyen s’il connaît trois noms de la musique contemporaine et, plus probablement, il ne pourra en nommer un seul. Et pour cause. Aucun compositeur de musique sérieuse contemporaine n’a atteint à une renommée serait-elle un tantinet populaire. Aucun! Il n’en était pourtant pas ainsi auparavant. Beethoven à son époque était une idole et, à sa mort, son cortège funéraire comptait plus de 100 000 admirateurs.(...)
(...) On peut donc conclure à l’échec de toute l’entreprise. Il est grand temps de fermer le chapitre et de passer à autre chose. Les monstres qui ont vu le jour dans les laboratoires de ces compositeurs, davantage des blouses blanches du son que des compositeurs, n’ont jamais eu la force de vivre au grand air. Ils sont nés grâce au système absurde de bourses décernées entre pairs et, sans cette injection artificielle de fonds, ils ne survivraient pas. Fermons le laboratoire.
http://les7duquebec.com/2009/06/28/sida ... ts-2-de-4/
(...)En danse, les chorégraphes et leurs musiciens se sont occupés de choses qui ont l’air de moins en moins d’une danse, de plus en plus d’une série de convulsions plus ou moins organisées. Je me rappelle le manifeste d’un certain Jean-Pierre Perreault, que certains critiques saluaient comme un génie de la danse, où celui-ci disait qu’il ne se vouait plus qu’au geste de la marionnette, au mouvement cassé, brisé, déchu. Exactement le contraire de l’impulsion la plus élémentaire de la danse, qui procède de la joie, de l’exultation, de la tentative d’exprimer l’esprit libéré de la chair.
(...) Ce qu’ont tenté de faire tous les autres arts est la même chose que ce que les auteurs les plus autistiques ont fait en littérature : on a pris les support de chaque art – mot, son, couleur, forme – et on en a fait l’unique objet de considération. C’est ainsi qu’en littérature, on a vu certains marginaux asséner leurs lecteurs et auditeurs d’interminables onomatopées éviscérées de tout sens, et appeler ça de la poésie, du théâtre ou du roman. Évidemment, la supercherie ne peut pas fonctionner longtemps. Ça peut être amusant et même divertissant un soir – mais pas deux. La littérature, pour continuer de vivre, n’a pas eu le choix que de s’en tenir au langage commun et son discours du sens. Mais dans les autres arts, voici cent ans que la supercherie perdure.