HarryCauvert a écrit : "On" peut effectivement le demander (et "on" s'en prive pas!) mais il est aisé de rétorquer que si les femmes ou les Noirs (*) ont fini par être reconnus libres et égaux, ce n'est pas à cause d'études psycholosociotrucologiques (**).
Ce n'est pas non plus un quelconque "principe de précaution" qui empêchait les femmes ou les Noirs (*) d'être les égaux des hommes Blancs, mais le sexisme et le racisme.
Il y a une confusion de votre part entre droits civiques et discrimination objective!
L’égalité de droit entre les personnes n’empêche pas une discrimination objective liée à l’exercice d’un rôle ou d’une fonction. Par exemple, personne ne nie que les aveugles ou les paraplégiques aient des droits civiques égaux aux personnes douées de vision et capables de marcher. Cela leur permet de revendiquer l’accès aux transports en commun, mais cela n’oblige pas un employeur à les engager comme chauffeurs d’autobus ni aux services sociaux de les accepter comme famille d’accueil.
Reconnaître que les lesbiennes et les homosexuels ont des droits égaux empêche qu’ils soient victimes de discrimination dans l’emploi ou dans l’accès aux services. C'est en effet la même chose que pour le sexe ou la "race". Dans le cas de minorités visibles, certains États vont même plus loin et se dotent de politiques de «discrimination positive » dont l’intention est de permettre de surmonter une longue tradition de discrimination (non objective) qui hypothèque l’entrée des personnes de ces groupes à certains emplois.
Mais lorsqu’une caractéristique objective d’une personne de ces groupes entre en conflit avec un rôle ou une fonction, l’égalité de droit n’est plus dans la course. Si le sexe la race ou une limitation physique devient un handicap à ce rôle ou cette fonction, les établissements sont considérés tout à fait en droit d’exercer une discrimination.
Les exemples pour le sexe, la "race" ou l’orientation sexuelle sont plus rares que pour les limitations physiques, mais il y en a. Dans les prisons pour femmes, certains postes et certaines fonctions sont interditent aux hommes. Inverssement, les femmes ne sont jamais acceptées dans les sous-marins canadiens. Il n'y a pas de preuves objectives que les couples de même sexe présentent un désaventage significatif pour leurs enfants, mais si c'était le cas les droits civiques n'y changeraient rien. Il n'y a pas de «doit à l'adoption».
Au canada, cependant le principe de précaution dont nous parlions plus haut s’est appliqué symétriquement aux parents plutôt qu’aux enfants. Pour éviter le risque d’une discrimination « homophobe », l’État semble avoir accordé un accès à l’adoption au détriment du droit de précaution qui aurait pu être évoquer pour les enfants. Il faut croire que certains lobbys sont plus puissants que d’autres.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell