Hibou a écrit :Selon certains, ce n'est pas la loi de l'offre et de la demande qui détermine les prix.
Le prix, si, c'est le résultat de l'équilibre entre des offres et des demandes. C'est la notion de valeur et sa relation avec le prix qui est contestée. Est ce qu'une pomme a de la valeur parce qu'on a travaillé pour la produire ou est ce qu'elle en a parce qu'en la mangeant on peut se rassasier ? C'est quasiment de la philosophie.
Il faut juste noter que le prix est parfois décorrélé du travail fourni (on peut trouver une pomme sauvage par hasard en se promenant) ou de la valeur nutritive (on peut être alergique aux pommes).
Le fait est que le prix en devises est un outil très pratique car il fournit une grandeur numérique de la valeur et qu'on peut alors le manipuler avec tous les outils mathématiques. On sait que c'est un outil imparfait pour quantifier des choses comme la motivation humaine, mais tant que la plupart des humains sont prêts à vendre leur travail contre de l'argent, c'est une approximation qui marche assez bien.
Je vais me faire lyncher par les "vrais" marxistes, mais une des bases de la philosophie marxiste de l'économie est que la véritable valeur d'un objet dépend uniquement du travail qu'il a nécessité. Y faire jouer l'offre et la demande ne fait que décorréler le prix de la valeur véritable de l'objet en attribuant de la valeur à ce qui est produit en quantité insuffisante. Cela incite à créer de la rareté plutôt que de l'abondance. Assez logiquement, on en vient dans cette philosophie à considérer que les profits sont des anomalies. (Attention, je ne suis pas là pour défendre cette philosophie mais juste pour l'expliquer et l'utiliser en illustration)
Hibou a écrit :Le prix d'un produit est déterminé par le prix que l'acheteur est prêt à payer pour l'acquérir. Le commerce est basé sur le profit maximum que l'on peut tirer d un bien, pas de son utilité pour la societé ou de la personne.
C'est exactement cela, la loi de l'offre et de la demande. Et dans l'idéal libéral, on considère que le prix d'un bien indique son utilité pour la société (on comprend pourquoi marxisme et libéralisme sont rarement d'accord même s'ils ne sont pas foncièrement incompatibles)