Kraepelin a écrit :Je crois que c'est à peu prêt le projet des "Queer" mais je ne suis pas sûr. Leur idéologie implique la fin des catégories et est assez compliquée.
(...)
En fait, je veux simplement vous montrer qu'ils peuvent adopter un discours très organisé. Vous devinerez que je ne partage pas ce discours, mais je le donne en exemple pour montrer qu'un discours organisé ne représente pas, pour moi, une preuve de bon droit.
Eh bien pour moi oui: si quelqu'un présente des arguments rationnels pour défendre une pratique, ça me séduit plus que de juste dire «Ce n'est pas conforme à la tradition/normalité/nature donc c'est mal/risqué».
Je pense que la sexualité entre adultes consentants n'a pas à être réglementée.
Je pense qu'une personne ayant des préférences spécifiques lors de sa sexualité avec un ou plusieurs autres adulte consentants, ne fera pas forcément un moins bon parent qu'une personne ayant des préférences sexuelles plus communes.
Je pense aussi que notre conception de l'identité sexuelle est une construction sociale que l'on devrait progressivement déconstruire pour permettre aux individus d'être ce qu'ils veulent sans qu'ils se sentent obligés de se conformer à la majorité ou à un stéréotype.
Je pense qu'un enfant a simplement besoin d'avoir des adultes qui l'élèvent et qui l'aiment, et que leur sexe ou leur sexualité (si faite en privée) n'a pas d'incidence significative sur son développement.
Pour les pédophiles vous aller un peu vite. Ils ont des arguments pas plus bêtes que ceux que j'ai lu sur ce forum. Ils montrent que la pédophilie est présente dans la nature et qu'elle a sa place dans plusieurs cultures sans que cela ne semble traumatique pour les enfants. C'est vrai! Ils prétendent que ce sont les agressions d'enfants (les viols) (et/ou la stigmatisation sociale) qui produisent des effets désatreux et non pas le contact sexuel lui-même. D'après eux, le viol des enfants est dommagable au même titre que le viol des adultes. Autrement, ils croient que les contact sexuels sont bénéfiques pour les enfants comme le seraient ceux des adultes.
On ne parle plus d'adultes consentants donc on change complètement de registre.
Mais je pense que l'opinion publique va forcément évoluer pour devenir plus «nuancée». Par exemple, à la limite on pourrait dire qu'une personne qui serait pédophile mais non-incestueux (donc qui n'est pas attiré sexuellement par ses propres enfants) pourrait faire un aussi bon parent que n'importe qui. Également, c'est certain que violer un enfant est plus traumatisant que s'il est «consentant». C'est sûr que le contexte socioculturel amplifie le traumatisme de la victime. C'est sûr aussi qu'une personne qui éprouve une attirance forte pour les enfants mais qui réussit à se retenir et à ne jamais passer aux actes ne mérite pas d'être considéré comme un criminel mais plutôt comme la victime d'une maladie. Bref, on a tendance à un peu trop «diaboliser» le pédophile tant qu'à moi (par rapport à un meurtrier, par exemple) et peut-être que ça va s'atténuer de ce côté-là.
Mais, malgré tout ça, il demeure que le sexe entre un adulte et un enfant est une ligne que l'on n'est pas proche de franchir et qui est beaucoup plus lointaine que de, par exemple, faire accepter que les vêtements traditionnels féminins puissent être portés par un homme sans que cela n'atténue sa capacité à bien élever un enfant. L'argumentaire des pédophiles est bloquée par le fait que le consentement sexuel d'un enfant n'est pas valable puisque l'enfant n'est pas un être rationnel pouvant faire des choix éclairés.