Etienne a écrit : Carrément...
Tu peux citer une insulte ou tu va juste me répondre encore mais euh de quoi je parle ?
D’après-toi, j’t’ai demandé combien de fois* d’arrêter de m’accuser d’être de mauvaise foi quand je discute avec toi? Quand tu fais ça, tu m’accuses d’être malhonnête, c’est très insultant et c’est extrêmement déplaisant. Au lieu de te dire que tu t’es peut-être mal exprimé ou que tu as peut-être mal compris mon intervention, tu sautes tout de suite à la conclusion la moins productive.
Alors tu parles de quoi? Pourquoi deux fois? Tu fais allusion à une autre discussion?
Etienne a écrit : On s'en fout du ton.
Mais non voyons donc. Le ton est une des fonctions de la communication qui sert à colorer le message. Caroll ne cache pas son mépris pour le bio et de fait (voir l’intro. La citation qu’il a choisie* n’est pas innocente), il nous montre son biais.
Etienne a écrit : Caroll est incompétent et confonds/amalgame bio et biodynamise
Effectivement. De un, Caroll n’est pas un spécialiste de la question, ce qui lui donne toutes les chances de se gourer; et de deux, son idéologie économique (le capitalisme productiviste*) compte sur la science pour subsister. Ça fait donc de lui un scientiste. Normal qu’il perçoive comme une menace toute idéologie économique contraire (comme le bio).
Etienne a écrit : Les fondements du bio ce sont une idéologie et un cahier des charges
C’est vrai, mais l’idéologie est à géométrie variable et le cahier des charges aussi. Ce qui passe pour du bio au Canada ne passerait jamais en Suisse, par exemple. Et puis, je ne vois pas en quoi l’application d’un cahier des charges relève d’une attitude anti-scientifique.
Etienne a écrit : qui reposent ne t'en déplaise sur des à priori qui relève du mythe, de la croyance et de la superstition.
C’est faux. Mais en plus, tu accuses les facultés d’agronomie qui enseignent l’agriculture biologique de charlatanisme. Ce n’est pas sérieux et ça montre bien ton manque de discernement (puisque tu endosses les propos de caroll).
Etienne a écrit : L'agriculture scientifique ne refuse à priori aucune méthode.
C’est exact. On peut donc dire que l’agriculture biologique est scientifique (contrairement au biodynamisme). Le mot clé est « a priori » et il est vrai que certaines méthodes n’ont pas encore passé le filtre du principe de précaution. Ecarter des découvertes scientifiques pour des raisons de sécurité, ce n’est pas antiscientifique.
Evidemment, les scientistes comme Caroll ne peuvent l’accepter parce que l’idéologie économique sur laquelle est fondée l’agriculture biologique est en contradiction directe avec le productivisme et le consumérisme.
L’idéologie économique sur laquelle repose l’agriculture biologique est encadrée par des règles éthiques différentes de l’agriculture « conventionnelle », il est normale que ses pratiques diffèrent. Par exemple, je laisse sortir les vaches tous les jours, pas mon voisin. Ça me donne plus de travail et je suis donc moins productif que lui. Mais en quoi est-ce anti-scientifique?
Caroll omet cet aspect *quand il dit que le bio est moins efficace*, et de fait, son article est donc incomplet (en plus d’être trompeur), comme je l’ai fait remarquer au début de la discussion.
*EDIT : corrections orthographiques, grammaticales et une précision
« Je préfère me débarrasser des faux enchantements pour pouvoir m’émerveiller des vrais miracles. » - Pierre Bourdieu