Or, depuis quelques années, le vent tourne. De plus en plus de croyants contestent la laïcité de nos institutions,
au nom du droit à la liberté religieuse inscrit dans nos chartes.»
"On" croyait, cela signifie quoi exactement? Ailleurs, comme on France, ont-ils été immunisés, eux? Vous parlez de qui?
Du peuple, des intellectuels, des politiques? Qui sont ces croyants qui font tourner le vent? Ils le font au nom du droit inscrit
dans la charte à la liberté religieuse, dites-vous? Donc, cela ne doit pas être si mauvais en fin de compte?
Je continue à lire le reste de cette présentation que l'on trouve on première page de ce site.

Louise Mailloux, philosophe: «Dieu est partout, de la garderie jusqu’au Parlement.»
C'est la nature même de cette entité depuis la nuit des temps que d'être omniprésent. Vous allez pas me dire
que c'est maintenant que vous le constatez? Ne me dîtes pas non plus que vous avez suivi la cohorte des
nietzschéens dans leur annonce de la mort de Dieu? Vous êtes une sceptique pas une naïve. La croyance est
innée à l'homme, cela aussi, en philosophe vous le savez.
La religion est à la conquête? Tiens, c'est nouveau ça? Vous parlez des juifs? C'est pas clair. Ou vous voulez dire que toutes les religions sont kif kif? Je suppose que le bouddhisme est une religion et non une philosophie pour vous? Je prends par exemple Jean-François Revel, qui ne peut pas être considéré comme un philosophe portant le flanc à la religion, vous en conviendrez, il écrit dans Le moine et le philosophe : «Quant à l'interrogation que nous avons formulée initialement -religion ou philosophie?-, je dirais que, pour moi, la réponse est maintenant claire. Le bouddhisme est une philosophie, pas une religion.»«La religion est à la conquête d’une nouvelle légitimité, cherchant à tirer profit du débat sur les accommodements raisonnables.»
Les bouddhistes participent-ils à cette conquête dont vous parlez? Vous allez expliquer tout ça dans votre conférence, je suppose, parce qu'ici, dans cette présentation, ce n'est pas clair. En fait, c'est souvent un défaut chez les philosophes. Puisque vous en êtes une, vous devez connaître cet autre pamphlet de Revel, Pourquoi les philosophes?, dans lequel il leur secoue la caisse pour leur culture néfaste de l'imprécision?
Donc, les religions, se résument, chez vous, aux chrétiens et musulmans. Si c'est le cas, vous devriez être plus claire et ne pas mettre toutes les religions dans le même sac. Si vous étiez plus précise, il serait par conséquent plus facile de s'attaquer aux problèmes des religions. Ce n'est pas parce que des musulmans conçoivent la religion avec une bombe sous la djellaba que tous les musulmans participent à cette vue... Il en va de même pour les religions. Bref, ici, ce n'est pas la religion qui vous chicote mais certaines parmi elle. Vous adhérez à une méthode qui prend pour modèle le monothéisme judéo-chrétien et vous construisez vos arguments contre Dieu et les religions à partir de lui. Ça craint comme procédé...Tout ceci avec l’appui d’une part importante de notre intelligentsia, dont certains sont des chrétiens de gauche, voyant dans l’islam une chance inouïe pour ramener la religion à l’avant-plan et défendant une laïcité « ouverte » et multiculturelle. Pour le plus grand bonheur des intégristes religieux.