Le scepticisme, une affaire masculine?
Le scepticisme, une affaire masculine?
J'aimerais aborder, avec une certaine appréhension, un sujet sensible. Comment se fait-il que la majorité, voire la grande majorité, des sceptiques, incluant les participants de ce forum, soient des hommes? Le scepticisme aurait-il un sexe? Pourquoi les femmes ne s'impliquent-elles pas davantage?
Ma petite hypothèse est que les sceptiques passent leur temps à critiquer et à démolir les croyances bizarres des autres personnes, souvent sur un ton désagréable. Cela se fait dans une ambiance antagoniste et compétitive que les hommes apprécient généralement plus que les femmes (équivalent intellectuel d'un match de boxe?).
D'un autre côté, l'immense majorité des prophètes et des leaders religieux de l'histoire sont aussi des hommes. Les hommes sont-ils par nature plus proches de Dieu? Je crois plutôt que dans ce cas-là, mener une religion est une affaire de pouvoir et de statut, et encore là les hommes y sont plus inclinés que les femmes (le mouvement lancé par Raël en est une parfaite illustration).
Ma petite hypothèse est que les sceptiques passent leur temps à critiquer et à démolir les croyances bizarres des autres personnes, souvent sur un ton désagréable. Cela se fait dans une ambiance antagoniste et compétitive que les hommes apprécient généralement plus que les femmes (équivalent intellectuel d'un match de boxe?).
D'un autre côté, l'immense majorité des prophètes et des leaders religieux de l'histoire sont aussi des hommes. Les hommes sont-ils par nature plus proches de Dieu? Je crois plutôt que dans ce cas-là, mener une religion est une affaire de pouvoir et de statut, et encore là les hommes y sont plus inclinés que les femmes (le mouvement lancé par Raël en est une parfaite illustration).
Gnamgnam style est allé trop loin.
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Salut
Il me semble qu'un topic de ce genre existe déjà.
Pour la réponse à la question de la non présence féminine dans ce genre de forum, je pencherai également pour la non attirance (en générale. => est-ce une idée reçue ^^?) au "combat de boxe"/ambiance antagoniste/compétitive. Mais les mentalités et le pouvoir des femmes évoluent petit à petit et se rapprochent de celles des hommes (ainsi donc de la violence).
Mais sinon je ne pense pas que le scepticisme soit une affaire masculine. C'est vrai qu'il y a des généralités qui sous entendent que le féminin utiliserait d'avantage ses propres ressentie/intuitions pour se représenter les réalités (là où l’homme utiliserait en plus grand nombre par rapport au femme, le rationalisme). Mais ce ne sont là que des généralités ... je ne suis pas sur que cette distinction soit réelle.
Si différence il y a, l'origine serait-elle surtout liée à la culture ? ou au corps physique ?
La non présence de ces femmes dans ce genre de forum, pourrait également s'expliquer par le fait d'avoir d'autres centres d'intérêts qui leurs sont, de manière générale, + chères à leurs yeux.
Il me semble qu'un topic de ce genre existe déjà.
Pour la réponse à la question de la non présence féminine dans ce genre de forum, je pencherai également pour la non attirance (en générale. => est-ce une idée reçue ^^?) au "combat de boxe"/ambiance antagoniste/compétitive. Mais les mentalités et le pouvoir des femmes évoluent petit à petit et se rapprochent de celles des hommes (ainsi donc de la violence).
Mais sinon je ne pense pas que le scepticisme soit une affaire masculine. C'est vrai qu'il y a des généralités qui sous entendent que le féminin utiliserait d'avantage ses propres ressentie/intuitions pour se représenter les réalités (là où l’homme utiliserait en plus grand nombre par rapport au femme, le rationalisme). Mais ce ne sont là que des généralités ... je ne suis pas sur que cette distinction soit réelle.
Si différence il y a, l'origine serait-elle surtout liée à la culture ? ou au corps physique ?
La non présence de ces femmes dans ce genre de forum, pourrait également s'expliquer par le fait d'avoir d'autres centres d'intérêts qui leurs sont, de manière générale, + chères à leurs yeux.
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Sur quoi te bases-tu exactement ? Je ne pense pas que le mombre de participant sur un forum donné soit franchement représentatif...Ubu a écrit :J'aimerais aborder, avec une certaine appréhension, un sujet sensible. Comment se fait-il que la majorité, voire la grande majorité, des sceptiques, incluant les participants de ce forum, soient des hommes? Le scepticisme aurait-il un sexe? Pourquoi les femmes ne s'impliquent-elles pas davantage?
Je ne fréquente pas beaucoup de forums, mais sur ceux que j'ai observé où il y a autant de femmes que d'hommes, voir une majorité de femmes, je trouve que les débats peuvent être assez poussés aussi et parfois aggressifs, surtout concernant la politique, les religions et autres sujets d'actualités. Je ne comprends toujours d'où tu sors de telles généralités.Ubu a écrit :Ma petite hypothèse est que les sceptiques passent leur temps à critiquer et à démolir les croyances bizarres des autres personnes, souvent sur un ton désagréable. Cela se fait dans une ambiance antagoniste et compétitive que les hommes apprécient généralement plus que les femmes (équivalent intellectuel d'un match de boxe?).
On parle de septicisme ou de "leaders religieux" ? Le pouvoir (politique, religieux) dans nos société a -trop- longtemps été une affaire d'hommes. A telle point que sur les manuelles historiques scolaires on y trouve très peu de femmes. Pas facile pour les jeunes filles de s'identifier et de trouver une place dans la société. Heureusement, les choses sont en train d'évoluer. Les femmes sont actuellement en train de prendre leur place en tant qu'être humain mais c'est très dur et ça va prendre encore beaucoup de temps avant d'arriver à une réelle égalité. Quand on voit certains journalistes qui préfèrent encore parler des tenues vestimentaires et de la vie de couple des femmes politiques plutôt que de leurs compétences, on voit que le chemin est encore long...Ubu a écrit :D'un autre côté, l'immense majorité des prophètes et des leaders religieux de l'histoire sont aussi des hommes. Les hommes sont-ils par nature plus proches de Dieu? Je crois plutôt que dans ce cas-là, mener une religion est une affaire de pouvoir et de statut, et encore là les hommes y sont plus inclinés que les femmes (le mouvement lancé par Raël en est une parfaite illustration).
Le meilleur moyen de répondre à un mauvais argument, c’est de le laisser se développer jusqu’à la fin. Coluche
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
La réponse est oui





Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Et donc, pour revenir aux religions, il me semble aussi que beaucoup ont été quand-même les instruments de base pour opprimer les femmes...Ubu a écrit :D'un autre côté, l'immense majorité des prophètes et des leaders religieux de l'histoire sont aussi des hommes. Les hommes sont-ils par nature plus proches de Dieu? Je crois plutôt que dans ce cas-là, mener une religion est une affaire de pouvoir et de statut, et encore là les hommes y sont plus inclinés que les femmes (le mouvement lancé par Raël en est une parfaite illustration).
http://atheisme.free.fr/Themes/Femme.htm
Quant au taux de participation des femmes sur ce forum, il faut avouer que le nombre assez élevé de blagues potaches envers les femmes peut être assez repoussoir. Je sais bien que ce n'est pas méchant, mais dès qu'un sujet parle de la condition des femmes (la plupart d'ailleurs dénoncent), je pense qu'il y a un tel malaise que beaucoup ici ne trouve d'autres issus que d'en faire de l'humour noir. En tout cas, ca semble assez difficile d'en parler vraiment sérieusement...
Le meilleur moyen de répondre à un mauvais argument, c’est de le laisser se développer jusqu’à la fin. Coluche
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
à Sélénite,
Regarde aussi qui écrit les articles de la Revue le Québec sceptique. Presque tous des hommes.
Et les grands leaders du mouvement sceptique/rationaliste semblent être très majoritairement des hommes, sauf des personnes comme Susan Blackmore. Il y a Dawkins, Dennett, Sam Harris, Feu Christopher Hitchens, Michael Shermer, James Randi, Steven Pinker, Compte-Sponville, Michel Onfray, Daniel Baril, Albert Jacquard, Normand Baillargeon, Cyrille Barrette, et aussi des auteurs mineurs qui sont aussi en majorité mâles.
Attention: je ne dis pas que les femmes sont moins capables que les hommes de pensée critique. Mais écrire là-dessus paraît moins les intéresser en général.
Regarde aussi qui écrit les articles de la Revue le Québec sceptique. Presque tous des hommes.
Et les grands leaders du mouvement sceptique/rationaliste semblent être très majoritairement des hommes, sauf des personnes comme Susan Blackmore. Il y a Dawkins, Dennett, Sam Harris, Feu Christopher Hitchens, Michael Shermer, James Randi, Steven Pinker, Compte-Sponville, Michel Onfray, Daniel Baril, Albert Jacquard, Normand Baillargeon, Cyrille Barrette, et aussi des auteurs mineurs qui sont aussi en majorité mâles.
Attention: je ne dis pas que les femmes sont moins capables que les hommes de pensée critique. Mais écrire là-dessus paraît moins les intéresser en général.
Gnamgnam style est allé trop loin.
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
La mixité est un thème qui m'a pas mal intrigué, surtout dans mes domaines de prédilection : l'informatique, l'open source, les hackerspace, où la population féminine est extrêmement sous-représentée malgré un environnement qui fait beaucoup d'effort pour être très peu sexiste et semble réellement y parvenir. Quand j'ai commencé à me poser ouvertement des questions, on m'a fait remarquer plusieurs choses. Quelques éléments peuvent s'appliquer ici aussi.
Primo, que savez vous de la population féminine du forum ? Sur internet où on peut choisir son nom et son apparence avec une liberté totale, les participants ne dévoilent leur genre que s'ils le souhaitent (même si ça demande un peu d'habileté pour le faire sans mentir dans la langue de Molière). Pas mal de femme préfèrent utiliser un pseudo neutre pour toute une variété de raison. Notez qu'on est beaucoup aussi a avoir un pseudo asexué, simplement la plupart des membres s'estiment mutuellement males par défaut.
Secundo, il semble bien accepté (c'est en tous cas une thèse féministe qui semble généralement accepté dans les pays Nordiques. Je dois avouer que je n'ai pas, à ma grande honte, cherché à sourcer cette info) que dans notre société, des rôles hommes/femmes se dessinent dés le plus jeune âge. Que ce soit une pure construction sociale ou une réelle différence génétique, on attribue certaines valeurs à la féminités et d'autres à la masculinité. Dire que le "ressenti" et "l'émotion" sont des valeurs féminines au contraire de la logique et de la science, perçues comme des choses plus masculines, permet de voir un peu le problème.
Tertio, il y a des rôles hommes/femmes également admis par un grand nombre (heureusement pas par l'intégralité mais peut être bien par la majorité des gens) : les hommes se mettraient plus en avant et les femmes seraient moins conflictuelles. Là encore, que ce soit vrai ou non, cette croyance existe et est relativement auto-réalisatrice. "Sois un homme!" "Tu as des couilles, oui ou non ?" Ces expressions, on a évidemment moins tendance à les sortir à des femmes. Une femme ambitieuse parvient à se mettre en avant, mais là où un homme modérément ambitieux sera incité à affermir son ego, on considérera naturel pour une femme de chercher une voie plus consensuelle. C'est à relier au passage à la sous-estimation (tant par les hommes que par les femmes) du nombre de participantes à une organisation.
Heureusement que les humains sont des créatures merveilleusement variées et que ces valeurs n'ont pas de prise universelle, ce qui nous permet d'avoir à la fois le scepticisme d'un Gatti testiculé et la grâce et la douceur d'une Florence sur ce forum.
J'ai appris des choses du féminisme qui au premier abord ont heurté mon sens de la mixité sociale. Mais il semble au final que créer des groupes uniquement féminins est en général un bon moyen de créer de la mixité. On m'a donné l'exemple d'une colocation (en squat). Si une colocation est mixte, certaines tâches vont inconsciemment, voire même parfois rationnellement, échoir aux hommes : les tâches plus physiques, porter des parpaing, des poutres, etc... il en résulte que certains savoir-faire deviennent plus spécifiques à un genre et le restent.
Si un groupe est 100% féminin, on a la garantie que de telles séparations, rationnelles, culturelles ou purement sexistes et arbitraires, disparaissent. Ça marche forcément moins bien qu'un groupe mixte au début (ben oui, il y a moins de membres et il est tristement vrai que certaines compétences sont rares dans un genre ou dans l'autre) mais c'est un effort féministe qui doit au long terme parvenir à combler les inégalités restantes. Je trouve cette démarche intéressante et je suis passé d'une réaction de type "mais c'est du sexisme dans l'autre sens!" à une approbation de la démarche.
Primo, que savez vous de la population féminine du forum ? Sur internet où on peut choisir son nom et son apparence avec une liberté totale, les participants ne dévoilent leur genre que s'ils le souhaitent (même si ça demande un peu d'habileté pour le faire sans mentir dans la langue de Molière). Pas mal de femme préfèrent utiliser un pseudo neutre pour toute une variété de raison. Notez qu'on est beaucoup aussi a avoir un pseudo asexué, simplement la plupart des membres s'estiment mutuellement males par défaut.
Secundo, il semble bien accepté (c'est en tous cas une thèse féministe qui semble généralement accepté dans les pays Nordiques. Je dois avouer que je n'ai pas, à ma grande honte, cherché à sourcer cette info) que dans notre société, des rôles hommes/femmes se dessinent dés le plus jeune âge. Que ce soit une pure construction sociale ou une réelle différence génétique, on attribue certaines valeurs à la féminités et d'autres à la masculinité. Dire que le "ressenti" et "l'émotion" sont des valeurs féminines au contraire de la logique et de la science, perçues comme des choses plus masculines, permet de voir un peu le problème.
Tertio, il y a des rôles hommes/femmes également admis par un grand nombre (heureusement pas par l'intégralité mais peut être bien par la majorité des gens) : les hommes se mettraient plus en avant et les femmes seraient moins conflictuelles. Là encore, que ce soit vrai ou non, cette croyance existe et est relativement auto-réalisatrice. "Sois un homme!" "Tu as des couilles, oui ou non ?" Ces expressions, on a évidemment moins tendance à les sortir à des femmes. Une femme ambitieuse parvient à se mettre en avant, mais là où un homme modérément ambitieux sera incité à affermir son ego, on considérera naturel pour une femme de chercher une voie plus consensuelle. C'est à relier au passage à la sous-estimation (tant par les hommes que par les femmes) du nombre de participantes à une organisation.
Heureusement que les humains sont des créatures merveilleusement variées et que ces valeurs n'ont pas de prise universelle, ce qui nous permet d'avoir à la fois le scepticisme d'un Gatti testiculé et la grâce et la douceur d'une Florence sur ce forum.
J'ai appris des choses du féminisme qui au premier abord ont heurté mon sens de la mixité sociale. Mais il semble au final que créer des groupes uniquement féminins est en général un bon moyen de créer de la mixité. On m'a donné l'exemple d'une colocation (en squat). Si une colocation est mixte, certaines tâches vont inconsciemment, voire même parfois rationnellement, échoir aux hommes : les tâches plus physiques, porter des parpaing, des poutres, etc... il en résulte que certains savoir-faire deviennent plus spécifiques à un genre et le restent.
Si un groupe est 100% féminin, on a la garantie que de telles séparations, rationnelles, culturelles ou purement sexistes et arbitraires, disparaissent. Ça marche forcément moins bien qu'un groupe mixte au début (ben oui, il y a moins de membres et il est tristement vrai que certaines compétences sont rares dans un genre ou dans l'autre) mais c'est un effort féministe qui doit au long terme parvenir à combler les inégalités restantes. Je trouve cette démarche intéressante et je suis passé d'une réaction de type "mais c'est du sexisme dans l'autre sens!" à une approbation de la démarche.
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Je ne pense pas que ce soit par manque d'intérêt s'il y a encore peu de femmes qui écrivent à propos du scepticisme. En fait, il y a peu de temps que la femme arrive à se frayer une place dans la société en tant qu'être humain à part entière. Mais encore aujourd'hui, la lutte est dure et les tentatives de la décrédibiliser à cause de son sexe sont nombreuses. Il est encore difficile d'être prise au sérieux dans de nombreux domaines, elles doivent faire leurs preuves avant d'être réellement entendues. Je pense que c'est la priorité actuelle des femmes. Il faut aller à l'encontre de plusieurs siècles de domination masculine, à l'encontre d'une certaine éducation, à l'encontre de rôles inculqués dès l'enfance. Il faut à la femme acquérir un certain statut d'égalité pour qu'elle puisse enfin avoir des références, prendre confiance en elle et oser enfin s'exprimer. J'avais lu un article il y a quelques mois (je viens de le chercher mais je ne le retrouve malheureusement pas. Si le vois, le le mettrai ici) à propos des auteures de science-fiction d'une époque assez récente qui préferaient prendre un pseudonyme masculin pour publier leurs livres car ce style littéraire était considéré comme typiquement masculin.
Dernière modification par Sélénite le 08 oct. 2012, 06:41, modifié 1 fois.
Le meilleur moyen de répondre à un mauvais argument, c’est de le laisser se développer jusqu’à la fin. Coluche
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Effectivement, il y a ce stéréotype qui dit que la «raison» est un attribut masculin et «la sensibilité» un attribut féminin. Et puis la culture véhicule l'idée que le but suprême d'une femme, c'est d'être désirable, alors que celui d'un mec, c'est d'avoir du succès. Finalement on retrouve l'idée que les hommes ont reçu la mission de conquérir le monde pendant que les femmes sont occupées à les torcher dans l'ombre.Sélénite a écrit :Je ne pense pas que ce soit par manque d'intérêt s'il y a encore peu de femmes qui écrivent à propos du septicisme. En fait, il y a peu de temps que la femme arrive à se frayer une place dans la société en tant qu'être humain à part entière. Mais encore aujourd'hui, la lutte est dure et les tentatives de la décrédibiliser à cause de son sexe sont nombreuses. Il est encore difficile d'être prise au sérieux dans de nombreux domaines, elles doivent faire leurs preuves avant d'être réellement entendues. Je pense que c'est la priorité actuelle des femmes. Il faut aller à l'encontre de plusieurs siècles de domination masculine, à l'encontre d'une certaine éducation, à l'encontre de rôles inculqués dès l'enfance. Il faut à la femme acquérir un certain statut d'égalité pour qu'elle puisse enfin avoir des références, prendre confiance en elle et oser enfin s'exprimer. J'avais lu un article il y a quelques mois (je viens de le chercher mais je ne le retrouve malheureusement pas. Si le vois, le le mettrai ici) à propos des auteures de science-fiction d'une époque assez récente qui préferaient prendre un pseudonyme masculin pour publier leurs livres car ce style littéraire était considéré comme typiquement masculin.

Je désapprouve donc ce genre de pensée binaire qui pose des essences immuables, alors que la réalité est plus nuancée. Je pense que Denis serait d'accord avec moi.
Gnamgnam style est allé trop loin.
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Oui voilà, je pense que le coeur du problème est là et je pense que la plupart des septiques fréquentant ce forum seraient plutôt d'accord d'après les nombreux sujets que j'ai pu lire ici. Il faut juste être patient, les mentalités changent et je suis sûre que dans quelques années nous verront apparaitre plus de femmes écrire sur le scepticisme comme nous verront de plus en plus de femmes prendre leur place en politique et de nombreux autres domaines qui leur étaient jusqu'à peu complètement fermés 

Le meilleur moyen de répondre à un mauvais argument, c’est de le laisser se développer jusqu’à la fin. Coluche
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
C'est une question qui se pose aussi beaucoup dans le monde anglophone, où non seulement les femmes sont encore assez rares pour le moment, mais où certains sceptiques/athées du Net ont tenu des propos clairement misogynes.
"Aujourd'hui, c'est très compliqué, car il y a des croyants et des athées, des hommes et des femmes qui travaillent (alors qu'avant les femmes élevaient les enfants), des hétéros et des homos, bref c'est vraiment le bordel !". Perle d'étudiant
http://ineakis.blogspot.fr/
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Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Stéréotype:
- croyance qu’une personne entretient au sujet des caractéristiques des membres d’un exogroupe.
- généralisation touchant un groupe de personnes et les différenciant des autres. Les stéréotypes peuvent être généralisés à l’excès, être inexacts et résister à l’information nouvelle.
Je pencherais sérieusement pour que la "raison" soit un attribut féminin et la "sensibilité" un attribut masculin !
Les métiers (ou arts) où la sensibilité a un rôle majeur sont souvent magnifiés par les hommes: haute-couture, cuisine, peinture, musique, coiffure, poésie, etc... (et ils ne sont pas tous de sexualité "ambigu"
)
Et j'ai plus confiance sur l'impartialité d'un juge, d'un gendarme, d'un politicien... de sexe féminin qui fait souvent passer la raison avant... un profit personnel
- croyance qu’une personne entretient au sujet des caractéristiques des membres d’un exogroupe.
- généralisation touchant un groupe de personnes et les différenciant des autres. Les stéréotypes peuvent être généralisés à l’excès, être inexacts et résister à l’information nouvelle.
Et pourtant...Ubu a écrit : Effectivement, il y a ce stéréotype qui dit que la «raison» est un attribut masculin et «la sensibilité» un attribut féminin.
Je pencherais sérieusement pour que la "raison" soit un attribut féminin et la "sensibilité" un attribut masculin !
Les métiers (ou arts) où la sensibilité a un rôle majeur sont souvent magnifiés par les hommes: haute-couture, cuisine, peinture, musique, coiffure, poésie, etc... (et ils ne sont pas tous de sexualité "ambigu"

Et j'ai plus confiance sur l'impartialité d'un juge, d'un gendarme, d'un politicien... de sexe féminin qui fait souvent passer la raison avant... un profit personnel

Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu.
Avant, j'étais indécis, maintenant je n'en suis plus très sûr...
Les marmottes qui pissent au lit passent un sale hiver (Philippe Vuillemin)
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- BeetleJuice
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Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Moi je pencherais sérieusement sur le fait que ni la raison, ni la sensibilité ne soient des attributs tout court.Je pencherais sérieusement pour que la "raison" soit un attribut féminin et la "sensibilité" un attribut masculin !
Déjà parce que ça serait un faux dilemme de supposer que le fait de raisonner puisse se déterminer parfaitement sur un bord ou l'autre.Il y a toute un champs de nuance entre les deux et surtout, l'humain n'a pas qu'une seule manière de raisonner. Il en a plusieurs selon les situations et parfois certaines sont contradictoires ou l'amène à se mentir à lui même pour ne pas créer de dissonance avec l'image qu'il se fait de lui.
(quelqu'un peut parfaitement choisir, par exemple, un parti politique en se persuadant qu'il le fait avec raison quand en réalité il n'obéit qu'à la peur que lui inspire les idées des partis d'en face. Il peut même suivre les deux voie, à savoir refuser les autres par peur que leurs idées ne touche son mode de vie et en choisir un avec des arguments de raison.)
Ensuite parce que si l'instinct de socialisation, la capacité du cerveau à l'abstraction, la tendance à être mimétique et l'utilisation de sensation et d'émotion pour canaliser le comportement sont des attributs humains, la manière d'articuler ces caractéristiques pour former une manière de raisonner propre à l'individu est le fait d'un apprentissage et d'une expérience, donc est influencé par la culture et donc n'est vu comme un attribut que parce que ça correspond au rôle social qu'on fait jouer à celui qui entre dans la catégorie désignée.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)
- MaisBienSur
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- Inscription : 13 sept. 2012, 16:43
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Oui, je suis en accord avec ce raisonnement. Et justement, pour rester dans le sujet de cette enfilade, je ne prenais en compte que "notre culture" puisque la question étaient posée aux utilisateurs de ce forum, et plus largement pour le "scepticisme" occidentale et non aux bédouins du désert du SinaïBeetleJuice a écrit : la manière d'articuler ces caractéristiques pour former une manière de raisonner propre à l'individu est le fait d'un apprentissage et d'une expérience, donc est influencé par la culture et donc n'est vu comme un attribut que parce que ça correspond au rôle social qu'on fait jouer à celui qui entre dans la catégorie désignée.

Mais ta précision reste nez en moins, voir même néanmoins, tout a fait pertinente.
Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu.
Avant, j'étais indécis, maintenant je n'en suis plus très sûr...
Les marmottes qui pissent au lit passent un sale hiver (Philippe Vuillemin)
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Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
D'autres facteurs "psychobiologiques" jouent probablement une rôle. Les sondages montrents par exemple, qu'elles sont beaucoup plus crédules que les hommes.Ubu a écrit :J'aimerais aborder, avec une certaine appréhension, un sujet sensible. Comment se fait-il que la majorité, voire la grande majorité, des sceptiques, incluant les participants de ce forum, soient des hommes? Le scepticisme aurait-il un sexe? Pourquoi les femmes ne s'impliquent-elles pas davantage?
Ma petite hypothèse est que les sceptiques passent leur temps à critiquer et à démolir les croyances bizarres des autres personnes, souvent sur un ton désagréable. Cela se fait dans une ambiance antagoniste et compétitive que les hommes apprécient généralement plus que les femmes (équivalent intellectuel d'un match de boxe?).
Là, il faut chercher un tout autre groupe de facteurs. La schizophrénie se manifeste différement chez les hommes, ce qui pourrait, en parti, expliquer le plus grand nombre de prophètes. Ensuite, le status et la mobilité social des hommes est traditionnellement plus grande ce qui leur donne plus facilement accès à des poste de pouvoir.Ubu a écrit :D'un autre côté, l'immense majorité des prophètes et des leaders religieux de l'histoire sont aussi des hommes.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Ton affirmation n'est pas assez nuancée. Il y a plein de femmes athées et sceptiques et d'hommes zozos.Kraepelin a écrit : D'autres facteurs "psychobiologiques" jouent probablement une rôle. Les sondages montrents par exemple, qu'elles sont beaucoup plus crédules que les hommes.
Il est exact que dans la plupart des cultures, les femmes sont plus religieuses que les hommes. Paradoxalement, les religions ont tendance à dévaloriser les femmes. À mon avis, la misogynie avérée des religions est une stratégie conçue, peut-être inconsciemment, pour que les hommes s'y impliquent davantage... les hommes seront plus enclins à participer à une idéologie qui les met sur un piedestal.
Et puis à un niveau plus terre à terre, les religions sont le reflet de la culture d'une société*. Or, toutes les sociétés ont été plus ou moins misogynes. Ce n'est qu'au vingtième siècle qu'il s'est produit, dans certains pays, une évolution significative.
* bien sûr certains prophètes ont quand même critiqué des injustices sociales.
Gnamgnam style est allé trop loin.
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
pourquoi, c'est évident non ? et parfaitement sous entendu quand on dit: Les sondages montrents par exemple, qu'elles sont beaucoup plus crédules que les hommes.Ton affirmation n'est pas assez nuancée. Il y a plein de femmes athées et sceptiques et d'hommes zozos.
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Ben ce serait bien de les mettre ici les sondages...
Le meilleur moyen de répondre à un mauvais argument, c’est de le laisser se développer jusqu’à la fin. Coluche
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Ok, mais c'est juste que j'aime pas les affirmations psychologiques du genre: «les» femmes sont ceci; «les» hommes sont cela.MadLuke a écrit :pourquoi, c'est évident non ? et parfaitement sous entendu quand on dit: Les sondages montrents par exemple, qu'elles sont beaucoup plus crédules que les hommes.Ton affirmation n'est pas assez nuancée. Il y a plein de femmes athées et sceptiques et d'hommes zozos.
Ce genre d'affirmation formulée de façon catégorique est quasiment toujours démenti par des contre-exemples assez nombreux.
Gnamgnam style est allé trop loin.
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Les contres exemples peuvent simplement démentir les affirmations tous les X sont Y, pas des tendances, corrélations et sondages. Quand on parles de sondages, c'est bien évident que affirme que les contres exemples existent et sont nombreux, si le sondage avait montré que 100% des femmes sont crédules la personne parlant du sondage l'aurait mentionné et dans ce cas la contre-exemple peut-être utilisé.Ubu a écrit :Ok, mais c'est juste que j'aime pas les affirmations psychologiques du genre: «les» femmes sont ceci; «les» hommes sont cela.MadLuke a écrit :pourquoi, c'est évident non ? et parfaitement sous entendu quand on dit: Les sondages montrents par exemple, qu'elles sont beaucoup plus crédules que les hommes.Ton affirmation n'est pas assez nuancée. Il y a plein de femmes athées et sceptiques et d'hommes zozos.
Ce genre d'affirmation formulée de façon catégorique est quasiment toujours démenti par des contre-exemples assez nombreux.
Si quelqu'un affirme: Selon les derniers olympiques les noirs sont plus rapides que les blancs au sprints, allez vous penser qu'il affirme que 100% des noirs sont plus rapides que 100% des blancs et le contredire avec un contre-exemple ?
Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Ouais, en attendant on n'en a toujours pas vu la couleur du sondage, donc on ne sait pas dans quelle condition il a été réalisé, dans quel pays/culture, selon quel critère, dans quel but, si la soit-disante crédulité féminine est hormonale ou issu d'une certaine situation/éducation,...
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Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
J'avais aussi entendu parler de cette info dans un livre de psychologie évolutionniste: Why Beautiful People Have More Daughters. Les auteurs expliquaient le comportement «des» femmes en disant qu'elles ont tendance à prendre moins de risques, ce qui, je crois, voulait dire qu'elles vont accorder leur foi aux affirmations religieuses, parce que le scepticisme serait une position «risquée» au plan des conséquences possibles qui peuvent s'ensuivre (enfer? exclusion sociale?).Sélénite a écrit :Ouais, en attendant on n'en a toujours pas vu la couleur du sondage, donc on ne sait pas dans quelle condition il a été réalisé, dans quel pays/culture, selon quel critère, dans quel but, si la soit-disante crédulité féminine est hormonale ou issu d'une certaine situation/éducation,...
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Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Ouais, enfin je reste très sceptique tant que je n'ai pas de preuve ni d'explication digne de ce nom justement 

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Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Les femmes lisent leurs horoscopes le matin avant d'aller travailler, s'interesse à leurs apparences, leurs décorations, leurs jardins, tiennent
leurs maisons propres, s'occupent de l'éducation de leurs enfants, mettent à
jour le blablabla du voisinage et au travail.. à la fin reste pas de temps pour
faire du forum. Belle opinion des femmes, direz-vous! Mais, elle travaillent plus que les hommes!
SuperNord
leurs maisons propres, s'occupent de l'éducation de leurs enfants, mettent à
jour le blablabla du voisinage et au travail.. à la fin reste pas de temps pour
faire du forum. Belle opinion des femmes, direz-vous! Mais, elle travaillent plus que les hommes!
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Re: Le scepticisme, une affaire masculine?
Oui, biensûr et pendant ce temps les hommes regardent des matchs de hockey en buvant de la bière et en ce grattant les testicules. Ahhh, les clichés !
Après, il ne faut pas vous étonner de voir si peu de femmes sur ce forum

Après, il ne faut pas vous étonner de voir si peu de femmes sur ce forum

Le meilleur moyen de répondre à un mauvais argument, c’est de le laisser se développer jusqu’à la fin. Coluche
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