Sainte Ironnie a écrit :Toujours dans la surenchère, des membres du parti républicain de Géorgie organisent une réunion pour discuter du plan secret de contrôle mental de masse d'Obama pour que les Nations Unies prennent le contrôle des USA, puis le monde, bwa ha ha ha.
On appréciera particulièrement la charte "démontrant" qu'Obama est le successeur spirituel de Staline et de Mao Tsé-Tung.
AMERICA, F*CK YEAH !
J'aurais tendance à dire "crise fuck yeah" dans la mesure où l'apparition de gros dingos dans la politique est plus symptomatiques des temps de profond stress de la population qu'une spécificité américaine.
Il suffit de voir les délires en Europe sur le FMI, la commission européenne et "la soit-disant cabale ultra-libérale" et la montée de certains partis limite (voir carrément) nazis pour s'en convaincre.
Et je suppose qu'il y a bien quelques politiciens au Quebec pour faire du premier ministre canadien la réincarnation d'Hitler ou de Staline.
Cela dit, pour les USA, s'y ajoute la profonde crise d'identité que va devoir subir les républicains face à un électorat qui se radicalise, mais se réduit aussi en nombre et se fragmente (les "angry white men" qui sont déjà de moins en moins nombreux et en plus se fragmentent entre les ultra-conservateur complotiste et parfois raciste et les plus modérés qui subissent la crise économique, mais aussi d'identité des USA)
Clairement, la seconde présidence d'Obama ne se présente pas sous les meilleures auspices. Quand bien même il réussirait à éviter le fiscal cliff (et c'est pas gagné), il aurait quand même à gérer une dette qui augmente (dans la mesure où je ne crois pas un instant qu'un éventuel accord fiscal serait suffisant pour réellement réduire la dette) et devra affronter de multiples divisions dans la société qui vont mettre en lumière le fait qu'il n'y a finalement pas grand chose qui fait qu'un californien et un new-yorkais sont tous les deux américains et que ce qui les unissait hier fait souvent polémique aujourd'hui.
On est évidement pas à la sécession et je n'y crois personnellement pas, mais les USA vont devoir se redéfinir s'ils ne veulent pas devenir une coquille de plus en plus vide.
D'une certaine manière, Romney était un peu le baroud d'honneur des USA des années 90, conquérant, blanc et atlantiste et je pense que c'est en partie pourquoi il a perdu, parce que finalement, les gens n'y ont pas cru. Ils n'ont pas cru à un retour des USA conquérants post guerre froide.
C'est évidement uniquement mon avis, mais dans la mesure où le duel Obama/Romney était plus un duel de personne et d'ideal qu'un duel de programme politique et de proposition, je me hasarde à penser que c'est peut-être vrai.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)