Premièrement les théologiens savent adapter leur discours en fonction de leur auditoire. S'ils s'adressent à leur propre Église, ils preuvent prendre certaines croyances pour acquises. Mais s'ils s'adressent à la société en général, ou au monde intellectuel en général, ils savent que plusieurs personnes ne partagent pas leurs croyances. Donc ils vont construire un discours pour rendre compte de leur foi dans des termes que les incroyants peuvent comprendre. Par exemple au Moyen Âge les scolastiques ont utilisé un philosophe naturaliste, Aristote. Au vingtième siècle, Bultmann utilise la philosophie existentialiste. Karl Rahner utilise le kantisme. Les théologiens de la libération utilisent l'analyse marxiste. Plusieurs théoloigens au siècle dernier se sont inspirés de la psychanalyse. Certains théologiens utilisent les concepts des sciences naturelles. Et ainsi de suite.Cartaphilus a écrit :Salut à tous, bonjour Ubu.
La comparaison, entre science et le discours d'un théologien me paraît forcée : la théologie ne représente pas une discipline qui soit à la fois strictement définie, délimitée dans son champ d'application, et surtout est dépendante des croyances de celui qui en fait son sujet d'étude.Ubu a écrit :Je ne vois pas bien pourquoi l'avis d'un scientifique dont toute la carrière a été d'étudier des abeilles ou la chimie organique serait plus intéressant sur la question de l'existence de Dieu que le discours d'un théologien (qui a sans doute, de par sa culture humaniste et philosophique, une vision plus large du problème).
La théologie se révèle n'être le plus souvent, non une forme de recherche, mais la justification plus ou moins subtile, à partir de postulats infondés, des dogmes d'une religion.
Justification dont la pertinence ne relève pas des critères de la science, mais de l'adhésion à une foi religieuse.
Deuxièmement, je voulais simplement souligner qu'un scientifique quelconque n'est pas mieux placé a priori pour résoudre la question de Dieu qu'un théologien.