Je constate et comprends bien nos différences sur cette question d'un point de vue éthique. Dans mon univers éthique, on ne peut faire d'expérimentations humaines qu'avec des sujets qui ont donnés leur consentement éclairé. Ce n'est manifestement pas le cas dans votre univers éthique.Eve_en_Gilles a écrit :Au risque de te choquer et d'aller dans le sens de mon alter-égo supposé : oui, on y va "au pif", comme tu le dis,Kraepelin a écrit :Voilà une bonne question! Alors, sans réponse, on fait quoi? On fait de l'expérimentation sociale? On y va au pif, on ouvre l'adoption et on vérifie dans 50 ans ce que ça aurra donner? Après tout, les cobayes ne sont que de pauvres orphelins!
Malheureusement, les questions éthiques ont toujours une base subjective. Nous ne pourrons donc pas trouver un critère qui permet de trancher.
Je crois que vous surestimez la valeur relative de l'expérience accumulée à ce chapitre. Le «sachant», dont vous parlez, ne sait, en fait, pas grand-chose sur la question et l'histoire humaine est remplie d'erreurs fondées sur des expériences partielles de ce type.Eve_en_Gilles a écrit : (...) ou plutôt "sachant que depuis les 2-3 décennies que ça existe, on a quand même pu se rendre compte que
La belle affaire! Les femmes enceintes ont but de l'alcool pendant leur grossesse pendant des générations et on n'avait pas remarqué de conséquences immanquablement catastrophiques. Le syndrome d'alcool foetale existe pourtant et sa probabilité est linéairement liée à la consommation d'alcool par la mère pendant la grossesse. Doit-on, selon vous, considérer que «l'absence de conséquences monstrueuses connues pour les enfants» est un critère suffisant pour déterminer des choix dont les enfants essuient les conséquences?Eve_en_Gilles a écrit : (...)les centaines d'enfants élevés par des couples homosexuels n'était pas monstrueusement moins socialement intégrés que les autres". On ne parle pas d'un truc complètement con jamais testé avant. Si demain on décidait de confier les orphelins à des meutes de chacal pour voir, là ça serait du "au pif".
Doit-on, selon vous, considérer que «l'absence de conséquences monstrueuses connues pour les enfants» est un critère suffisant pour accepter n'importe quelles conditions d'adoption?