Il existe des formes d'autorité, même dans ces sociétés (elles sont même parfois très forte, même si pas matérialisée par la présence d'un chef ou d'une assemblée).Poulpeman a écrit :MadLuke a cité les Inuits. J'ajouterai certaines tribus pygmées et amérindiennes.
Le simple fait qu'il existe des positions de chaman indique déjà un monopole d'une certaine forme de parole religieuse laissée à une personne du groupe et qui lui confère d'office un statut d'autorité, puisqu'il est à même d'influencer le comportement du groupe en interprétant les signes religieux.
De la même manière, l'existence d'une coutume est une marque d'une forme d'autorité du groupe sur l'individu, dans la mesure où l'individu est tenu d'y obéir s'il entend faire partie du groupe.
Après, comme le dit Ptouffle, le cas des petites tribus vivant en milieux hostiles n'est pas vraiment reproductible ailleurs, pour la simple raison que la contrainte extérieure brouille en fait les cartes de la définition de l'autorité. Là où une société vivant en milieux plus facile aura bâti des règles et des coutumes et une organisation sociale montrant clairement où se situe l'autorité, dans les sociétés en milieux hostiles, la contrainte extérieure contraint aussi les règles et la coutume si bien qu'elle donne l'impression de ne pas émaner d'une forme d'autorité si ce n'est celle de la nature environnante.
L'expérience n'a pour le moment que quelque mois et profite du cadre de la société espagnole pour exister et subvenir à ces besoins. C'est un peu comme la problématique du kibboutz comme modèle anti-capitaliste. La plupart des sociétés "alternative" fonctionnent parce qu'elles profitent du cadre existant.de nos jours la petite ville de Marinaleda.
Les expériences communistes ou anarchistes dans certaines villes, peuvent exister parce qu'il y a un Etat autour pour assurer leurs protections et donner un cadre légal. Si ces micro-sociétés avaient à se défendre elle même et à définir entièrement leurs propres règles et à les faire respecter, il n'est pas du tout certain qu'elles subsistent comme tel, à moins d'être dans la situation des inuits: isolée et sans un milieux difficile qui impose de toute façon les règles.