Nathalie a écrit : Je voudrais savoir si vous êtes d'accord avec moi que, même si les études étaient, dans le futur, très concluantes à l'effet que l'homoparentalité augmente le risque de mauvais développement chez les enfants :
1. cela ne signifierait pas qu'il s'agirait d'un lien de cause à effet nécessairement
Je ne suis pas sûr de comprendre. Si vous voulez dire qu'une recherche comme celle de Regnerus, mieux faite, n'établirait pas de relation de cause à effet, je dirais oui. Par contre, il est possible d'envisager des protocoles différents de celui de Regnerus et qui établiraient des relations de cause à effet.
Nathalie a écrit : 2. il resterait toujours très possible que des enfants vivant dans une famille homoparentale se développent très bien.
Oui! En fait, c'est une chose que nous savons déjà! Du moins en ce qui regarde les premières années de vie.
Nathalie a écrit : En passant, avez-vous noté, dans l'étude de Mark Regnerus (How different are the adult children of parents who have same-sex relationships? Findings from the New Family Structures Study), que les enfants adoptés avaient davantage de difficultés que les enfants non adoptés?
Je n'ai rien noté de semblable, mais c'était un fait déjà connu. Et les risques de difficultés augmentent avec l'âge d'adoption.
Nathalie a écrit :Avez-vous noté également que les auteurs de l’étude établissent une forte possibilité que, parmi les enfants de familles lesbiennes qui ont été abusés sexuellement par un parent, il y a un assez fort pourcentage qui l’a été par le père biologique?
C'est très possible, mais nous n'en savons rien. Mais, le fait que le risque soit plus important est en soit une chose qui mérite d'être enquêtée.
Nathalie a écrit :Je traduis : il est entièrement plausible, cependant, que les abus sexuels puissent avoir été perpétré aux mains du père biologique, forçant la mère à rompre cette union conjugale et éventuellement commence une nouvelle relation amoureuse mais cette fois-ci avec une femme.
On ne tourne pas lesbienne suite à une déception avec l'autre sexe. Ce lieu commun est presque une légende urbaine. C'est comme ceux qui redeviennent hétéros après «avoir accepté Jésus comme sauveur dans leur vie» … À mon avis, il y a une explication plus simple et plus évidente. Les personnes "pas claires" avec elles-mêmes (comme les lesbiennes qui ne s'assument pas encore et font semblant que non) ont tendance à épouser d'autres personnes "pas claires", (comme des hommes pédophiles qui font semblant que non).
Nathalie a écrit : Les auteurs n’ont pas songé que les abus peuvent être perpétrés par le père biologique même si ce dernier n’habite pas avec l’enfant.
Pourquoi dites-vous qu'ils n'y ont pas songé?
Nathalie a écrit :Pourquoi, lors de l'étude, ne pas avoir demandé aux participants venant d’une famille lesbienne s’ils ont été abusés sexuellement par une des deux mères, cela aurait beaucoup plus rigoureux de leur part il me semble, car on aurait su si le parent abuseur était le père biologique ou une des deux mères.
Sur papier, ça semble évident. Mais, peut-être, les conseillers en sondage ont-ils recommandé de ne pas trop "pousser le bouchon" en posant des questions trop précises qui auraient fait fuir les sujets. Je ne sais pas. Ce n'est ni la seule ni la pire faiblesse de cette recherche.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell