Nathalie, pour les adeptes du néo-abolitionnisme, la prostitution est PAR DÉFINITION une violence faite aux femmes. L’acte même est décrit comme une AGRESSION. Conséquence : il faut INTERDIRE la prostitution. Les néo-abolitionnistes ne font pas dans la nuance. Pour eux, les filles ne consentent vraiment jamais à faire de la prostitution et le contrat équitable entre deux parties adultes consentantes qui en tirent chacun leur bénéfice, n’existe pas. Dans la transaction comme dans l’acte lui-même, le client et tout intermédiaire EXPLOITENT la prostitué.Nathalie a écrit :Il ne faut pas plus mettre les clients et prostituées dans le même paquet qu'il faut mettre les néo abolitionnistes dans le même paquet.
pour nuancer vos propos, je ne condamne pas LES néo-abolitionnistes, mais ceux qui sont extrémistes et ne font pas nuances.
Vous avez cité quelques auteurs néo abolitionnistes dans vos messages passés, entre autres Farley, Poulin, Waltman, Raymond. Vous avez aussi nommé des politiciens, Mourani si je me souviens bien, des organismes comme le CSF et le mouvement du Nid. Tout ce beau monde défend la position néo-abolitionniste ainsi définie.
Vous dites que vous avez une position différente, que vous concevez personnellement que des filles puissent consentir réellement et que la prostitution n’est pas par définition une violence. Vous avez, finalement, une position qui admet la diversité. J’essaie, SUR CETTE BASE, de vous faire admettre que le néo-abolitionnisme est une position excessive. À défaut, pouvez-vous me nommer UN SEUL auteur néo-abolitionniste qui fasse les distinctions que VOUS faites. Je le lirai attentivement et je vous ferai mes commentaires.
Et quelle conclusion en tirez-vous ? Ce serait plus facile de vous suivre sur cette histoire si on savait pourquoi elle vous préoccupe.Nathalie a écrit :À ceux qui sont convaincus qu'AUCUN client n'est dupe, que TOUS les clients ne pensent qu'à leur plaisir sexuel sans espérer que la personne prostituée jouisse, je vous suggère de lire le roman de Nelly Arcan, putain. On en apprend sur la naiveté de certains clients.
Vous piquez ma curiosité. Quel est le problème du client marxiste ? Et d’ailleurs, quel serait le problème du client marxiste et féministe ? Je commence vraiment à me demander si vous ne voyez pas, finalement, la prostitution comme un système d’exploitation dans ses fondements mêmes.Nathalie a écrit :Un client de prostitution marxiste? si c'est le cas, j'aurai tout vu et tout lu.