Bonjour Maurice,
mauricemaltais a écrit :Bonjour
À Mikael
Il me semble qu'une religion devrait se comporter comme une association de de gens qui cherche la volonté de Dieu. Et ses dirigeants doivent être des animateurs et des modérateurs comme dans un genre de forum. L'Eglise actuelle se conduit comme un individu qui a un site de forum et qui combat tout ceux qui ne sont pas d'accord avec lui.
A vrai dire, cela n'est pas suffisant et je pense que c'est déjà le cas. Déjà, parler d'un Dieu et a fortiori d'une volonté de Dieu c'est déjà mettre un pied dans un dogmatisme dangereux. Il faudrait établir l'existence de Dieu pour pouvoir aller plus loin. Il n'est pas dit, bien au contraire, que Ratzinger et les conservateurs en général ne cherchent pas la volonté de Dieu, et s'il la cherche, qu'ils s'y prennent de manière irrationnelle. Non non, s'il y a bien de l'irrationnalité dans leur attitude, elle est en amont, dans le postulat de base de l'existence de Dieu et a fortiori de l'existence du Dieu révélé par la Bible (et éventuellement par la tradition de l'Eglise).
Contrairement à toi, je pense que si on considère l'existence de Dieu (le Dieu de la Bible et éventuellement aussi de la tradition de l'Eglise) comme une donnée de départ, on a plutôt de bonnes raisons d'être conservateur !
Ce qu'il faut, àmha, c'est que Dieu, et surtout Dieu tel que présenté dans la Bible, soit relativisé. Au lieu d'en faire une vérité incontestable, qu'on en fasse une simple et humble croyance, voire une opinion, en attendant d'être plus amplement informé.
mauricemaltais a écrit :Dans l'Église , si le nouveau pape continue à ne pas mettre en pratique la base du Christrianisme qui est de d'aimer son prochain comme soi-même, ce sont les fidèles qui vont être obligé de prendre la relève. Nous les fidèles nous avons été trop paresseux concernant notre role dans l'Église. Le fait que nous les fidèles avons la chance à tous les jours de mettre en pratique la parole de l'évangile, nous sommes donc mieux placés que le clergé pour avoir l'heure juste.
Le problème des conservateurs, ce n'est pas tant qu'ils n'aiment pas leur prochain comme eux-mêmes, c'est qu'ils ont un avis dogmatique et inspiré par le christiannisme en général et le catholicisme en particulier, sur la bonne façon d'aimer leur prochain comme eux-mêmes.
mauricemaltais a écrit :Comme toi j'espère que les gens qui vont être encore plus découragés de l'attitude de la hièrachie du clergé ne démissionneront pas et prendront la place qui est très importante dans cette association de gens qui cherche dans la vie de tous les jours la volonté de Dieu.
Ce n'est pas ce que j'ai dit. Au contraire, j'espère qu'ils se désolidariseront de l'Eglise et que celle-ci disparaîtra. Les principes et concepts qui la fonde sont pour moi intrinsèquement mauvais, ceci d'un point de vue éthique et rationnel.
Qu'on ne se méprenne pas sur ma pensée. Les modernistes ont ma sympathie mais je pense qu'en étant moderniste, on se détache de la pensée catholico-chrétienne tout en prétendant s'y référer et que finalement, on fait de la dissonance cognitive que les théologies de la libération cherchent à résoudre. Les théologies de la libération, c'est un moindre mal, éthiquement parlant, mais d'un point de vue rationnel, c'est assez fragile. Les valeurs éthiques primant - pour moi - sur les autres considérations, je ne peux que saluer avec bienveillance toutes les tentatives pour réinterpréter le dogme et l'adapter aux idées nouvelles. Mais du point de vue de la cohérence interne, une telle démarche est-elle légitime ? Au risque de gagner en passant un point Godwin, je me risquerai à un parallèle avec le nazisme

Admettons qu'une religion hitlerienne basée sur
Mein Kampf soit apparue, puis qu'au fil des siècles elle se soit adoucie par réinterprétation de
Mein Kampf de manière à lui donner un sens pro-tolérance, pro-égalité des races, etc. ce serait sans doute un bien pour la société et pour les personnes qui auraient été endoctrinés par cette religion, mais ce faisant, ne trahirait-on pas un peu le message d'origine ?
A mon avis, l'étape suivante, après la théologie de la libération sera la libération de la théologie

Tout d'abord l'abandon de toute référence à une révélation pour le moins douteuse, puis, en toute continuité logique l'abandon de la notion même de Dieu (agnosticisme et athéisme) ou son fondement et sa reconstruction sur des bases purement empirico-pragmatico-rationnelles (déisme, panthéisme, transcendentalisme).
mauricemaltais a écrit :Espérons que le nouveau pape n'est pas ce que l'on craint. IL est peut-être plus un chercheur en théologie qu'un conservateur . Dans le passé , il a parfois changer d'opinion.
Je pense qu'il est les deux et que ça va même bien ensemble, malheureusement (du moins s'il s'agit de recherche en théologie
chrétienne et
catholique).
Miky