Le problème principal de l'argument supposé de ton interlocuteur inconnu, ce n'est pas des biais dans l'étude, mais l'interprétation erroné que tu supposes qu'il en fait.Ildefonse a écrit :Si, mais j'espérais que quelqu'un aurait rajouté un détail sur les biais de cette étude qu'il aurait déjà lu ailleurs.Cogite Stibon a écrit : Euh ? Tu émets des hypothèses sur l'intention de cette personne ? Pourquoi ne pas lui poser la question, ou, mieux encore, qu'elle vienne en discuter ici ?
A la lecture du post que j'ai lié, et des 3-4 suivants, ne vois-tu pas comment expliquer à cette personne à quel point son argument n'a aucun fondement ? Même celui qui l'a amené sur le tapis, reconnait qu'il n'y crois pas, et ne l'a été cité qu'à titre "d'hypothèse de recherche".
L'étude nous dis :
"La population B mangent plus de glaces que la population A, mais on n'a pas demandé s'il s'agissait de glaces au chocolat ou à la vanille, et il y a une grosse incertitude sur ce résultat".
On sait par ailleurs que :
"La proportion de mangeurs de glace à la vanille parmi les végétariens est très différente de celle des non-végétariens"
Et donc, je suppose que tu suppose que ton interlocuteur mystère en conclut(*) :
"Les végétariens de la population B mangent plus de glace à la vanille que les végétariens de la population A."
On est dans le "non sequitur" .
Maintenant, si je regarde l'étude en elle-même (mais, je le répète, cela ne peut apporter aucun argument, dans un sens ou dans l'autre, au débat sur l'homoparentalité), j'ai du mal à voir si elle comporte des biais ou non, car je la trouve très peu claire dans les explications sur la méthodologie utilisée, et j'ai du mal à la comprendre.
Par exemple, concernant le taux de victimisation avec violence :
L'étude indique d'abord que ce taux est, par rapport aux hétéros, 2,5 fois supérieur chez les gays et lesbiennes, et 4 fois supérieur chez les bisexuels. L'étude indique ensuite qu'une partie de ces différences est liée à d'autres variables, comme l'age. Les auteurs ont donc effectués une régression logistique pour éliminer l'influence de ces autres variables, et cela modifie les écarts : 2 fois supérieur chez les gays et lesbiennes, et 4,5 fois supérieur chez les bisexuels.
Par contre, pour ce qui est du taux de violence conjugal, l'étude ne dit pas si les taux annoncés sont corrigés ou non en fonction de ces autres facteurs.
J'ai aussi du mal à comprendre comment est calculé leur taux de variation (normalement, ça devrait être S/Xbar, mais avec des données discrètes ?), mais là, c'est ma compétence en statistique qui est en cause.
(*) : Ca deviens ridicule, non ?