homoparentalité

Mythes, bouche-à-oreille et ragots populaires : séparons ici le vrai du faux.
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Kraepelin
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Re: homoparentalité

#1801

Message par Kraepelin » 09 févr. 2013, 15:17

David Labrecque a écrit :Encore un exemple du genre de discussion qui n'a pas eu lieu au Québec :

http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
Dans son article Berger soulève, dans ses propres mots, deux des trois problèmes développementaux que pose l'adoption homoparentale dont j'ai parlé plus tôt.

- La perte des bénéfices de l'asymétrie parentale
- la question de la conception

Je ne crois pas que beaucoup de pédopsychiatre français le contrediront. Même les pédopsychiatres homosexuels se rangeront de ce côté ou, au moins, resteront discrets.

Il manque cependant, à mon avis, la perte de "l'intériorisation" du couple parentale (de l'intimité hétérosexuelle)
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anty28
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Re: homoparentalité

#1802

Message par anty28 » 10 févr. 2013, 00:14

Euh, Kraepelin, vous n'auriez pas mieux comme lien ? Je ne suis pas un expert, certes, mais en tout cas, quand je lis ça, par exemple :
Et comment une fillette peut-elle comprendre que deux hommes qui ne veulent pas avoir de femme puissent avoir désiré une fille ?
Sans commentaire.
‎"Aujourd'hui, c'est très compliqué, car il y a des croyants et des athées, des hommes et des femmes qui travaillent (alors qu'avant les femmes élevaient les enfants), des hétéros et des homos, bref c'est vraiment le bordel !". Perle d'étudiant

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Pakete
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Re: homoparentalité

#1803

Message par Pakete » 10 févr. 2013, 17:24

David Labrecque a écrit : À propos des études sur l'homoparentalité, je ne vais pas me retaper tout l'argumentaire exposé précédemment, alors je vous réfère à ce qui a déjà été dit dès les premières pages de ce forum (pour être honnête, je n'ai attentivement lu que celles-là et les dernières).
C'est vrai que récuser (noter le terme, différent de "réfuter") une étude sur 38 ans de recherche est démonstratif. Surtout de vos oeillères (et de celles de l'auteur de ce topic, mais là est un autre problème).
"Aujourd'hui la plupart des filles de mon âge sont nées et ont connu seulement cette société féminisée, et il en résulte que les filles d'aujourd'hui agissent vraiment comme des garçons."@Catho...

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#1804

Message par Kraepelin » 10 févr. 2013, 19:23

anty28 a écrit :Euh, Kraepelin, vous n'auriez pas mieux comme lien ? Je ne suis pas un expert, certes, mais en tout cas, quand je lis ça, par exemple :
Et comment une fillette peut-elle comprendre que deux hommes qui ne veulent pas avoir de femme puissent avoir désiré une fille ?
Sans commentaire.
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Re: homoparentalité

#1805

Message par Pardalis » 10 févr. 2013, 19:59

C'est assez vulgaire en effet.

Les enfants sont beaucoup plus intelligents qu'on peut le penser.
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Re: homoparentalité

#1806

Message par Brève de comptoir » 10 févr. 2013, 22:35

Oui, un couple d'hommes homosexuels, ce ne sont pas des hommes qui n'ont pas voulu de femme ; ce sont des hommes qui ont voulu un autre homme.

Et qu'aurait la fillette à comprendre autre que si elle est aimée, c'est parce que ce sont ses parents, non des homos pas comme les autres ? Ça marche aussi dans l'autre sens, les couples homos ayant aussi le droit à être de "mauvais parents", ça ne sera en rien lié à leur sexualité. Et pourquoi donc une fillette ne pourrait pas comprendre cela alors que c'est son environnement familial depuis toujours... Ce serait un peu comme expliquer à un petit Japonais pourquoi il parle Japonais et non Chinois...

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Re: homoparentalité

#1807

Message par David Labrecque » 11 févr. 2013, 02:56

Pakete a écrit :
David Labrecque a écrit : À propos des études sur l'homoparentalité, je ne vais pas me retaper tout l'argumentaire exposé précédemment, alors je vous réfère à ce qui a déjà été dit dès les premières pages de ce forum (pour être honnête, je n'ai attentivement lu que celles-là et les dernières).
C'est vrai que récuser (noter le terme, différent de "réfuter") une étude sur 38 ans de recherche est démonstratif. Surtout de vos oeillères (et de celles de l'auteur de ce topic, mais là est un autre problème).
Ai-je eu la prétention de réfuter une étude et si oui de laquelle parlez-vous? Je ne suis pas certain de comprendre... Ce que j'ai lu au départ de toute cette discussion concernait, à ce qu'il me semble, la méta-analyse de toutes les études sur le sujet et l'idée qu'elles comporteraient toutes un biais favorable à l'homoparentalité.
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#1808

Message par Pakete » 11 févr. 2013, 03:13

La "méta-analyse" de toutes les études sur le sujet ?

Ah mais c'est vrai, dixit Kreapelin, c'est le caractère ultra-politisé qui fait que les homos, finalement, ne sont que des gens sains d'esprit. Donc, les études qui disent qu'il n'y a pas de différence entre les types de couple sont forcément politisées...

Donc les autres associations médicales et psychiatriques américaines, au Canada, en France, en Belgique... Aussi :ouch: ?
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#1809

Message par David Labrecque » 11 févr. 2013, 04:08

Un article sur la façon dont l'État québécois a bâclé son travail législatif :

http://www.efg.inrs.ca/index.php/EFG/ar ... wnload/9/8.

«Face à l’enjeu fondamental que représente le bien-être de l’enfant et devant les résistances révélées par les sondages d’opinion, on aurait pu s’attendre à des années de débats enflammés avant de voir poindre à l’horizon un projet de loi attribuant des responsabilités parentales aux couples de même sexe. La réalité aura été toute autre. Il n’aura fallu que huit semaines aux autorités gouvernementales pour déposer les propositions législatives portant réforme de la filiation, consulter une quinzaine d’intervenants en commission parlementaire et obtenir l’aval de l’Assemblée nationale[59].»
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Re: homoparentalité

#1810

Message par David Labrecque » 11 févr. 2013, 05:11

Pakete a écrit :La "méta-analyse" de toutes les études sur le sujet ?

[...]

Donc les autres associations médicales et psychiatriques américaines, au Canada, en France, en Belgique... Aussi :ouch: ?
D'accord, je me corrige : pas toutes, mais bon nombre d'entre elles. J'avais cru bon de dire «à ce qu'il me semble», mais cette précaution rhétorique, sans doute mal formulée, a échappé à votre rigoureuse vigilance.
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Re: homoparentalité

#1811

Message par Kraepelin » 11 févr. 2013, 13:25

Berger m'a fait parvenir une copie de sa conférence complète:
Homoparentalité et développement affectif de l’enfantConférence 26-1-2013, Lyon
Dr Maurice Berger
Chef de service en psychiatrie de l’enfant au CHU de Saint-Etienne,
ex-professeur associé de psychologie de l’enfant à l’Université Lyon 2


Je suis athée, n’appartiens à aucun parti politique, et n’ai aucune opposition au P.A.C.S.
Dans le Code Civil, l’autorité parentale est définie comme un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant […] pour permettre son développement affectif, intellectuel et social.
Quels effets peut avoir l’homoparentalité sur le développement de l’enfant ? J’aborderai cette question à partir de trois axes. Que permettent d’affirmer les études sur ce sujet ? Quels amalgames nous empêchent de réfléchir sereinement ? Existe-t-il des risques pour le développement affectif de l’enfant ?

I - LES ETUDES SUR L’HOMOPARENTALITE
Déjà en 2004, j’avais écrit à M Raffarin, premier ministre qui avait confié une mission sur l’homoparentalité à Luc Ferry, pour l’informer des défauts majeurs contenus dans les études sur ce sujet. Qu’en est-il aujourd’hui ? On peut s’étonner que dans le journal « Le Monde », Martine Gross, ex-présidente de l’APGL (Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens), cite trois documents comme arguments absolus.
Le premier est la thèse de médecine de Stéphane Nadaud qui a consisté à demander à des couples homosexuels si les enfants qu’ils élevaient allaient bien. La réponse fut évidemment positive. Il est difficile d’imaginer moins d’objectivité. La question est de comprendre comment un Professeur de Faculté a pu accepter de diriger un travail aussi biaisé.

Le deuxième est la publication d’un professeur de psychologie, Susan Golombok, qui compare les enfants élevés par 24 couples homosexuels à ceux élevés par 24 couples hétérosexuels. Il apparaît que dans le groupe homoparental, 6 enfants sur 24 débutent leur vie par des relations homosexuelles et aucun dans l’autre groupe. Conclusion de l’auteur : il n’y a pas de différence statistique significative.
Le troisième est le travail d’Olivier Vecho et Benoît Schneider (2005) sur « homoparentalité et développement de l’enfant » qui montre que sur 311 publications, très peu sont sérieuses. Certaines ont un aspect clairement militant avec un recrutement biaisé, 25 % ne précisent pas la discipline dans laquelle elles s’inscrivent (psychiatrie, philosophie…). 9 sur 10 n’étudient que l’homosexualité féminine, dont on extrapole les résultats sur l’homosexualité masculine. Sur les 35 restantes considérées comme les plus valables, 22 ne précisent pas le mode de filiation. Les situations d’enfants nés d’une union hétérosexuelle antérieure ont été les plus étudiées jusqu’en 1990, puis celles des enfants nés par insémination artificielle avec donneur (enfants qui ont été à un moment élevés par leurs deux parents biologiques). 1 seule situation de mère porteuse est incluse dans ces travaux. Seulement 12 études sont correctement appareillées à un groupe de comparaison, et sur ces 12, seule la moitié renseigne sur l’existence ou non d’un divorce, ce qui ne permet pas de différencier les effets sur l’enfant du divorce ou de l’homoparentalité. Les auteurs soulignent que les quelques études valables montrent qu’apparemment, les enfants ont peu de troubles dits externalisés : agressivité, délinquance, échec scolaire ; mais qu’on a peu accès au point de vue de l’enfant dans ces travaux, l’enfant n’ayant pas été acteur de la recherche, et, je cite, « le principe même de la recherche peut être interrogé ».
En Juillet 2012 est parue une étude de Mark Regnerus, sociologue, portant sur 3000 adultes américains ayant accepté un entretien approfondi mis en lien avec la structure familiale dans laquelle ils ont grandi. L’auteur distingue huit groupes de familles, celles où un enfant est adopté, où il y a un divorce, les familles monoparentales, etc. Il apparaît des différences significatives pour de nombreuses variables testées, en particulier 10 % des enfants devenus adultes élevés dans des familles biologiques intactes sont bénéficiaires actuellement d’aide publique contre 38 % pour les enfants dont un parent a eu une relation homosexuelle, 49 % du premier groupe sont employés à temps plein actuellement (contre 26 %), 8 % ont subi une relation sexuelle non consentie (contre 31 %), le sentiment de sûreté dans la famille d’origine (côté de 1 à 5) est de 4,13 dans le premier groupe, 3,12 dans le deuxième, etc. L’auteur met en garde contre une utilisation de son étude à des fins politiques, et souligne que son principal intérêt est d’aller contre le dogme de l’absence de différence entre un sujet ayant des parents homosexuels ou non. Sa recherche montre que le dispositif dans lequel les enfants se portent le mieux est la famille biologique (père, mère, et enfant vivant ensemble).
Il est donc indispensable qu’une commission, constituée d’experts à la fois membres de la Société Française de Psychiatrie de l’Enfant et ayant publié dans des revues à comité de lecture international, fasse une analyse critique de ces études, comme cela se fait dans toutes les autres disciplines médicales avant une prise de décision importante. Cette commission serait aussi chargée de réunir les observations, rendues anonymes, effectuées par les thérapeutes concernant les enfants élevés par des couples homoparentaux, pour tenter d’avoir accès à leur vécu intime. En effet, certains enfants qui éprouvent un mal-être lié à leur situation dans la réalité, ne le disent pas aux adultes qui s’occupent d’eux, de peur de les décevoir. Mais ils en parlent dans le cadre d’une psychothérapie mise en place du fait de divers symptômes. C’est ce qu’on appelle le syndrome de l’enfant parfait. Il est donc nécessaire de disposer d’études statistiques et cliniques.
Soyons clair : s’il existait des études valables au niveau méthodologique, les associations les brandiraient. Pourquoi ne demandent-elles pas avec insistance que cette démarche soit entreprise, s’il n’y a rien à cacher ? Elles font en sorte que le débat reste au niveau « opinion contre opinion » et jamais au niveau scientifique. Nous sommes donc dans le monde du flou et du mensonge.
Mais il faut aller encore plus loin. L’argument souvent avancé en faveur de l’homoparentalité est que l’adoption est autorisée pour les mères célibataires, l’enfant étant alors élevé dans un environnement parental monosexué. Mais sait-on si les enfants adoptés et élevés dans ce contexte vont bien ? Les pédopsychiatres et psychologues ont de nombreux exemples qui montrent que beaucoup d’entre eux présentent des difficultés affectives. Donc si on veut s’appuyer sur cet argument, il faut là aussi analyser les publications portant sur cette configuration familiale.
4
Les pédopsychiatres ont une réelle légitimité à exiger que la société civile prenne le temps d’effectuer cet inventaire car lorsque les enfants vont mal, c’est vers eux qu’on se tourne alors qu’ils ne sont pas certains de pouvoir soulager les troubles que présentent ces sujets.

II - LES AMALGAMES
Les méthodes de communication des tenants de l’homoparentalité sont les suivantes :
- le bluff, qui consiste à asséner que beaucoup d’études sont favorables, en sachant qu’aucun homme politique et qu’aucun journaliste ne prendra le temps de lire les études citées. On peut dire qu’à ce niveau, en ne soumettant pas les études aux responsables scientifiques de leur comité de rédaction, les médias n’ont pas fait correctement leur travail.
- l’intimidation : lors d’un colloque au Conseil National des Barreaux, un homme essaie de m’empêcher de parler en me coupant la parole de manière répétitive
- les fausses affirmations : les pédopsychiatres seraient majoritairement pour l’homoparentalité, ou au minimum partagés à parts égales, cette idée étant alimentée par le fait que pour avoir l’air neutre, les médias demandent habituellement l’avis de quatre professionnels, deux pour, deux contre. Je constate que la plupart des collègues avec lesquels j’évoque cette question sont réticents à l’égard de l’homoparentalité mais n’ont pas de lieu où s’exprimer, ou n’ont pas le courage de le faire face aux passions hostiles (cf. le refus de pédopsychiatres de venir à l’émission d’Yves Calvi car « il n’y avait que des coups à prendre »)
- l’opinion personnelle supposée généralisable : « j’ai des amis homosexuels dont l’enfant se porte bien »
- l’amalgame : « je soutiens toutes les minorités, noirs, juifs, homosexuels ». Or il n’est pas question ici de minorités mais d’enfants. Ou encore, « si ces enfants ne vont pas bien, c’est seulement à cause du regard de la société, ou du secret, et donner un statut légal à l’homoparentalité lèvera leurs problèmes ». Autre amalgame : la confusion volontaire entre les mots « nouveauté », et « progrès ». Je désigne ici les arguments ethnologiques « relativistes » qui consistent à indiquer que le mariage et la filiation biologique directe ne sont qu’un des multiples modèles de filiation qui ont existé au cours des temps ou qui sont institués dans d’autres peuples. Ainsi Françoise Héritier cite un peuple dans lequel lorsqu’une femme mariée est stérile, on attend qu’elle soit ménopausée afin d’être bien certain de son infertilité, le mariage est alors rompu et elle se marie à une autre femme à laquelle on trouve un géniteur. La femme stérile devient alors le père de l’enfant. F. Héritier indique que « rien de ce qui paraît naturel car biologique ne l’est ». Notre modèle ne serait donc pas « supérieur ». Nous serions amenés à évoluer grâce à « l’inventivité » de notre espèce, et notre mentalité de groupe va ainsi évoluer vers l’acceptation de nouvelles constellations familiales. Je réponds à cela que le changement ne signifie pas forcément un mieux. On peut effectivement imaginer tous les bricolages possibles, mais aucun ethnologue ne vérifie comment vont les enfants d’un point de vue affectif dans ces différents systèmes de filiation, tout simplement parce qu’ils ne sont pas formés pour cela et ne disposent pas des outils adaptés. Sophie Marinopoulos, psychologue psychanalyste qui a longtemps travaillé dans l’hémisphère Sud, a précisé avoir constaté que les enfants qui circulent d’une famille à l’autre n’allaient pas bien du tout. J’ajoute surtout que l’évolution spontanée de tout groupe humain, dès qu’on lève certaines règles, se fait à la fois vers l’indifférenciation, ici l’indifférenciation père-mère, et vers l’exacerbation des désirs personnels et le refus de reconnaître des limites frustrantes.
En tant que pédopsychiatres et psychologues, notre principale réponse à ces amalgames doit être clinique, et nous constaterons pourquoi la filiation biologique dans le cadre d’un couple est celle qui permet le meilleur développement affectif pour un enfant.
Tous ces arguments ont deux caractéristiques.
Tout d’abord, ils sont centrés sur l’adulte, plus exactement sur la souffrance de l’adulte de ne pas pouvoir réaliser tous ses désirs, et qui se pose en victime. Il faut insister sur le fait que depuis une quinzaine d’années, toutes nos lois impliquant des enfants sont d’abord compassionnelles (Pierre Levy Soussan), c’est-à-dire centrées sur la souffrance des adultes (sauf la loi de 1989 sur la maltraitance). Il faut s’interroger sur ce qui doit fonder une loi. Il n’existe pas de droit à l’enfant, et il règne actuellement une confusion entre le désir d’enfant et le droit à l’enfant. Si un tel droit était accordé, il faudra poser la question de savoir si les lois sont des self-services destinés à satisfaire les désirs de tous, et sinon, à quel moment on met une butée, une limite aux désirs d’auto-fondation d’une famille par des adultes. De plus, ceci détruirait le fondement de l’adoption qui est « une famille pour un enfant et non l’inverse ». Je rappelle que dans l’Article 21 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, l’adoption est décrite comme un mode de protection de l’enfant. Et si le principe devient le droit à l’enfant, il faut tout simplement supprimer les entretiens d’agrément pour les adultes qui postulent pour une adoption. Quant aux adultes qui ont accueilli un enfant illégalement, la loi n’est pas construite pour entériner un état de fait.
L’argument d’égalité pour tous : ce que les Sages du Comité consultatif national d’éthique avaient dit en 2010 à propos de la grossesse pour autrui concernant les femmes stériles résonne aujourd’hui fortement avec ce qu’il en est de la PMA dans le cas de l’homoparentalité : « Il faut se garder d’accréditer l’idée que toute injustice, y compris physiologique, met en cause l’égalité devant la loi. La détresse des femmes stériles ne saurait imposer à la société d’organiser l’égalisation ». Il y a des impossibilités, des limites, qui sont douloureuses, mais la mentalité de groupe actuelle supporte de moins en moins la frustration de ne pas tout avoir. Si le principe d’égalité doit jouer, ce doit être en faveur du plus faible, l’enfant, à savoir ne pas le priver d’avoir un père et une mère (cf. infra).
La deuxième caractéristique des arguments en faveur de l’homoparentalité est qu’ils ne sont pas centrés sur ce qu’un enfant peut éprouver, ce que je vais évoquer maintenant.

III - LES RISQUES AFFECTIFS POUR L’ENFANT
Je ne vais pas parler ici d’amour, un couple d’homosexuel(le)s peut en offrir à l’enfant qu’ils élèvent. Je vais parler de ce qui manque, de ce qu’un enfant ne trouve pas dans un couple d’adultes de même sexe et dont il a besoin pour se développer.
1) Un enfant a le droit et le besoin de pouvoir s’identifier à toutes les dimensions, masculine et féminine, de l’humanité, et ceci lors de contacts fréquents, sans que cela signifie forcément un temps équivalent entre père et mère. De nombreux travaux montrent que le père et la mère proposent au bébé un style d'échanges différents et complémentaires. Dialogue tonique pour la mère, phasique pour le père. Schématiquement, les mères proposent un dialogue dit "tonique", émotionnel. C'est par la voix, le sourire, le soutien physique, la recherche d’une position confortable, que la mère exprime sa sollicitude à l'enfant et contribue à faire naître chez lui les sentiments originels de confiance, de sécurité, et qu’elle régule ses états de mal-être et de bien-être. Par ailleurs, à distance, les mères favorisent les échanges par le canal visuel. La durée moyenne des regards que le bébé dirige vers l'adulte est systématiquement à l'avantage de la mère alors que la durée relative des jeux entre adultes et enfant est en faveur du père.
Les pères sont plus volontiers dans un échange dit dialogue « phasique", plus physique, plus stimulant, de nature discontinue, avec des moments plus intenses, ceci dès la fin du premier mois, (comme soulever le bébé dans les airs), et avec plus de jeux de corps à corps qui aident l’enfant à maîtriser son agressivité. Ils ont une motricité plus expansive avec leur enfant alors que la mère réveille davantage les émotions par des expressions faciales.
Le dialogue mère-enfant est donc davantage lié à l'expression des émotions, il est plus dans le registre du soin, de la tendresse, du réconfort, de la protection, alors que le dialogue père-enfant apparaît plus adapté à l'ouverture sur l'environnement, même si les pères peuvent être protecteurs. Les pères sont plus directifs, demandent plus la réalisation de tâches, taquinent volontiers l'enfant, se montrent plus "déstabilisateurs", proposent plus à l'enfant des "problèmes" à résoudre, les mettent plus au défi, sont des "catalyseurs de prise de risques". Donc en plus, le père, par le fait même qu’il a ses caractéristiques masculines, représente un tiers important entre l’enfant et sa mère.
C’est ainsi, les deux parents ne sont donc pas équivalents dans le registre émotionnel et comportemental. Le père n’est pas une mère comme les autres, et l’enfant a besoin de cette asymétrie parentale. C’est un leurre de dire qu’un enfant élevé par des adultes homosexuel(le)s va pouvoir s’identifier à la dimension masculine et féminine qui lui manque à l’occasion de contacts avec des amis adultes d’un sexe différent de celui de ses parents. Le manque de père, dans le réel et dans l’esprit de la mère, peut être à l’origine d’une souffrance très importante chez les enfants qui ne se sentent pas « fils de », souffrance qui peut durer une vie entière. Inversement, comment une petite fille peut-elle arriver à comprendre que deux hommes qui ne veulent pas avoir de femme puissent en même temps avoir désiré une fille ? Comment va-t-elle construire son identité ?
8
2) Tout enfant qui bute sur le mystère de sa conception ressent une excitation perturbante face à cette énigme. Tous les enfants ont une curiosité concernant leur origine, sous la forme de questions telles que « où poussent les enfants : dans l’estomac, dans les seins ? Par où naissent-ils : par le derrière, par le nombril ? Comment les fait-on ? » Tant que l’enfant n’a pas trouvé de réponse satisfaisante, son esprit reste agité, excité par ces questions, sa curiosité sexuelle est « suractivée ». J’ai ainsi reçu une fillette de neuf ans adressée pour insomnie. Elle m’explique qu’elle ne dort pas pour empêcher sa mère de rejoindre sa compagne, mais elle ne livre pas cette pensée à sa mère. Une autre fillette de huit ans qui manifestait des troubles de la concentration dessine une reine entourée de huit enfants. Elle me dit qu’ils ont été « faits par la soeur de la reine, une magicienne, qui a concocté une potion ». La reine n’a ainsi pas eu besoin d’homme pour concevoir les enfants. C’est une mystification d’affirmer que l’explication donnée à l’enfant sur les processus techniques à l’origine de sa conception va suffire à gommer les questions fondamentales qu’il se pose et lui permettre de passer de manière magique sur l’impossibilité structurelle de sa fécondation par le couple. Et, on l’a beaucoup répété à juste titre dans le débat actuel, chaque fois qu’on dissocie la filiation de la naissance, on confronte l’enfant à des questions quasiment insolubles.
A l’opposé, qu’est-ce qui apaise la curiosité sexuelle chez un enfant de couple hétérosexuel ? Les images qu’il a de la sexualité de ses parents sont tempérées par le fait que ses parents sont des « amoureux pas comme les autres » : leur sexualité ne sert pas qu’à leur plaisir, mais à faire des enfants. C’est grâce à elle qu’il a été conçu. L’enfant peut alors penser qu’il est né d’un double désir, désir de chaque parent pour l’autre, désir commun d’avoir un enfant, ceci même s’ils ont divorcé après. Le couple hétérosexuel est donc ce qu’on a trouvé de mieux pour que sexualité, conception et tendresse parentales soient indissociablement liées. Que de tels couples puissent par ailleurs ne pas être parfaits est un autre problème.
3) Tout enfant a besoin de pouvoir se représenter une origine crédible, une scène fondatrice de son existence. On constate avec régularité dans les psychothérapies que les enfants qui ne peuvent, à aucun moment, se représenter comme issus d’une union entre un homme et une femme risquent de présenter une souffrance psychique importante, même si celle-ci est en apparence cachée. Un enfant a besoin d’avoir la notion d’un désir fondateur de sa vie. Ceci est différent lorsqu’un enfant est issu d’une PMA dans un couple hétérosexuel parce qu’il y a une stérilité d’origine médicale, et non un choix de vie sexuelle, qui empêche ce projet de conception hétérosexuelle. Cette PMA est la conséquence d’un projet crédible qui a échoué accidentellement et non pas une impossibilité structurelle. "Les PMA n'ont pas pour but de permettre des procréations de convenance sur la base d'un hypothétique droit à l'enfant" disait Elisabeth Guigou (débat sur le pacs du 03/11/1998) et le comité d’éthique ajoute que "l'ouverture d'une telle aide à l'homoparentalité constituerait peut-être un excès de l'intérêt individuel sur l'intérêt collectif, la médecine serait convoquée pour satisfaire un droit à l'enfant" (Comité consultatif national d’éthique, 2005).
4) Enfin on sait que la construction de la filiation par les enfants adoptés est un processus complexe et laborieux qui échoue dans un nombre non négligeable de situations. Les pédopsychiatres et psychologues constatent que même élevés par des parents très adéquats, les enfants adoptés se questionnent souvent d’une manière interminable sur les raisons de leur abandon, car l’adoption a toujours été précédée d’une sorte de tragédie, selon l’expression de Jean –Sébastien Caillot, qui est l’abandon. Ces enfants ne supportent pas l’idée d’une faille chez leurs parents biologiques. Aussi se demandent-ils s’ils ont été volés sur un marché ? Leurs parents étaient-ils trop pauvres pour les nourrir ? Leur mère a-t-elle été violée, raison pour laquelle elle ne voulait pas d’eux ? De qui tiennent-ils la forme de leur visage ? Rajouter à cela la difficulté de comprendre une filiation homoparentale, c’est leur rendre la tâche encore plus ardue.
Je résume mon propos en disant que les enfants sont des constructeurs d’histoires, de leur histoire, et pour qu’ils puissent éprouver un sentiment de filiation psychique, il faut qu’ils aient pu se construire une filiation fantasmatique, en pensée.

En conclusion, nous devons nous demander pourquoi le principe de précaution si souvent mis en avant et dans tous les domaines, y compris à propos du maïs transgénique, ne devrait pas s’appliquer au projet de loi actuelle.
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Re: homoparentalité

#1812

Message par Pardalis » 11 févr. 2013, 15:08

Les parents homosexuels ne vivent pas en vase clos, il y a plein d'hommes et de femmes dans leur entourage qui peuvent servir de modèle de masculinité ou de féminité. Je ne vois pas le prolème.
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Re: homoparentalité

#1813

Message par anty28 » 11 févr. 2013, 18:16

Effectivement... De façon générale, je suis suffisamment optimiste pour penser que les homoparents, dans l'ensemble, ne sont pas stupides et savent correctement expliquer les choses à leurs enfants. J'en viens presque à m'interroger sur la pertinence-même des concepts de "modèle de masculinité", ou "modèle de féminité". Imaginez qu'on parle de "modèle de noireté" ou "de blancheté", par exemple (pourtant, ce genre de chose peut aussi exister, parfois)... Autre exemple : il n'y a aucun noir dans ma famille, et je n'ai pas l'intention d'épouser une noire (ou une asiatique, une anglaise, une espagnole, une indienne... ou un noir !), pourtant je sais ce qu'est un noir, et comme j'ai été correctement éduqué, je pense qu'ils sont nos égaux.

Dans le cas inverse, voici ce que je répondrais : les différences, elles se voient, et je pense que personne n'est trop con pour les éluder entièrement.
‎"Aujourd'hui, c'est très compliqué, car il y a des croyants et des athées, des hommes et des femmes qui travaillent (alors qu'avant les femmes élevaient les enfants), des hétéros et des homos, bref c'est vraiment le bordel !". Perle d'étudiant

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Cajypart
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Re: homoparentalité

#1814

Message par Cajypart » 11 févr. 2013, 20:01

anty28 a écrit :J'en viens presque à m'interroger sur la pertinence-même des concepts de "modèle de masculinité", ou "modèle de féminité".
Sur cette question, je conseille la lecture de "Défaire le genre" de Judith Butler.
"C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort, qu'ils ont forcément raison..."(un pote à moi qui cite Coluche)

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Brève de comptoir
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Re: homoparentalité

#1815

Message par Brève de comptoir » 11 févr. 2013, 20:34

Bel ensemble de clichés, de préjugés et de conneries...

Le droit d'avoir un père et une mère ? Ah, c'est nouveau ça dans la législation ? Est-ce que les enfants élevés par un parent seul ou les orphelins vont pouvoir faire valoir le droit à avoir un père et une mère aussi ?

Le père est comme ça, la mère comme ça... Woah, faut oser quand même. On est donc totalement asservi à notre sexe, qu'on soit un mâle ou une femelle... Je pensais juste qu'on était des individus. On est tous différents, pour le meilleur et pour le pire. C'est pas le sexe d'un parent qui détermine qu'il soit protecteur, ivrogne, absent, autoritaire, etc.

Le passage sur le "droit à l'enfant" est intéressant. Sauf que ça m'amène à une autre réflexion que la sienne : ok on ne parle pas de droit à l'enfant, mais plutôt d'arrêt d'une discrimination des couples homosexuels dans l'aide à l'enfant (mal dit mais c'est l'idée).

Le long passage sur les risques affectifs est :ouch:. Je me rappelle une fois ce que m'a dit une personne qui travaillait en psychiatrie : nous sommes tous des névrosés. On y échappe pas. L'enfant parfait et les parents parfaits n'existent pas. Et même si tout ce petit cercle l'était, parfait, il finirait de toute façon par se heurter à l'environnement plus élargi de la société qui lui aussi impacte sur le comportement d'un individu... On peut autant prévoir l'avenir d'une enfant à travers les caractéristiques de ses parents qu'en fouillant dans les tripes d'un poulet ou en regardant les étoiles.

La grande différence, au moins, avec les couples qui décident d'adopter un enfant, c'est le désir d'enfant. Savoir pour n'importe quel individu non adopté qu'il n'a pas été désiré peut aussi être un "risque affectif". Est-ce qu'on fait signer pour autant aux parents une preuve de "désir d'enfant" pour le remettre ensuite à l'enfant ? Non :lol: . Eh oui, mon dieu, les parents qui ne veulent pas d'enfants peuvent en avoir, quelle horreur ! Je ne nie pas le fait que pour des adoptés, ce soit assez délicat de vivre avec l'idée d'avoir été abandonné-adopté, mais il y a pire comme problème. Je ne crois pas que ça mène systématiquement à un mal être particulier chez les enfants adoptés, et alors pourquoi ce serait pire pour des enfants de parents homosexuels ?... comme ça pour rien. Mais encore une fois, eux, sauront qu'ils ont été désiré. Commencer dans la vie avec ce bon point, souvent aussi celui d'être accueilli dans une famille qui peut se le permettre financièrement, bien dans ses baskets (bref tout ce qui concours à l'acceptation des candidats à l'adoption), ça contrebalance pas mal le supposé (et accentué) risque affectif.
Tout enfant qui bute sur le mystère de sa conception ressent une excitation perturbante face à cette énigme. Tous les enfants ont une curiosité concernant leur origine, sous la forme de questions telles que « où poussent les enfants : dans l’estomac, dans les seins ?
Est-ce grave docteur ? Moi, je pensais qu'on faisait les bébés en s'embrassant, quelle ne fut pas mon horreur quand j'ai découvert le poteau rose (écrit comme ça, ça fait plus pshychanalysable). Il paraitrait même que chez des familles (lesquelles ?), les enfants sont persuadés qu'à Noël, un homme transporté par des caribous vole de cheminées en cheminées pour féconder nos âtres ; le matin venu, au pied d'un arbre velu surmonté d'une étoile, apparaîtrait des cadeaux par miliers ! Je n'imagine pas leur effroi une fois qu'ils découvrent que tout cela n'est qu'une mascarade. C'est parfois mieux d'avoir deux souliers non dépareillés pour avancer droit dans la vie, who knows...
Les images qu’il a de la sexualité de ses parents sont tempérées par le fait que ses parents sont des « amoureux pas comme les autres » : leur sexualité ne sert pas qu’à leur plaisir, mais à faire des enfants.
Mince alors. Il faudrait interdire aux parents stériles d'adopter. Leur gamin va se demander ce qu'ils fricotent à minuit alors qu'ils ne peuvent pas avoir d'enfant... -- Je crois au contraire que c'est une bonne manière pour en enfant de comprendre très tôt la séparation du désir d'enfant et du désir (ou plaisir) sexuel. Certains ne se posent même pas la question : ils sont comme les autres et se laissent bercer par la vie. Peut-être que les enfants de couples "pas comme les autres", ça les pousse très tôt à se poser la question de la différence chez les individus, les perceptions, les préjugés. Pourquoi est-ce que l'enfant interpréterait forcément cette situation comme étant un frein à son développement. On en sait rien. Au mieux, il peut le comprendre par lui-même, ou sinon, les parents sont là aussi pour l'aiguiller. Les couples homosexuels sont censés être muets ou plus stupides que les autres ? Personne ne part avec les mêmes outils, et mêmes avec les meilleurs outils au monde, c'est pas l'assurance d'avoir une merveilleuse vie. Tous névrosés et alors...
et non un choix de vie sexuelle
Ah ok, tout s'explique... L'homosexualité est un choix de vie sexuelle. Argument numéro un des homophobes.

Est-ce que la "nature" "fabrique" des homosexuels ? Oui. Les comportements homosexuels sont présents dans tout le règne animal. Alors question : est-ce que les animaux décident d'être homosexuel ?... Sympa la vision : "J'ai décidé d'être homosexuel, c'est trop cool !"
Rajouter à cela la difficulté de comprendre une filiation homoparentale, c’est leur rendre la tâche encore plus ardue.
Pour l'instant, il n'y a que l'auteur de cette phrase qui semble voir une difficulté particulière à une filiation homoparentale. Donc... ça peut aussi enrichir la construction émotive d'un enfant. J'ai une mère borgne et un père unijambiste, c'était pas facile tous les jours non plus. D'un côté je n'ai jamais connu les clins d'œil complice de la mère avec son enfant (très mauvais pour mon développement émotionnel) ; en revanche, j'ai échappé aux coups de pied au cul de mon père (j'en ai hérité une certaine facilité pour l'insolence). Donc bon, l'un comme l'autre, on peut pas savoir ce qui sera bon ou mauvais pour le développement de l'enfant.
En conclusion, nous devons nous demander pourquoi le principe de précaution si souvent mis en avant et dans tous les domaines, y compris à propos du maïs transgénique, ne devrait pas s’appliquer au projet de loi actuelle.
Précaution contre quoi ? Je suis pas forcément pour légitimer toutes les peurs irrationnelles. Bien sûr, il faudrait bien se garder de dévoiler aux enfants trop tôt que le Père Noël n'existe pas, il pourrait s'en suivre une vague de panique chez les 5-10 ans. Mais la peur de l'homo qui se multiplie et se répand comme la peste, heu, non merci, on pourrait s'en passer.

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Re: homoparentalité

#1816

Message par Kraepelin » 12 févr. 2013, 04:28

Pardalis a écrit :Les parents homosexuels ne vivent pas en vase clos, il y a plein d'hommes et de femmes dans leur entourage qui peuvent servir de modèle de masculinité ou de féminité. Je ne vois pas le prolème.
Connais-tu les conditions nécessaires pour qu'une personne devienne une figure d'identification d'un enfant?

Non!

Ha, je me disais aussi! :ouch:
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Re: homoparentalité

#1817

Message par MadLuke » 12 févr. 2013, 04:38

Kraepelin a écrit :
Pardalis a écrit :Les parents homosexuels ne vivent pas en vase clos, il y a plein d'hommes et de femmes dans leur entourage qui peuvent servir de modèle de masculinité ou de féminité. Je ne vois pas le prolème.
Connais-tu les conditions nécessaires pour qu'une personne devienne une figure d'identification d'un enfant?

Non!

Ha, je me disais aussi! :ouch:
avec cet arguments la on va aussi être contre la monoparentalité cependant non ?

à noter qu'au Québec, les professeures du primaire ainsi que les éducatrices de cpe des enfants vont être en très grande majorité des femmes.

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Re: homoparentalité

#1818

Message par Kraepelin » 12 févr. 2013, 05:24

Brève de comptoir a écrit :Bel ensemble de clichés, de préjugés et de conneries...
Humm! Le texte est un pamphlet politique, mais la plupart des arguments sont bien des arguments scientifiques. C'est juste que tu ne les reconnais pas.
Brève de comptoir a écrit : Le père est comme ça, la mère comme ça... Woah, faut oser quand même.
Ça fait bien 50 ans que les psychologues du développement "osent", comme tu dis! Il y a déjà une belle brochette de données expérimentales sur la question. Juste Helene Bee en rapporte un grand nombre.
Brève de comptoir a écrit :On est donc totalement asservi à notre sexe, qu'on soit un mâle ou une femelle... Je pensais juste qu'on était des individus.
Le genre fait parti de l'identité d'un individu.
Brève de comptoir a écrit :On est tous différents, pour le meilleur et pour le pire. C'est pas le sexe d'un parent qui détermine qu'il soit protecteur, ivrogne, absent, autoritaire, etc.
En effet, ce n'est pas que le sexe. Ce qui détermine les "propriétés particulières" d'un parent sera déterminé par un ensemble de choses, mais le genre en fait aussi parti.
Brève de comptoir a écrit :Je me rappelle une fois ce que m'a dit une personne qui travaillait en psychiatrie : nous sommes tous des névrosés. On y échappe pas. L'enfant parfait et les parents parfaits n'existent pas. Et même si tout ce petit cercle l'était, parfait, il finirait de toute façon par se heurter à l'environnement plus élargi de la société qui lui aussi impacte sur le comportement d'un individu...
La perfection n'existe pas, mais chercher les meilleures conditions possible pour atteindre un but ça existe. Par exemple, les placements financiers parfais non plus n'existent pas. Ça n'empêche pas de définir des normes pour un gestionnaire financier responsable d'administrer les fonds d'une succession en attendant la majorité des héritiers.
Brève de comptoir a écrit : On peut autant prévoir l'avenir d'une enfant à travers les caractéristiques de ses parents qu'en fouillant dans les tripes d'un poulet ou en regardant les étoiles.
Alors, c'est que vous ne voyez pas plus loin que le bout du nez de vos préjugés libéraux. Encore cette semaine, en préparation du sommet, un fonctionnaire du ministère de l'Éducation révélait que le principal facteur qui déterminait si un enfant allait fréquenté l'université était le fait que ses propres parents l'avaient fait avant lui. C'est bête, non?

Nous sommes en grande partie le produit de notre environnement et l'impacte des personnes qui nous entourent est inversement proportionnelle à l'âge où nous les avons côtoyé. Les caractéristiques des parents sont donc d'une grande importance sur le devenir de l'enfant. Le grand psychologue Skinner affirmait, en 1924, « Donnez-moi une douzaine d’enfants en bonne santé, bien constitués, et laissez-moi libre de les éduquer selon ma propre approche. Je vous garantis que, en les prenant au hasard, je les formerai de manière à en faire un spécialiste de mon choix : médecin, juge, artiste, commerçant, et même mendiant ou voleur, tout ceci, indépendamment de leurs talents, penchants, tendances, aptitudes, ainsi que de la profession et de la race de leurs ancêtres. » Il n'exagérait pas beaucoup! Nous connaissons aujourd'hui des corrélations importantes entre certains traits des parents et les conséquences pour les enfants.
Brève de comptoir a écrit :La grande différence, au moins, avec les couples qui décident d'adopter un enfant, c'est le désir d'enfant. Savoir pour n'importe quel individu non adopté qu'il n'a pas été désiré peut aussi être un "risque affectif".
C'est un grand risque en effet! Et il n'a même pas besoin de le savoir. Il le sent!
Brève de comptoir a écrit :Est-ce qu'on fait signer pour autant aux parents une preuve de "désir d'enfant" pour le remettre ensuite à l'enfant ?
Dans les cas d'adoption, oui!
Brève de comptoir a écrit : (...) mon dieu, les parents qui ne veulent pas d'enfants peuvent en avoir, quelle horreur !
Je sais que vous ne faites que de l'ironie et pourtant vous avez raison, c'est une horreur.
Brève de comptoir a écrit :Pour l'instant, il n'y a que l'auteur de cette phrase qui semble voir une difficulté particulière à une filiation homoparentale. Donc... ça peut aussi enrichir la construction émotive d'un enfant. J'ai une mère borgne et un père unijambiste, c'était pas facile tous les jours non plus. D'un côté je n'ai jamais connu les clins d'œil complice de la mère avec son enfant (très mauvais pour mon développement émotionnel) ; en revanche, j'ai échappé aux coups de pied au cul de mon père (j'en ai hérité une certaine facilité pour l'insolence). Donc bon, l'un comme l'autre, on peut pas savoir ce qui sera bon ou mauvais pour le développement de l'enfant.
Lors de sa rencontre avec Einstein, Freud lui aurait dit: vous êtes bien chanceux d'appartenir à une spécialité où le premier venu ne se prend pas pour un génie.
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Re: homoparentalité

#1819

Message par Kraepelin » 12 févr. 2013, 05:36

MadLuke a écrit :
Kraepelin a écrit :
Pardalis a écrit :Les parents homosexuels ne vivent pas en vase clos, il y a plein d'hommes et de femmes dans leur entourage qui peuvent servir de modèle de masculinité ou de féminité. Je ne vois pas le prolème.
Connais-tu les conditions nécessaires pour qu'une personne devienne une figure d'identification d'un enfant?
Non!
Ha, je me disais aussi! :ouch:
avec cet arguments la on va aussi être contre la monoparentalité cependant non ?
En ce qui concerne l'adoption, oui! Je ne suis pas favorable à l'idée que des adultes célibataires, aussi riches soient-ils, adoptent des enfants. Les recherches sur les conséquences de la monoparentalité me donnent raison.
MadLuke a écrit :à noter qu'au Québec, les professeures du primaire ainsi que les éducatrices de cpe des enfants vont être en très grande majorité des femmes.
Pour le meilleur et pour le pire!
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Re: homoparentalité

#1820

Message par embtw » 12 févr. 2013, 07:25

Kraepelin a écrit :En effet, ce n'est pas que le sexe. Ce qui détermine les "propriétés particulières" d'un parent sera déterminé par un ensemble de choses, mais le genre en fait aussi parti.
Juste un point de détail, le genre en fait aussi parti mais n'en est pas le tout, donc n'en faites pas le tout.

Argument d'autant plus pertinent que les couples homosexuels ne vivent pas en vase clos, ils ont des amis des deux sexes et la représentation des genres est donc bien présente.

Ce qui compte avant tout dans l'éducation d'un enfant, c'est l'implication de ses parents dans celle-ci.
Loi de mauricemaltais : Quand on vient de prendre x minutes pour lire un texte de mauricemaltais, on vient de perdre x minutes.
Théorie d'affabulation gattienne : Pour ce qui concerne les DAHUS la physique exotique prévoi la matérialisation de particules imaginaires

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Re: homoparentalité

#1821

Message par Brève de comptoir » 12 févr. 2013, 10:51

Le texte est un pamphlet politique, mais la plupart des arguments sont bien des arguments scientifiques. C'est juste que tu ne les reconnais pas.
Effectivement, je ne les reconnais pas. Faire de la politique en fonction de travaux statistiques qui se prétendent être de la science, je trouve ça dangereux. Les populations pauvres du tiers monde sont plus heureuse : bing! détruisons le monde occidental. Les parents d'enfants handicapés sont souvent dépressifs : bing! euthanasie pour ces enfants. Désolé, c'est pas les statistiques, qu'on peut retourner dans tous les sens qui doivent déterminer la marche du monde.
Le genre fait parti de l'identité d'un individu.
Fait parti oui. Donc ce n'est pas notre identité, et on n'est pas déterminé par lui.
Ce qui détermine les "propriétés particulières" d'un parent sera déterminé par un ensemble de choses, mais le genre en fait aussi parti.
Sauf que vous n'avez aucun moyen de prévoir ce qui va être déterminé en bien, en mal, en fonction de son sexe et de son environnement. Vous vous baserez encore sur des statistiques. Vous vivez et mourrez pour et par les statistiques. "80% des drogués sont malheureux!" Désolé, pour moi, c'est pas de la science. Vous pourrez découvrir qu'il y a plus d'accouchement pendant la pleine lune, c'est pas pour autant que la lune aura provoqué ces accouchements. Le jeu de corrélation qu'on trouve dans ce domaine, ça vaut pas mieux que l'astrologie ou les ovnis. C'est même bien plus dangereux, parce que cette pseudo-science va être utilisée parfaitement sérieusement comme vous le faites pour appuyer des positions politiques.
Par exemple, les placements financiers parfais non plus n'existent pas. Ça n'empêche pas de définir des normes pour un gestionnaire financier responsable d'administrer les fonds d'une succession en attendant la majorité des héritiers.
Et la finance a montré tout récemment qu'elle n'avait donc rien à voir avec une science. La statistique a toujours raison... à 98%, jusqu'à ce qu'elle ait tort. L'outil peut être intéressant, voire indispensable, mais elle ne se suffit pas à elle-même. C'est à dire qu'on n'a pas à la laisser dicter des décisions politiques, pas par idéologie, mais parce qu'on voit bien que les statistiques, comme "la science de la finance" n'est pas infaillible.
(...) le principal facteur qui déterminait si un enfant allait fréquenté l'université était le fait que ses propres parents l'avaient fait avant lui. C'est bête, non?
Oui, c'est bête surtout de vouloir en tirer une idée définitive de ce qui est et ce qui n'est pas, et de se faire une position politique en fonction de ces résultats statistiques. Est-ce que l'enfant suit les traces de ses parents parce qu'ils sont ses parents ou suit-il leurs traces parce qu'il se trouve dans un environnement favorable à la poursuite de ses études ?

D'ailleurs, c'est quoi le problème ? vous voulez nous mettre en garde que le fait d'avoir des parents homosexuels va conduire inévitablement, pardon, statistiquement, des enfants à être homosexuels ? Premièrement, j'en doute, et après, c'est quoi le problème ? (c'est une question pas un épouvantail -- enfin un peu :a2: )
Le grand psychologue Skinner affirmait, en 1924, « Donnez-moi une douzaine d’enfants en bonne santé, bien constitués, et laissez-moi libre de les éduquer selon ma propre approche. Je vous garantis que, en les prenant au hasard, je les formerai de manière à en faire un spécialiste de mon choix : médecin, juge, artiste, commerçant, et même mendiant ou voleur, tout ceci, indépendamment de leurs talents, penchants, tendances, aptitudes, ainsi que de la profession et de la race de leurs ancêtres. »
(J'adore l'expression "grand psychologue", ça sonne comme "notre grand maitre de lumière")
Assez présomptueux de la part de ce monsieur. Il faut admirer la psychologie pour ce qu'elle est. Une grande mare à canard. Le grand manitou Skinner prétend façonner les hommes comme le boulanger façonne son pain, facile à dire, il ne pourra jamais le prouver. C'est pas de la science, mais de la connerie en blouse blanche. Le comportement n'est pas une automobile, c'est une machine imprévisible : c'est pas parce que vous lui donnez un coup de volant à gauche qu'elle va suivre la direction indiquée. Certains comportements pris séparément peuvent être effectivement prévisibles ou malléables mais prétendre qu'on peut alors manipuler tout ce qui fait la personnalité d'un individu pour le mener à la baguette, c'est du fantasme de savant fou.
Lors de sa rencontre avec Einstein, Freud lui aurait dit: vous êtes bien chanceux d'appartenir à une spécialité où le premier venu ne se prend pas pour un génie.
J'y mettrais mon phallus à couper qu'il parlait du grand psychologue Skinner.

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Re: homoparentalité

#1822

Message par Pardalis » 12 févr. 2013, 15:35

MadLuke a écrit :avec cet arguments la on va aussi être contre la monoparentalité cependant non ?
Et l'hétéroparentalité tant qu'à faire. Beaucoup de pères hétéros ne sont pas des modèles à suivre...
"To say that you won't respect the results of the election is a direct threat to our Democracy. The peaceful transfer of power is one of the things that makes America, America!…Look, some people are just sore losers.”" Hillary Clinton

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Re: homoparentalité

#1823

Message par Kraepelin » 12 févr. 2013, 15:36

embtw a écrit :
Kraepelin a écrit :En effet, ce n'est pas que le sexe. Ce qui détermine les "propriétés particulières" d'un parent sera déterminé par un ensemble de choses, mais le genre en fait aussi parti.
Juste un point de détail, le genre en fait aussi parti mais n'en est pas le tout, donc n'en faites pas le tout.
Argument d'autant plus pertinent que les couples homosexuels ne vivent pas en vase clos, ils ont des amis des deux sexes et la représentation des genres est donc bien présente.
C'est l'argument que Berger rejette. À mon avis, il a raison. Les identifications primaires fondatrices de l'identité ne se font qu'avec les personnes qui participent très étroitement aux soins primaires du bébé ou qui s'inscrivent dans l'imaginaire de ceux qui y participent. Elles ne s'effectuent donc pas avec les voisins ou les amis de la famille. En ce qui regarde l'intériorisation de la relation de couple parental, c'est plu restraint ebncore. Elle ne s'effectue qu'avec la figure principale d'attachement et avec son partenaire amoureux.
embtw a écrit :Ce qui compte avant tout dans l'éducation d'un enfant, c'est l'implication de ses parents dans celle-ci.
Non, c'est plus compliqué que ça!
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Re: homoparentalité

#1824

Message par Kraepelin » 12 févr. 2013, 15:46

Brève de comptoir a écrit : Vous vous baserez encore sur des statistiques. Vous vivez et mourrez pour et par les statistiques. "80% des drogués sont malheureux!" Désolé, pour moi, c'est pas de la science. (...) Le jeu de corrélation qu'on trouve dans ce domaine, ça vaut pas mieux que l'astrologie ou les ovnis.
Si les statistiques ne sont pas un instrument scientifique pour vous, ça nous place, vous et moi, dans deux mondes épistémologiques incompatibles.
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Re: homoparentalité

#1825

Message par Kraepelin » 12 févr. 2013, 15:48

Pardalis a écrit :
MadLuke a écrit :avec cet arguments la on va aussi être contre la monoparentalité cependant non ?
Et l'hétéroparentalité tant qu'à faire. Beaucoup de pères hétéros ne sont pas des modèles à suivre...
Et on les refuserait aussi comme pères adoptifs!
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

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