La Vitamine D contre l'espérance de vie

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Eve_en_Gilles
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#76

Message par Eve_en_Gilles » 16 janv. 2013, 16:59

Nathalie a écrit : Avec un troll, on perdrait du temps juste à éclaircir ce que veux dire cette phrase. Avec un troll, si on pointe le ciel en disant qu'il est bleu, il va regarder notre doigt pour dire qu'on est stupide de dire ça car la couleur n'est pas bleue voyons, elle est couleur peau. c'est une totale perte de temps.
C'est marrant, j'aurais employé cette formulation pour un certain nombre de personnes sur ce forum (dont tu ne fais pas partie) mais pas franchement Erienne Beaumann (surtout que ses interventions sur ce fil sont toujours restées courtoises. Cependant je n'ai suivi la discussion qu'en diagonale, mais n'y aurait-il pas là une simple incompréhension ou une simple opposition de points de vue ?

pour ma part, je trouve ton point de vue défaillant et j'avais relevé d'inquiétants sophismes sur ton blog ainsi qu'une grande propension à se victimiser et à rejeter l'opprobe sur les contradicteurs. Cela fait-il de moi un troll dans ton référentiel ?
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Cogite Stibon
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#77

Message par Cogite Stibon » 16 janv. 2013, 18:55

Bonjour Nathalie,

Tout d'abord, je me rends compte que je suis instinctivement passé au tutoiement, en oubliant votre remarque d'un post précédent. Si cela vous a offensé, je vous présente toutes mes excuses. N'y voyez aucune mauvaise intention de ma part, bien au contraire. Le tutoiement est d'usage sur ce forum, et j'ai l'habitude de réserver le vouvoiement aux zozos, dont je ne considère pas que vous fassiez partie.
Nathalie a écrit : Je n'ai pas de temps à accorder pour discuter en Redico, du moins pour l'instant. Peut-être que ça va changer dans quelques mois, mais pour l'instant, non.
C'est noté. Je trouve cela dommage, car nous aurions pu mutuellement apprendre l'un de l'autre, mais tant pis.
Nathalie a écrit : Et si je le fais, c'est clair que je veux discuter en Redico avec vous mais pas à avec n'importe qui. Discuter à trois en Redico avec Etienne et vous, non merci, j'ai pas de temps à perdre pour ça.

Le point 3 (Les décisions politiques sur la vitamine D devraient être faites, dans un but pragmatique, en tenant compte de l’ensemble de la littérature scientifique, et non en se fiant uniquement sur les essais randomisés) déjà posait problème avec Etienne, car il cherche plus à compliquer les choses qu'à les éclaircir.

Je crois bien que vous aviez compris que l'ensemble de la littérature scientique, dans le sens que je parlais, c'était tous les types d'études, c'est à dire corrélationneles, animales, randomisés, etc. Avec un troll, on perdrait du temps juste à éclaircir ce que veux dire cette phrase.
Etienne a sans doute des défauts, mais ce n'est pas un "une personne qui participe à une discussion ou un débat [...] dans le but de susciter ou nourrir artificiellement une polémique". De toutes façons, il a clairement exprimé qu'il ne souhaitait pas participer au Redico.

Et, de mon point de vue, éclaircir le sens d'une phrase, en cas de polémique, n'est jamais une perte de temps, mais au contraire un bon moyen de la désamorcer.
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#78

Message par Etienne Beauman » 16 janv. 2013, 20:20

Eve_en_Gilles a écrit :mais n'y aurait-il pas là une simple incompréhension ou une simple opposition de points de vue ?
Bah plusieurs en fait je pensais avoir mis le doigt sur une mais Nathalie n'a pas daigné répondre.
L'idée de l'intro du texte qu'elle cite est de dire que l'homme a vécu à une époque sous une exposition plus forte au soleil que la notre et le texte ne dit que ça*, la version de Nathalie mets en jeu une évolution biologique** de l'humain, qu'elle refuse d'expliquer, qui, comme elle n'aurait pas encore aboutie justifierai que le taux optimal de vitamine D pour l'homme moderne puisse être précisément celui des premiers hommes vivant en Afrique tropicale.
Je persiste à dire que ça n'a ni queue ni tête cette histoire (celle de Nathalie pas celle des experts de la vitamine D, l'épouvantail qu'elle m'a servie en guise de réponse finale) et que ma demande d’explication était raisonnable.

Ensuite il y a son épouvantail sur la position des dermatos qui recommandent de ne pas chercher la vitamine D par le soleil ce qui pour Nathalie devient les dermatos recommandent une exposition nulle au soleil donc il faudrait trouver toute la vitamine par l'alimentation.
Et elle a quitté le navire juste après que je lui annonce que je ne lui répondrai plus à moins qu'elle argumente rationnellement son interprétation selon moi exagérée de la position des dermatos.

*Ce qu'il dit n'est en plus à mon sens pas très rigoureux "The full body surface of our ancestors was exposed to the sun almost daily. " On parle de l’Afrique tropical au temps des premiers hommes autrement dit, si je dis pas de connerie, de la forêt ! De l'ombre en forêt c'est pas ce qu'il manque, alors le "almost daily" je suis sceptique.
**alors que dans le texte c'est une évolution géographique dans un environnement, comme par exemple les poissons évoluent dans l'eau ne signifie pas que les poissons voient leur métabolisme se modifier dans l'eau.
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#79

Message par Cogite Stibon » 21 janv. 2013, 15:27

Bonjour Nathalie,

Même si vous ne voulez pas jouer au Redico, pourriez-vous répondre à cette question, qui est le coeur de notre désaccord ?
Cogite Stibon a écrit :
Nathalie a écrit :
C'est ce que l'on veut, non ? Trouver la preuve d'une relation de cause à effet entre une variable X - la prise de compléments de vitamine D quand le taux dans le sang est inférieur à un certain seuil - et une ou plusieurs variables Y - les conséquences positives ou négatives sur la santé.

Une étude randomisée en double aveugle permet d'éviter que des biais, tel que les effets placebo et nocebo, et des variables cachées, ne viennent fausser les résultats. C'est un avantage de ces études, pas un inconvénient, et il est d'autant plus fort que les modes d'actions du X sont complexes.
Oui, les études randomisées sont les seules qui puissent faire la preuve de cause à effet. Et ça constitue les points forts des études randomisées. Mais il n’y a pas que des forces à ces études-là, leur point faible est de ne pas pouvoir même débuter à prendre en compte tous les autres facteurs. Un exemple, une carte routière d’une ville a l’avantage de nous faire voir les rues d’une ville, dans les détails, mais son inconvénient est qu’elle ne nous fait pas voir où se situe la ville, par rapport au reste du monde. Une mappemonde a les inconvénients et les avantages inverses de la carte de la ville
nous sommes d’accord sur ce point, il y a de multitudes de variables à étudier. Si on se concentre sur un détail, cela ne restera qu’un détail. Une goutte dans l’océan.
Je ne comprends pas votre comparaison. Une étude randomisée en double aveugle permet de savoir, par exemple, que la prise de tel quantité de complément de vitamine D dans telles conditions a tels et tels impacts sur telles et telles pathologies. Une étude "corrélationnelle" permet de savoir que la prise de complément de vitamine, et/ou l'alimentation, et/ou le mode de vie, et/ou des facteurs génétiques, et/ou un effet placebo/nocebo, et/ou d'autres facteurs encore, ont tels et tels impacts sur telles et telles pathologies. En quoi est-ce un avantage ?
Merci,
Cogite
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#80

Message par Nathalie » 08 févr. 2013, 13:31

Bonjour cogite Stibon,

J'ai écrit :
Oui, les études randomisées sont les seules qui puissent faire la preuve de cause à effet. Et ça constitue les points forts des études randomisées. Mais il n’y a pas que des forces à ces études-là, leur point faible est de ne pas pouvoir même débuter à prendre en compte tous les autres facteurs. Un exemple, une carte routière d’une ville a l’avantage de nous faire voir les rues d’une ville, dans les détails, mais son inconvénient est qu’elle ne nous fait pas voir où se situe la ville, par rapport au reste du monde. Une mappemonde a les inconvénients et les avantages inverses de la carte de la ville
Vous me posez cette question :
Je ne comprends pas votre comparaison. Une étude randomisée en double aveugle permet de savoir, par exemple, que la prise de tel quantité de complément de vitamine D dans telles conditions a tels et tels impacts sur telles et telles pathologies. Une étude "corrélationnelle" permet de savoir que la prise de complément de vitamine, et/ou l'alimentation, et/ou le mode de vie, et/ou des facteurs génétiques, et/ou un effet placebo/nocebo, et/ou d'autres facteurs encore, ont tels et tels impacts sur telles et telles pathologies. En quoi est-ce un avantage ?
Je songe surtout à ceci : prendre en compte une multitude de données nous fournit un aperçu plus large, quoique moins précis, que si on ne prend en compte que les études randomisées expérimentales. Si on prend en compte toutes les études, on aura un aperçu sur certains détails (grâce aux études expérimentales), tout en ayant un zoom out pour nous guider vers d'autres hypothèses.

Les études expérimentales sont excellentes pour tester des hypothèses très pointues. D'autres études ont une vue d'ensemble plus large, c'est tout.
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#81

Message par Eve_en_Gilles » 08 févr. 2013, 14:27

Nathalie a écrit : Je songe surtout à ceci : prendre en compte une multitude de données nous fournit un aperçu plus large, quoique moins précis, que si on ne prend en compte que les études randomisées expérimentales. Si on prend en compte toutes les études, on aura un aperçu sur certains détails (grâce aux études expérimentales), tout en ayant un zoom out pour nous guider vers d'autres hypothèses.

Les études expérimentales sont excellentes pour tester des hypothèses très pointues. D'autres études ont une vue d'ensemble plus large, c'est tout.
Et prendre une multitude de données et de paramètres rend surtout impossible le fait de trancher sur l'effet d'un paramètre. Ca permet juste de voir que les résultats sont différents.
Du coup, si on est assez malhonnête intellectuellement, on peut faire porter la faute sur uniquement un paramètre, mais c'est un monstrueux sophisme.
En caricaturant énormément, en comparant la Finlande à l'Angola, on peut en déduire par cette méthode que le soleil divise l'espérance de vie par deux.
Ou alors, en comparant l'Italie et la Russie, remarquer que le soleil ajoute plus de 10 ans à l'espérance de vie.
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#82

Message par Cogite Stibon » 11 févr. 2013, 17:50

Nathalie a écrit :Bonjour cogite Stibon,

J'ai écrit :
Oui, les études randomisées sont les seules qui puissent faire la preuve de cause à effet. Et ça constitue les points forts des études randomisées. Mais il n’y a pas que des forces à ces études-là, leur point faible est de ne pas pouvoir même débuter à prendre en compte tous les autres facteurs. Un exemple, une carte routière d’une ville a l’avantage de nous faire voir les rues d’une ville, dans les détails, mais son inconvénient est qu’elle ne nous fait pas voir où se situe la ville, par rapport au reste du monde. Une mappemonde a les inconvénients et les avantages inverses de la carte de la ville
Vous me posez cette question :
Je ne comprends pas votre comparaison. Une étude randomisée en double aveugle permet de savoir, par exemple, que la prise de tel quantité de complément de vitamine D dans telles conditions a tels et tels impacts sur telles et telles pathologies. Une étude "corrélationnelle" permet de savoir que la prise de complément de vitamine, et/ou l'alimentation, et/ou le mode de vie, et/ou des facteurs génétiques, et/ou un effet placebo/nocebo, et/ou d'autres facteurs encore, ont tels et tels impacts sur telles et telles pathologies. En quoi est-ce un avantage ?
Je songe surtout à ceci : prendre en compte une multitude de données nous fournit un aperçu plus large, quoique moins précis, que si on ne prend en compte que les études randomisées expérimentales. Si on prend en compte toutes les études, on aura un aperçu sur certains détails (grâce aux études expérimentales), tout en ayant un zoom out pour nous guider vers d'autres hypothèses.

Les études expérimentales sont excellentes pour tester des hypothèses très pointues. D'autres études ont une vue d'ensemble plus large, c'est tout.
3. Les décisions politiques sur la vitamine D devraient être faites, dans un but pragmatique, en tenant compte de l’ensemble de la littérature scientifique, et non en se fiant uniquement sur les essais randomisés
Bonjour Nathalie,

L'analogie du "zoom out" ou de la "'vue plus large" ne tient pas. Ces études ne sont pas "plus larges", elles ne sont que "plus floues". Je conviens tout à fait qu'elle ont leur utilité pour " nous guider vers d'autres hypothèses", c'est à dire pour alimenter la recherche, mais pas pour éclairer des décisions telles que "émettre une recomandation de prise de complément en vitamine D" ou "définir un taux sanguin de vitamine D optimal".

Nous sommes en désaccord fort sur ce point.
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#83

Message par Cogite Stibon » 27 févr. 2013, 19:11

Bonjour Nathalie,

Avez-vous définitivement abandonné cette discussion ? Pourquoi ?

Cogite
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#84

Message par Nathalie » 05 mars 2013, 13:28

Cogite Stibon a écrit :Bonjour Nathalie,

Avez-vous définitivement abandonné cette discussion ? Pourquoi ?

Cogite
Bonjour Cogite, cela fait très longtemps que je suis allée jeter un coup d'oeil sur ce fil.

pour répondre à votre question, je croyais que vous ne vouliez échanger que sur le mode redico. Or je ne suis pas intéressée par ce mode de discussion. Je trouvais dommage de mon côté que vous ne vouliez absoluement discuter que de cette façon là, je croyais que c'était vous qui avait abandonné la discussion.


J'ai écrit :
Je songe surtout à ceci : prendre en compte une multitude de données nous fournit un aperçu plus large, quoique moins précis, que si on ne prend en compte que les études randomisées expérimentales. Si on prend en compte toutes les études, on aura un aperçu sur certains détails (grâce aux études expérimentales), tout en ayant un zoom out pour nous guider vers d'autres hypothèses.

Les études expérimentales sont excellentes pour tester des hypothèses très pointues. D'autres études ont une vue d'ensemble plus large, c'est tout.
Vous avez répondu :
L'analogie du "zoom out" ou de la "'vue plus large" ne tient pas. Ces études ne sont pas "plus larges", elles ne sont que "plus floues". Je conviens tout à fait qu'elle ont leur utilité pour " nous guider vers d'autres hypothèses", c'est à dire pour alimenter la recherche, mais pas pour éclairer des décisions telles que "émettre une recomandation de prise de complément en vitamine D" ou "définir un taux sanguin de vitamine D optimal".

Nous sommes en désaccord fort sur ce point.
Vous avez raison, je me suis trompée en disant que les études corrélationnelles sont plus larges. Nous ne sommes donc plus en désaccord sur ce point.
Ce à quoi je songeais en écrivant cela c'est en partie ceci : souvent, les études corrélationnelles sont sur un plus grand échantillon, alors que les études expérimentales sont faites (à cause que ça coûte cher) sur un plus petit échantillon.

Par contre, je maintiens que, dans le cas de la vitamine D, si on prend en compte l'ensemble des données scientifiques, corrélationnelles et expérimentales, plutôt que ne prendre en compte seulement les données expérimentales, la vue sera plus large. Je me dis que c'est préférable, dans une grande caverne, d'avoir 5 lampes très fortes et avec un jet de lumière blanche très pointue, en plus d'avoir 25 lampes à lumière bleue qui éclairent de manière plus diffuse, moins forte et plus large, que de se contenter de seulement les 5 lampes très fortes et très pointues (qu'on ne peut en plus déplacer dans la caverne). Les 25 lampes à lumière bleue ne peuvent nous assurer de rien, car on ne voit que des ombres, mais c'est tout de même préférable que de ne pas les avoir du tout.

Je trouve ça absolument grotesque de se fier seulement aux études expérimentales dans le dossier de la vitamine D, c'est ce que j'appelle être aveuglé par la science. C'est ce qui pour moi est une dérive sceptique.
il faut utiliser toutes les données sur la vitamine D avant de prendre une décision pour nous ou pour toute une population car 1. des études corrélationnelles il y en a plein et 2. elles pointent en général dans la même direction. 3. il ne faut pas seulement considérer le risque en prenant de la vitamine D, mais considérer aussi le risque en n'en prenant pas. les décisions doivent être prises, pragmatiquement. Or se fier seulement aux études expérimentales tout en ignorant un grand nombre d'études corrélationnelles qui pointent en général dans une même direction et qui -en plus est plausible biologiquement, ce n'est pas pragmatique du tout.

Un peu comme un policier qui accumule des éléments de preuve qui s'aditionnent et qui pointent presque toujours dans la direction d'un même suspect. Il n'a encore aucune preuve formel, et il continue de la chercher, mais il a une bonne idée à propos du coupable, il est presque certain de son affaire.
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#85

Message par Nathalie » 05 mars 2013, 13:37

Et j'ajouterais, Cogite, ceci que j'ai déjà écrit et qui vaut la peine d'être réécrit et relu :

Le terme original anglophone Evidence-based Medicine , traduit par l’expression « médecine basée sur les preuves » , a été définie il y a 15 ans par Sackett et ses collègues, parmi les pères de la médecine fondée sur les preuves (MFP), comme l’utilisation rigoureuse, explicite et judicieuse des meilleures données disponibles lors de prises de décisions concernant les soins à prodiguer à des patients individuels ». Ils ont souligné que la Médecine Fondée sur les Preuves n’était pas restreinte aux essais randomisés et aux méta-analyses. Bien que ce soit les essais randomisés qui soient les études les plus à même de répondre à des questions avec un haut degré de certitude, certaines situations urgentes ne peuvent attendre que ces etudes soit conduites pour agir. Si aucune étude randomisée a été menée pour la situation difficile de nos patients, nous devons prendre une décision en utilisant rigoureusement , explicitement et judicieusement les meilleures données disponibles.
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#86

Message par Eve_en_Gilles » 05 mars 2013, 13:47

Nathalie a écrit : Je trouve ça absolument grotesque de se fier seulement aux études expérimentales dans le dossier de la vitamine D, c'est ce que j'appelle être aveuglé par la science. C'est ce qui pour moi est une dérive sceptique.
il faut utiliser toutes les données sur la vitamine D avant de prendre une décision pour nous ou pour toute une population car 1. des études corrélationnelles il y en a plein et 2. elles pointent en général dans la même direction. 3. il ne faut pas seulement considérer le risque en prenant de la vitamine D, mais considérer aussi le risque en n'en prenant pas. les décisions doivent être prises, pragmatiquement. Or se fier seulement aux études expérimentales tout en ignorant un grand nombre d'études corrélationnelles qui pointent en général dans une même direction et qui -en plus est plausible biologiquement, ce n'est pas pragmatique du tout.

Un peu comme un policier qui accumule des éléments de preuve qui s'aditionnent et qui pointent presque toujours dans la direction d'un même suspect. Il n'a encore aucune preuve formel, et il continue de la chercher, mais il a une bonne idée à propos du coupable, il est presque certain de son affaire.
Sauf que correlation n'est pas causalité et que tout le monde se tue à te le répéter.
Une corrélation peut être un bon guide pour orienter les recherches futures (par exemple : si on trouve une corrélation entre le taux de vitaime D et un certian type de maladie, il peut être bon d'approfondir ce sujet) mais ce n'est pas, et je m'avancerais même à dire que ce n'est jamais, un élément duquel on peut tirer une conclusion.
Tout le monde connait des corrélations tout à fait réelles et absolument inexploitables (corrélation entre la vente de crème glacée et les attaques de requin par exemple).

Pour reprendre l'analogie du policier, il accumulerait non pas les éléments de preuves, mais les témoignages et preuves indirectes ou fortement circonstanciées : cela le pousserait à orienter son enquête dans telle ou telle direction mais en aucun cas il n'obtiendrait mise en examen avec cela.
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#87

Message par Cogite Stibon » 05 mars 2013, 18:40

Nathalie a écrit :Vous avez raison, je me suis trompée en disant que les études corrélationnelles sont plus larges. Nous ne sommes donc plus en désaccord sur ce point.
Tant mieux, j'en suis heureux. Mais, dans ce cas, pourquoi reprendre juste après l'argument du "plus large" dans votre analogie ?
Nathalie a écrit :Je me dis que c'est préférable, dans une grande caverne, d'avoir 5 lampes très fortes et avec un jet de lumière blanche très pointue, en plus d'avoir 25 lampes à lumière bleue qui éclairent de manière plus diffuse, moins forte et plus large
Vous dites également :
Nathalie a écrit :Ce à quoi je songeais en écrivant cela c'est en partie ceci : souvent, les études corrélationnelles sont sur un plus grand échantillon, alors que les études expérimentales sont faites (à cause que ça coûte cher) sur un plus petit échantillon.
C'est un tout autre sujet, et l'on sait parfaitement évaluer "l'imprécision" d'une étude induite par la taille de son échantillon. Cette "imprécision" décroît comme l'inverse de la racine carré de la taille de l'échantillon, ce qui signifie qu'au delà d'une certaine taille, on ne gagne plus rien en pratique.

Par ailleurs, êtes-vous maintenant d'accord avec ces deux propositions :
"Pour évaluer les effets d'un apport en nutriment, les études randomisées en double aveugle sont les meilleures qui soient."
"Les inconvénients des études randomisées en double aveugle sont liés à leur faisabilité (durée, coût, éthique), pas à la méthode en soit."

Et pour finir, plutôt que d'utiliser vos (mauvaises) analogies, auriez-vous des exemples d'études qui ont été exclues d'une revue systèmatique visant à déterminer une recommandation en terme d'apport de vitamine D ou de taux sanguin optimal, et qui, selon vous, aurait du être incluse ? Ca nous permettrait de discuter sur des bases concrètes.

Cogite
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#88

Message par Nathalie » 06 mars 2013, 01:23

Bonjour Cogite,

Je suis très occupée en ce moment, je reviens de voyage et de funérailles (du père de mon fils), et j'ai des examens manqués à l'université à cause des funérailles, qui doivent être repris. Je vais faire ça très vite, et je ne sais pas dans combien de jours je reviendrai.

J'ai écrit :
Vous avez raison, je me suis trompée en disant que les études corrélationnelles sont plus larges. Nous ne sommes donc plus en désaccord sur ce point.
Vous avez répondu :
Tant mieux, j'en suis heureux. Mais, dans ce cas, pourquoi reprendre juste après l'argument du "plus large" dans votre analogie ?
Nathalie a écrit :Je me dis que c'est préférable, dans une grande caverne, d'avoir 5 lampes très fortes et avec un jet de lumière blanche très pointue, en plus d'avoir 25 lampes à lumière bleue qui éclairent de manière plus diffuse, moins forte et plus large
C'est parce que je crois que les études corrélationnelles sur la vitamine D sont faites en général avec un plus grand échantillon de participants. C'est aussi parce que le nombre d'études corrélationnelles est plus élevé que le nombre d'études randomisées. Plus grand nombre de participants, plus grand nombre d'études = plus d'infos, donc une vue plus large de la réalité.


Vous avez écrit
Vous dites également :
Nathalie a écrit :Ce à quoi je songeais en écrivant cela c'est en partie ceci : souvent, les études corrélationnelles sont sur un plus grand échantillon, alors que les études expérimentales sont faites (à cause que ça coûte cher) sur un plus petit échantillon.
C'est un tout autre sujet, et l'on sait parfaitement évaluer "l'imprécision" d'une étude induite par la taille de son échantillon. Cette "imprécision" décroît comme l'inverse de la racine carré de la taille de l'échantillon, ce qui signifie qu'au delà d'une certaine taille, on ne gagne plus rien en pratique.
Il est évident que vous connaissez la méthodologie scientique davantage que moi. J'en apprendrai avec le temps davantage, j'aime la recherche scientifique et je songe à travailler dans le domaine de la recherche, peut-être, éventuellement. en clinique mais aussi en recherche (pas sur la vitamine D, en psychologie). Je me trompe peut-être en surestimant l'importance des grands échantillons. J'ai déjà lu moi aussi qu'il y a des calculs à faire pour déterminer la taille des échantillons minimales, mais je ne croyais pas qu'au delà d'une certaine taille on ne gagnait plus rien. Vous m'en apprenez si c'est le cas.

vous m'avez écrit :
Par ailleurs, êtes-vous maintenant d'accord avec ces deux propositions :
"Pour évaluer les effets d'un apport en nutriment, les études randomisées en double aveugle sont les meilleures qui soient."
non Cogite, je vous invite à relire le début de nos échanges, au complet.

entre autres, j'ai écrit ceci : "L’apport donné au groupe controle dans les etudes randomisées en nutrition est un analogue approximatif du placebo. Cependant, puisque des apports trop bas sont associés à des maladies, faire de telles études poserait de sérieux problemes d’éthique, particulièrement si la maladie est sérieuse ou irréversible, comme par exemple une fracture de la hanche (vit D) ou une défectuosité du tube neural (vit B). contrairement aux études observationnelles, lesquels typicalement évaluent les exposition de nutriment de bas à élevé, la plupart des études randomisées sur les effets des nutriments ont employé un groupe contrôle recevant typicalement l’apport de la population, souvent proche des recommandations d’apport journalier, et certainement au dessus du seuil de plusieurs maladies de déficiences, alors que les groupes d’intervention ont recu encore plus. Cette approche vérifie l’hypothèse de « plus est le mieux ». bien que ce type d’études est éthiquement possible et faisable, elle échoue à tester l’hypothèse qu’un apport très bas du nutriment A cause la maladie X. La nutrition clinique basée sur les preuves (NBP) est démarée à partir de la médecine basée sur les preuves. Avec cette dernière, l’utilisation d’ un groupe qui ne prend rien (placebo) est approprié en général car l’hypothèse est qu’ajouter l’intervention améliore la maladie. L’hypothèse en nutrition est que RÉDUIRE l’apport du nutriment cause la maladie ou augmente le risque de la maladie. Cette distinction est critique. Personne ne vient pour affirmer en médecine basée sur les preuves qu’une maladie est causée par l’abscence de son remède, alors que pour les nutriments l’hypothèse est précisément que la malfonction est causé par la déficience. Une hypothèse à propos de la cause d’une maladie peut rarement, si c’est possible, être directement testée chez des humains avec un design d’étude randomisé, puisque dans ces recherches la maladie arrive chez des participants et les investigateurs doivent s’assurer que cela survienne."

Et pour finir, plutôt que d'utiliser vos (mauvaises) analogies, auriez-vous des exemples d'études qui ont été exclues d'une revue systèmatique visant à déterminer une recommandation en terme d'apport de vitamine D ou de taux sanguin optimal, et qui, selon vous, aurait du être incluse ? Ca nous permettrait de discuter sur des bases concrètes.
[/quote]

Vous pourriez peut-être, Cogite, considérer que vous ne comprenez tout simplement pas mon analogie. Un jour peut-être vous comprendrez ce que je veux dire.

vite comme ça, je pense tout de suite au texte de Robert Heaney et Michael Holick, publié dans le Journal of Bone and Mineral Research , en 2011. le titre du texte est Why the IOM recommendations for vitamin D are deficient.
Je vous recommande de lire ce texte Cogite, c'est un incontournable si vous cherchez une réponse à votre question plus haut. Robert Heaney et Michael Holick ont servi en tant que membres du comité de l'IOM qui a rédigé le précédent rapport de l’IOM sur le calcium et la vitamine D, en 1997.

Lire la traduction du texte que j'ai faite et qui a été publiée à cette page :
http://www.alternativesante.com/gazette ... ticle=1228

Un extrait de la traduction du texte en français : "il y a eu une démonstration, dans une large série d’autopsies (étrangement mal interprétée par le comité de l’IOM), qu’une mesure allemande de la déficience en vitamine D, le volume ostéoïde, n’atteint pas des valeurs normales avant des taux sanguins de vitamine D de plus de 30 ng/ml [N.B. sur les 33 patients qui avaient un taux sanguin entre 20 et 30 ng/ml, plus de la moitié (18) avait un volume ostéoïde élevé. "
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#89

Message par Cogite Stibon » 07 mars 2013, 12:05

Nathalie a écrit :Bonjour Cogite,

Je suis très occupée en ce moment, je reviens de voyage et de funérailles (du père de mon fils), et j'ai des examens manqués à l'université à cause des funérailles, qui doivent être repris. Je vais faire ça très vite, et je ne sais pas dans combien de jours je reviendrai.
Bonjour Nathalie, toutes mes condoléances, et bon courage...
Nathalie a écrit : C'est parce que je crois que les études corrélationnelles sur la vitamine D sont faites en général avec un plus grand échantillon de participants. C'est aussi parce que le nombre d'études corrélationnelles est plus élevé que le nombre d'études randomisées. Plus grand nombre de participants, plus grand nombre d'études = plus d'infos, donc une vue plus large de la réalité.
Les informations de mauvaise qualité ne "s'additionnent" pas pour devenir des informations de bonne qualité. Pour reprendre une de vos métaphores, celle du policier qui enquête :
- supposons qu'un suspect a une voiture bleue.
- avoir 10 témoins indépendants qui affirment avoir vus une voiture bleue devant la maison de la victime est bien meilleur qu'avoir un seul témoin qui affirme cela.
- mais même 100 ou 1000 témoins indépendants qui affirment avoir vus une voiture bleue n'ont pas le poids d'un seul témoin qui affirme avoir vu le suspect entrer dans la maison
- et si ce genre d'info (la voiture bleue) est utile pour orienter l'enquête (dans la réalité, formuler des hypothèses et orienter les recherches), elle est insuffisante pour formuler un verdict (dans la réalité, émettre une recommandation sur un taux)
Nathalie a écrit : Il est évident que vous connaissez la méthodologie scientique davantage que moi. J'en apprendrai avec le temps davantage, j'aime la recherche scientifique et je songe à travailler dans le domaine de la recherche, peut-être, éventuellement. en clinique mais aussi en recherche (pas sur la vitamine D, en psychologie). Je me trompe peut-être en surestimant l'importance des grands échantillons. J'ai déjà lu moi aussi qu'il y a des calculs à faire pour déterminer la taille des échantillons minimales, mais je ne croyais pas qu'au delà d'une certaine taille on ne gagnait plus rien. Vous m'en apprenez si c'est le cas.
Je n'ai qu'un bon vernis, mais le sujet me passione. Si vous voulez qu'on parle de méthodes statistiques appliquées à la recherche, ça me plait beaucoup, et on pourrait créer un fil dédié à cela.
Nathalie a écrit : vous m'avez écrit :
Par ailleurs, êtes-vous maintenant d'accord avec ces deux propositions :
"Pour évaluer les effets d'un apport en nutriment, les études randomisées en double aveugle sont les meilleures qui soient."
non Cogite, je vous invite à relire le début de nos échanges, au complet.

entre autres, j'ai écrit ceci : "L’apport donné au groupe controle dans les etudes randomisées en nutrition est un analogue approximatif du placebo. Cependant, puisque des apports trop bas sont associés à des maladies, faire de telles études poserait de sérieux problemes d’éthique, particulièrement si la maladie est sérieuse ou irréversible, comme par exemple une fracture de la hanche (vit D) ou une défectuosité du tube neural (vit B). contrairement aux études observationnelles, lesquels typicalement évaluent les exposition de nutriment de bas à élevé, la plupart des études randomisées sur les effets des nutriments ont employé un groupe contrôle recevant typicalement l’apport de la population, souvent proche des recommandations d’apport journalier, et certainement au dessus du seuil de plusieurs maladies de déficiences, alors que les groupes d’intervention ont recu encore plus. Cette approche vérifie l’hypothèse de « plus est le mieux ». bien que ce type d’études est éthiquement possible et faisable, elle échoue à tester l’hypothèse qu’un apport très bas du nutriment A cause la maladie X. La nutrition clinique basée sur les preuves (NBP) est démarée à partir de la médecine basée sur les preuves. Avec cette dernière, l’utilisation d’ un groupe qui ne prend rien (placebo) est approprié en général car l’hypothèse est qu’ajouter l’intervention améliore la maladie. L’hypothèse en nutrition est que RÉDUIRE l’apport du nutriment cause la maladie ou augmente le risque de la maladie. Cette distinction est critique. Personne ne vient pour affirmer en médecine basée sur les preuves qu’une maladie est causée par l’abscence de son remède, alors que pour les nutriments l’hypothèse est précisément que la malfonction est causé par la déficience. Une hypothèse à propos de la cause d’une maladie peut rarement, si c’est possible, être directement testée chez des humains avec un design d’étude randomisé, puisque dans ces recherches la maladie arrive chez des participants et les investigateurs doivent s’assurer que cela survienne."
Je suis extrémement surpris. Avez-vous oublié ma réponse à cet argument ? "En nutrition, on doit évaluer les effets négatifs et positifs d'une variation d'un apport à droite et à gauche d'une valeur de référence. En pharmacologie, on doit évaluer les effets négatifs et positifs d'une variation à droite d'une valeur nulle. C'est une différence méthodologique réelle, mais qui n'est pas fondementale."
Si votre argument était valide, alors aucune étude randomisée en double aveugle sur les nutriments ne serait éthiquement possible ! Ce n'est évidemment pas le cas, d'ailleurs, vous avez cité des études randomisées en double aveugle qui ont été faites sur la vitamine D.
Nathalie a écrit :
Et pour finir, plutôt que d'utiliser vos (mauvaises) analogies, auriez-vous des exemples d'études qui ont été exclues d'une revue systèmatique visant à déterminer une recommandation en terme d'apport de vitamine D ou de taux sanguin optimal, et qui, selon vous, aurait du être incluse ? Ca nous permettrait de discuter sur des bases concrètes.
Vous pourriez peut-être, Cogite, considérer que vous ne comprenez tout simplement pas mon analogie. Un jour peut-être vous comprendrez ce que je veux dire.
[/quote]
Je la comprend très bien, c'est juste que je suis en désaccord avec vous ! Une analogie n'est pas une preuve, elle ne peut avoir qu'une utilité pédagogique, et cela seulement dans la mesure où tous les éléments de l'analogie se comportent de la même façon que leur homologues réels. Assimiler les études randomisées en double aveugle a des lumières blanches fortes, rares, fixes et monodirectionnelles, et les études corrélationnelles a des lumières bleues, faibles, nombreuses, et peut-être mobiles et multidirectionnelles, est faux a plusieurs titres :
- contrairement à la lumières, les preuves faibles ne s'additionnent pas pour donner des preuves fortes.
- une étude corrélationnelle est aussi ciblée qu'une étude randomisée - donc sa lumière est aussi fixe et monodirectionnelle qu'une autre
- une étude corrélationnelle ne se contente pas de donner une information moins bonne (lumière bleue versus lumière blanche), elle donne aussi des informations fausses : les très nombreuses fausses corrélations liées non à une causalité directe, mais à tous les biais et variables cachées non éliminés par la méthodologie.

Une fois de plus, si vous voulez me convaincre, laissez tomber les analogies, et discutons des cas concrets.
Nathalie a écrit : vite comme ça, je pense tout de suite au texte de Robert Heaney et Michael Holick, publié dans le Journal of Bone and Mineral Research , en 2011. le titre du texte est Why the IOM recommendations for vitamin D are deficient.
Je vous recommande de lire ce texte Cogite, c'est un incontournable si vous cherchez une réponse à votre question plus haut. Robert Heaney et Michael Holick ont servi en tant que membres du comité de l'IOM qui a rédigé le précédent rapport de l’IOM sur le calcium et la vitamine D, en 1997.
Rien qu'à lire le titre, je comprends que ce n'est pas une étude corrélationelle sur l'effet de la vitamine D, mais, au mieux, une méta-étude rigoureuse de l'ensemble de la littérature disponible, et, au pire, une pamphlet partisan. Dans tous les cas, ce n'est en rien ce que je vous demandais : "des exemples d'études qui ont été exclues d'une revue systèmatique visant à déterminer une recommandation en terme d'apport de vitamine D ou de taux sanguin optimal, et qui, selon vous, aurait du être incluse". Je me moque de l'avis de Messieurs Heaney et Holick, c'est avec vous que je discute. Vous avez réclamé une méthodologie spécifique pour les revues de littérature sur la vitamine D, j'attends à ce que vous exposiez clairement quelle doit être cette méthodologie, et pour quelle raison elle devrait être applicable en lieu et place de la règle générale. Ce sont mes questions initiales au début de ce fil.
Nathalie a écrit : Un extrait de la traduction du texte en français : "il y a eu une démonstration, dans une large série d’autopsies (étrangement mal interprétée par le comité de l’IOM), qu’une mesure allemande de la déficience en vitamine D, le volume ostéoïde, n’atteint pas des valeurs normales avant des taux sanguins de vitamine D de plus de 30 ng/ml [N.B. sur les 33 patients qui avaient un taux sanguin entre 20 et 30 ng/ml, plus de la moitié (18) avait un volume ostéoïde élevé. "
Avez-vous un lien consultable de cette étude là ? Les données citées ne permettent même pas de conclure à un impact du taux 20-30 ng/ml sur le volume ostéoïde - il faut comparer les données à celles des autres groupes de patients, et vérifier si les différences sont significatives.

Même en supposant que ce soit le cas, à la seule lecture de informations que vous m'avez fourni, j'attribuerai à cette étude un niveau de preuve extrémement bas, du même ordre que celui de l'étude de Leyden, et pour exactement les mêmes raisons :
- ces deux études ne sont pas des études randomisées en double aveugle, et donc recèlent potentiellement des biais liés à des variables cachées
- ces études n'établissent pas un lien direct entre un apport en vitamine D et une mesure directe de risque d'une pathologie, mais utilisent des mesures indirects (la longévité des grands parents, le volume ostéoïde), dont le niveau de corrélation avec la santé du patient est à prendre en compte.

Cogite
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
Raisonner a l'instinct sur des problemes de probabilites, c'est le desastre assuré. (Spin Up)
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Référence.

#90

Message par Cartaphilus » 07 mars 2013, 12:31

Salut à tous.
Cogite Stibon a écrit :Avez-vous un lien consultable de cette étude là ?
Robert P Heaney, Michael F Holick. Why the IOM Recommendations for Vitamin D Are Deficient. Journal of Bone and Mineral Research, Vol. 26, No. 3, March 2011, pp 455–457.
Le sommeil de la raison engendre des monstres. Francisco de Goya.

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Re: Référence.

#91

Message par Cogite Stibon » 07 mars 2013, 16:54

Cartaphilus a écrit :Salut à tous.
Cogite Stibon a écrit :Avez-vous un lien consultable de cette étude là ?
Robert P Heaney, Michael F Holick. Why the IOM Recommendations for Vitamin D Are Deficient. Journal of Bone and Mineral Research, Vol. 26, No. 3, March 2011, pp 455–457.
Merci. Je ne parlais pas de cette étude, mais de l'autre, celle sur les autopsies, partiellement citée par Nathalie. J'ai pu la trouver car elle est citée dans celle-ci.

Priemel M, von Domarus C, Klatte TO, et al. Bone mineralization defects and vitamin D deficiency: histomorphometric analysis of iliac crest biopsies and circulating 25-hydroxyvitamin D in 675 patients.J Bone Miner Res. 2010; 25: 305–312.

Je suis en train de lire en détails ces deux articles, j'y reviendrais plus tard.
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#92

Message par Nathalie » 10 mars 2013, 01:52

Bonjour Cogite,
Bonjour Nathalie, toutes mes condoléances, et bon courage...
Merci bien. :cry: C'est la vie mais c'est tout de même triste.
Les informations de mauvaise qualité ne "s'additionnent" pas pour devenir des informations de bonne qualité. Pour reprendre une de vos métaphores, celle du policier qui enquête :
- supposons qu'un suspect a une voiture bleue.
- avoir 10 témoins indépendants qui affirment avoir vus une voiture bleue devant la maison de la victime est bien meilleur qu'avoir un seul témoin qui affirme cela.
- mais même 100 ou 1000 témoins indépendants qui affirment avoir vus une voiture bleue n'ont pas le poids d'un seul témoin qui affirme avoir vu le suspect entrer dans la maison
- et si ce genre d'info (la voiture bleue) est utile pour orienter l'enquête (dans la réalité, formuler des hypothèses et orienter les recherches), elle est insuffisante pour formuler un verdict (dans la réalité, émettre une recommandation sur un taux)

À vous lire, vous semblez croire que les études corrélationnelles sont nécessairement mauvaises parce qu’elles ne sont pas expérimentales, est-ce vrai? Croyez-vous, oui ou non, qu’il existe des études corrélationnelles de grande qualité? Si oui, nous sommes d’accord sur ce point.
Ça ne sert à rien de parler des mauvaises études en ce moment, si nous partons du principe vous et moi qu’il existe des études corrélationnelles de qualité, qui nous fournissent des informations.

On en a déjà parlé de ça Cogite. Je l’ai déjà écrit, les études expérimentales sont les seules à pouvoir nous apporter une preuve de cause à effet. Nous sommes tous les deux d’accord avec ça. Depuis le début, j’insiste sur le pragmatisme pour prendre une décision. Vous attendez des preuves pour quoi au juste? De quoi parle on ? Si vous attendez des preuves pour prendre de la vitamine D, ce n’est pas logique votre affaire dans la mesure où vous n’avez pas de preuve hors de tout doute que s’en passer est sécuritaire, vous comprenez? Il y a un risque à s’en passer, un risque à en prendre également, autrement dit il y a un risque des deux côtés. En ce moment, en 2013, toutes les preuves ne sont pas là, la recherche est active, et bien des réponses vont venir, mais en attendant, vous faites quoi? Les associations qui ont pour but de protéger le public doivent faire quoi?

Même les fondateurs de la médecine fondée sur les preuves , Sacket et al, ont souligné que la Médecine Fondée sur les Preuves n’était pas restreinte aux essais randomisés et aux méta-analyses. Bien que ce soit les essais randomisés qui soient les études les plus à même de répondre à des questions avec un haut degré de certitude, certaines situations urgentes ne peuvent attendre que ces etudes soit conduites pour agir, ont-ils dit. Si aucune étude randomisée a été menée pour la situation difficile de nos patients, nous devons prendre une décision en utilisant rigoureusement , explicitement et judicieusement les meilleures données disponibles.
Pour en revenir à la vitamine D, les études expérimentales n’ont pas toutes été faites, nous sommes en 2012 et non en 2200.

David L Sackett, William M C Rosenberg, J A Muir Gray, R Brian Haynes, W Scott Richardson Evidence based medicine: what it is and what it isn't. British medical journal. 1996 http://www.bmj.com/content/312/7023/71.full

Vous avez écrit
Par ailleurs, êtes-vous maintenant d'accord avec ces deux propositions :
"Pour évaluer les effets d'un apport en nutriment, les études randomisées en double aveugle sont les meilleures qui soient."
J’ai répondu
non Cogite, je vous invite à relire le début de nos échanges, au complet.

Entre autres, j'ai écrit ceci : "L’apport donné au groupe controle dans les etudes randomisées en nutrition est un analogue approximatif du placebo. Cependant, puisque des apports trop bas sont associés à des maladies, faire de telles études poserait de sérieux problemes d’éthique, particulièrement si la maladie est sérieuse ou irréversible, comme par exemple une fracture de la hanche (vit D) ou une défectuosité du tube neural (vit B). contrairement aux études observationnelles, lesquels typicalement évaluent les exposition de nutriment de bas à élevé, la plupart des études randomisées sur les effets des nutriments ont employé un groupe contrôle recevant typicalement l’apport de la population, souvent proche des recommandations d’apport journalier, et certainement au dessus du seuil de plusieurs maladies de déficiences, alors que les groupes d’intervention ont recu encore plus. Cette approche vérifie l’hypothèse de « plus est le mieux ». bien que ce type d’études est éthiquement possible et faisable, elle échoue à tester l’hypothèse qu’un apport très bas du nutriment A cause la maladie X. La nutrition clinique basée sur les preuves (NBP) est démarée à partir de la médecine basée sur les preuves. Avec cette dernière, l’utilisation d’ un groupe qui ne prend rien (placebo) est approprié en général, car l’hypothèse est qu’ajouter l’intervention améliore la maladie. L’hypothèse en nutrition est que RÉDUIRE l’apport du nutriment cause la maladie ou augmente le risque de la maladie. Cette distinction est critique. Personne ne vient pour affirmer en médecine basée sur les preuves qu’une maladie est causée par l’abscence de son remède, alors que pour les nutriments l’hypothèse est précisément que la malfonction est causé par la déficience. Une hypothèse à propos de la cause d’une maladie peut rarement, si c’est possible, être directement testée chez des humains avec un design d’étude randomisé, puisque dans ces recherches la maladie arrive chez des participants et les investigateurs doivent s’assurer que cela survienne."
Et vous avez répondu
Je suis extrêmement surpris. Avez-vous oublié ma réponse à cet argument ? "En nutrition, on doit évaluer les effets négatifs et positifs d'une variation d'un apport à droite et à gauche d'une valeur de référence. En pharmacologie, on doit évaluer les effets négatifs et positifs d'une variation à droite d'une valeur nulle. C'est une différence méthodologique réelle, mais qui n'est pas fondementale."
Je vous ai déjà écrit ceci, qu’avez-vous à dire à propos de ça ?
Une hypothèse à propos de la cause d’une maladie peut rarement, si c’est possible, être directement testée chez des humains avec un design d’étude randomisé, puisque dans ces recherches la maladie arrive chez des participants et les investigateurs doivent s’assurer que cela survienne. (bien sûr je parlais à ce moment-là des maladies causées par une déficience en nutriment, je l’ajoute ici pour ne pas mêler les cartes). Autrement dit, les études randomisées ne pourront jamais nous apporter la preuve, à cause de l’éthique, que la maladie survient à cause d’une carence grave


Vous avez écrit :
Si votre argument était valide, alors aucune étude randomisée en double aveugle sur les nutriments ne serait éthiquement possible ! Ce n'est évidemment pas le cas, d'ailleurs, vous avez cité des études randomisées en double aveugle qui ont été faites sur la vitamine D.
Enfin, je l’attendais celle là, je vous laisse deviner la différence entre la vitamine D et les autres nutriments à ce sujet. Si vous ne trouvez pas la réponse, ça me fera plaisir de répondre, car comme je disais, ça fait longtemps que j’attendais qu’on me soulève cet argument.

Je vous ai écrit :
Vous pourriez peut-être, Cogite, considérer que vous ne comprenez tout simplement pas mon analogie. Un jour peut-être vous comprendrez ce que je veux dire.
Vous avez répondu
Je la comprend très bien, c'est juste que je suis en désaccord avec vous ! Une analogie n'est pas une preuve, elle ne peut avoir qu'une utilité pédagogique, et cela seulement dans la mesure où tous les éléments de l'analogie se comportent de la même façon que leur homologues réels. Assimiler les études randomisées en double aveugle a des lumières blanches fortes, rares, fixes et monodirectionnelles, et les études corrélationnelles a des lumières bleues, faibles, nombreuses, et peut-être mobiles et multidirectionnelles, est faux a plusieurs titres :

On pourrait ne plus s’en sortir avec cet exemple, je propose de laisser tomber, si après cette dernière explication vous êtes toujours dérangé par mon analogie.
Premièrement cogite, , je vous l’ai dit que nous n’étions plus en désaccord au sujet des études corrélationnelles, je me cite : Vous avez raison, je me suis trompée en disant que les études corrélationnelles sont plus larges. Nous ne sommes donc plus en désaccord sur ce point.
Ce à quoi je songeais en écrivant cela c'est en partie ceci : souvent, les études corrélationnelles sont sur un plus grand échantillon, alors que les études expérimentales sont faites (à cause que ça coûte cher) sur un plus petit échantillon.
Le Plus grand nombre de participants, plus grand nombre d'études = plus d'infos, donc une vue plus large de la réalité

Autrement dit, je suis d’accord avec vous lorsqu’on compare une étude corrélationnelle, toute chose égale par ailleurs, avec une étude expérimentale.

Au lieu de voir que mon analogie n’est pas bonne, essayez donc juste de comprendre ce que j’essaie de vous dire, c’est tout simple. Tout ce que je veux dire depuis le début c’est que dans le dossier de la vitamine D, il y a un grand nombre d’études corrélationnelles, parmi elles un grand nombre qui sont de qualité. IL y a aussi des études expérimentales, mais elles sont moins nombreuses.


Vous m’avez demandé
auriez-vous des exemples d'études qui ont été exclues d'une revue systématique visant à déterminer une recommandation en terme d'apport de vitamine D ou de taux sanguin optimal, et qui, selon vous, aurait de l’ être incluse ? Ça nous permettrait de discuter sur des bases concrètes.
J’ai répondu
vite comme ça, je pense tout de suite au texte de Robert Heaney et Michael Holick, publié dans le Journal of Bone and Mineral Research , en 2011. le titre du texte est Why the IOM recommendations for vitamin D are deficient.
Je vous recommande de lire ce texte Cogite, c'est un incontournable si vous cherchez une réponse à votre question plus haut. Robert Heaney et Michael Holick ont servi en tant que membres du comité de l'IOM qui a rédigé le précédent rapport de l’IOM sur le calcium et la vitamine D, en 1997.
Vous avez réagi d’une manière qui m’étonne venant de votre part, vous semblez ne pas avoir suvi le fil de discussion, je vous cite `
Rien qu'à lire le titre, je comprends que ce n'est pas une étude corrélationnelle sur l'effet de la vitamine D, mais, au mieux, une métaétude rigoureuse de l'ensemble de la littérature disponible, et, au pire, une pamphlet partisan. Dans tous les cas, ce n'est en rien ce que je vous demandais : "des exemples d'études qui ont été exclues d'une revue systématique visant à déterminer une recommandation en terme d'apport de vitamine D ou de taux sanguin optimal, et qui, selon vous, aurait du être incluse". Je me moque de l'avis de Messieurs Heaney et Holick, c'est avec vous que je discute. Vous avez réclamé une méthodologie spécifique pour les revues de littérature sur la vitamine D, j'attends à ce que vous exposiez clairement quelle doit être cette méthodologie, et pour quelle raison elle devrait être applicable en lieu et place de la règle générale. Ce sont mes questions initiales au début de ce fil.
Ok je récapitule, vous me demandez de fournir un exemple d’étude qui a été exclue d’une revue systématique qui aurait dû être incluse. Je vous réponds avec la revue systématique de l’institute of medicine (2011), sur lequel se base le gouvernement et dont j’ai souvent parlé dans des textes et sur ce forum. C’est LA revue systématique que je remets en question, et qui est très controversée au sein de la communauté scientifique mondiale. je vous fournis l’exemple de l’étude avec des autopsie, qui est présenté par nul moins que Robert Heaney et Michael Holick, qui sont loin d’être deux de pic, ils furent membres du comité de l’IOM lors de la dernière revue systématique de l’IOM sur la vitamine D.
Je me demande, Cogite, comprenez-vous bien que, ce que je reproche à l’IOM dans sa revue systématique, c’est d’avoir systématiquement rejeté toutes les études corrélationnelles?
C’est très important que vous répondiez à cette question précise, pour que nous soyons sur la même longueur d’onde.

Vous avez écrit
Vous avez réclamé une méthodologie spécifique pour les revues de littérature sur la vitamine D, j'attends à ce que vous exposiez clairement quelle doit être cette méthodologie, et pour quelle raison elle devrait être applicable en lieu et place de la règle générale. Ce sont mes questions initiales au début de ce fil.
Depuis le début, ce que je dis c’est ceci : les études corrélationnelles ne devraient pas être discréditées dans la revue systématique de l’IOM sous le seul prétexte qu’ils ne sont pas des études expérimentales. C’est tout bonnement insensé. J’ai fourni plusieurs arguments, j’en répète quelques une :

-C’est bien beau attendre les preuves avant de prendre de la vitamine D, ou d’en recommander au public, mais avez-vous réfléchi à ceci (et je l’ai déjà mentionné) : Il n’y a pas de preuve de cause à effet qui a été établi qu’il est sécuritaire d’avoir qu’une faible proportion de la vitamine D qu’a reçu nos ancêtres.

-C’est bien beau d’attendre les études expérimentales, mais un moment donné si on ne prend pas en compte le fait que plusieurs études corrélationnelles pointent dans une même direction, ce n’est pas brillant.

-C’est bien beau d’affirmer que la vitamine d ne sert qu’à la santé des os, car les preuves expérimentales sont là que pour l’effet squelettique, mais ce n’est pas brillant de ne pas prendre en compte le facteur de plausibilité biologique. J’en ai souvent parlé de ça, la plausibilité biologique. Les récepteurs de vitamine D dans presque tous les tissus du corps humain, les 200 gènes et plus influencés par la vitamine D, etc.

À croire l’IOM, la vitamine d ne sert qu’à la santé des os, et pourtant une revue cochrane a conclu que la vitamine D prévient des décès. En qui posez-vous votre confiance davantage, cochrane ou le gouvernement vous? moi c’est cochrane.
Bjelakovic G, Gluud LL, Nikolova D, Whitfield K, Wetterslev J, Simonetti RG, Bjelakovic M, Gluud C vitamin D supplementation for prevention of mortality in adults. Collaboration Cochrane. Published Online: August 10, 2011 http://summaries.cochrane.org/CD007470/ ... -in-adults
J’ai écrit
Un extrait de la traduction du texte en français : "il y a eu une démonstration, dans une large série d’autopsies (étrangement mal interprétée par le comité de l’IOM), qu’une mesure allemande de la déficience en vitamine D, le volume ostéoïde, n’atteint pas des valeurs normales avant des taux sanguins de vitamine D de plus de 30 ng/ml [N.B. sur les 33 patients qui avaient un taux sanguin entre 20 et 30 ng/ml, plus de la moitié (18) avait un volume ostéoïde élevé.
"


Vous avez répondu :

à la seule lecture d’informations que vous m'avez fournies, j'attribuerai à cette étude un niveau de preuve extrêmement bas, du même ordre que celui de l'étude de Leyden, et pour exactement les mêmes raisons :
- ces deux études ne sont pas des études randomisées en double aveugle, et donc recèlent potentiellement des biais liés à des variables cachées
- ces études n'établissent pas un lien direct entre un apport en vitamine D et une mesure directe de risque d'une pathologie, mais utilisent des mesures indirects (la longévité des grands parents, le volume ostéoïde), dont le niveau de corrélation avec la santé du patient est à prendre en compte.
Si je comprends bien Cogite, vous êtes d’accord avec l’IOM pour ne jurer que par des études randomisées en double aveugle et rejeter toutes les autres? Si c’est le cas, pourquoi avoir écrit, dans une proposition redico, ceci :
N3. Les décisions politiques sur la vitamine D devraient être faites, dans un but pragmatique, en tenant compte de l’ensemble de la littérature scientifique, et non en se fiant uniquement sur les essais randomisés
Cogite : 100%(*)
Pour finir Cogite, je vous invite à échanger avec moi sur un autre fil de discussion, les vaccinations. les-vaccinations-t10620-75.html
Vous m’avez déjà écrit ceci :
@Nathalie :
Concernant J. Mercola, il suffit de faire une recherche de "vaccination" sur son site pour se rendre compte que c'est bien un militant anti-vaccination. Ça ne vous interpelle pas ?
Ce à quoi je vous avais répondu
je ne discréditerai pas une personne sous prétexte qu'elle publie des articles anti vaccination. Je disréditerais plutôt la démarche d'une telle personne, par exemple si elle citait mal ses sources, ou si ses sources n'étaient pas sérieuses.
discréditer une source juste à cause de ses conclusions, sans avoir pris moi même la peine d'étuider le sujet en question, ferait de moi une personne à la démarche anti scientifique. il faut critiquer la démarche, pas la conclusion d'une personne.
En gros, je voudrais qu’on discute des vaccins contre la grippe. Je veux savoir si vous croyez que les preuves sont solides pour la prévention des décès et des hospitalisations. Si oui, je voudrais savoir qu’est-ce qui vous le fait croire, en dépit de la déclaration de tomas jefferson de la collaboration cochrane, qui dit en substance qu’il n’y a aucune preuve que les vaccins contre la grippe préviennet les décès et les complications.

Aussi, je voudrais savoir si vous êtes d'accord avec moi que, pour calculer le ratio effets secondaires graves, le gouvernement du canada a eu tort, durant la "pandémie" h1n1, de diviser le nombre d'effets secondaires par le nombre de vaccins distribués. En France au moins, ils ont divisé le nombre d'effets secondaires par le nombre de vaccins administrés. étant donné que les gouvernements ont passé des commandes faramineuses de vaccins qui n'ont pas été administrés, il me semble que ce n'est pas un détail.
Dernière modification par Nathalie le 10 mars 2013, 03:20, modifié 1 fois.
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#93

Message par Nathalie » 10 mars 2013, 02:38

Salut Cogite,

Pour en revenir à votre question,

Je vous fournis un exemple d'une étude qui, à mon avis, a été rejetée par la revue systématique de l'Institute of medicine et qui aurait dû être incluse. Elle a été critiquée vivement par des organismes gouvernementaux qui semblent répéter comme des perroquets que cette étude là n'est pas bonne pour la seule et unique raison.... qu'elle a été critiquée. Mais il faut savoir si les critiques sont bonnes, et si ces critiques ont été critiquées... On ne peut se contenter de rejeter une étude sous le seul prétexte qu'elle a été critiquée, franchement.

Il s'agit de l’étude de Lappe et al, publiée en 2007 dans le American Journal of Clinical Nutrition : « Vitamin D and calcium supplementation reduces cancer risk: results of a randomized trial ».

La National Cancer Institute est un organisme gouvernemental de santé américain. A cette page de leur site web : http://www.cancer.gov/cancertopics/fact ... /vitamin-D,
Vitamin D and Cancer Prevention: Strengths and Limits of the Evidence,
il est écrit ce qui me semble une grossière fausseté au sujet de cette étude.
L’erreur qui a été véhiculée est la suivante : on mentionne sur le site web de la National Cancer Institute que Lappe et collaborateurs n’avaient divisé leurs participants qu’en 2 groupes, soit le groupe placebo et le groupe calcium-vitamine D. Alors qu’il y a bel et bien eu un troisième groupe, qui a reçu seulement du calcium. Il s’agit donc d’une grossière fausseté. Bien qu'il n'y a pas eu de groupe avec seulemen de la vitamine D, il est possible de comparer le groupe calcium seulement au groupe calcium-vitamine D et ainsi isoler l'effet de la vitamine D..
Ils ont utilisé cet argument pour discréditer l’étude de Lappe et al et n’en tiennent par conséquent pas du tout compte pour analyser le rôle préventif de la vitamine D sur le cancer.

La société canadienne du cancer, par contre, suite aux résultats de cette étude, a décidé de recommander à la population de prendre un supplément de 1000 UI par jour, durant les mois d'hiver.

Rapport de l’OMS, « Vitamin D and cancer »
http://www.iarc.fr/en/publications/pdfs ... t_VitD.pdf
Traduction en français d'un paragraphe : “L’analyse statistique de cette étude n’était pas correct. Par exemple, le groupe de participants qui ont reçu un supplément de calcium seulement ont connu une baisse du taux de cancer, tandis que le groupe qui a reçu de la vitamine D et du calcium a connu une baisse de cancer similaire au groupe calcium seulement. Ce qui fait que la vitamine D à elle seule n’a pas contribué à baisser le taux de cancer.
La méthodologie de cette étude, ainsi que l’analyse statistique, ont été fort critiqués (Sood et al, 2007 ; Bolland et al, 2007 ; Ojha et al, 2007 ; Shabas et al, 2008). Par exemple, l’incidence du cancer était particulièrement élevée avec le placebo. »

Références reliées au rapport de l’OMS, vitamin d and cancer
les 4 groupes d’auteurs qui critiquent l’étude de Lappe et al
1. Bolland et al. Artifact in the control group undermines the conclusions of a vitamin D and cancer study
critic and the reply by lappe : http://www.ajcn.org/cgi/reprint/87/3/792-a.pdf
2. Ojha et al ont critiqué Lappe et al. http://www.ajcn.org/cgi/content/full/86/6/1804
Voici la réplique Reply to RP Ojha et al
http://www.ajcn.org/cgi/content/full/86/6/1805
3. Sood et al ont critiqué http://www.ajcn.org/cgi/content/full/86/5/1549
et voici la réponse de Lappe : http://www.ajcn.org/cgi/content/full/86/5/1549-a
4. Schabas 1a écrit article sur h1n1. Artifact in the control group undermines the conclusions of a vitamin D and cancer study. Critique et la réplique ici:
http://www.ajcn.org/cgi/content/full/87/3/792

Comment peuvent ils dire que l’analyse statistique n’est pas correct, car, écrivent-ils : « subjects that received (Ca-only) had a decrease in cancer risk of similar magnitude t subjects receiving (Ca + D) »
Peut-être l’OMS n’a-t-il tenu compte seulement des chiffres des colonnes pour les années 1 à 4, et n'ont pas tenu compte des chiffres des colonnes pour les années 2 à 4 ? En effet, il y a eu un effet qui se démarquait avec le groupe calcium, mais pas beaucoup pour le groupe calcium-vitamine D à la première année. Et, tout à coup…. pour les années 2 à 4, l'effet se stagne pour le groupe calcium, et non pour le groupe vitamine D-calcium. Si on tient compte de l'erratum publié par les auteurs, voici ce que ça donne :
Il y a eu, 6% du groupe placebo qui a eu un cancer, 3.6% du groupe calcium qui a eu un cancer (donc le calcium tout seul comme un grand sans l’aide de la vitamine D est efficace pour réduire de 40% le cancer) et 1.5% du groupe calcium + vitamin D qui a eu un cancer. Donc le groupe calcium-vitamine D a eu un effet de 58% supérieur au groupe calcium seulement, et une réduction de 75% des cas de cancer par rapport au placebo.


Autre exemple : un des auteurs qui critiquent l’étude de Lappe parle de risque d’intoxication. Sood et al ont écrit cette lettre : http://www.ajcn.org/cgi/content/full/86/5/1549 “Dietary vitamin D and decreases in cancer rates: Canada as the national experiment”.
Le début de leur texte est : “It was with great interest and concern that we read the recent article in the Journal by Lappe et al (1). The subsequent events of their trial and other evidence have now led to the new national recommendations by the Canadian Cancer Society (CCS) for supplementation with 1000 IU vitamin D/d either year-round or during the winter months, depending on risk (2). Thus, Canadians have now become a global experiment for vitamin D supplementation, but the question remains—is it too soon?”

Sood et al craignent que les recommandations de la Société Canadienne du Cancer font en sorte que les Canadiens soient des cobayes d’une vaste expérimentation…. Une vaste expérimentation sur des cobayes, il y en a eu une en 2009 si je ne m’abuse, et c’était pas avec la vitamine D….

La réponse de Lappe et al à leur critique fait mention d’une étude qu’utilise même la société canadienne de pédiatrie pour calmer les peurs de l’intoxication. Hathcock, Vieth et al. Risk assessment for vitamin D. Am J Clin Nutr 2007
Aussi Lappe répond en toute logique que les niveaux sanguins atteints par les sujets de leur étude n’atteignent pas les niveaux de ceux qui travaillent dehors au soleil. De plus, c’est moi qui l’ajoute, les niveaux sanguins ne dépassaient pas du tout le taux sanguin optimal proposé par un nombre de plus en plus grand d’experts et de médecins, et même par la société canadienne de pédiatrie : 30 à 60 ng/ml

Je n’arrive pas à comprendre exactement quels sont les vices de cette études qui seraient si grands qu’ils feraient en sorte qu’elle serait rejetée par l’OMS dans le rapport Vitamin D and cancer.
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Hâtive conclusion.

#94

Message par Cartaphilus » 10 mars 2013, 10:58

Salut à tous, bonjour Nathalie.

Je m'immisce dans votre discussion avec Cogite Stibon sur un point de détail, concernant l'étude de Lappe et coll. (réduction du risque de cancer par supplémentation de calcium et vitamine D, comparant trois groupes : 1. vitamine D plus calcium ; 2. calcium seul, 3. placebo).

La critique du National Cancer Institute s'appuie sur l'absence d'un groupe ne prenant que de la vitamine D (où est-il écrit qu'il n'y a que deux groupes ?) ; or vous écrivez :
Nathalie a écrit :Bien qu'il n'y a pas eu de groupe avec seulemen de la vitamine D, il est possible de comparer le groupe calcium seulement au groupe calcium-vitamine D et ainsi isoler l'effet de la vitamine D.
... ce qui me paraît bien une conclusion pour le moins hâtive, étant donné la complexité des interactions du calcium et de la vitamine D.
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Re: Hâtive conclusion.

#95

Message par Nathalie » 10 mars 2013, 13:47

@Cartaphilus,
Je m'immisce dans votre discussion avec Cogite Stibon sur un point de détail, concernant l'étude de Lappe et coll. (réduction du risque de cancer par supplémentation de calcium et vitamine D, comparant trois groupes : 1. vitamine D plus calcium ; 2. calcium seul, 3. placebo).

La critique du National Cancer Institute s'appuie sur l'absence d'un groupe ne prenant que de la vitamine D (où est-il écrit qu'il n'y a que deux groupes ?)


Je vous cite ce qu'ils ont écrit :
Randomized clinical trials designed to investigate the effects of vitamin D intake on bone health have suggested that higher vitamin D intakes may reduce the risk of cancer. One study involved nearly 1,200 healthy postmenopausal women who took daily supplements of calcium (1,400 mg or 1,500 mg) and vitamin D (25 μg vitamin D, or 1,100 IU―a relatively large dose) or a placebo for 4 years. The women who took the supplements had a 60 percent lower overall incidence of cancer

Il n'est pas écrit clairement qu'il n'y avait que deux groupes. Toutefois, ils font un résumé de l'étude en disant que les 1200 femmes de l'étude ont pris soit un supplément de calcium-vitamine D, soit un placebo. Grosse erreur de ne pas mentionner le troisième groupe qui prenait seulement du calcium. L'erreur est d'autant plus grande qu'ils reprochent à l'étude de ne pas avoir eu un groupe qui prenait seulement de la vitamine D.

Beaucoup d'études, de médecins, mélangent vitamine D et calcium. ça vient souvent ensemble et d'après mes lectures, on peut en général se passer de supplément de calcium, c'est risqué d'en prendre. Alors oui je suis d'accord de critiquer une étude qui aura seulement un groupe placebo et un groupe calcium-vitamine D, je serais la première à le faire. Mais cette étude comprenait un groupe qui ne prenait que du calcium.
or vous écrivez :
Nathalie a écrit : « Bien qu'il n'y a pas eu de groupe avec seulemen de la vitamine D, il est possible de comparer le groupe calcium seulement au groupe calcium-vitamine D et ainsi isoler l'effet de la vitamine D »
... ce qui me paraît bien une conclusion pour le moins hâtive, étant donné la complexité des interactions du calcium et de la vitamine D.
Avant de parler de conclusion hâtive, il faudrait tout d'abord régler la première question : y avait-il, oui ou non Cartaphilus, un 3e groupe expérimentale, ce dernier ne prenant que des suppléments de calcium? Peut-on s'entendre là-dessus?

Ensuite, oui ça m'achale moi aussi qu'il n'y avait pas un groupe qui ne prenait que de la vitamine D. Mais,
comprenez-vous que tout de même on peut faire sortir la différence entre le groupe calcium et le groupe calcium-vitamine D? quelle est la différence entre ces deux groupes? c'est la vitamine D, justement. Mais je le répète, ça m'achale moi aussi qu'il n'y avait pas de groupe qui ne prenait que de la vitamine D.

À tout le moins, sans conclure que cette étude a démontré que la vitamine D toute seule a réduit les cancer, êtes vous d'accord avec cette affirmation : la vitamine D et le calcium pris ensemble ont peut-être réduit le cancer, alors que le calcium pris tout seul ne l'a pas fait ? J'écris peut-être parce qu'il faut lire l'étude comme il faut avant de se prononcer, bien sûr...
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Double discours sur la vitamine D d'un expert

#96

Message par Nathalie » 10 mars 2013, 15:32

Salut Cartaphilus et Cogite,

Comment expliquer qu’une personne écrive quelque chose dans un texte, et écrive quelques mois plus tard un texte qui contredit le premier texte ? Il y a d’autres exemples, mais je m’attarderai ici sur le cas de Glenvill Jones, un des 14 membres de l’Institute of medicine (IOM) qui ont été mandatés pour préparer le rapport sur la vitamine D.

Le texte de 1000 pages de l’IOM mentionne un taux sanguin minimal de 20 ng/ml, contre toute attente et à la grande surprise de nombreux experts de la vitamine D (pour ne pas mentionner à la surprise générale). En effet, le consensus scientifique est d’un minimum de 30 ng/ml (75 nmol/l). Même des organismes plus conservateurs ont adopté et reconnu ce consensus d’un taux sanguin minimal de 30 ng/ml (Société canadienne de pédiatrie , ostéoporose canada, pour ne mentionner que ces sources).


Glenvill Jones est également un coauteur d’un texte publié la même année, soit en septembre 2010, par Ostéoporose Canada. Ce texte mentionne que le taux sanguin minimal est de 30 ng/ml, et recommande une supplémentation d’au minimum 800 UI de vitamine D pour la plupart des adultes qui ne sont pas atteints d’ostéoporose.
Je traduis en français ce qui est écrit dans leur texte : « pour la plupart des adultes, un supplément de vitamine D, à des doses initiales de 800 UI est approprié. À ce dosage, il est peu probable que le sérum sanguin de 25 (OH) D grimpe de plus de 20 nmol/l (8 ng/ml). Pour atteindre un taux sanguin de 75 nmol/l (30 ng/ml), plusieurs individus vont avoir besoin de doses plus grandes ».

Tout un contraste avec le rapport de l’Institute of medicine n’est-ce pas ? Comment expliquer un tel double discours ? Il faut éliminer l’hypothèse du changement d’opinion avec le temps, car les deux rapports ont été publiés à 2 mois d’intervalle….

Qu’est-ce qui explique la différence entre ses 2 discours ? Et je rajouterais même un troisième discours, qui est celui qu’il a quand il travaille pour la compagnie Receptor therapeutics, http://receptor.ca/about/scientific-advisory-board/. qui développe un médicament qui imite la vitamine D pour traiter le cancer, à hautes doses. http://receptor.ca/the-pipeline/
Tout d’abord, mentionnons que les 2 premiers discours de Glenvill Jones sont identiques à propos de l’existence des preuves de l’effet anticancer de la vitamine D. Tant le rapport de l’institute of medicine du 30 novembre 2010 1 ,que le rapport d’Ostéoporose Canada 2 du mois de septembre 2010, affirme que les preuves, grâce à des essais randomisés, de l’effet de la vitamine D ailleurs que sur les os, sont manquantes pour l’instant. En revanche, la compagnie Receptors therapeutics a écrit, et je cite la traduction : “la recherché a démontré que le prétraitement avec de hautes doses de vitamine D avant la chimiothérapie est significativement plus efficace que le traitement de chimiothérapie à lui seul . La vitamine D est hautement synergique avec le traitement cytotoxique ».


David A. Hanley MD, Ann Cranney MB BCh, Glenville Jones PhD, Susan J. Whiting PhD, William D. Leslie MD; Vitamin D in adult health and disease: a review and
guideline statement from Osteoporosis Canada. CMAJ (Canadian medical association journal), 7 septembre 2010.
on peut accéder au texte entier via cette adresse : http://www.vitamindwiki.com/tiki-downlo ... ileId=1526


Société canadienne de pédiatrie. Les suppléments de vitamine D : Recommandations pour les mères et leur nourrisson au Canada. 2007 http://www.cps.ca/francais/enonces/ii/fnim07-01.htm


Allez, je vous quitte pour un moment, je vous souhaite une bonne semaine. :fee:
On en rediscutera, au fil des semaines et des mois, si toutefois vous en avez toujours envie, et bien sûr que la courtoisie et l'efficacité dans la discussion sont toujours au rdv. :a4:
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Harvard : Comment on the IOM Vitamin D and Calcium Recommend

#97

Message par Nathalie » 10 mars 2013, 16:19

Dernière référence, ce texte de Harvard.http://www.hsph.harvard.edu/nutritionso ... revention/

"While the IOM recommendation of an increase in vitamin D intake is supported by the available data from double-blind randomized controlled trials (RCTs) of fracture risk, a threshold of 50 nmol/l (20 ng/ml) for its 25(OH)D blood level is not. In two 2009 meta-analyses of double-blind RCTs, a threshold of 50 nmol/l (20 ng/ml) was insufficient for fracture or fall reduction based on achieved 25(OH)D levels in the treatment groups".

c'est un excellent point de Harvard. Quand on regarde de près les taux sanguins, même si au départ ce n'est pas ce qui était analysé (car on analyse l'effet d'une dose), les études expérimentales randomisées démontrent un effet avec un taux sanguin de 25 oh d bien plus grand que 20 ng/ml.

En dépit des airs scientifiques que l'IOM se donne, ils prennent le monde pour des imbéciles avec leur science à deux sous. Leur rapport est rempli d'incohérence, de sophismes et de biais par rapport à la façon d'analyser la littérature scientifique. Parmi les biais, ils ont pris les études randomisées pour analyser les bienfaits de la vitamine D, tout en rejetant SYSTÉMATIQUEMENT les études corrélationnelles (j'appelle ça être aveuglé par la science), mais lorsqu'il est venu le temps d'analyser les risques, ils ont inversé leur logique et tout à coup ont considéré d'autres études. Mauvaise science. Un peu comme la fausse pandémie, on prend les gens pour des imbéciles, mais avec le temps les gens vont bien finir par perdre complètement confiance en les instances gouvernementales.

Si vous défendez le rapport de l'IOM, je voudrais bien que vous me fournissiez de bons arguments, si vous voulez me convaincre que l'IOM a bien fait son travail et bien fait ses recommandations au public.

Je vous ai déjà fourni dans ce fil de discussion un exemple d'une étude randomisée sur des personnes à haut risque d'infection, je suis pressée, mais allez voir plus haut vous allez le trouver. Aussi une autre étude in vitro, expérimentale, sur des cellules humaines à qui ont a ajouté de la vitamine D : lorsque le taux sanguin était plus élevé, l'effet contre la maladie (de mémoire je crois que c'étais la tuberculose) était présent.

Et bien c'est à peu près ce dont parle Harvard ici, dans cette étude randomisée, si on prend en compte le taux sanguin, on voit bien que les études randomisées ne prouvent pas qu'un taux sanguin de vitamine D de 20 ng/ml est optimal.

En passant, les liens de Glenvill Jones avec la compagnie pharmaceutique que je vous ai fournis ne sont plus bons. Ils ont réellement existé, maintenant il semble difficile de trouver une trace même de la compagnie en question. Pourquoi est-ce que ça a disparu, je ne sais pas.
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Trinity
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#98

Message par Trinity » 10 mars 2013, 17:44

Bonjour à tous ! et particulièrement à Nathalie j'ai lu vos interventions avec attention puisque le sujet de la vitamine D m'intéresse depuis septembre 2009 alors que j'ai lu un article dans l'Actualité Médicale (vous l'aurez compris, une revue qui s'adresse essentiellement aux médecins) qui débutait comme suit; Seriez-vous à l’aise de prescrire une dose de 50 000 UI de vitamine D? Si la réponse est non, poursuivez votre lecture... Depuis ce temps, je lis a peu près tout ce qui se fait, se dit, sur la vitamine D. Je partages vos conclusions. Même plus, vous êtes une sacrée référence en ce dommaine. J'aurais presque envie de rassembler tout vos posts, de les publier et de vous envoyer les profits. En tk, merci de prendre le temps de si bien écrire vos réflexions et de les expliquer pour que ce soit accessible au commun des mortels.

Je n'ai pas grand chose à ajouter à ce topic, mais je me permet de reproduire ici l'article de septembre 2009 de l'actualité médical écrit par Gaetan Brouillard.
La déficience en vitamine D : Une épidémie!
21 septembre 2009 | par Gaetan Brouillard

Seriez-vous à l’aise de prescrire une dose de 50 000 UI de vitamine D? Si la réponse est non, poursuivez votre lecture...
Fort probable qu’avant la fin vous vous serez procuré votre vitamine D. Sinon, vous risquez de ne trouver que des tablettes vides à la pharmacie ou au magasin d’aliments naturels!

En mai 2007, j’ai eu l’honneur de rencontrer, lors du quatorzième symposium de l’Institut for Functional Medicine, en Arizona, le Dr Michael Holick, Ph.D. Personnage haut en couleur et grand connaisseur en la matière, ce gourou de la vitamine D nous a ébahis par ses recherches et son dévouement en matière de santé.

Il y a 20 ans, il aurait été très ennuyant de parler de vitamine D puisque sa principale indication était jusqu’alors le traitement du rachitisme chez l’enfant, maladie que je n’ai rencontrée qu’à deux occasions dans ma vie. Durant mes études médicales, on mettait l’accent sur l’intoxication aux vitamines et principalement à la vitamine D. Comme la plupart des médecins, j’ai prescrit la vitamine D au dosage recommandé, craignant un surdosage, mais à bien y réfléchir, qui a déjà vu une intoxication à la vitamine D? Seriez-vous en mesure d’en reconnaître les symptômes?

Mais aujourd’hui, voilà que la vitamine D devient un enjeu majeur pour la santé dans le monde entier. C’est la vitamine de l’heure sur la planète! Le monde est carencé en vitamine soleil! Selon certains experts, on peut parler de pandémie. On estime que 30 à 80 % de la population américaine et canadienne souffre de déficience en vitamine D. Même en Afrique, où le soleil est omniprésent, les études ont démontré des carences tout aussi marquées qu’en Amérique du Nord. Et même davantage. En Inde, on a recensé les mêmes statistiques: déficience entre 30 et 80 %.

La vitamine D, une solution rapide à la réforme de la santé
La vitamine D est beaucoup plus qu’une simple vitamine. Elle agit comme une hormone (stérol) à différents niveaux et permet de contrôler les taux de calcium et de phosphore, le métabolisme des os et les fonctions neuromusculaires. La vitamine D est reconnue par presque tous les tissus humains et elle joue donc un rôle plus important que celui de simple traitement de l’hypocalcémie osseuse.

Nous sommes convaincus que, grâce à un régime alimentaire bien équilibré, nous avons tous les nutriments dont nous avons besoin, mais cela est faux. Il y a très peu de vitamine D dans notre alimentation: on la retrouve en petite quantité, dans les huiles de poisson (200 à 300 UI, certains champignons, et les aliments additionnés, tels que le lait et le jus d’orange. Pour chaque verre de lait ou de jus d’orange ingéré (qui contient 100 UI), nous élevons le niveau sanguin de 1 nanogramme de 25-hydroxyvitamine D, quantité absolument insignifiante!


Conséquences possibles d’une déficience en vitamine D

• plusieurs formes de cancer, dont celui du sein, de la prostate et du côlon
• augmentation du PSA (prostate)
• fractures osseuses
• ostéoporose
• hypertension (rénine)
• maladies cardiaques
• douleurs musculaires
• augmentation des niveaux de CRP hs (inflammatoire)
• résistance à l’insuline
• diminution de l’immunité cellulaire et baisse de la résistance aux infections virales et à la grippe
• dépression et dépression saisonnière
• maladie d’Alzheimer
• autisme
• sclérose en plaques


La principale source de vitamine D est le soleil et la déficience en lumière solaire est planétaire
La vitamine D est la seule vitamine à être synthétisée par le soleil et ce dernier est la principale source de vitamine D que le corps puisse recevoir. Voilà un outil thérapeutique des plus simples, utile et parmi les moins coûteux. Malheureusement, étant donné que nous sommes plus sédentaires et que nous vivons beaucoup à l’intérieur en raison du froid, notre exposition au soleil est minimale. Par temps chaud, nous sommes «conditionnés intérieurement» par l’air climatisé qui envahit nos maisons, nos autos, nos commerces.

Avant 10 heures le matin ou après 15 heures l’après-midi, très peu de vitamine D est synthétisée en raison de l’inclinaison solaire. Les jeunes, trop souvent sédentaires, restent enfermés comme de petits vampires devant la télévision ou l’ordinateur. Les personnes obèses et les personnes à la peau foncée ont également besoin d’une plus grande exposition solaire, l’embonpoint mobilisant la vitamine D et une peau foncée faisant écran au soleil. L’utilisation de crèmes solaires en continu ne fait qu’ajouter à cette pauvre conversion de la vitamine D par les mélanocytes sous l’effet des rayons UVB. Apeurés, nous avons une hantise exagérée du cancer de la peau, cachant le moindre petit morceau de peau, alors que le soleil est pourtant si indispensable à toute forme de vie. Une crème écran solaire à indice de protection 8 diminue de 92 % la synthèse de la vitamine D et une crème à indice de protection 15 la diminue de près de 99 %!

Pour ma part, j’utilise la crème solaire surtout sur le visage et je l’applique seulement après avoir eu une exposition solaire de 20 à 30 minutes selon les cas et surtout au début de l’été. De septembre à avril, l’inclinaison solaire étant plus oblique, notre corps ne permet pas une synthèse suffisante de la vitamine D. De plus, la pollution et les nuages bloquent en partie les rayons UVB bienfaisants. La déficience en vitamine D est donc un problème extrêmement fréquent, aux conséquences très sérieuses en matière de santé, que vous viviez en Floride ou dans le nord du Québec.

Trop de cancers inutilement?
On estime que plus de 70 000 personnes, aux États Unis, meurent de cancer chaque année par insuffisance de vitamine D. Les statistiques ont démontré une augmentation des incidences de cancer du sein, de la prostate et du côlon dans les régions situées aux latitudes supérieures (nord de l’Amérique). Les enfants soumis à des doses de 2000 UI de vitamine D par jour ont démontré une incidence à la baisse de plus de 50 % pour le diabète de types 1 et 2. Il en est de même pour la dépression saisonnière, la maladie d’Alzheimer, la dégénérescence musculaire, l’arthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques, l’autisme, l’ostéopénie, l’hypertension, les maladies cardiaques, et il pourrait s’en ajouter durant la prochaine année. Et cette baisse est significative: souvent autour de 50 %!

On ne peut conclure à une panacée, mais la documentation scientifique tend à qualifier aujourd’hui cette vitamine de «remarquable» et considère que tous les efforts devraient être déployés pour que la population soit exempte de carence et d’insuffisance de vitamine D. Une étude récente a ainsi démontré une baisse de 90 % des infections des voies respiratoires supérieures avec une dose quotidienne de 2000 UI par jour pendant des mois. Voilà une bonne nouvelle pour se prémunir contre la grippe qui frappera de nouveau l’automne prochain.

Apport et carence
Il est recommandé de doser la 25-hydroxyvitamine D qui a une demi-vie plus longue. Le dosage sérique de la 25-hydroxyvitamine D, qui a une demi-vie de deux semaines, devrait se situer au-dessus de 30 ng/mL. En bas de 30 ng/mL, on parle d’une carence en vitamine D. Entre 30 et 35 ng/mL, on parle d’une insuffisance légère. Idéalement, la valeur devrait se situer à entre 40 et 60 ng/mL. C’est entre 50 et 70 ng/mL que les effets thérapeutiques (anticancers et maladies chroniques) se sont révélés supérieurs.

Le soleil (cholécalciférol, D3) ou les suppléments (plantes, ergocalciférol, D2) sont les ingrédients de choix pour un bon apport. Il semble que la D3 soit légèrement plus efficace et mieux adaptée aux besoins du corps. Une seule exposition solaire en maillot de bain pendant 20 minutes au mitan de la journée apporte environ 10 000 à 20 000 UI. Par conséquent, deux à trois expositions par semaine suffisent au début si la peau n’est pas trop bronzée. Ce qu’il y a de merveilleux avec le soleil, c’est que l’intoxication en vitamine D est impossible. Cette forme de D3 est supérieure et plus naturelle pour l’être humain.

Si nous optons pour le supplément en période plus froide, des doses de 2000 UI par jour sont idéales. Mais avant, il faut faire un dosage de la 25 OH vitamine D et du calcium pour vérifier le niveau adéquat. Comme je l’ai mentionné, les intoxications sont plus que rarissimes. À des doses de 10 000 UI par jour pendant six mois, les individus concernés n’ont pas montré de signes de surdosage et d’intoxication. Certains d’entre eux bénéficiant d’un dosage sérique du 25 OH variant entre 125 et 150 ng/mL (plus de 300 nmole/L) ont toutefois commencé à montrer des signes de toxicité: augmentation du calcium et calcification des organes internes.

Si la personne est en carence évidente, on suggère de lui donner une dose de 50 000 UI (il existe des comprimés américains de 50 000 UI!) par semaine, pendant huit semaines, puis 25 000 UI par semaine pendant huit semaines et 15 000 UI par semaine par la suite. Pour l’entretien, une dose quotidienne de 2000 UI par jour peut également être proposée. Refaire le dosage sérique en calcium et en 25 OH D.

Il n’y aura pas de véritable réforme dans le domaine médical si nous refusons d’admettre que la nutrition joue un rôle fondamental dans la santé. L’exemple de la vitamine D en est une preuve appréciable. Corriger ces déficiences simples peut sérieusement apporter des améliorations substantielles tant sur le plan économique qu’au profit d’une population en meilleure santé.

• Entrevue faite en juin 2008 par la revue Alternative Therapies in Health and Medicine. F. Lampe, S. Snyder, avec le Dr Michael Holick, Ph.D., MD, Alternative Therapies, May/June 2008, vol. 14, no 3. Le Dr Holick est professeur de médecine, de physiologie et de biophysique, et directeur du Bone Health Care Clinic and the Heliotherapy, Light, and Skin Research, au Boston University Medical Center. Il a plus de 500 articles et revues, et a reçu plusieurs nominations et honneurs, dont, récemment, en 2007, le prix Linus Pauling Functional Medicine Award.
• Use of vitamine D in Clinical Practice, J.J. Cannell MD and B. W. Hollis Ph.D. Alternative Medicine Review, vol. 13, n0 1, 2008.
• Holick M. MD, Ph.D. High prevalence of vitamine D inadequacy and implications for Health, Mayo Clinic Proc. 2006; 81; 353-73.
• Vitamine D3: Higher Doses, Vitamine Research News, August 2007, vol. 21, n0 8.
• Vitamine D3: Its Critical Role In Overall Health, Vitamine Research News, July 2008, vol. 22, n0 7.
• 14th International Symposium on Functional Medicine, IFM, Tucson, Arizona, May 23-26, 2007. Exposé donné par le Dr Holick.

* Pour toutes autres informations et possibilités de travail en médecine préventive et fonctionnelle, contacter Gaétan A. Brouillard, MD, Clinique Santé Asclépius, Laval.
Il est trop facile intellectuellement de balayer du revers de la main l'argument de ceux qui vont à contre courant des positions officiels.

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Cartaphilus
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Une hypothèse.

#99

Message par Cartaphilus » 10 mars 2013, 18:06

À propos de cette étude :
Nathalie a écrit :[...] y avait-il, oui ou non Cartaphilus, un 3e groupe expérimentale, ce dernier ne prenant que des suppléments de calcium?
Oui, mais le National Cancer Institute n'écrit pas le contraire ; il ne l'évoque simplement pas ce groupe dans son article consacré à la solidité des preuves de la prévention du cancer par la vitamine D.
[...] êtes vous d'accord avec cette affirmation : la vitamine D et le calcium pris ensemble ont peut-être réduit le cancer [...]
Je suppose que vous vouliez dire le risque de cancer ; le peut-être donne à votre phrase la forme d'une hypothèse plus que d'une affirmation, donc à confirmer.
Le sommeil de la raison engendre des monstres. Francisco de Goya.

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Cogite Stibon
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Re: La Vitamine D contre l'espérance de vie

#100

Message par Cogite Stibon » 11 mars 2013, 12:18

Bonjour Nathalie,
Nathalie a écrit :
Les informations de mauvaise qualité ne "s'additionnent" pas pour devenir des informations de bonne qualité. Pour reprendre une de vos métaphores, celle du policier qui enquête :
- supposons qu'un suspect a une voiture bleue.
- avoir 10 témoins indépendants qui affirment avoir vus une voiture bleue devant la maison de la victime est bien meilleur qu'avoir un seul témoin qui affirme cela.
- mais même 100 ou 1000 témoins indépendants qui affirment avoir vus une voiture bleue n'ont pas le poids d'un seul témoin qui affirme avoir vu le suspect entrer dans la maison
- et si ce genre d'info (la voiture bleue) est utile pour orienter l'enquête (dans la réalité, formuler des hypothèses et orienter les recherches), elle est insuffisante pour formuler un verdict (dans la réalité, émettre une recommandation sur un taux)
À vous lire, vous semblez croire que les études corrélationnelles sont nécessairement mauvaises parce qu’elles ne sont pas expérimentales, est-ce vrai? Croyez-vous, oui ou non, qu’il existe des études corrélationnelles de grande qualité? Si oui, nous sommes d’accord sur ce point.
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis. Je vous explique simplement que les études ayant un niveau de preuve faible ne s'additionnent pas, dans le cas général, pour donner des niveaux de preuve de forts. Je sais qu'il existe des études corrélationnelles de grande qualité. Ma question est : quels sont les critères méthodologiques qui permettent de déterminer si une étude corrélationnelles doit ou non être incluse dans une revue systèmatique visant un déterminer un seuil d'apport optimal.
Nathalie a écrit : Ça ne sert à rien de parler des mauvaises études en ce moment, si nous partons du principe vous et moi qu’il existe des études corrélationnelles de qualité, qui nous fournissent des informations.
Bien sûr que si. Il s'agit de séparer le bon grain de l'ivraie.
Nathalie a écrit : On en a déjà parlé de ça Cogite. Je l’ai déjà écrit, les études expérimentales sont les seules à pouvoir nous apporter une preuve de cause à effet. Nous sommes tous les deux d’accord avec ça. Depuis le début, j’insiste sur le pragmatisme pour prendre une décision. Vous attendez des preuves pour quoi au juste? De quoi parle on ? Si vous attendez des preuves pour prendre de la vitamine D, ce n’est pas logique votre affaire dans la mesure où vous n’avez pas de preuve hors de tout doute que s’en passer est sécuritaire, vous comprenez? Il y a un risque à s’en passer, un risque à en prendre également, autrement dit il y a un risque des deux côtés. En ce moment, en 2013, toutes les preuves ne sont pas là, la recherche est active, et bien des réponses vont venir, mais en attendant, vous faites quoi? Les associations qui ont pour but de protéger le public doivent faire quoi?
Encore une fois : quels sont les critères méthodologique pour inclure ou non une étude dans une revue systématique visant à déterminer un apport optimal ?
Nathalie a écrit : Même les fondateurs de la médecine fondée sur les preuves , Sacket et al, ont souligné que la Médecine Fondée sur les Preuves n’était pas restreinte aux essais randomisés et aux méta-analyses. Bien que ce soit les essais randomisés qui soient les études les plus à même de répondre à des questions avec un haut degré de certitude, certaines situations urgentes ne peuvent attendre que ces etudes soit conduites pour agir, ont-ils dit. Si aucune étude randomisée a été menée pour la situation difficile de nos patients, nous devons prendre une décision en utilisant rigoureusement , explicitement et judicieusement les meilleures données disponibles.
Pour en revenir à la vitamine D, les études expérimentales n’ont pas toutes été faites, nous sommes en 2012 et non en 2200.
So what ? Faut-il pour autant inclure des études si l'on sait que la méthodologie inclus des biais important ? Quels sont les critères méthodologique pour inclure ou non une étude dans une revue systématique visant à déterminer un apport optimal ?
Nathalie a écrit : David L Sackett, William M C Rosenberg, J A Muir Gray, R Brian Haynes, W Scott Richardson Evidence based medicine: what it is and what it isn't. British medical journal. 1996 http://www.bmj.com/content/312/7023/71.full

Vous avez écrit
Par ailleurs, êtes-vous maintenant d'accord avec ces deux propositions :
"Pour évaluer les effets d'un apport en nutriment, les études randomisées en double aveugle sont les meilleures qui soient."
J’ai répondu
non Cogite, je vous invite à relire le début de nos échanges, au complet.

Entre autres, j'ai écrit ceci : "L’apport donné au groupe controle dans les etudes randomisées en nutrition est un analogue approximatif du placebo. Cependant, puisque des apports trop bas sont associés à des maladies, faire de telles études poserait de sérieux problemes d’éthique, particulièrement si la maladie est sérieuse ou irréversible, comme par exemple une fracture de la hanche (vit D) ou une défectuosité du tube neural (vit B). contrairement aux études observationnelles, lesquels typicalement évaluent les exposition de nutriment de bas à élevé, la plupart des études randomisées sur les effets des nutriments ont employé un groupe contrôle recevant typicalement l’apport de la population, souvent proche des recommandations d’apport journalier, et certainement au dessus du seuil de plusieurs maladies de déficiences, alors que les groupes d’intervention ont recu encore plus. Cette approche vérifie l’hypothèse de « plus est le mieux ». bien que ce type d’études est éthiquement possible et faisable, elle échoue à tester l’hypothèse qu’un apport très bas du nutriment A cause la maladie X. La nutrition clinique basée sur les preuves (NBP) est démarée à partir de la médecine basée sur les preuves. Avec cette dernière, l’utilisation d’ un groupe qui ne prend rien (placebo) est approprié en général, car l’hypothèse est qu’ajouter l’intervention améliore la maladie. L’hypothèse en nutrition est que RÉDUIRE l’apport du nutriment cause la maladie ou augmente le risque de la maladie. Cette distinction est critique. Personne ne vient pour affirmer en médecine basée sur les preuves qu’une maladie est causée par l’abscence de son remède, alors que pour les nutriments l’hypothèse est précisément que la malfonction est causé par la déficience. Une hypothèse à propos de la cause d’une maladie peut rarement, si c’est possible, être directement testée chez des humains avec un design d’étude randomisé, puisque dans ces recherches la maladie arrive chez des participants et les investigateurs doivent s’assurer que cela survienne."
Et vous avez répondu
Je suis extrêmement surpris. Avez-vous oublié ma réponse à cet argument ? "En nutrition, on doit évaluer les effets négatifs et positifs d'une variation d'un apport à droite et à gauche d'une valeur de référence. En pharmacologie, on doit évaluer les effets négatifs et positifs d'une variation à droite d'une valeur nulle. C'est une différence méthodologique réelle, mais qui n'est pas fondementale."
Je vous ai déjà écrit ceci, qu’avez-vous à dire à propos de ça ?
Une hypothèse à propos de la cause d’une maladie peut rarement, si c’est possible, être directement testée chez des humains avec un design d’étude randomisé, puisque dans ces recherches la maladie arrive chez des participants et les investigateurs doivent s’assurer que cela survienne. (bien sûr je parlais à ce moment-là des maladies causées par une déficience en nutriment, je l’ajoute ici pour ne pas mêler les cartes). Autrement dit, les études randomisées ne pourront jamais nous apporter la preuve, à cause de l’éthique, que la maladie survient à cause d’une carence grave
J'ai repondu à cet argument : "Oui, mais ne négligez pas l'autre hypothèse, qui est qu'AUGMENTER l'apport du nutriment peut causer ou augmenter des risques de maladie.

On en revient au même point que plus haut : en nutrition, on doit évaluer les effets négatifs et positifs d'une variation d'un apport à droite et à gauche d'une valeur optimale (qu'il faut avoir déterminée). En pharmacologie, on doit évaluer les effets négatifs et positifs d'une variation à droite d'une valeur nulle. C'est une différence méthodologique réelle, mais qui n'est pas fondementale." Je vous rappelle également que ce dont on parle ici, c'est de la méthodologie pour déterminer un apport optimal, pas de celle pour prouver qu'une carence grave en quelque chose est la cause d'une maladie.

Allez-vous me répéter tous vos arguments auquel j'ai déjà répondu ? Allez-vous continuer à ignorer mes arguments ?

Nathalie a écrit : Vous avez écrit :
Si votre argument était valide, alors aucune étude randomisée en double aveugle sur les nutriments ne serait éthiquement possible ! Ce n'est évidemment pas le cas, d'ailleurs, vous avez cité des études randomisées en double aveugle qui ont été faites sur la vitamine D.
Enfin, je l’attendais celle là, je vous laisse deviner la différence entre la vitamine D et les autres nutriments à ce sujet. Si vous ne trouvez pas la réponse, ça me fera plaisir de répondre, car comme je disais, ça fait longtemps que j’attendais qu’on me soulève cet argument.
Êtes-vous en train de me dire que vous m'avez, dans le cadre d'une discussion sur la vitamine D, opposé un argument sur les nutriments en général dont vous saviez qu'il ne s'appliquait à la vitamine D ? Si ça vous fait plaisir, tant mieux pour vous. Pour ma part, ce genre de pratique me déplait fortement.
Nathalie a écrit : Je vous ai écrit :
Vous pourriez peut-être, Cogite, considérer que vous ne comprenez tout simplement pas mon analogie. Un jour peut-être vous comprendrez ce que je veux dire.
Vous avez répondu
Je la comprend très bien, c'est juste que je suis en désaccord avec vous ! Une analogie n'est pas une preuve, elle ne peut avoir qu'une utilité pédagogique, et cela seulement dans la mesure où tous les éléments de l'analogie se comportent de la même façon que leur homologues réels. Assimiler les études randomisées en double aveugle a des lumières blanches fortes, rares, fixes et monodirectionnelles, et les études corrélationnelles a des lumières bleues, faibles, nombreuses, et peut-être mobiles et multidirectionnelles, est faux a plusieurs titres :

On pourrait ne plus s’en sortir avec cet exemple, je propose de laisser tomber, si après cette dernière explication vous êtes toujours dérangé par mon analogie.
Premièrement cogite, , je vous l’ai dit que nous n’étions plus en désaccord au sujet des études corrélationnelles, je me cite : Vous avez raison, je me suis trompée en disant que les études corrélationnelles sont plus larges. Nous ne sommes donc plus en désaccord sur ce point.
Ce à quoi je songeais en écrivant cela c'est en partie ceci : souvent, les études corrélationnelles sont sur un plus grand échantillon, alors que les études expérimentales sont faites (à cause que ça coûte cher) sur un plus petit échantillon.
Le Plus grand nombre de participants, plus grand nombre d'études = plus d'infos, donc une vue plus large de la réalité

Autrement dit, je suis d’accord avec vous lorsqu’on compare une étude corrélationnelle, toute chose égale par ailleurs, avec une étude expérimentale.
Vous êtes donc finalement d'accord avec cette proposition :
"Pour évaluer les effets d'un apport en nutriment, les études randomisées en double aveugle sont les meilleures qui soient." ?
Ou avec cette reformulation :
"Pour évaluer les effets d'un apport en nutriment, les études randomisées en double aveugle, quand elles existent, sont les meilleures qui soient." ?

Nathalie a écrit : Au lieu de voir que mon analogie n’est pas bonne, essayez donc juste de comprendre ce que j’essaie de vous dire, c’est tout simple. Tout ce que je veux dire depuis le début c’est que dans le dossier de la vitamine D, il y a un grand nombre d’études corrélationnelles, parmi elles un grand nombre qui sont de qualité. IL y a aussi des études expérimentales, mais elles sont moins nombreuses.
Je suis évidemment d'accord avec cela. Ce qui m'intéresse, c'est (une fois de plus) : quels sont les critères méthodologiques pour inclure ou non une étude dans une revue systématique visant à déterminer un apport optimal ?
Nathalie a écrit : Vous m’avez demandé
auriez-vous des exemples d'études qui ont été exclues d'une revue systématique visant à déterminer une recommandation en terme d'apport de vitamine D ou de taux sanguin optimal, et qui, selon vous, aurait de l’ être incluse ? Ça nous permettrait de discuter sur des bases concrètes.
J’ai répondu
vite comme ça, je pense tout de suite au texte de Robert Heaney et Michael Holick, publié dans le Journal of Bone and Mineral Research , en 2011. le titre du texte est Why the IOM recommendations for vitamin D are deficient.
Je vous recommande de lire ce texte Cogite, c'est un incontournable si vous cherchez une réponse à votre question plus haut. Robert Heaney et Michael Holick ont servi en tant que membres du comité de l'IOM qui a rédigé le précédent rapport de l’IOM sur le calcium et la vitamine D, en 1997.
Vous avez réagi d’une manière qui m’étonne venant de votre part, vous semblez ne pas avoir suvi le fil de discussion, je vous cite `
Rien qu'à lire le titre, je comprends que ce n'est pas une étude corrélationnelle sur l'effet de la vitamine D, mais, au mieux, une métaétude rigoureuse de l'ensemble de la littérature disponible, et, au pire, une pamphlet partisan. Dans tous les cas, ce n'est en rien ce que je vous demandais : "des exemples d'études qui ont été exclues d'une revue systématique visant à déterminer une recommandation en terme d'apport de vitamine D ou de taux sanguin optimal, et qui, selon vous, aurait du être incluse". Je me moque de l'avis de Messieurs Heaney et Holick, c'est avec vous que je discute. Vous avez réclamé une méthodologie spécifique pour les revues de littérature sur la vitamine D, j'attends à ce que vous exposiez clairement quelle doit être cette méthodologie, et pour quelle raison elle devrait être applicable en lieu et place de la règle générale. Ce sont mes questions initiales au début de ce fil.
Ok je récapitule, vous me demandez de fournir un exemple d’étude qui a été exclue d’une revue systématique qui aurait dû être incluse. Je vous réponds avec la revue systématique de l’institute of medicine (2011), sur lequel se base le gouvernement et dont j’ai souvent parlé dans des textes et sur ce forum. C’est LA revue systématique que je remets en question, et qui est très controversée au sein de la communauté scientifique mondiale. je vous fournis l’exemple de l’étude avec des autopsie, qui est présenté par nul moins que Robert Heaney et Michael Holick, qui sont loin d’être deux de pic, ils furent membres du comité de l’IOM lors de la dernière revue systématique de l’IOM sur la vitamine D.
Je me demande, Cogite, comprenez-vous bien que, ce que je reproche à l’IOM dans sa revue systématique, c’est d’avoir systématiquement rejeté toutes les études corrélationnelles?
C’est très important que vous répondiez à cette question précise, pour que nous soyons sur la même longueur d’onde.
Oui, je comprends cela très bien, depuis le début de ce fil. Mais, puisque vous rejetez la méthodologie de l'IOM, je vous demande, depuis le début, par quelle méthodologie il faudrait la remplacer.
Nathalie a écrit : Vous avez écrit
Vous avez réclamé une méthodologie spécifique pour les revues de littérature sur la vitamine D, j'attends à ce que vous exposiez clairement quelle doit être cette méthodologie, et pour quelle raison elle devrait être applicable en lieu et place de la règle générale. Ce sont mes questions initiales au début de ce fil.
Depuis le début, ce que je dis c’est ceci : les études corrélationnelles ne devraient pas être discréditées dans la revue systématique de l’IOM sous le seul prétexte qu’ils ne sont pas des études expérimentales. C’est tout bonnement insensé.

J’ai fourni plusieurs arguments, j’en répète quelques une :

-C’est bien beau attendre les preuves avant de prendre de la vitamine D, ou d’en recommander au public, mais avez-vous réfléchi à ceci (et je l’ai déjà mentionné) : Il n’y a pas de preuve de cause à effet qui a été établi qu’il est sécuritaire d’avoir qu’une faible proportion de la vitamine D qu’a reçu nos ancêtres.
- On ne peut pas établir de relation de cause à effet entre un taux bas et "être sécuritaire". On peut, au mieux, établir une absence de relation de cause à effet entre un taux bas et la survenue d'une liste définie de pathologies.
- On ne connaît pas la proportion de vitamine D reçues par "nos ancètres", attendu qu'on ne connaît pas la pigmentation de leur peau.
- L'évolution n'assure pas que toutes les variables physiologiques sont à leur niveau optimum.
- Même si c'était le cas, l'évolution n'assurerait qu'un optimum reproductif, et n'aurait pas d'effet, par exemple, sur la santé des femmes au delà de 50 ans.
Nathalie a écrit : -C’est bien beau d’attendre les études expérimentales, mais un moment donné si on ne prend pas en compte le fait que plusieurs études corrélationnelles pointent dans une même direction, ce n’est pas brillant.
Encore une fois : les niveaux de preuves ne s'additionnent pas, en général. Pour définir les études que l'on prend en compte ou non dans une revue systèmatique, il faut définir les critères méthodologiques qui s'appliquent.
Nathalie a écrit : -C’est bien beau d’affirmer que la vitamine d ne sert qu’à la santé des os, car les preuves expérimentales sont là que pour l’effet squelettique, mais ce n’est pas brillant de ne pas prendre en compte le facteur de plausibilité biologique. J’en ai souvent parlé de ça, la plausibilité biologique. Les récepteurs de vitamine D dans presque tous les tissus du corps humain, les 200 gènes et plus influencés par la vitamine D, etc.
Encore une fois : la plausabilité biologique est intéressante pour orienter la recherche, mais insuffisament précise pour définir une seuil d'apport optimal.
Nathalie a écrit : À croire l’IOM, la vitamine d ne sert qu’à la santé des os, et pourtant une revue cochrane a conclu que la vitamine D prévient des décès. En qui posez-vous votre confiance davantage, cochrane ou le gouvernement vous? moi c’est cochrane.

Bjelakovic G, Gluud LL, Nikolova D, Whitfield K, Wetterslev J, Simonetti RG, Bjelakovic M, Gluud C vitamin D supplementation for prevention of mortality in adults. Collaboration Cochrane. Published Online: August 10, 2011 http://summaries.cochrane.org/CD007470/ ... -in-adults
Je m'interroge sur les critères méthodologiques. Cela n'a rien à voir avec de la confiance.
Nathalie a écrit : J’ai écrit
Un extrait de la traduction du texte en français : "il y a eu une démonstration, dans une large série d’autopsies (étrangement mal interprétée par le comité de l’IOM), qu’une mesure allemande de la déficience en vitamine D, le volume ostéoïde, n’atteint pas des valeurs normales avant des taux sanguins de vitamine D de plus de 30 ng/ml [N.B. sur les 33 patients qui avaient un taux sanguin entre 20 et 30 ng/ml, plus de la moitié (18) avait un volume ostéoïde élevé.
"


Vous avez répondu :

à la seule lecture d’informations que vous m'avez fournies, j'attribuerai à cette étude un niveau de preuve extrêmement bas, du même ordre que celui de l'étude de Leyden, et pour exactement les mêmes raisons :
- ces deux études ne sont pas des études randomisées en double aveugle, et donc recèlent potentiellement des biais liés à des variables cachées
- ces études n'établissent pas un lien direct entre un apport en vitamine D et une mesure directe de risque d'une pathologie, mais utilisent des mesures indirects (la longévité des grands parents, le volume ostéoïde), dont le niveau de corrélation avec la santé du patient est à prendre en compte.
Si je comprends bien Cogite, vous êtes d’accord avec l’IOM pour ne jurer que par des études randomisées en double aveugle et rejeter toutes les autres? Si c’est le cas, pourquoi avoir écrit, dans une proposition redico, ceci :
N3. Les décisions politiques sur la vitamine D devraient être faites, dans un but pragmatique, en tenant compte de l’ensemble de la littérature scientifique, et non en se fiant uniquement sur les essais randomisés
Cogite : 100%(*)
Vous avez (volontairement ou pas ?) oublié de citer ce qu'il y avait après l'asterisque :
(*) En tenant compte du niveau de preuve apporté par la méthodologie de chaque étude

Ca vous interpelle un petit peu ? Devinez ce que je pourrais vous demander....
Nathalie a écrit : Pour finir Cogite, je vous invite à échanger avec moi sur un autre fil de discussion, les vaccinations. les-vaccinations-t10620-75.html
Vous m’avez déjà écrit ceci :
@Nathalie :
Concernant J. Mercola, il suffit de faire une recherche de "vaccination" sur son site pour se rendre compte que c'est bien un militant anti-vaccination. Ça ne vous interpelle pas ?
Ce à quoi je vous avais répondu
je ne discréditerai pas une personne sous prétexte qu'elle publie des articles anti vaccination. Je disréditerais plutôt la démarche d'une telle personne, par exemple si elle citait mal ses sources, ou si ses sources n'étaient pas sérieuses.
discréditer une source juste à cause de ses conclusions, sans avoir pris moi même la peine d'étuider le sujet en question, ferait de moi une personne à la démarche anti scientifique. il faut critiquer la démarche, pas la conclusion d'une personne.
En gros, je voudrais qu’on discute des vaccins contre la grippe. Je veux savoir si vous croyez que les preuves sont solides pour la prévention des décès et des hospitalisations. Si oui, je voudrais savoir qu’est-ce qui vous le fait croire, en dépit de la déclaration de tomas jefferson de la collaboration cochrane, qui dit en substance qu’il n’y a aucune preuve que les vaccins contre la grippe préviennet les décès et les complications.

Aussi, je voudrais savoir si vous êtes d'accord avec moi que, pour calculer le ratio effets secondaires graves, le gouvernement du canada a eu tort, durant la "pandémie" h1n1, de diviser le nombre d'effets secondaires par le nombre de vaccins distribués. En France au moins, ils ont divisé le nombre d'effets secondaires par le nombre de vaccins administrés. étant donné que les gouvernements ont passé des commandes faramineuses de vaccins qui n'ont pas été administrés, il me semble que ce n'est pas un détail.
Quel rapport avec la méthodologie de revues systèmatiques sur la vitamine D ?
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
Raisonner a l'instinct sur des problemes de probabilites, c'est le desastre assuré. (Spin Up)
Une graphe sans échelle, c'est bon pour la poubelle

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