QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwine
QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwine
J'ignore si certains sont au courant ici, mais on parle bcp aux Etats-Unis d'un certain Jason Richwine, suite à sa très récente dissertation sur les différences de QI entre ethnies. Richwine pour information était analyste du fameux Heritage Foundation qu'il a quitté (i.e, démission) peu après la publication de sa dissertation. Les commentaires sur son article foisonnent sur le web que je ne crois pas utile de citer des exemples (ou juste deux, ici, et ici). Vous pouvez googler, vous en trouverez facilement plusieurs centaines. Le lien de sa longue dissertation, ici :
http://www.scribd.com/doc/140239668/IQ-and-Immigration-Policy-Jason-Richwine
Je ne l'ai pas totalement fini. Mais grosso modo, sa thèse est la suivante. Les différences entre groupes ethniques persistent à travers les générations. Le gouffre entre blancs non-hispaniques et hispaniques est toujours aussi immense, et il est peu probable que les différences vont converger, si l'on en croit les statistiques. Selon lui, les raisons seraient à la fois génétiques et culturelles, mais il pense que le débat nature-nurture est sans intéret. Car quelqu'en soit la raison, dit-il, les différences persistent, parce que le retard du QI des hispaniques de même que les africains aux States (comme en Europe) est "transmis" de façon inter-générationnelle. Et c'est selon lui le détail le plus important, essentiel, qui ne le pousse pas à l'optimisme dans la mesure où les moyens qui ont été mis en oeuvre par le passé pour stimuler le QI via les interventions éducatives du style Head Start et Milwaukee se sont avérées etre des échecs cuisants. Richwine mentionne aussi l'Effet Flynn, qui n'aurait pas d'explications claires, et n'ayant probablement aucun lien entre l'intelligence générale, dénotée g. Le Flynn Effect consisterait plutot en un changement dans les compétences spécifiques et non générales, d'où l'absence de lien démontré entre g et Flynn Effect, d'après ce qui est écrit.
Cette dissertation a été bcp commentée, mais rarement les commentaires se sont avérés utiles ou pertinents. Dans la plupart des cas, ça consiste en attaque ad hominem. Ca ne m'intéresse guère, pour être franc. Je serais plus intéressé à savoir si les chiffres avancés par Richwine sont vrais.
Des données rapportées ici semblent montrer qu'il n'y a pas eu de réduction des différences de QI entre les noirs les blancs aux Etats-Unis. Je pensais néanmoins qu'il y avait eu une telle réduction des écarts entre blancs et hispaniques. Mais Richwine dit que c'est faux. J'essaie de trouver des stats allant dans le sens contraire, mais c'est pas évident. Son article, qu'on apprécie ou pas, est en tout cas bien fourni en chiffres, avec des échantillons d'études assez larges pour être représentatif. Et je n'ai pas encore trouvé d'articles réfutant scientifiquement les données avancées par Richwine. J'espère me tromper.
http://www.scribd.com/doc/140239668/IQ-and-Immigration-Policy-Jason-Richwine
Je ne l'ai pas totalement fini. Mais grosso modo, sa thèse est la suivante. Les différences entre groupes ethniques persistent à travers les générations. Le gouffre entre blancs non-hispaniques et hispaniques est toujours aussi immense, et il est peu probable que les différences vont converger, si l'on en croit les statistiques. Selon lui, les raisons seraient à la fois génétiques et culturelles, mais il pense que le débat nature-nurture est sans intéret. Car quelqu'en soit la raison, dit-il, les différences persistent, parce que le retard du QI des hispaniques de même que les africains aux States (comme en Europe) est "transmis" de façon inter-générationnelle. Et c'est selon lui le détail le plus important, essentiel, qui ne le pousse pas à l'optimisme dans la mesure où les moyens qui ont été mis en oeuvre par le passé pour stimuler le QI via les interventions éducatives du style Head Start et Milwaukee se sont avérées etre des échecs cuisants. Richwine mentionne aussi l'Effet Flynn, qui n'aurait pas d'explications claires, et n'ayant probablement aucun lien entre l'intelligence générale, dénotée g. Le Flynn Effect consisterait plutot en un changement dans les compétences spécifiques et non générales, d'où l'absence de lien démontré entre g et Flynn Effect, d'après ce qui est écrit.
Cette dissertation a été bcp commentée, mais rarement les commentaires se sont avérés utiles ou pertinents. Dans la plupart des cas, ça consiste en attaque ad hominem. Ca ne m'intéresse guère, pour être franc. Je serais plus intéressé à savoir si les chiffres avancés par Richwine sont vrais.
Des données rapportées ici semblent montrer qu'il n'y a pas eu de réduction des différences de QI entre les noirs les blancs aux Etats-Unis. Je pensais néanmoins qu'il y avait eu une telle réduction des écarts entre blancs et hispaniques. Mais Richwine dit que c'est faux. J'essaie de trouver des stats allant dans le sens contraire, mais c'est pas évident. Son article, qu'on apprécie ou pas, est en tout cas bien fourni en chiffres, avec des échantillons d'études assez larges pour être représentatif. Et je n'ai pas encore trouvé d'articles réfutant scientifiquement les données avancées par Richwine. J'espère me tromper.
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
magistralement illustré par le passage entre Bush et Obamadodo a écrit :...qu'il n'y a pas eu de réduction des différences de QI entre les noirs les blancs aux Etats-Unis.

« La Science est une méthode pour décider si ce que nous choisissons de croire se base ou non sur les lois de la Nature ».
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Je m'excuse mais je préfère baser mes conclusions sur un échantillons de plusieurs dizaines de milliers de personnes plutot qu'un échantillon de deux personnes. Ca s'appelle "convenience sampling". Ce n'est ni représentatif, ni pertinent. De toute façon, les présidents et dirigeants politiques ont très généralement un QI très élevés. Rarement le contraire. Donc un phénomène de restriction de distribution des scores. Votre exemple est donc assez mauvais (si je puis me permettre).switch a écrit :magistralement illustré par le passage entre Bush et Obamadodo a écrit :...qu'il n'y a pas eu de réduction des différences de QI entre les noirs les blancs aux Etats-Unis.
EDIT : oh, et sinon, pour avoir oublié de le noter initialement, je soupçonne que bcp ne sont ou seront pas convaincu de la validité du QI. Richwine en a touché un mot dans le chapter 5 de sa dissert (heureusement il n'est pas long à lire : 20 pages à tout casser). Sinon, vous pouvez jeter un oeil à cet article sur la validité du facteur g (ici).
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Rien n'est moins sure ¨!dodo a écrit :De toute façon, les présidents et dirigeants politiques ont très généralement un QI très élevés.
« La Science est une méthode pour décider si ce que nous choisissons de croire se base ou non sur les lois de la Nature ».
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Si jamais certains se demandent encore qui est le dénommé «Dodo» voici deux rappels, sa récente intervention dans un autre forum et sa plus ancienne intervention dans le présent forum!


Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Alors là, on atteint le sommet de la mauvaise foi. Autant le premier est bien moi, le pseudo y aidant. Autant le deuxième, non. Si un modo ou admin vérifie les IPs, on ne verra aucun rapport entre "Barnaby" que je soupçonne etre le webmaster de ce site et moi-même.
Ceci étant dit, il est clair que l'intervention de uno n'est rien d'autre qu'une attaque sur la personne, déplacé et totalement hors-sujet, n'ayant pour seul but - apparemment - que celui d'enjoindre les autres lecteurs à éluder totalement le sujet de discussion (sauf s'il est interdit de discuter d'un tel sujet) en initiant un procès à mon encontre sachant que ma seule question est de savoir si les thèses racialistes sont véridiques ou pas. Je n'ai indiqué nulle part que je les cautionnais - je cherche juste des réponses : point final. J'espère sincèrement qu'il n'y aura pas d'autres interventions de ce niveau là.
Ceci étant dit, il est clair que l'intervention de uno n'est rien d'autre qu'une attaque sur la personne, déplacé et totalement hors-sujet, n'ayant pour seul but - apparemment - que celui d'enjoindre les autres lecteurs à éluder totalement le sujet de discussion (sauf s'il est interdit de discuter d'un tel sujet) en initiant un procès à mon encontre sachant que ma seule question est de savoir si les thèses racialistes sont véridiques ou pas. Je n'ai indiqué nulle part que je les cautionnais - je cherche juste des réponses : point final. J'espère sincèrement qu'il n'y aura pas d'autres interventions de ce niveau là.
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Je me suis laissé dire que "Ronald Reagan" n'avait pas la réputation d'être une lumière.switch a écrit :Rien n'est moins sure ¨!dodo a écrit :De toute façon, les présidents et dirigeants politiques ont très généralement un QI très élevés.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Il y a quand même des coïncidences troublantes, le barnaby a d'ailleurs déjà frappé plusieurs fois, dans plusieurs forums avec de multiples pseudos et toujours sur les mêmes thèmes obsessionnels avec manie de balancer plein de copier/coller et/ou de liens, mais sans jamais lui aussi expliciter via ses propres mots des notions auxquelles il ne captait en réalité strictement que dalle! Et si tu n'es pas lui, eh bien tu lui ressemble drôlement et demeure une démonstration assez frappante du «profil intellectuel» des types prenant au sérieux les thèses racialistes!dodo a écrit :Alors là, on atteint le sommet de la mauvaise foi. Autant le premier est bien moi, le pseudo y aidant. Autant le deuxième, non. Si un modo ou admin vérifie les IPs, on ne verra aucun rapport entre "Barnaby" que je soupçonne etre le webmaster de ce site et moi-même.
Tiens ta question est de savoir si c'est véridique ou pas? C'est marrant nous aussi on est intéressé par la vérité scientifique! Mais lorsque des personnes te demandèrent sur quoi reposais concrètement ses thèses tu disais «facteur g» et lorsqu'on te demandais ce que c'était ce truc tu parlais d'un facteur extrait d'autres facteurs te contentant de tourner autour du pot en balançant de multiples liens issus du même blog racialiste avant de reconnaitre toi-même ne pas vraiment comprendre de quoi il s'agit ce qui nous a valu cette perle de ta part!dodo a écrit :Ceci étant dit, il est clair que l'intervention de uno n'est rien d'autre qu'une attaque sur la personne, déplacé et totalement hors-sujet, n'ayant pour seul but - apparemment - que celui d'enjoindre les autres lecteurs à éluder totalement le sujet de discussion (sauf s'il est interdit de discuter d'un tel sujet) en initiant un procès à mon encontre sachant que ma seule question est de savoir si les thèses racialistes sont véridiques ou pas. Je n'ai indiqué nulle part que je les cautionnais - je cherche juste des réponses : point final. J'espère sincèrement qu'il n'y aura pas d'autres interventions de ce niveau là.
Donc tu comprends «l’argument» purement statistique des racialistes utilisent sans comprendre les statistiques ou comment se prendre les pieds dans le tapis en deux lignes! Bon en vérité comme il t'a déjà expliqué le «facteur g» n'est pas une unité mètrique et/ou physique, et qu'à partir de là ces prétentions voulant qu'il est une mesure de l'intelligence comme le Kg est une mesure de la masse ou le mètre une mesure de la hauteur ne tient pas! Dès lors que veux-tu que l'on pense de ces joyeusetés à part que c'est du foutage de gueule que l'on cherche à faire passer comme scientifique en accumulant les graphes en tout genre? On se le demande!dodo a écrit :1) S'il est vrai que je comprends l'argument qu'ils mettent en avant.
2) Je ne suis pas en mesure simplement de comprendre les méthodes statistiques utilisées.
Dernière modification par uno le 23 mai 2013, 19:49, modifié 1 fois.
- BeetleJuice
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Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Me semble qu'on a déjà eu une discussion sur une étude similaire et il me semble qu'il y avait une majorité pour dire que c'était du bullshit.
Maintenant, j'ai pas le temps de lire 166 pages en anglais, donc si quelqu'un l'a lu, j'aimerais quelques renseignements avant d'éventuellement entammer une discussion:
-Est-ce que le chercheur en question commente les données QI et inclue notamment les effets sociaux (scolarisation, lieu de vie, revenu moyen, éducation sur plusieurs génération...)
-comment est-ce qu'il en arrive à parler d'un effet génétique ? Combien de génération il étudie pour arriver à cette idée et quelles éléments biologiques lui permettent de dire ça ?
-Est-ce qu'il discute la pertinence de la mesure du QI ou il la prend pour acquise ?
Maintenant, j'ai pas le temps de lire 166 pages en anglais, donc si quelqu'un l'a lu, j'aimerais quelques renseignements avant d'éventuellement entammer une discussion:
-Est-ce que le chercheur en question commente les données QI et inclue notamment les effets sociaux (scolarisation, lieu de vie, revenu moyen, éducation sur plusieurs génération...)
-comment est-ce qu'il en arrive à parler d'un effet génétique ? Combien de génération il étudie pour arriver à cette idée et quelles éléments biologiques lui permettent de dire ça ?
-Est-ce qu'il discute la pertinence de la mesure du QI ou il la prend pour acquise ?
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Moi aussi j'ai une question, L'étude à telle regarder chez des enfants adoptés ? Je ne sais pas si ce serait une bonne façon d'isoler le facteur génétique ?
Par exemple 1000 enfants d'ethnie différentes adoptés dans les mêmes conditions par des gens de même classe sociales (ou regroupé en groupe équivalent).
Par exemple 1000 enfants d'ethnie différentes adoptés dans les mêmes conditions par des gens de même classe sociales (ou regroupé en groupe équivalent).
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Moi aussi j'ai une question, L'étude à telle regarder chez des enfants adoptés ? Je ne sais pas si ce serait une bonne façon d'isoler le facteur génétique ?
Par exemple 1000 enfants d'ethnie différentes adoptés dans les mêmes conditions par des gens de même classe sociales (ou regroupé en groupe équivalent).
Par exemple 1000 enfants d'ethnie différentes adoptés dans les mêmes conditions par des gens de même classe sociales (ou regroupé en groupe équivalent).
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Ce n'est pas aussi simple car les enfants adoptés, souvent des enfants issus de parents biologiques pauvres adoptés par des parents aisés, ont eux-mêmes plusieurs biais sociaux potentiels pouvant affecter leur parcours de vie, notamment scolaires, surtout dans le cadre d'adoption «interraciales» dans des pays ou le communautarisme et l'identité raciale demeurent important. Avec notamment un mal-être important vis-à-vis de sa situation d'adopté pouvant aller en augmentant au fur et à mesure que l'enfant grandit, qui l'enfant se mettra-t-il à fréquenter, sera-t-il davantage tenter de fréquenter des gens de sa «communauté raciale» d'établir des réseau social important au sein de cette dernière quels impact touters ces choses précédemment mentionnées aura sur son parcours scolaire etc, etc, etc.....Dès lors on ne peut guère affirmer que ces études parviennent à dissocier les facteurs génétiques des facteurs environnementaux!MadLuke a écrit :Moi aussi j'ai une question, L'étude à telle regarder chez des enfants adoptés ? Je ne sais pas si ce serait une bonne façon d'isoler le facteur génétique? Par exemple 1000 enfants d'ethnie différentes adoptés dans les mêmes conditions par des gens de même classe sociales (ou regroupé en groupe équivalent).
Dernière modification par uno le 23 mai 2013, 20:19, modifié 1 fois.
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Il faudrait nécessairement des enfants adoptés à la naissance et ayant eu des mères "équivalente" en terme de nutrition et tout, c'est effectivement vraiment pas évident, voir quasi impossible avec des humains d'isoler quelque chose complétement.
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
BeetleJuice
La question scientifique de fond est très intéressante. Y a-t-il une prédisposition héréditaire au développement des schémas cognitifs plus performant pour effectuer certaines tâches intellectuelles définits ou est-ce uniquement une question d’éducation ?
L’ennui, c’est que les résultats peuvent être rapidement exploités à d’autres fins par des groupes de droite qui aiment croire que les inégalités sociales entre groupes ethniques sont « justes » puisqu’elles reposent sur des inégalités « naturelles ». Inversement, ces résultats peuvent être bêtement discrédités sur un mode paranoïde par des groupes de gauche qui estiment qu'ils cherchent à légitimer les croyances de droites du premier groupe sans que ce soit nécessairement le cas.
La question de départ est vite éclipsée.
La question scientifique de fond est très intéressante. Y a-t-il une prédisposition héréditaire au développement des schémas cognitifs plus performant pour effectuer certaines tâches intellectuelles définits ou est-ce uniquement une question d’éducation ?
L’ennui, c’est que les résultats peuvent être rapidement exploités à d’autres fins par des groupes de droite qui aiment croire que les inégalités sociales entre groupes ethniques sont « justes » puisqu’elles reposent sur des inégalités « naturelles ». Inversement, ces résultats peuvent être bêtement discrédités sur un mode paranoïde par des groupes de gauche qui estiment qu'ils cherchent à légitimer les croyances de droites du premier groupe sans que ce soit nécessairement le cas.
La question de départ est vite éclipsée.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Il y a aussi l'alimentation de la mère naturelle pendant la grossesse qui infliance le développement du foetus.uno a écrit :MadLuke a écrit : (...) les enfants adoptés, souvent des enfants issus de parents biologiques pauvres adoptés par des parents aisés, ont eux-mêmes plusieurs biais sociaux potentiels pouvant affecter leur parcours de vie, notamment scolaires, surtout dans le cadre d'adoption «interraciales» dans des pays ou le communautarisme et l'identité raciale demeurent important. Avec notamment un mal-être important vis-à-vis de sa situation d'adopté pouvant aller en augmentant au fur et à mesure que l'enfant grandit, qui l'enfant se mettra-t-il à fréquenter, sera-t-il davantage tenter de fréquenter des gens de sa «communauté raciale» d'établir des réseau social important au sein de cette dernière quels impact touters ces choses précédemment mentionnées aura sur son parcours scolaire etc, etc, etc.....Dès lors on ne peut guère affirmer que ces études parviennent à dissocier les facteurs génétiques des facteurs environnementaux!
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Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
En une seule expérience, c'est impossible! Par contre, par contruction, on parvient parfois à des approximations convainquantes.MadLuke a écrit :Il faudrait nécessairement des enfants adoptés à la naissance et ayant eu des mères "équivalente" en terme de nutrition et tout, c'est effectivement vraiment pas évident, voir quasi impossible avec des humains d'isoler quelque chose complétement.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
En croissant des différences et en enlevant les bruits causé par autres choses j'imagine ?Kraepelin a écrit :En une seule expérience, c'est impossible! Par contre, par contruction, on parvient parfois à des approximations convainquantes.MadLuke a écrit :Il faudrait nécessairement des enfants adoptés à la naissance et ayant eu des mères "équivalente" en terme de nutrition et tout, c'est effectivement vraiment pas évident, voir quasi impossible avec des humains d'isoler quelque chose complétement.
Pour un cas avec autant de facteur que le QI, ça doit être un bel exercice et toujours un peu imparfait/contester à la fin.
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Trop d'interrogations. Je réponds un par un.
Par exemple, sur ce blog, qui recense les études d'adoption transraciale,
- l'étude de Moore semble contredire l'hypothèse génétique mais pour autant reste cohérent avec la prédiction héréditariste. (voir ici).
- l'étude de Eyferth qui possède un énorme problème, celui du QI des femelles du groupe caucasien. Il n'existe pas de différence de QI entre males et femelles dans la dimension de g, or dans le groupe d'étude de Eyferth, les femelles ont 8 points de moins que les males. Son échantillon n'est pas représentatif. Retirez le groupe des femelles et les résultats cohèrent parfaitement avec l'hypothèse génétique.
- l'étude de Tizard qui est cohérente avec l'hypothèse culturelle, mais à un faible degré seulement.
- l'étude de Willerman qui est cohérent avec l'hypothèse culturelle seulement à cause d'un anomalie. Le groupe des mâles noirs ayant des mères noirs, ce résultat est à prendre à la légère compte tenu de l'échantillon ridiculement faible.
- l'étude du Minnesota de Scarr & Weinberg qui est cohérente avec l'hypothèse génétique.
Du fait de l'absence connue des QIs des parents, ainsi que l'échantillon faible, il est difficile de tirer des conclusions définitives. C'est parce que ces études bien souvent ne fournissent pas toute l'information nécessaire. Je prendrais ça à la légère, perso.
C'est une très bonne question. De ce que je sais, les conclusions ne sont pas probantes, dans un sens comme dans l'autre. Certaines études sont cohérentes avec les théories génétiques, d'autres non. Mais la plupart de ces études ont des échantillons trop réduits, d'où le problème du sampling error.MadLuke a écrit :Moi aussi j'ai une question, L'étude à telle regarder chez des enfants adoptés ? Je ne sais pas si ce serait une bonne façon d'isoler le facteur génétique ?
Par exemple 1000 enfants d'ethnie différentes adoptés dans les mêmes conditions par des gens de même classe sociales (ou regroupé en groupe équivalent).
Par exemple, sur ce blog, qui recense les études d'adoption transraciale,
- l'étude de Moore semble contredire l'hypothèse génétique mais pour autant reste cohérent avec la prédiction héréditariste. (voir ici).
- l'étude de Eyferth qui possède un énorme problème, celui du QI des femelles du groupe caucasien. Il n'existe pas de différence de QI entre males et femelles dans la dimension de g, or dans le groupe d'étude de Eyferth, les femelles ont 8 points de moins que les males. Son échantillon n'est pas représentatif. Retirez le groupe des femelles et les résultats cohèrent parfaitement avec l'hypothèse génétique.
- l'étude de Tizard qui est cohérente avec l'hypothèse culturelle, mais à un faible degré seulement.
- l'étude de Willerman qui est cohérent avec l'hypothèse culturelle seulement à cause d'un anomalie. Le groupe des mâles noirs ayant des mères noirs, ce résultat est à prendre à la légère compte tenu de l'échantillon ridiculement faible.
- l'étude du Minnesota de Scarr & Weinberg qui est cohérente avec l'hypothèse génétique.
Du fait de l'absence connue des QIs des parents, ainsi que l'échantillon faible, il est difficile de tirer des conclusions définitives. C'est parce que ces études bien souvent ne fournissent pas toute l'information nécessaire. Je prendrais ça à la légère, perso.
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
Oui, c'est pas mal ça!MadLuke a écrit : En croissant des différences et en enlevant les bruits causé par autres choses j'imagine ?
Il faut juste jamais oublier que le QI est une performance intellectuelle mesurée par un instrument très imparfait et que la question de l'intelligence est une autre question.MadLuke a écrit :Pour un cas avec autant de facteur que le QI, ça doit être un bel exercice et toujours un peu imparfait/contester à la fin.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
De mémoire, il en parle, mais brièvement. Après, comme j'ai dit, j'ai pas tout lu. Mais je peux citer plusieurs travaux que je connais bien. Par ex, ce document. Voir la table 2. On voit bien que les différences de QI entre les noirs et les blancs augmentent qd le statut économique augmente. Dans les données du NLSY, on trouve la meme chose, voir ceci. Enfin, les données plus vieilles (cf Audrey Shuey) montrèrent aussi la meme chose. (ici)BeetleJuice a écrit :Me semble qu'on a déjà eu une discussion sur une étude similaire et il me semble qu'il y avait une majorité pour dire que c'était du bullshit.
Maintenant, j'ai pas le temps de lire 166 pages en anglais, donc si quelqu'un l'a lu, j'aimerais quelques renseignements avant d'éventuellement entammer une discussion:
-Est-ce que le chercheur en question commente les données QI et inclue notamment les effets sociaux (scolarisation, lieu de vie, revenu moyen, éducation sur plusieurs génération...)
C'est un mystère que j'aimerais bien comprendre, personnellement. Pourquoi les différences augmentent dans les niveaux supérieurs du statut économique (mesuré via le statut professionnel, le nb d'année d'éducation et niveaux de revenus) ?
Aussi, qd on controle le statut economique, les différences de QI sont réduits à 20-30% dans tous les cas. Voir ceci et ceci. Le plus large effet que j'ai constaté, est reporté dans The Bell Curve. Les auteurs parlent d'une réduction des différences de -37% dans les données du NLSY-79. Néanmoins ces auteurs indiquent que le QI des individus crée l'environnement, et donc controler le statut économique revenant à controler les différences de QI. Selon eux, la démarche n'est pas des + logiques.
En ce qui concerne les effets de l'éducation, je connais plusieurs études dont celle-ci (lien) qui montre des gains non négligeables du QI. Mais de mémoire, je ne connais pas d'étude de ce genre qui aurait étudié l'effet de l'éducation sur le facteur g via par exemple une analyse en facteur ou composantes principales. Tant que ceci n'est pas fait, on ne peut pas conclure comme font ces auteurs là que l'éducation augmente le QI. D'ailleurs, si j'en crois cette méta analyse (lien), les gains de QI s'estompent très vite les années qui suivent, pour une raison que j'ignore.
Néanmoins, meme si l'on admet que c'est vrai, il est difficile pour moi de tenir pour acquis que les différences de QI entre groupes divers sont dus à l'éducation. La raison en est que les différences de QI se réduisent de très peu après controle de ces facteurs là; je veux dire, éducation et revenus. Pourtant, ça n'empêche pas les différences d'etre grandissantes lorsque l'on monte aux niveaux supérieurs du statut social. La seule critique de ces chiffres là que j'ai trouvé sur des extraits de bouquins via googlebooks consiste à dire que les mesures du statut social sont imparfaites. Je ne suis pas franchement d'accord. Selon moi, le nb d'année d'éducation et le niveau de revenu sont des mesures fiables. Si elle ne le sont pas, il faudrait (1) proposer de meilleurs indices de statut social, et, j'insiste sur le "et", (2) démontrer que le revenu et l'éducation ne sont pas des mesures fiables pour catégoriser les individus selon leur niveau de pauvreté et/ou richesse. Pour le moment, je n'ai vu aucun psychométriciens ou sociologues qui s'est attaqué à cette question.
J'arrive pas du tt à comprendre la 1ere question. Pour la 2ème, il me semble que c'est sur 3 générations. Gds parents -> parents -> enfants. Concernant les "éléments biologiques" si je comprends bien la question, si elle demande à savoir comment on estime l'héritabilité, il y a plusieurs moyens. La + courante sauf si je me trompe est la différence de corrélations entre les jumeaux dizygotes et jumeaux monozygotes.-comment est-ce qu'il en arrive à parler d'un effet génétique ? Combien de génération il étudie pour arriver à cette idée et quelles éléments biologiques lui permettent de dire ça ?
Je pense que la question n'est pas pertinente du moins. Selon l'auteur, les aides sociales envers les minorités sont décuplées par rapport aux générations précédentes. Pourtant, les différences en matière de QI non. Donc pour lui peu importe si le QI est génétique ou pas, vu que lorsque l'on attribue des subventions pour ce qui est des ressources, et bien apparemment, ça n'a pas bcp d'effet d'où son pessimisme.
Bien sur. Il est évident qu'il a consacré plusieurs sections à cette question. Voir ses chapitres 1 et 5. Grosso modo, le facteur g extrait de différentes batteries de tests semble fortement corrélé les uns aux autres. Cela ne serait pas possible si le QI mesurait simplement et ni + ni moins que la capacité à faire les tests de QI. Car en ce cas, la variété des tests de QI n'aurait jamais réussi à produire des saturations extrêmement élevées sur le 1er composant principal (extrait d'une analyse en facteurs) qu'on considère traditionnellement comme étant le facteur général, g. Cela veut dire que les différents tests mesurent la même construction. On parle de facteur commun, ou variance commune à tous ces tests de contenus pourtant différents.-Est-ce qu'il discute la pertinence de la mesure du QI ou il la prend pour acquise ?
Par ex, Howard Gardner avait prétendu qu'il existait plusieurs intelligences, mais valider l'hypothèse du "g" revient à réfuter le modèle "MI" de Gardner. Voir cet étude notamment qui décrit les "intelligences" de Gardner comme étant des talents, et non des intelligences.
Beyond g: Putting multiple intelligences theory to the test
Leur test tend à montrer que les dimensions de l'intelligence de Gardner sont de natures différentes du facteur g. Les saturations de quelques unes des intelligences de Gardner ont une saturation faible telle que constatée sur le Wonderlic (voir la table 3). Les auteurs insistent sur le fait que lorsque l'on parle du QI, ou facteur g + précisément, on fait référence à "un" facteur commun, à savoir l'intelligence générale, par opposition aux compétences spécifiques liées aux différents tests.
Pour en revenir à Richwine, son chapter 5 montre les "validités prédictives" du QI. Il est possible que je me trompe, mais je crois que l'expression désigne en vérité les "corrélations" du QI avec d'autres mesures sociales. Ce qui est intéressant je pense se trouve à la page 81 de sa dissert. Il dit que le QI reste un prédicteur important du succès économique à l'intérieur des familles, càd, dans les analyses des différences de QI entre frères et soeurs. Autrement dit, les différences culturelles notamment émanant des différents styles parentaux sont dit été "controlées". Si les corrélations du QI étaient médiées par les différences culturelles entre familles, on aurait vu des corrélations tombées à zéro, mais ce n'était pas le cas.
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
On en a parlé ici
L’erreur est humaine.
La catastrophe est informatique.
Le désastre est idéologique.
La catastrophe est informatique.
Le désastre est idéologique.
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
J'ai pensé autrefois également que les effets "maternels" avaient un impact substantiel sur le Qi de l'enfant. Quand j'ai lu cette méta analysis en revanche, je ne suis plus tellement certain. Les auteurs avancent que lorsque le QI de la mère est contrôlé, l'effet de l'allaitement disparait (lien). J'avais lu aussi une autre étude sur le tabagisme des mères enceintes. Là encore une fois le QI controlé, l'effet du tabagisme sur le QI qu'aura l'enfant disparait (lien). Ca ne veut pas dire pour autant que l'alimentation de la mère n'a pas d'effet, mais si le tabagisme et l'allaitement n'ont pas d'effet, je crains que si l'alimentation de la mère a un quelconque effet sur le QI de l'enfant, cet effet sera mince voire quasi-inexistant.Kraepelin a écrit :Il y a aussi l'alimentation de la mère naturelle pendant la grossesse qui infliance le développement du foetus.
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
C'est pas fou, la qualité d'alimentation et fumé ou non devait être corrélé avec l'éducation et le qi et il ne faut pas oublier d'isoler comme il faut ceux-ci parce que c'est sur que l,on verra des corrélation sans nécessairement de cause à effet.dodo a écrit :J'ai pensé autrefois également que les effets "maternels" avaient un impact substantiel sur le Qi de l'enfant. Quand j'ai lu cette méta analysis en revanche, je ne suis plus tellement certain. Les auteurs avancent que lorsque le QI de la mère est contrôlé, l'effet de l'allaitement disparait (lien). J'avais lu aussi une autre étude sur le tabagisme des mères enceintes. Là encore une fois le QI controlé, l'effet du tabagisme sur le QI qu'aura l'enfant disparait (lien). Ca ne veut pas dire pour autant que l'alimentation de la mère n'a pas d'effet, mais si le tabagisme et l'allaitement n'ont pas d'effet, je crains que si l'alimentation de la mère a un quelconque effet sur le QI de l'enfant, cet effet sera mince voire quasi-inexistant.Kraepelin a écrit :Il y a aussi l'alimentation de la mère naturelle pendant la grossesse qui infliance le développement du foetus.
Comme les oeufs qui ont eux bien des mauvaises presses côté cholestérol alors que les gros mangeurs d’œufs, les mangeaient avec saucisses et bacons au déjeuner.
Re: QI et différences ethniques : le procès de Jason Richwin
J'ai déjà vu des études prétendant avoir effectué cette prise en compte, mais je me suis toujours demandé comment on faisait... D'autant plus que certains effets sociaux sont attachés à la race (la construction sociale). Un noir d'une famille de classe moyenne allant dans une bonne école dans un village du Texas aura probablement rencontré plus de difficulté qu'un blanc ayant eu le même parcours. Du coup je ne serais pas surpris que même après ces ajustements (qui à mon avis son faits bien moins précisément que ça) on tombe sur des différences visibles. Reste donc ensuite la question : est ce qu'un groupe aussi génétiquement divers que les Noir-Américains (qui inclus des gens ayant 75% de descendance Européenne) peut réalistement avoir des caractéristiques génétiques communes ou est ce que ce n'est pas plutôt le racisme de la société qui créée cette différence ?BeetleJuice a écrit :-Est-ce que le chercheur en question commente les données QI et inclue notamment les effets sociaux (scolarisation, lieu de vie, revenu moyen, éducation sur plusieurs génération...)
Que les racialistes aillent au bout de leurs théorie et pointent du doigt les gènes ou au moins l'origine précise ("noir" n'est pas une ethnie) qui selon eux provoquent une baisse de QI. On aura du mal à croire que ce sont les mêmes que ceux qui régulent la production de mélanine.
Personnellement, je ne serais pas étonné qu'une grande partie de la différence soit fortement corrélé au fait d'être un descendant d'esclave plutôt qu'à une origine ethnique précise. Mais ce n'est que mon petit biais personnel de bien-pensant...
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