Préambule, je m'adressais à Wooden Ali, pas à vous ! Mon ton va donc sans doute être perçu un peu acerbe.
C'est pas grave : sur un forum, on s'adresse toujours à tout le monde.
Bah non, j'explique que je me plains de devoir payer encore plus alors que je paie déjà pas mal, pendant qu'on oublie de faire payer ceux qui ont vraiment les moyens mais qu'on laisse tranquille, chose que j'explique sans l'accepter de la droite, chose que j'explique tout autant et n'accepte encore moins de la gauche, de cette gauche qui a la chance depuis 1981, non seulement d'avoir la majorité absolue au parlement mais aussi d'avoir la majorité relative au sénat, bref d'avoir tous les pouvoirs.
Donc en gros, vous voudriez qu'on vous permette de payer moins parce que certains qui ont plus de moyens arrivent à payer moins. Désolé, mais ça n'est toujours pas un propos respectable.
Que vous vous plaignez que certains arrivent à échapper à l'impôt, je le comprends totalement ; moi aussi. Que vous y joignez des lamentations concernant ce que vous vous payez, par contre, non. Ce sont deux choses distinctes. Ce n'est pas parce que des magouilleurs arrivent à échapper à l'impôt que vous devriez payer moins.
Ce pays est autant le mien que le vôtre, et je vous interdis de m'en interdire le droit d'en être un citoyen à part entière.
Et bah dans ce cas, commencez donc par accepter ses textes fondateurs. Ça ne tient qu'à vous, et être un citoyen, c'est cela avant tout.
Mise au point totalement hors de propos, on est face à une mesure qui rapporte queue de cerise et qui touche un électorat essentiellement de droite, c'est du clientélisme.
Vous raisonnez à l'envers. Ce n'est pas la faute du gouvernement si parmi cette population qui touchait des allocations familiales sans en avoir besoin, il y a une majorité de droite. L'inverse est même bien plus plausible : c'est parce que cette population est majoritairement de droite qu'elle a pu continuer à toucher des allocations familiales.
Je vous renvoie donc la balle : c'est Hollande qui mets fin à un système clientéliste qui gâchait des aides sociales pour faire un petit cadeau à une population minoritaire et majoritairement de droite.
Et paf !
Je le dois et je le paie déjà depuis 24 ans, près de 60 000 euros par an si on cumule charges ouvrières/charges patronales et impôts directs, je l'accepte parfaitement, ce qui n'implique pas que j'accepte qu'on me prenne systématiquement pour une vache à lait.
Une vache à lait, c'est beaucoup dire. De ce que vous dites, vous avez quand même une situation confortable.
Pensez un peu que nous, les "pauvres", on paie aussi les taxes qui proportionnellement à nos salaires font peut-être même bien plus mal que vos impôts. On est assez nombreux à dépenser tout ce qu'on gagne, et à ne mettre de côté que pour dépenser suite à des aléas. Ça, c'est être une vache à lait : au mieux, on est nourri, logés, et c'est tout. On ne produit rien qui nous appartienne.
Vivre ça sans perspective de changement, ça permet aussi de comprendre un peu mieux ceux qui s'endettent en achetant sans pouvoir se le permettre. C'est pesant à force de ne rien avoir à soi.
Ce n'est donc pas le sujet, le sujet, c'est le curseur, jusqu'où paie-t-on ?
Et si on inversait la question ? Jusqu'où peut-on payer ?
Extrême ? C'est votre point de vue, pas le mien, mais c'est vrai que c'est vous qui décrétez ce qui est bien, ce qui est mal. Je n'ai volé personne, je le rappelle, je paie mon dû à la société, je le rappelle.
Quel pourcentage de la population est riche selon vos critères ? 1% ? 2% ?
A mon sens, pouvoir vivre sans travailler est une dérive. En faire un critère, c'est nécessairement un extrême.
Pour comparaison, le salaire médian est de 1670 euros par mois. La moitié des français gagnent moins. Par ménage, c'est 2400 euros par mois. Et vous faites partie des 30% des français les mieux payés.
Ceci dit, vous serez surement d'accord avec moi pour dire que ce genre de critères (relatifs à la situation nationale) n'est pas terrible.
Qu'est-ce que vous pensez d'un critère du genre "pouvoir placer de l'argent sans prise de risque directe" ?
En gros, on est riche à partir du moment ou notre argent commence à rapporter plus d'argent que ce dont on a besoin (tout en travaillant, bien sûr). Ou à partir du moment où on peut commencer à faire "travailler" son argent à sa place.
C'est ma faute à moi si vous vous n'en avez pas foutu une pour améliorer votre condition ?
C'est un privilège de riche que de pouvoir s'imaginer que si on est pauvre, c'est de sa faute. Ca vous permet de vous donner bonne conscience en ignorant vos privilèges et les injustices.
J'en fous certainement plus que vous ; mes 35h, je les ai généralement déjà dépassées le mardi. Et je bosse le week-end ; je vous laisse imaginer. Ah, au passage, je suis à bac+8. Si je tiens ce rythme encore 2 à 4 ans, je peux peut-être espérer un CDI.
Ça ne suffit pas ? Il faut que je fasse quoi pour mériter un salaire et une situation convenable ? Que je vende mes organes ?
Allez, on va parler un peu de moi, mes grand-parents étaient ouvriers et locataires, mon père sous-officier de second zone dans l'armée de l'air, ma mère alcoolique, j'ai commencé à récurer des fosses à merde avec une cuissarde à l'âge de quinze ans, je me suis engagé ( Qui ose gagne ! ) et suis parti en Afrique combattre pour mon pays, j'ai repris mes études, j'ai travaillé en intérim, en CDD, et maintenant j'en suis là, encore une fois, je n'ai volé personne, encore une fois, je paie déjà beaucoup à mon état, j'attends de lui qu'il dépense le pognon plus correctement ( on a besoin de ce putain de deuxième porte-avion à 5 milliards d'euros qu'Hollande a laissé dans la loi de programmation militaire ? )
En attendant, les galères de vos parents ne sont pas les vôtres, et vous avez aujourd'hui une situation confortable, que vous devez également à un contexte économique favorable. Contexte économique dont votre génération a profité à fond sans mettre grand chose de côté pour la notre soit dit en passant.
C'est facile de se dire qu'on ne doit tout qu'à soi-même. Mais croyez-moi, beaucoup ont galéré et galèrent autant que vous, et ont moins de chance.
Et alors ? En quoi est-ce un argument dans ce que nous discutons ? A moins que la jalousie soit le moteur de vos idées, rassurez-moi, vous valez plus que cela, n'est-ce pas ? Par ailleurs, j'ai 44 ans, et ce que vous décrivez, je l'ai aussi vécu lorsque j'avais entre 20 et 30 ans, et alors quoi ? Il faut donc jalouser les autres ou se bouger pour changer sa condition ? Vous avez les clés de votre destinée, prenez-les au lieu de jalouser les autres, on ne construit rien sur la jalousie.
Rassurez-vous, ce n'est pas de la jalousie. N'allez pas croire que la majorité des français est contre vous, qu'on vous jalouse etc...etc... A mon sens, chacun devrait y avoir droit. Il est normal que vous ayez cette sécurité. Ce qui n'est pas normal, c'est qu'elle se fasse rare.
Et non, ce que je décris, vous ne l'avez pas vécu : la situation actuelle en terme de coût de la vie et de chômage est inédite. La grosse différence entre votre situation de l'époque, et l'actuelle, c'est que vous aviez pas mal de portes à ouvrir. Vous pouviez reprendre des études, et vous l'avez fait par exemple. Je suis à bac+8, à la pointe dans mon domaine, et mes 20 ans commencent à être loin.
Oui, on a compris, ce qui ne va pas dans votre sens est superficiel. Rien de neuf sous le soleil. Mais les arguments à part reprendre le seul commentaire du site que j'ai donné ?
Nan nan : c'est superficiel, tout simplement. Votre lien se contente de dire que c'est un peu compliqué, qu'il y a aussi le contexte économique, et c'est tout. Aucune analyse, rien.
Allez voir le lien d'ATTAC : eux au moins ont pris la peine de séparer les effets des politiques et du contexte économique, de tenir compte des alternances gauche/droite et non seulement des présidents etc...etc...
Ça, c'est déjà vachement moins superficiel.
Par ailleurs, j'adore l'argument d'un de vos liens que Jospin est le seul qui s'est attaqué à la dette, sans qu'il soit expliqué que Jospin est aussi le seul qui a bénéficié d'une embellie de l'économie mondiale ( Entre 3 à 4 points de croissance dans les années 2000 ), alors que dans le même temps, on vient expliquer que Sarkozy est le mauvais élève sans parler de la crise exceptionnelle que le monde a vécu, sans expliquer que comparativement parlant, on s'en est sorti largement mieux que beaucoup d'autres.
Non, Jospin n'est pas le seul. Il y a également eu Villepin. Mais comme mentionné plus haut, ils ne se sont pas attaqués à la même dette ; même là dedans, on retrouve la différence idéologique gauche/droite.
Au reste, désolé, mais le contexte de crise, il a un peu bon dos. Allez voir le lien d'ATTAC, et vous verrez ce qu'a fait Sarkozy pendant la crise : il a ouvert plein pot le robinet des aides aux grandes entreprises tout en serrant la vis des aides sociales. Un vrai coup de génie. On peut même dire sans trop se mouiller qu'il est en partie responsable de la crise : il a fait tout ce qu'il fallait pour l'amplifier.
Non, il n'y rien de fondamental, tout est imbriqué d'où l'idiotie à mon sens de voir le monde en blanc et noir là où il est gris;
C'est vous qui le dites. Moi, je vous ai indiqué des différences indéniables.
Pour que les entreprises vendent, il faut de la consommation, pour que les gens consomment, il faut des entreprises qui produisent des biens de consommations et donc des entrepreneurs qui vont embaucher des gens qui vont pouvoir, avec leur salaire, consommer et on peut continuer longtemps sur ce thème. Opposer les uns aux autres est, de mon strict point de vue, une ineptie.
Trop simpliste.
La question n'est pas là, la question est "quel est le meilleur levier" ?
D'après la droite, c'est entrepreneuriat. Il faut aider les entreprises pour qu'elles puissent embaucher et augmenter les salaires, d'où une augmentation de la consommation.
D'après la gauche, c'est la consommation. Il faut aider les particuliers pour qu'ils consomment et relancent donc les entreprises.
Le constat que moi je tire d'une paire d'année de droite, c'est que l'aide aux entreprises se fait aux dépends des particuliers, qu'elle est inégale (priorité aux grandes entreprises plutôt qu'aux PME), et qu'elle ne marche pas (pas d'effet visible ni sur l'embauche, ni sur les salaires, ni sur les délocalisations), donc pas ou peu d'effet au final sur la consommation. Ça finit surtout en cadeau aux potes des élus.
Alors que la moindre aide à destinations des classes les plus pauvres se répercute directement sur la consommation des ménages : les pauvres n'épargnent pas ; ils dépensent.
Vous comprendrez donc pourquoi je défend la re-répartition des aides sociales.