Babel a écrit :Je ne sais plus comment vous le dire. On dirait que votre esprit scientifique vous empêche de savoir ce qu'est un texte littéraire.
Ne lancez pas à autrui les attaques personnelles que vous ne voudriez pas voir lancées à votre égard ...
Parler de sens littéral pour n'importe quel texte littéraire est un non-sens. Vous raisonnez comme si un texte littéraire était semblable à une formulation mathématique, c'est-à-dire totalement explicite, transparent, objectif. Par nature, l'écriture est subjective, implicite, elliptique, incomplète.
Non, pas par nature. Tout dépend de l'auteur, de ses intentions, de son style, etc. L'interprétation, elle, sera par nature subjective, faute de pouvoir être dans la tête de l'auteur et en fonction de la culture, de l'érudition et de l'état d'esprit du lecteur.
Vous ne prouvez rien en ne faisant que citer un extrait, qu'il provienne de la Bible ou des Fleurs du mal, vous faites une citation, rien de plus. Il faut que vous le commentiez un minimum et ça s'appelle l'exégèse, la critique textuelle.
Le problème est que votre seul argument est de dire que votre extrait contredirait le message que je vois dans les Evangiles. Vous ne le prouvez pas, vous l'affirmez.
Et il n'est ni le seul ni le premier. Parce que la bible, AT comme NT, est bourrée de contradictions et d'incohérences internes, qui permettent justement à tout un chacun d'y trouver ce qui lui convient. Venir ensuite prétendre que votre interprétation est juste et celle de Cartaphilus fausse et de mauvaise foi est assez ironique ...
Or, d'un point de vue de critique externe, je vous réponds que cet extrait est largement considéré comme une interpolation tardive puisqu'il fait partie d'un passage qui fait clairement référence aux persécutions futures des apôtres missionnaires. D'autre part, la division (Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère) dont il est question est la division future entre judaïsme et futur christianisme, donc au sein d'une même famille puisque les premiers chrétiens sont juifs, est-il la peine de le rappeler ?
Apologétique classique. Il s'agit d'une interprétation, pas plus valide qu'une autre.
D'un point de vue de critique interne, je pourrais seulement vous signaler qu'il n'est pas très raisonnable de penser qu'il faut prendre les propos de Jésus (je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée) au premier degré puisque la totalité des quatre évangiles montre assez peu Jésus se trimballer dans le désert du Sinaï ou dans Jérusalem avec un glaive à la ceinture ni combattre valeureusement à plusieurs reprises les armes à la main. Vous devez confondre avec un autre Prophète né quelques siècles plus tard.
Etant donné que le personnage du Messie reprend en partie les aspirations et doléances politiques des Juifs sous domination romaine, ce n'est pas totalement impossible.
Je vous considère vraiment de mauvaise foi et vous suspecte très fortement de ne connaître des Evangiles que ce qu' "enseigne" le petit manuel du parfait athée. Je propose donc qu'on arrête ici ce "dialogue" qui n'en a jamais été un.
C'est fini,les caprices, les grosses colères et les ad hominem ridicules chaque fois qu'un de vos interlocuteurs ne se plie pas à vos exigences en matière de discussion ?

"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken