Tania a écrit :Milou a écrit :...
Car si j'existe, je ne peux pas ne pas avoir existé. Tout simplement. C'est une évidence.
...
C'est intéressant ce que tu dis, Milou, mais c'est loin d'être aussi simple...
Si ce que nous étions "avant" n'était que psychisme inconscient, c'est fini, ce que nous étions "avant" n'existe plus. Ce qui importe c'est la conscience, mais pas n'importe quelle conscience. Il y a une conscience psychique mortelle et une conscience spirituelle immortelle...
Tanio
Probable que la partie de "moi" qui se disait : "je ne peux pas ne pas avoir existé", c'est la partie "conscience spirituelle immortelle"...
car mon corps, mon assemblage d'atomes, et même mon psychisme (en ce sens qu'il est forcément marqué par mon vécu, c'est-à-dire par les circonstances matérielles, spatio-temporelles, génétiques etc..., de ma naissance), je sais bien qu'il aurait pu ne pas exister. Pour cela il aurait suffi par ex. que mon père soit tué à la guerre d'Algérie, ou que ma mère refuse de danser avec lui, ou... une seule parmi des millions de circonstances, graves ou bénignes.
Cogite Stibon a écrit :Milou a écrit :Cette question, j'ai commencé à me la poser je ne sais pas à quel âge, mais tout enfant déjà, quand mes parents nous racontaient à nous les enfants, comment ils s'étaient rencontrés..
Ca m'angoissait de me dire, en réponse : "je n'existerais pas"... cette réponse ne m'a jamais paru satisfaisante, ni sur le plan émotionnel d'abord, ni ensuite sur le plan philosophique ni même rationnel.
If P is false, I will be sad...
Là n'est pas la question, "si c'est faux, je vais être triste" : il y a des tas de réalités qui m'attristent et me chagrinent dans le monde et dans la vie, et je les accepte quand même... **
Ici, c'est bien plus profond et prégnant que d'être triste ou content d'une mauvaise ou bonne nouvelle : ça rejoint, il me semble, la notion de
connaissance intuitive....
**cela étant, la conscience que si je n'étais pas "moi" (le moi superficiel) je serais "quelqu'un d'autre, ailleurs", me donne une toute autre conscience des choses, cela donne une toute autre saveur à la vie, et les réalités tristes, tragiques ou simplement contrariantes n'ont plus une telle dimension grave ou tragique...
"L'esprit, c'est comme un parachute : s'il reste fermé, on s'écrase". Frank Zappa
Il ne faut pas parler aux cons... ça ne les instruit même pas.
"Si tu as besoin qu'on t'explique pour que tu comprennes, ça veut dire qu'aucune explication ne pourra jamais te faire comprendre." Haruki Murakami
"Il y a deux façons de se tromper. L’une consiste à croire ce qui n’est pas vrai. L’autre consiste à refuser de croire ce qui est vrai." Søren Kierkegaard