> J.-P. Lauer:
>
> "Tout d'abord au point de vue astronomique, le seul fait indiscutable
> que l'on puisse relever dans ces monuments et, en particulier à
> Guizeh, est le soin extrême apporté à leur orientation. Le résultat
> le plus extraordinaire se trouve à la pyramide de Khéops, où l'écart
> moyen n'est que de 3 minutes et 6 secondes ; mais la précision n'est
> guère moindre à Khéphren et à Mykérinos, où cet écart est respectivement
> environ de 5 minutes et demie et de 14
> minutes, donc également tout à fait minime.
Attention, les erreurs d'orientation sont variables selon les faces
Pour la pyramide de Khoufou/Cheops les erreurs sont de 2' 30" pour la face
ouest, et de 5' 30" pour la face est
> De telles approximations se répétant pour plusieurs édifices ne
> peuvent être le fait du hasard et témoignent de connaissances
> astronomiques
> certaines. En particulier, l'étoile alpha du Dragon, qui marquait le
> nord à l'époque de la construction des pyramides, devait être
> parfaitement connue des Egyptiens ;
Comme toutes les étoiles bien réparables dans le ciel
> ces derniers avaient réussi à tirer de cette connaissance une méthode
> pratique d'orientation au sol, aussi simple qu'efficace, puisqu'ils
> n'avaient évidemment à leur disposition rien de comparable à nos
> instruments modernes d'optique, et qu'ils devaient se contenter du
> modeste merkhet (fig. 80) comportant essentiellement un fil à plomb
> et du bay (fig. 79), baguette de bois avec cran de mire dans le haut.
>
> Divers auteurs estiment cependant, comme Somers Clarke et R.
> Engelbach 265, que l'orientation de ces monuments aurait été obtenue
> plutôt par des
> visées sur le lever et le coucher d'une étoile, la bissectrice de l'angle
> formé à partir du lieu d'observation vers ces deux points donnant la
> direction du nord.
C'est la meilleure méthode qui vient à l'esprit. Une autre méthode consiste
à relever les plus grandes digressions est et ouest, d'une étoile proche du
pole, mais ceci nécessite 12 heures de nuit complète.
> L'inconvénient de ce système réside dans les irrégularités de
> contour de l'horizon, qui sont sources d'erreurs. C'est pourquoi I.E.S.
> Edwards a tenté d'y remédier par un horizon artificiel constitué par un
> mur
> circulaire dont, pourtant, la courbure et l'horizontalité parfaites
> de la crête, ainsi que son implantation même, n'auraient pas été choses si
> faciles à
> réaliser.
N'importe quoi! Une poutre horizontale suffit.
> D'autres, tels V. Maragioglio et C. Rinaldi, ont préconisé
> d'utiliser de préférence les ombres projetées d'un mât au lever du
> soleil et à son coucher et de prendre la bissectrice de l'angle ainsi
> formé ; mais, outre le
> flou de l'ombre, les difficultés d'horizon restent les mêmes que dans
> le système précédent.
>
> En dernier lieu, Martin Isler, dans un ingénieux article, non encore
> publié, sur An Ancient Method of Orientation, qu'il a bien voulu nous
> communiquer, propose également l'ombre solaire, mais en s'en servant
> autrement. Si l'on attend, en effet, que le soleil approche du
> zénith, l'ombre d'un petit mât est projetée courte et très nette au sol
> (et non de façon floue vers
> l'horizon). Après avoir marqué la pointe extrême de l'ombre, on trace
> à partir de là sur le sol vers le nord un arc de cercle dont le centre est
> le mât.
> Lorsque le soleil, ayant commencé à décliner vers l'ouest, repassera
> à la hauteur qui avait fixé le départ de l'arc, la pointe de l'ombre
> atteindra à nouveau cet arc, et la bissectrice du secteur ainsi
> délimité par ces deux points extrêmes correspondra à la direction sud-nord
> ; cela de façon
> particulièrement précise si l'on utilise pour rayon de l'arc un bras
> rigide à giration aisée autour du mât.
Quelque soit la hauteur du mat, la pénombre fait toujours un flou de 30'.
Comme les instruments de l'antiquité, cette méthode doit entrainer une
erreur de 5 à 10'
>
> Bien que ce procédé apparaisse extrêmement valable, il n'en semble
> pas moins qu'à une époque où, comme à l'heure actuelle, on disposait
> d'une polaire encore très voisine du pôle, des visées directes sur
> celle-ci auraient
> constitué la solution la plus simple et la meilleure*."
Déja aujourd'hui confondre le pole et la polaire, entraine une erreur
pouvant aller jusqu'à un degré. Avec alpha dragon, c'eut été pire
La méthode Edwards me parait la meilleure.
Je propose de faire l'expérience en mettant les diverses méthodes en
concurrence.
Oncle Dom
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