Salut,
Je me posait une question con (encore).
Dans la recherche fondamentale beaucoup de personnes travaille sur des hypothèses non prouvée.
Ainsi beaucoup de scientifique par exemple recherche l'existence des univers multiples...sans preuves pour l'instant (et au risque de ne jamais en avoir).
Il doutent se remettent en question, changent leurs modèles, les remplaces par d'autres, les complète, bref il cherchent et s'investissent...
Donc ma question est simple, pour chercher une chose qui peut-être n'existe pas il faut admettre l'hypothèse que cela existe.
Dans un deuxième cas, quand je joue au poker, parfois je mise sur une main forte en espérant que l'autre sois moins fort.
J'admet l'hypothèse que cette personne dispose d'une meilleure main, ou d'une moins bonne.
J'ai des signes avant coureur qui me donne une stratégie a suivre (style de jeu de l'adversaire, probabilité etc), mais aucune certitudes...en avoir une serait dangereux pour mes décisions.
Je ne croie en aucune des deux mais je théorise sur une action, la preuve se fera connaitre objectivement qu'après la "river" (chacun montre son jeux).
Je ne peux pas me permettre de croire en l'une ou l'autre au risque de jouer trop fort ou de me coucher.
Donc admettre l'hypothèse de l'existence de quelque chose est ce croire ?
Admettre l'hypothèse de l'existence autant que l'inexistence est-ce croire ?
En science comme en philosophie ou en science sociale cela doit être en plus diffèrent ?
Merci pour votre éclaircissement.
A bientôt
Admettre l'hypothese est-ce croire ?
- BeetleJuice
- Messages : 6568
- Inscription : 22 oct. 2008, 22:38
Re: Admettre l'hypothese est-ce croire ?
Ca dépend de ce que vous appelez admettre.Donc admettre l'hypothèse de l'existence de quelque chose est ce croire ?
Si c'est admettre pour vrai alors qu'on ne l'a pas testé du tout (soi-même ou quelqu'un d'autre qui nous rapporte le test)et en rester là, oui, c'est une croyance.
Si c'est admettre dans le sens de prendre temporairement pour vrai afin d'explorer les suites logiques de l'hypothèse, alors non, c'est plus un pari sur une pièce manquante d'un puzzle pour voir si on peu l'assembler quand même.
Je prends un exemple que je connais pour vous faire comprendre, puisque c'est quelque chose que j'ai moi même fait. En Histoire ancienne, il arrive fréquemment que deux hypothèses explicatives ait le même niveau de vraisemblance parce que les indices du phénomènes qu'elles expliquent sont trop faible pour trancher.
Du coup, pour ne pas rester bloquer, on admet l'une des hypothèses pour vrai afin d'explorer les suites logiques de celle-ci et voir si ça correspond à la réalité que l'on observe. Si c'est le cas, ça augmente la vraisemblance de l'hypothèse (sans pour autant la valider formellement), sinon on revient à la case départ et on fait la même chose avec l'autre.
Pour mon cas perso, j'étais confronté à une diminution de la production épigraphique d'une catégorie sociale que je pouvais expliqué par une diminution de la puissance politique de celle-ci ou par un changement de la nature du pouvoir politique qu'ils représentaient et de la symbolique du pouvoir. Juste avec mes sources, les deux étaient équivalentes, mais je savais qu'il y avait déjà des études qui ont trouvé des faisceau d'indice pour la seconde solution plutôt que la première, j'ai donc admise vraie la seconde et j'ai détaillé les conséquences en espérant pouvoir sortir du blocage (de ce coté là, je dirais demi-échec/demi-succès, donc au final, j'ai pas vraiment eu ce que je voulais.)
Je pense que pour les domaines théoriques de la physique c'est un peu la même chose. On est confronté à des hypothèses de travail dont on n'a pas les moyens de vérifier la véracité sans explorer ce qu'elles impliqueraient si elles étaient vraies. Du coup, on explore les conséquences de leur véracité en espérant trouver suffisamment d'indice pour à la longue valider l'hypothèse.
Le tout est de ne pas pousser trop loin cette suspension du doute pour ne pas transformer une méthode de raisonnement risquée en danger pour l'objectivité.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)
Re: Admettre l'hypothese est-ce croire ?
Croire, c'est d'abord de postuler sur l'existence de quelque chose et ne formuler que les hypothèses qui ne remettent pas en cause cet existence.
La recherche consiste à se baser sur des faits observables et à émettre des hypothèses pour créer un modèle explicatif.
Il n'y a donc pas, à mon sens, de lien directe entre une croyance et une hypothèse.
La recherche consiste à se baser sur des faits observables et à émettre des hypothèses pour créer un modèle explicatif.
Il n'y a donc pas, à mon sens, de lien directe entre une croyance et une hypothèse.
« La Science est une méthode pour décider si ce que nous choisissons de croire se base ou non sur les lois de la Nature ».
- Wooden Ali
- Messages : 5070
- Inscription : 09 déc. 2006, 21:31
Re: Admettre l'hypothese est-ce croire ?
En poussant le bouchon un peu plus loin, on peut même dire que formuler une hypothèse, c'est se mettre en position de la tester (à moins qu'on aime parler pour ne rien dire sans se soucier des conséquences de ce qu'on dit). C'est donc, en fait, refuser d'avoir à croire en se mettant en position de savoir.Switch a écrit :Il n'y a donc pas, à mon sens, de lien directe entre une croyance et une hypothèse.
La formulation d'une hypothèse n'est qu'un élément nécessaire de la démarche scientifique. Croire, dans l'acception la plus commune formulée par Switch, élimine la nécessité de tester, formuler une hypothèse y oblige. Ce sont donc deux attitudes antinomiques.
Le mot "croire" à plusieurs sens : croire en Dieu et croire qu'il va pleuvoir ont peu de rapport. J'ai l'impression, Nicolas78, que tu l'utilises dans le sens d'être suffisamment motivé pour s'engager dans une recherche difficile et risquée.
Le chercheur ne "croit" pas dans son hypothèse mais il "croit" qu'elle vaut le coup d'être testée. la différence est sensible, non ?
Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. Marcel Proust
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu
Re: Admettre l'hypothese est-ce croire ?
Si c'est admettre dans le sens de prendre temporairement pour vrai afin d'explorer les suites logiques de l'hypothèse, alors non, c'est plus un pari sur une pièce manquante d'un puzzle pour voir si on peu l'assembler quand même.
C'est donc, en fait, refuser d'avoir à croire en se mettant en position de savoir.
.Croire, c'est d'abord de postuler sur l'existence de quelque chose et ne formuler que les hypothèses qui ne remettent pas en cause cet existence.
La recherche consiste à se baser sur des faits observables et à émettre des hypothèses pour créer un modèle explicatif
Hello,
Merci pour votre aide.
Okay je comprend, jetait pas loin du compte.
Bha oui et non, toute les recherches ne sont pas toutes faciles.J'ai l'impression, Nicolas78, que tu l'utilises dans le sens d'être suffisamment motivé pour s'engager dans une recherche difficile et risquée.
Se qui est "frustrant" c'est de savoir que, certainement, on rate des choses pratiques, simplement qu'on à pas la cognition et les outils suffisant pour les reconnaitre...
Savoir si le jeux en vaux la chandelle est compliqué parfois... (aussi bien en sciences qu'au poker

Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit