Mireille a écrit :Rupert Sheldrake trouve que l’univers ressemble bien plus à un organisme vivant qu’à une machine et pose cette question [...]
Est-ce qu’on anthropomorphise nécessairement l’univers parce qu’on peut imaginer qu’il pourrait y avoir quelque chose d’intelligent qui motiverait ou organiserait à partir de ces quatre grandes forces qu’énuméraient Switch tout ce qui le constitue ?
On n'anthropomorphise pas l'univers quand on suppose qu'il est "mécanique", mais on anthropomorphise l'univers quand on se l'imagine comme une "créature vivante" et qu'on lui prête des caractéristiques propres à l'humain (surtout si on suppose qu'il a un créateur divin en plus qui est au moins partiellement confondu avec).
« Parvenez-vous réellement à croire que vous êtes une machine génétiquement
programmée existant dans un univers mécanique ? »
C'est quoi l'alternative? Fantasmer qu'on est une une "machine animée par l'Esprit dans un univers féérique"? Si on excepte le sous-entendu qu'il existerait un "programmeur", point relevé par Cartaphilus, et le mot "machine" qui n'est là que pour heurter la sensibilité de certains, et le mot "croire" qui n'est là que pour suggérer que les acquis scientifiques sont de l'ordre de la croyance au même titre que les prétentions de Sheldrake, le reste est presque trivial tellement il est clairement démontré. La Physique explique très bien le caractère "mécanique" de l'univers*, et la génétique (pour ne prendre que cette sous-discipline de la biologie) montre très bien le caractère "programmé". As-tu déjà vu des déformations qui tiennent de la
tératologie (attention! Images déconseillées aux personnes sensibles): comment Sheldrake fait-il rentrer
ces faits dans son alternative laissée dans le flou?
* Comment pourrait-on envoyer des sondes sur Mars si on ignorait tout de la mécanique de l'univers?
Concernant le point 1 que vous souleviez, je vous cite le citant : 1 - Il n'existe pas de conscience chez les animaux ...
C'est un point qui démontre que Sheldrake a tort lorsqu'il parle de dogmes. Tu devrais le comprendre puisque tu as constaté que, depuis quelques décennies, les éthologistes (spécialistes du comportement animal) et autres (neuro)biologistes reconsidèrent cette question en démontrant que la conscience est un phénomène qui ne se réduit pas à la seule espèce humaine.
Puisqu’il lie le vivant à l’âme
Est-ce qu'il fait une démonstration de l'existence de l'âme ou il fait comme si cette existence était vraie par défaut (comme ses champs morphiques sont vrais par défaut)? S'il fait la démonstration, j'aimerais bien avoir le numéro des pages où il la fait, je regarderais chez le libraire.
S'il ne fait pas de démonstration, le dogmatisme est surtout dans ces propos.
Ne pas chercher un sens à la création au-dehors et allant un peu plus loin que sa manifestation purement matérielle m’apparaît ne pas avoir plus de sens que de s’imaginer avoir trouvé 80 % de ce qui constituait l’ensemble de la réalité qui nous entoure
Si on veut offrir une réponse scientifique à la "recherche [d']un sens à", il faut se doter de critères rigoureux d'évaluation de la réponse qu'on offre. Si on ne le fait pas, on ne fait pas de la science.
Ce qu’il souhaite, à ce que je comprends c’est que la science aborde la réalité différemment
Comme le dit Florence (et qu'on a déjà dit avant): ce que Sheldrake souhaite est qu'on pense qu'il dit la Vérité, qu'on prenne sa croyance personnelle et subjective pour une thèse scientifique (qui devrait être objective) même s'il n'offre aucun argument scientifique pour la défendre.
Jean-François
"La religion est un poisson carnivore des abysses. Elle émet une infime lumière, et pour attirer sa proie, il lui faut beaucoup de nuit." (Hervé Le Tellier, L’anomalie)