Cas de conscience

[Mireille]

Bonjour,

Si vous seriez en charge d’une organisation présentant au public le pour et le contre de tout ce qui se fait en parapsychologie en interviewant divers intervenants dans ce domaine, vous sentiriez-vous responsable d’influencer votre public en leur présentant des gens de ces milieux.

Je pensais surtout au fait que même si au départ l’idée de cette organisation serait de séparer la part du réel de l’imaginaire devant public, qu’à travers cette démarche les gens à l’écoute ne seraient pas nécessairement capable de faire la part des choses et donc pourraient être influencer plutôt vers l’irrationnel.

Je me demandais où s’arrêtait et où commençait notre responsabilité quand on est conscient des dommages que peuvent causer une pensée irrationnelle et que l’on veut malgré tout ouvrir des pistes de discussions sur ces sujets.

[Djibi]

Si on est convaincus que la parapsychologie n'a aucun fondement, alors la question ne se pose pas. Si alors on y "croit" seulement à moitié, ou sur certains sujets, il y aura toujours un biais d'influence envers ses domaines de croyances/prédiléctions, donc aucune culpabilité.

[Mireille]

Bonjour Djibi,

Si alors on y "croit" seulement à moitié, ou sur certains sujets, il y aura toujours un biais d'influence envers ses domaines de croyances/prédiléctions, donc aucune culpabilité.

Il m'apparaît effectivement impossible à moins de l'imaginer comme tel que l'on puisse présenter quoi que ce soit sur un terrain vraiment neutre, nous ne sommes pas des robots après tout. On doit avoir une multitude de parti-pris inconscients ou pas.

Dans un petit livre que je lis, sur une autre question, mais qui se rapproche malgré tout de mon propre questionnement en rapport avec mon projet, j'avais souligné cette petite phrase : Un public informé se laissera abuser moins facilement.1 On peut voir les choses sous cet angle, après tout.

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1. Michel de Pracontal, L'imposture scientifique en dix leçons, introduction